Les Capois dansent déjà

Dieudonné Joachim djoachim@lenouvelliste.com

A l'angle des rues 5 et A, point de départ du parcours du carnaval national cette année et où quelques journalistes prennent le pouls de la situation, on aperçoit brusquement une foule qui crie : « Yo sezi ! Yo sezi ! ». Traduisez librement : effet de surprise. Le refrain est audible même de loin. En quelques secondes, des visiteurs qui voulaient suivre le parcours du carnaval pour se faire une idée sont entourés par des badauds. Le Cap-Haïtien est en ébullition ce vendredi. La visite du président Michel Joseph Martelly ne pourra pas refroidir l'ambiance festive qui règne dans toutes les artères de la ville. Le chef de l'Etat vient d'atterrir au parc Saint-Victor. 

Le président Martelly, ancien lead vocal de Sweet Micky, a décidé de suivre l'itinéraire du défilé à pied. Et la foule grossit au fil des minutes. La bande suit le boulevard jusqu'à Carénage. Mais le chef de l'Etat fait une halte au restaurant Lakay, l'un des plus huppés du Cap-Haïtien. La foule massée à l'extérieur se permet de tout commenter. Les gens se demandent pourquoi autant de stands pour le carnaval. D'autres répondent que le carnaval est national. Autrement dit, les gens vont venir des quatre coins du pays pour les investir. 

La deuxième ville d'Haïti ne vit actuellement que pour le carnaval. Tout ou presque tout s'y rapporte. Les ouvriers et autres techniciens mettent les bouchées doubles pour retoucher, peaufiner les travaux de finition des derniers stands. Ne me demandez pas pourquoi le stand de la présidence attire autant de regards. Chacun se fait sa propre idée. Les couleurs bleue, rouge, orange qui ornent une grande partie des toitures ne laissent personne indifférent. On se bouscule pour photographier les perspectives enjolivées par les pinceaux des artistes et un ciel ensoleillé.

En début de soirée, les rues de la cité christophienne sont bondées de curieux. Riverains et visiteurs cherchent le bon coin pour jouir de la meilleure ambiance. La route n'est pas un prétexte pour ne pas se rendre dans le Nord. La nationale # 1 a été réhabilitée pour la circonstance. Les affiches dans les bars et les restos dansants ne manquent pas. La prestation des ténors comme Tropicana, T-vice, Carimi, retient particulièrement l'attention. C'est une nuit folle qui s'annonce et surtout un week-end survolté.

Dieudonné Joachim djoachim@lenouvelliste.com, Le Nouvelliste

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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!

"You can fool some people sometimes, 

    

   

  But you can't fool all the people all the time."

 (

    

Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 

    

   Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.

    

) dixit Abraham Lincoln.