www.reseaucitadelle.blogspot.com
Maigre recette après plusieurs mois de campagne anti-Martelly dans les médias, l'attaque contre la citoyenneté haïtienne du Chef de l'État, après des rumeurs sur l'arrestation d'Aristide qui visaient à provoquer une violence généralisée, après l'infiltration des couloirs du pouvoir en place par des aristidiens récalcitrants de mauvaise foi cherchant à paralyser la réalisation des promesses électorales du mouvement Tet Kale. L'animation musicale de DJ n'a pas pu changer la réalité. A part le convoi de la manif, tout était calme. L'administration publique, l'école, le commerce petit ou gros fonctionnaient calmement. Les haïtiens pensaient à autres choses. La page est tournée !
La mobilisation annoncée après le carnaval étant un échec, il faut s'attendre à des actes terroristes de type « Opération Bagdad ». Des tracs circulant dans les rues de la capitale annoncent une opération dénommée « Manman poul ». Un titre créole qui explique clairement l'effort de Lavalas à forcer ses membres à regagner les rangs. Les incendies criminelles de marchés publics et autres formes d'action pour alimenter l'insécurité sont des éléments d'une campagne d'intimidation pour forcer les lavalassiens qui rejettent le leadership d'Aristide à regagner les rangs.
Jean-Claude Duvalier a aussi mobilisé des « milliers de partisans » lors de ses déplacements aux Cayes, à Jacmel et aux Gonaïves. Quand au Président Martelly, il continue de drainer des foules.
Lavalas s'est défoncé pour réaliser ce qu'il a pu ce 29 février 2012. Il souffre du mépris de la grande majorité du peuple plus préoccupée par ses problèmes économiques, sa situation sous les tentes et aux objectifs de la reconstruction. Pour ce 29 février 2012, le Parti d'Aristide a du centraliser toutes ses activités dans la capitale haïtienne pour réaliser ce qu'on a vu.
D'ailleurs si Bob Marley et Michael Jackson ont encore des fanatiques, c'est normal que l'ancien Prêtre des bidonvilles garde dans son actif une quantité de personnes nostalgiques de la période de gloire du trafic de la drogue et de la corruption.
Les directeurs d'opinion qui le voient autrement ne font que prouver, une fois de plus, leur incompréhension de la réalité politique d'Haïti. Après avoir poussé Garry Conille au fiasco (des conseils qui entraînent la perte du pouvoir politique ????), ils devraient au moins prendre un recule pour mieux analyser.
Aujourd'hui, le « Roi est nu ». Si en 2004, au commande de l'appareil étatique, Aristide a été arrêté, 22 jours après avoir mobilisé plus de 100,000 personnes au Carrefour de l'Aéroport (lors de l'inauguration de la Place publique de la Paix, Delmas, le 7 février 2004), ce ne sont pas ses « Plusieurs milliers » de partisans dans les rues qui empêcheront aux puissances étrangères de le traîner devant la justice au moment opportun.
Aristide a vite compris l'échec de sa manœuvre. Les interventions de son porte-parole Dr Maryse Narcisse dans les médias pour démentir les rumeurs sur une éventuelle arrestation de l'ancien Président sont une preuve qu'il a saisi que l'absence de soulèvement populaire en sa faveur risque de détruire ce qui reste du MYTHE sur sa popularité.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti
____________________
"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)
Envoyé par mon BlackBerry
---------------
"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi" Margaret Mead (1901-1978)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire