mardi 29 novembre 2011

DISCOURS DU CHANCELIER LAURENT LAMOTHE AU FORUM '' INVEST IN HAITI ''

PRIÈRE DE DIFFUSER LARGEMENT!
LESLY CONDÉ
CONSUL GÉNÉRAL






Discours de Laurent Lamothe au Forum «Invest in Haïti»
29/11/2011 10:58:43 HL
Haïti - Économie : Discours de Laurent Lamothe au Forum «Invest in Haïti»
Laurent Lamothe, le Ministre des Affaires Etrangères a prononcé un discours devant plus de 500 participants et investisseurs lors de la première journée de la seconde édition du Forum sur l'investissement en Haïti « Invest in Haïti » qui se tient présentement à Port-au-Prince, à l'hôtel Karibe, jusqu'au 30 Novembre 2011.

Discours de Laurent Lamothe, le Ministre des Affaires Etrangères :

« Son Excellence le Président Michel Martelly,
Monsieur le Premier ministre, Garry Conille,
Son Excellence M. William J. Clinton, co-président du Conseil consultatif présidentiel sur la croissance économique et l'investissement,
M. Luis Alberto Moreno, président de la Banque interaméricaine de développement,
Chers membres du Gouvernement d'Haïti,
Chers membres du Corps diplomatique et Représentants des Organisations Internationales,
Chers membres des secteurs privé national et international,
Chers membres de la société civile,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,

Tout d'abord, laissez-moi remercier les partenaires de la Communauté Internationale et nos amis du secteur privé, pour leur engagement vis-à-vis le besoin urgent d'investissements en Haïti. Je me réjouis de l'idée d'avoir ce forum pour discuter des problèmes et de rechercher les solutions appropriées. Je suis profondément convaincu qu'à la fin, ces discussions nous donnerons l'occasion de voir de plus près, l'énorme potentiel du pays pour les investissements privés directs.

Mesdames et Messieurs,

Pendant longtemps, la République d'Haïti était un pays fermé à cause de l'instabilité politique et sociale. Personne, aucun homme d'affaires n'aurait pris le risque de venir ici pour investir son capital dans une sorte de lieu indiscipliné et sans loi. Maintenant, il faut admettre que les temps ont changé et qu'il y a maintenant un cadre, pour que les entreprises se développent : les élections ont eu lieu; un gouvernement stable et crédible est actuellement en place; l'État de Droit est rétabli. Nous avons jeté les bases d'une gouvernance politique et économique saine, exempte de corruption, sans « paperasserie bureaucratique. »

Maintenant Haïti est ouverte aux affaires.

Oui, il est vraiment impératif, que nous ouvrions nos portes aux entreprises. Nous devons le faire en raison de l'étroite relation entre la croissance nationale et la participation d'un pays dans l'économie mondiale.

Quand nous disons solennellement : - Bienvenue aux investisseurs -, nous sommes profondément convaincus que, pour changer ce pays, nous devons ouvrir les bras pour accueillir les hommes d'affaires de partout dans le monde. C'est un changement de mentalité. C'est un nouveau paradigme, une nouvelle approche dans les affaires du gouvernement. En cela réside la clé de notre succès.

Jetons un regard sur la réalité actuelle : la « success story » d'entreprises comme DIGICEL et Royal Caribbean est un excellent exemple de ce que les capitaux étrangers peuvent faire en Haïti, comment les capitaux étrangers peuvent prospérer en Haïti.

Maintenant, je voudrais partager avec vous quelques chiffres et quelques informations qui sont très éloquents. Les chiffres et les informations parlent d'eux-mêmes. Ils montrent les avantages dont notre pays jouit comme un nouveau havre pour les investissements directs étrangers (IDE).

Selon une enquête de 2010 sur les conditions de vie en Haïti, réalisée par l'Institut Haïtien de Statistiques et d'Informatique (IHSI), sur une population totale de 10,085,214 habitants, la population active s'élève à 65,7% et 48,5% de ces derniers sont entre 15 et 35 ans.

Nous bénéficions également d'un pourcentage relativement élevé de personnes alphabétisées (54,1%). Et 75,4% de ces personnes ont entre 15 et 29 ans.

Cela signifie que nous avons une main-d'œuvre très jeune et qualifiée.

Outre ces données sur la population active haïtienne, voyons d'autres possibilités que nous offrons.

Premièrement, Haïti a une position particulière sur la scène mondiale. Le pays bénéficie de la proximité et un accès préférentiel unilatéral, au plus grand marché du monde, le marché américain. Basé sur cette préférence inscrite dans deux pièces de législations (l'opportunité hémisphérique haïtienne à travers l'encouragement au partenariat Loi de 2006 et de 2008, HOPE Act I and II), basé sur cette préférence, je vous le disais, Haïti peut exporter des produits textiles et des vêtements et divers autres produits en franchise de droits et sans obligation de réciprocité, quelle que soit la nationalité du capital à partir de laquelle la production est obtenue.

Je le répète, Mesdames et Messieurs, quelle que soit la nationalité du capital à partir de laquelle la production est obtenue.

Deuxièmement, Haïti a, en vertu de l'initiative canadienne, une préférence commerciale unilatérale d'exporter vers la deuxième économie en importance dans la région (Canada) exonérés de droits de douane indépendamment de l'origine du capital.

Troisièmement, Haïti, membre du Marché commun des Caraïbes (CARICOM) depuis 2002, a signer le 11 Décembre 2009, l'Accord de Partenariat Economique (APE) entre le CARIFORUM (CARICOM + République Dominican) et l'Union européenne.

Malheureusement, le séisme a eu lieu un mois plus tard, donc la ratification de l'accord ne s'est pas produite. Selon ce que je sais, le processus de ratification est en cours. Cet accord est fondé non seulement sur les tarifs, mais aussi sur les services et les investissements. Ainsi, il représente une garantie pour l'investissement étranger direct (IED).

Enfin, en tant que membre de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Haïti a fait, au niveau du système commercial multilatéral, des engagements fermes pour fournir de solides garanties pour les investissements dans les secteurs liés au tourisme (hôtels et restaurants), la construction et la finance.

Mesdames et Messieurs,

Après le séisme de Janvier, 2010, nous avons tout un pays à construire. Haïti est entourée d'îles qui sont encore vierges, prêtes à être rationnellement exploitées. La création du parc industriel dans le Nord, la refonte du Centre de facilitation des investissements (FCI) afin de mieux jouer son rôle, notre momentum de faire appel aux pays de la région en tant que partenaires potentiels, notre momentum de négocier avec les sociétés multinationales (industries d'assemblage, les sociétés d'énergie, les entreprises de collecte d'ordure etc...), la volonté de dynamiser le marché de l'immobilier grâce à la construction de condominiums, hôtels, etc..., tout cela, montre la volonté de notre gouvernement à changer le cours traditionnelle de l'action.

Maintenant, je suis sûr que vous allez me poser des questions sur les préoccupations de sécurité que les hommes d'affaires peuvent avoir sur la sécurité de leurs investissements ici. Laissez-moi vous dire ceci : à partir de maintenant, je commence à aborder la question de la sécurité en lançant des discussions avec nos principaux partenaires stratégiques pour leur demander de collaborer avec nous dans le processus de professionnalisation de la Police nationale haïtienne (PNH).

Devons-nous renforcer et allonger la période de formation et d'augmenter la taille de la force ? Nous le ferons.

Nous ferons tout le nécessaire pour avoir une force de police hautement professionnelle, capable d'assurer la sécurité et la Paix sur tout le territoire national.

Comme je vous l'ai dit, je viens juste de commencer les négociations vers cet objectif à travers nos canaux diplomatiques traditionnels.

Mesdames et Messieurs,

Le point est que notre nouveau paradigme basé sur la diplomatie d'affaires et d'investissement, constitue une véritable stratégie de développement. Les pays amis de la région en supprimant les barrières commerciales stimule les échanges intra-zones, créé un climat propice à l'investissement et promouvoient l'intégration dans une économie mondiale plus ouverte. Le résultat final, est de plus en plus d'emploi au profit des nombreuses personnes défavorisées des bidonvilles et dans les campagnes.

«Diplomatie des affaires,» comme j'appelle cette nouvelle initiative, car elle favorise la croissance et l'emploi, conduit inévitablement à des politiques d'inclusion car elle prend en compte les besoins urgents des populations pauvres et s'engage à améliorer leur accès aux services sociaux de base, comme l'éducation, l'électricité, la santé, l'eau potable etc...

L'essentiel est notre volonté, notre ferme détermination à défendre et à mettre en œuvre le changement dans ce pays. Franchement, nous sommes déterminés à diriger le pays d'une manière nouvelle, dans un style moderne. C'est avec une grande fierté que je tiens à réaffirmer ma détermination à capitaliser sur toutes les voies diplomatiques pour promouvoir les investissements dans tous les secteurs de la vie nationale comme un élément d'une croissance économique plus large et d'un plan de développement.

Merci pour votre attention. »

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