lundi 3 septembre 2012

Moise Jean-Charles pris dans l'impasse : Plus il ment, plus il est discrédité. Plus il est discrédité, plus il doit forcer la note pour attirer l'attention du public. Plus ses mensonges sont énormes, plus le public ne prendra pas ses déclarations au sérieux. A terme, lui et ses médias assisteront à une perte d'influence catastrophique sur l’auditoire. On l’a déjà vu durant les dernières élections, ils n’ont pas pu convaincre le peuple à se détourner de Michel Martelly. On le voit actuellement, leurs palabres n’empêchent pas le Président d’avancer. --- Quand une déclaration fait frôler la catastrophe

Quand une déclaration fait frôler la catastrophe 


Carl-Henry CADET aloccarlo@hotmail.com

« Vider mon compte d'épargne, tel a été mon premier réflexe », avoue un professionnel à la suite des propos tenus par le sénateur Moïse Jean-Charles, annonçant cette semaine dans la presse la faillite imminente du système bancaire. Défrayant la chronique, cette déclaration fracassante a failli provoquer la panique générale. De quoi porter les autorités financières à monter au créneau.
A grand renfort de statistiques et d'analyses financières, les responsables du ministère des Finances et ceux de la BRH ont démenti les propos du parlementaire. Ces arguments techniques n'ont pourtant pas suffi à dissuader le sénateur du Nord, fort de ses convictions, de continuer d'accuser, de dénoncer haut et fort mais sans contre-argument.

D'un revers de main, Moïse Jean-Charles rejette les réactions des autorités monétaires qui entendent rassurer les agents économiques sur la bonne santé du système bancaire. Le sénateur n'avance aucune  preuve. « Je ne fais que dire tout haut les inquiétudes que les autorités murmurent dans les réunions ». Selon lui, le gouvernement est aujourd'hui au pied du mur à cause de ses « dettes internes ». A bout de ressources financières, l'Etat serait dans l'impossibilité de payer les fonctionnaires publics. Et les chèques émis par l'exécutif seraient actuellement payés à partir des épargnes des citoyens en réserve à la Banque centrale.
« Une mauvaise maîtrise des données financières »
Les informations officielles disponibles contredisent de tels propos, selon le président de la commission Finances et Budget du Grand Corps, Jocelerme Privert. Le dernier tableau des opérations financières de l'Etat, daté de juillet 2012, montre, en effet, que l'Etat dispose, avec ses 31,904 milliards de gourdes de recettes totales, de capacités financières suffisantes pour couvrir ses dépenses de traitement et de salaires, évaluées  à 24,772 milliards de gourdes.   De 45 milliards de gourdes, les prévisions de recettes internes (perçues par la Direction générale des impôts et de l'Administration générale des douanes) ont certes été revues à la baisse par l'exécutif (précisément, à environ 42 milliards de gourdes). Mais, d'après le sénateur des Nippes, cette nouvelle donne ne remet pas en question les moyens financiers de l'Etat pour couvrir ses dépenses de fonctionnement.
Depuis trois semaines, la commission Finances du Sénat  rencontre les différents membres du gouvernement sur l'exécution du budget en cours des différents ministères et autour de l'examen de celui de l'exercice fiscal 2012-2013. « A aucun moment de ces séances de travail, diffusées par la presse, la question d'une insuffisance de fonds de l'Etat n'a été agitée », déclare le président de cette commission. Au contraire,  l'exécutif a du mal à dépenser tous les fonds mis à sa disposition. Et c'est cette incapacité d'absorption qui a fait l'objet des discussions ». Jocelerme Privert attribue  les déclarations de son collègue sénateur à une mauvaise maîtrise des données disponibles.
Les statistiques mises en avant par la Banque centrale, à travers une note,  prennent aussi le contre-pied des propos du sénateur Moïse Jean-Charles. Selon ce communiqué, les comptes de l'Etat à la BRH accusent un solde positif de 2,7 milliards de gourdes. Par ailleurs, la Banque centrale souligne que les banques sont bien gérées et bien capitalisées : le capital du système bancaire est de 10,3 milliards de gourdes au 30 juin 2012, soit un ratio de capital sur actif de 6,23% bien au-dessus du minimum requis de 5%. Et les banques de la place accusent au 30 juin 2012 un rendement sur actif (ROA) de 1,35% et un rendement sur capital (ROE) de 21,69%, le standard international étant respectivement entre 1 % et 20%.

Pour la ministre de l'Economie et des Finances, Marie Carmelle Jean-Marie, aucun danger financier ne pointe à l'horizon au regard des performances du système bancaire. Au contraire, elle classe actuellement les activités bancaires parmi les plus disciplinées et les plus réglementées de l'économie. « Les banques commerciales  n'utilisent pas l'argent des déposants comme bon leur semble. Elles respectent à la lettre les règles de la BRH », soutient la ministre.  Le Grand argentier de l'Etat souligne, par ailleurs, que son administration n'est pas disposée à violer la règle sacro-sainte (initiée depuis la réforme économique engagée en 2004 au MEF), en finançant le déficit du Trésor public par des ressources de la BRH.  
« La politique ne doit pas tuer l'économie »
Consciente de la faible éducation financière de la population, Marie Carmelle Jean-Marie ne prend pas les propos du deuxième sénateur du Nord à la légère. « Cette déclaration aurait pu me faire rire si ce n'était pas une autorité du pays qui en était l'auteur. Mais je suis plutôt triste . Pour tenir de tels propos, une voix autorisée doit  apporter des preuves », déplore la ministre, qui estime ces propos irresponsables et susceptibles de provoquer des dégâts dans le système financier.
 « Il faut faire attention que la politique ne tue pas l'économie », prévient  Mme Marie Carmelle Jean-Marie. Sénateur de l'opposition, Moïse Jean-Charles est réputé pour ces déclarations à l'emporte-pièce contre le pouvoir en place.
Carl-Henry CADET aloccarlo@hotmail.com
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

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