mardi 6 décembre 2011

ARRET TRAVAIL A L'ECOLE NORMALE SUPERIEURE

05 décembre 2011

Note des enseignants et du personnel administratif de l'École Normale Supérieure de l'Université d'État d'Haïti

Depuis plusieurs années, la communauté de l'École Normale Supérieure de l'Université d'État d'Haïti travaille dans des conditions déplorables qui se dégradent d'année en année. Depuis le séisme du 12 janvier 2010, la situation est devenue critique. Le bâtiment principal s'est effondré, causant la mort de trois personnes ainsi que la perte et dommage de nombreux matériaux. Aujourd'hui, nous travaillons dans trois hangars et trois salles de classe inachevées. Pour une communauté d'une centaine de professeurs et 500 étudiants, nous disposons de 8 salles de classe. Notre bibliothèque n'est pas fonctionnelle, nous n'avons pas de laboratoire de sciences, la photocopieuse est en panne. Les professeurs sont appelés à transmettre le savoir sans les supports de base. Des cours ont souvent lieu sur la cour par manque de salles et dans un environnement insalubre.


Conscients des dures conditions auxquelles font face la population haïtienne et le pays en général, nous avons continué dans ces conditions aussi longtemps que possible en espérant que le nécessaire serait fait par les instances concernées.


Aujourd'hui à la veille du deuxième anniversaire du séisme, force nous est de constater qu'il nous faut attirer l'attention des autorités étatiques, de la communauté universitaire et de la société en général sur notre situation. Notre mission est de former les futurs enseignants du pays. Pour ce faire, nous avons besoin de conditions adéquates. Pour pouvoir continuer à dispenser un enseignement de qualité, pour que nos étudiants puissent apprendre dans la sérénité et être prêts à participer pleinement à la formation de leurs futurs élèves, dans leur société et dans le monde, à l'égal de tout autre étudiant où qu'il se trouve, il faut que nous ayons une faculté plus ou moins digne de ce nom.

C'est pourquoi, nous, le corps professoral et administratif de l'ENS, affirmons ne pouvoir plus travailler dans ces conditions inacceptables. Nous exigeons de la part des instances concernées un budget adéquat en vue d'une amélioration de la situation dans un délai pas trop lointain. Afin de signaler l'urgence de la situation, nous observons un premier arrêt de travail les mardi 06 et mercredi 07 décembre 2011.

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