mercredi 3 avril 2013

Haiti-Pédophilie- Dossier Perlitz : Observations de RéseauCitadelle sur l'avancement du procès en réparation civile. (Texte de Cyrus Sibert)

Vers une campagne transnationale contre l'IBERS (Etat haïtien) pour complicité.

Il y a environ 48 heure, la décision du Juge fédéral américain Robert Chatigny est rendue public. Les 22 plaignants qui réclament chacun plus de 20 millions de dollars en réparation pour avoir été abusés sexuellement par Douglas Perlitz pourront poursuivre les contributeurs, supporteurs et/ou membres du Conseil d'Administration du Projet Pierre Toussaint pour "négligence dans la supervision" du responsable du Projet. Pour les avocats des victimes haïtiens, c'est une bonne nouvelle. Même quand le juge a rejeté plusieurs de ses requêtes, cette décision ouvre la voie pour un procès. Aucune date n'a été fixée, jusqu'ici.

En plus d'être le premier cas ayant conduit à l'application de la loi américaine de 2007 punissant le fait par un citoyen des Etats-Unis de voyager avec l'intention d'avoir des relations sexuelles avec un et/ou des enfants, le dossier Douglas Perlitz, ce jeune diplômé de l'Université Catholique de Fairfield, condamné pour exploitation sexuelle sur des enfants de rue de Cap-Haitien, vient de créer un nouveau précédent. Cette décision du juge chargé de l'action en réparation civile Robert Chatigny de retenir les plaintes contre des supporters, contributeurs directs et/ou membres du Conseil d'Administration du Projet de Douglas Perlitz  pour "Négligence dans la surveillance" du directeur du projet en Haiti, permet de poursuivre les citoyens américains Paul Carrier (Prêtre jésuite) et madame Hope Carter,  ainsi que des institutions comme l'Université Catholique Jésuite de Fairfield, la Compagnie de Jesus, l'Ordre de Malte. Ils devront répondre des accusations de négligence dans la supervision de Douglas Perlitz, lorsqu'il était responsable du Projet Pierre Toussaint au Cap-Haitien. Ce précédent ouvre la voie à un renforcement de l'obligation des responsables d'ONGs dans la supervision du travail et surtout du comportement de leurs missionnaires affectés en Haiti et dans les pays pauvres à travers le monde.

En mai 2012, nous avions participé activement dans la ville de Washington à une campagne en ce sens, au sein même d'une conférence de l'ONG Catholique Reliefs Services (CRS). Accompagné de quelques militants défenseurs des enfants, nous avions présenté le problème d'absence de "background check" pour des missionnaires dépêchés dans les pays pauvres à institutions faibles, en vue de travailler avec des personnes en situation difficile donc à faible défense. Aujourd'hui, la décision du juge américain Robert Chatigny renforce notre position sur ce point. Nous pensons qu'une bonne utilisation de ce précédent pourra entrainer une baisse considérable des abus et exploitations de missionnaires puissants parce que détenteurs d'aide, sur les populations en situation défavorisée.

Aussi, comptons-nous, avec l'aide de militants/lobbyistes américains, engager la responsabilité de l'Etat haïtien, représenté par son gouvernement et spécifiquement par l'IBERS (Institut Bien-Etre Social et de Recherches) - que nous appelons "Institution Bien-Etre Sexuel des pédophiles" - dans cette situation d'exploitation d'enfants en Haiti. Le dossier Michael Geilenfeld, responsable de la "Maison Saint-Joseph pour Enfants" est un scandale qui dépasse l'entendement. En 28 années, plusieurs mouvements de protestation et de révolte contre des pratiques d'exploitation dont sexuelles ont éclaté dans cette maison d'accueil de Port-au-prince. Comment, un tel homme peut-il toujours avoir l'autorisation de l'Etat haïtien pour diriger un orphelinat?

Qui pis est, sur le site internet du Projet de l'accusé Michael Geilenfeld http://heartswithhaiti.org/st-joseph-family.html, on peut lire : " Children come to the St. Joseph Family in many different ways. The St. Joseph Family is in good standing the Haitian department of social services — Institut du Bien Etre Social et de Recherches (IBESR) — and many of our children at the three homes come as referrals from IBESR." L'homme accusé par des enfants haïtiens, utilise l'IBERS (l'ETAT) pour refaire son image et batir sa réputation.

Il est clair que nous vivons une répétition de la politique de l'Etat haïtien qui consistait à vendre des paysans haïtiens en Républicaine Dominicaine en échange de pots de vin et de faveurs souvent personnelles. L'IBERS livre les enfants haïtiens à des étrangers, sans aucune "background check" et cela même quand ils sont de mauvaise réputation. Plus grave encore, les enfants vendus par l'IBERS sont obligés de se soumettre à toutes formes d'abus et d'exploitations. Même quand les enfants dénoncent les comportements criminels pédophiles de leur MAITRE, les inspecteurs de l'IBERS, souvent monnayés par ces responsables d'ONG ne font rien pour les aider, enquêter, exiger une mise en quarantaine de la personne indexée en vue de faciliter le témoignage des victimes traumatisées. 

Des enfants de l'orphelinat Saint-Joseph nous rapportent une récente visite d'Inspecteurs de l'IBERS qui les ont questionné en présence de Michael Geilenfeld et des membres de son staff. Cela après que Bill Nathan, Directeur de l'orphelinat Saint-Joseph a attaqué à coup de machette, Destin Jean-Baptiste, un ancien de l'orphelinat qui a témoigné contre Michael Geilenfeld. L'IBERS mène une politique de complicité dans l'esclavage sexuel des enfants au profit des pédophiles.

Nous comptons intensifier cette campagne et porter cette affaire très loin. Aucune option n'est à écarter: Attaque contre les haïtiens de citoyenneté américaine ou résidents des Etats-Unis, membres de l'IBERS, par devant des tribunaux américains pour "complicité" ou "négligence dans leur obligation de surveillance"; action par devant les instances internationales capables d'apporter un plus en terme de renforcement des mécanismes de controle, de défense des droits des victimes et de contraindre l'Etat haïtien à assumer ses responsabilités. 

Cette nouvelle forme de TRAITE de personnes physiques, cautionnée par l'IBERS est inacceptable. C'est du trafic humain orchestré par une institution d'Etat.
 
Cyrus Sibert, ReeseauCitadelle, Cap-Haïtien, Haiti

A LIRE:

* Intervention de Cyrus Sibert - Réseau Citadelle à la Conférence de Presse de ce 1er juin 2012, à Washington, sur la responsabilité de l'Eglise et des ONGs dans la pédophilie en Haiti.

* LISTEN TO RECORDED CONVERSATIONS AS CHILD PROTECTION ADVOCATE, MICHAEL SWEATT, AND HAITIAN JOURNALIST, CYRUS SIBERT, CONFRONT CATHOLIC RELIEF SERVICES LEADERS ABOUT CRS CHILD PROTECTION POLICIES IN HAITI AND THROUGHOUT THE WORLD.

* Catholic Relief Services Doesn't Protect Children Against Child Sex Offenders. No Background Checks For Missionaries.

Le leader de l'Ordre de Malte, Hope Carter, a détourné des preuves criminelles en Haïti.

Paul Kendrick et Cyrus Sibert ont mené une opération de distribution de dépliants avec un message dénonçant les complicités de Mme Hope Carter avec un prédateur sexuel. Ce membre influant de l'Hôpital Sacré-Coeur supportait le pédophile Douglas Perlitz.

* Tout le dossier sur Michael Geilenfeld. 

* Istwa Nou Ayisyen – Stop Sexual Abuse In Haiti --- Michael Geilenfeld allegedly sexually abusing children at St. Joseph's Home for Boys. Call for an Investigation

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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES, LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

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