jeudi 5 décembre 2013

Sa pirèd! Desras ne comprend toujours pas le sens de sa lettre! Problème français!

Sa pirèd! Le Sénateur Desras ne comprend toujours pas le sens de sa lettre! Problème français! ---

**Le sénateur Desras qualifie ses détracteurs d'ignorants**

Le Nouvelliste | Publié le : 04 décembre 2013
Objet de vives critiques après sa correspondance au président de l'Assemblée nationale du Chili, le sénateur Dieuseul Simon Desras a qualifié d'ignorants tous ceux qui disent qu'il a demandé à l'armée chilienne d'intervenir sur le sol national. Il a cogné sévèrement sur son collègue Wensessclass Lambert qui a réclamé sa destitution.
Le sénateur Dieuseul Simon Desras

Le président du Sénat cherche à savoir pourquoi ses détracteurs sont intéressés uniquement à la correspondance qu'il avait adressée au Parlement chilien alors qu'il a également écrit au Parlement du Brésil, entre autres. « La lettre adressée au Parlement brésilien a le même contenu que celle du Chili et nous l'avons lue lors de l'interpellation », a dit Dieuseul Simon Desras, mercredi matin, sur Radio Magik 9 en réaction aux nombreuses dénonciations dont il est l'objet.

La lettre, a soutenu le parlementaire, a demandé au Parlement chilien de mettre en garde sa troupe au sein de la Minustah pour qu'elle ne massacre pas le peuple haïtien si le mouvement contre Martelly arrive à dégénérer. « Puisque nous sommes déjà dans une logique de confrontation avec des manifestations contre le gouvernement et d'autres en faveur du gouvernement en même temps », a ajouté M. Desras.

Le sénateur Wencessclass Lambert a qualifié la correspondance de son collègue de haute trahison et plaidé pour sa destitution pure et simple. Selon lui, M. Desras n'est plus digne d'être président de l'Assemblée nationale de la République. « Il a un comportement d'ignorant qui ne sait pas de quoi il parle », a rétorqué le sénateur Desras. Selon lui, Wencessclass Lambert n'est jamais au Sénat, il ne sait pas ce qui s'y passe. Il le voit comme une honte pour ses mandants du département du Sud-Est qui l'avaient élu.

« Le sénateur Wencessclass Lambert est un porte-parole de l'exécutif. Il veut devenir le président du Sénat. Il risque de mourir avec cette folie, a fulminé Dieuseul Simon Desras. Quelqu'un qui dit que je demande à l'armée chilienne d'intervenir au pays est un ignorant. » Il a souligné que le Parlement chilien, qui contient des militants, n'accepterait jamais une telle chose.

Le parlementaire a fait remarquer qu'«une situation de chaos nous menace et il ne faut pas oublier que, dans la lettre, je parle de si et d'une éventualité ». Pour exprimer sa colère, le sénateur se dit maintenant prêt à parler publiquement d'un haut fonctionnaire de l'Etat qui serait de nationalité chilienne. Desras n'a pas voulu donner plus de précisions.

Cette correspondance à scandale date du 4 novembre 2013. Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts de la conjoncture politique en Haïti. Le président Martelly a convoqué les députés en session extraordinaire, la loi électorale est votée, le mouvement de mobilisation a un peu diminué en intensité… C'est un constat. Le contexte a un peu évolué. Le sénateur Desras le reconnaît et, selon le parlementaire, s'il avait à écrire à nouveau à ces parlements étrangers, il aurait parlé de préférence de la situation de la Cour des comptes, des lois votées au Parlement et qui sont restées dans les tiroirs de l'exécutif, la vassalisation des institutions…

Dans cette correspondance au Parlement chilien nous lisons : « Votre pays est partie prenante à la Mission des Nations unies pour la stabilisation d'Haïti par la présence sur place d'une composante de votre armée et/ou de votre police. Dans l'éventualité de troubles relatifs aux luttes du peuple haïtien pour la défense des droits et des libertés publiques, la restauration de la souveraineté nationale, le Parlement haïtien vous fait part de ses préoccupations quant au comportement et aux actions futurs de vos soldats sur notre territoire.

Honorable président, le Parlement haïtien est convaincu que les troupes de votre pays choisiraient, si la tournure des événements l'imposait, de défendre le peuple haïtien assoiffé de démocratie contre les excès d'un pouvoir arbitraire et totalitaire.»

Robenson Geffrard
rgeffard@lenouvelliste.com

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