jeudi 10 janvier 2013

Pourquoi je pense que la Presse haitienne est folle? (Texte de Cyrus Sibert)

Folie est le seul mot capable de traduire le comportement de la presse haitienne.

Ce matin, 10 janvier 2013, j'ai suivi une édition de nouvelle sur un GRAND MEDIA de la capitale: De la pure folie! Je me croyais dans une session de la Cour d'Appel avec des avocats qui présentent leurs arguements contradictoires.

Je me suis dit : Pourquoi notre Presse haitienne s'obstine t-elle à jouer le role des autres institutions?
Pas une déclaration des victimes qui ont porté plainte. Que pense Rosemond Jean de la CONASOVIC? Quelle est la position de Sonny, cet ancien enfant de la Fondation d'Aristide qui a porté plainte contre l'ancien Président pour exploitations et abus?

Je me demande si cette presse haitienne travaille au profit de la société. Car, elles sont nombreuses les familles qui sont victimes dans cette affaire d'escroquerie à travers des coopératives.

Je souhaitais m'informer de la position d'anciens responsables de coopératives. Que pense David Chery, l'ancien responsable de "Coeurs Unis"? Quelle est l'opinion des anciens cadres des coopératives, des chauffeurs, des gardiens... Quel est le niveau de vie des anciens responsables des coopératives en faillites comme la SIMCOP, COEURS-UNIS...?

Des hommes et des femmes sont ruinés dans cette histoire de coopérative. Certains se sont suicidés. Je connais des enfants qui ont interrompu leurs études parce que leurs parents ont perdu leur épargne dans les coopératives que Jean-Bertrand Aristide avait, dans une déclaration publique, invité le peuple à déposer son argent, innovant le fameux slogan ALPHA ECONOMIQUE.

Le président Martelly vous dit qu'il a aussi perdu son argent dans cette histoire. Donc, c'était un scandale d'envergure nationale.

Alors, aujourd'hui, les médias haitiens se transforment en prétroire pour permettre à des avocats, souvent menteurs, de se faire publicité gratuite. Ce Magistrat, Président de l'ANAMAH qui a déclaré, sans preuve, que Me Lucmane Délille n'était pas accompagné de Greffier, prouve à quel point ces hommes de "Loas" sont irresponsables.

Il y aussi la diffusion d' "information" dite de "source sure" allant dans le sens du renforcement de l'idée qu'un citoyen, Jean-Bertrand Aristide, peut-etre au-dessus de la loi: "Aristide a auditionné le Magistrat", "Les avocats d'Aristide ne voulaient pas de procès-verbal", "Jamais Aristide n'accepterait de se rendre au parquet"... Quelle est l'économie de la diffusion de ces rumeurs (ou meme de ces informations) dans la presse?

Cette presse dont je fais partie est vraiment folle. Car, normalement, elle devrait me permettre d'avoir une idée des conditions de vie de ceux qui osent porter plainte; les menaces dont ils sont l'objet; en un mot, une presse normale devrait se féliciter que le dossier soit déféré au Cabinet d'instruction pour qu'enfin lumière soit faite sur ces opérations d'escroquerie à travers des coopératives d'épargne et de crédit qui a troublé la vie nationale durant le 2 mandat du Président Jean-Bertrand Aristide.

Cyrus Sibert, RéseauCitadelle, Cap-Haitien, Haiti

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