lundi 17 mars 2014

"Gouvènman an Lakay ou" à Jérémie : Développement Province TET-KALE.

Le Bureau de communication de la Primature informe le public en général et la presse en particulier que le Premier ministre, S.E.M. Laurent Lamothe, se rendra, ce vendredi 21 mars dans le département de la Grand-Anse, pour s'entretenir avec la population dans le cadre de la 6e sortie du programme « Gouvènman an lakay ou ».

Cette 6e édition aura lieu à Jérémie, ce samedi 22 mars 2014, en présence des ministres du Gouvernement, des élus locaux et des représentants d'organisations communautaires.

Ce sera l'occasion pour le Premier ministre Lamothe de recueillir les doléances des jérémiens et des populations avoisinantes et de passer en revue les différents projets réalisés dans la région par son gouvernement dans les secteurs de l'Éducation et de la Santé, de la protection de l'Environnement, de l'Agriculture et de la rénovation urbaine et de la protection sociale.

Le programme « Gouvènman an lakay ou » est un espace de dialogue permanent qui favorise des rapports harmonieux entre le gouvernement et les citoyens en vue d'une meilleure articulation des politiques publiques au profit de la population.

Le Programme « Gouvènman an lakay ou » sera retransmis en direct par plusieurs médias de la capitale, des villes de province ainsi que ceux de la diaspora.


Bureau de communication de la Primature

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Ces rhétoriques qui détruisent toute initiative en faveur des villes de Province ?
(Texte de Cyrus Sibert)

Le plus grand mal d'Haïti a toujours été cette monstruosité qu'on appelle « La République de Port-au-Prince » qui concentre 70% des ressources humaines et financières d'Haïti. L'exclusion des villes de provinces a ainsi créé deux Républiques dans un seul Etat. Les intellectuels et/ou les gens des villes ayant toujours construit toute une série de rhétoriques pour justifier de telle situation, l'apartheid CITADINS/PAYSANS s'est pérennisé.
 
Dans l'histoire d'Haïti, les régions reculées du pays n'ont rien bénéficié, si ce n'est que par des actions spéciales donc des projets ou PLANS SPECIAUX. Les Chefs d'Etat comme Florvil Hyppolite,  Philippe Guerrier, Dumarsais Estimé ont ainsi mis tout leur poids dans la balance pour jeter des ponts, construire quelques kilomètres de route et des écoles publiques en province. Le président Estimé, dernier en date sur la liste, a transformé certaines villes frontalières comme Belladère par orgueil nationaliste face à la République Dominicaine.  Après ces situations exceptionnelles de volonté de ''pouvoir établi'' pour réaliser des ouvrages publics suivant des plans exceptionnels qu'on pourrait qualifier de PLANS SPECIAUX, les régions éloignées de la capitale ont toujours été abandonnées à leur sort. Les gens dits « civilisés » de la capitale, les ont toujours vues comme source de denrées agricoles indispensables à l'exportation et la cuisine des villes.  Ainsi, en parlant des villes comme Petit-Goave, Jérémie, Cap-Haitien, on pense plus à leur « dous Makos », « Komparet» , « Kasav », « Nwa griye », qu'aux gens qui les habitent et méritent une vie descente et des infrastructures émancipatrices. Face à une telle situation, l'homme de province, ne peut qu'accueillir favorablement la volonté d'un gouvernement de réaliser des ouvrages capables de contribuer au développement de localités reculées comme l'Ile à Vache, L'Ile de Latortue, l'Ile de La Gonâve, le Nord-Ouest, la Grande Anse, etc.
 
Dire que ces PLANS SPECIAUX sont construits juste pour attirer des électeurs n'est pas logique. Car, un simple coup d'œil sur les circonscriptions électorales prouve que ces régions ne représentent pas une forte densité en terme d'électeurs. Un gouvernement qui agirait dans l'unique objectif électoral aurait concentré ses actions dans des communes comme Carrefour, Cité soleil, Delmas, des départements comme l'Artibonite, le Nord. Vouloir réaliser des projets de développement dans des communes comme Ile à Vache, Ile de Latortue ou de la Gonâve participe mieux de l'idée d'ouverture de l'économie haïtienne aux investissements étrangers. Ces iles et zones reculées offrent l'avantage de stabilité ou de paix sociale favorable aux investissements. Comme la station balnéaire de Labadie (Cap-Haitien), des investissements dans ces localités apporteront des revenues pour financer le budget de la République. C'est une question de vision et de stratégie de développement, une preuve que le gouvernement cherche à augmenter son PIB. Le Premier Ministre Laurent Lamothe, n'avait-il pas promis un taux de croissance à deux chiffres pour 2014 ?
 
De plus, lors même qu'il s'agirait d'une action visant à courtiser des électeurs, il n'y a rien de mauvais dans cette démarche. Dans toute démocratie où les dirigeants respectent le verdict des urnes, on attire des votes par l'action gouvernementale. Ceci serait une preuve que le gouvernement en place n'a aucunement l'intention de frauder lors des prochaines élections. C'est normal qu'il se concentre sur la volonté de l'électeur, qu'il cherche à le convaincre. Un comportement normal dans un état de droit.
 
C'est très superficiel de voir du saupoudrage dans la construction de routes, d'aéroports, de ponts et d'infrastructures urbaines. Le département du Nord-ouest qui n'a jamais eu de routes asphaltées avant l'arrivée du Pouvoir TET KALE, ne mérite t-il pas d'avoir un plan spécial? La population de Bernagousse, dans la Grande Anse, ne mérite t-elle pas un plan spécial pour l'accès à l'eau potable ? SPECIAL, ici, signifie : différent du traitement habituel infligé aux provinciaux.
 
Dans le Nord, à chaque fois que les monopolistes de la République de Port-au-Prince veulent bloquer un projet de développement, ils répandent dans l'opinion publique des rhétoriques visant à minimiser l'initiative. On se souvient qu'en 1991, à l'arrivée du président Aristide au pouvoir, des monopolistes de l'économie traditionnelle de rente qui avaient infiltré le mouvement Lavalas expliquèrent aux militants Lavalas du Nord que l'aéroport du Cap-Haitien que le Général Prosper Avril construisait, était un projet de la CIA. « La CIA voulait une piste d'atterrissage dans le Nord d'Haïti pour transiter ses armes vers l'Amérique centrale » disaient-ils. Des jeunes partisans d'Aristide, dans le département du Nord, avaient donc appuyé l'idée que Frantz Verella, Ministre des Travaux Publics d'alors, vienne fermer le chantier, transportant tous les équipements dans la capitale haïtienne.
 
Lors de la construction de l'Université de Limonade, des grands ténors d'opinion estimaient que le Nord n'avait pas les ressources humaines nécessaires pour faire fonctionner un Campus Universitaire. Ignorant « volontairement » le fait que des centaines de professeurs de la diaspora, originaires du nord, n'attendent que l'on fasse appel à eux pour venir apporter leur contribution à la formation des jeunes du pays, ils avaient réduit les ressources humaines du Nord, à ceux qui résident actuellement, dans le Nord. Aujourd'hui, le Campus est en crise, fermé provisoirement. L'idée propagée par les directeurs d'opinion a servi à justifier l'application de la politique habituelle des conservateurs qui jurent de combattre tout ce qui se développe en dehors de la capitale.
 
Pour bloquer la construction du port de Fort-Liberté, ces conservateurs nous disent, qu'il y a de petits lézards rares à protéger dans la zone. Alors qu'à moins de 50 kilomètres de Fort-Liberté, dans la ville Manzanillo, les dominicains développent leur infrastructure portuaire. Logiquement, ils nous demandent de laisser crever de faim la population du Nord-Est qui n'est pas « rare » pour sauver unilatéralement quelques lézards, dits, « rares ».
 
Il y a aussi cette décision des GRANDS ARCHITEQUES de la capitale qui recommandent de ne pas ouvrir la route Borgne - Anse à Foleur -- qui aurait permis une meilleure circulation de biens et de services entre les économies du Nord-Ouest, du Nord et du Nord-Est -- dans le seul but de protéger la couverture végétale. On se demande, si la République Dominicaine qui a une meilleure couverture végétale qu'Haïti, n'a pas de route.
 
On ne peut qu'applaudir l'intelligence du pouvoir en place qui a compris que seul le développement des villes de province peut libérer la capitale de ses « étreintes » démographiques. La création de pôles d'investissements partout à travers le pays créera des emplois dans les villes périphériques, provoquera un mouvement de populations dans le sens inverse de l'exorde rural, apportera des revenus supplémentaires pour le budget national et facilitera la stabilité. On ne saurait qualifier de saupoudrage les PLANS SPECIAUX d'un gouvernement qui depuis son arrivée investit dans des villes de province. Les multiples projets du programme EDE-PEP permettent d'y injecter des ressources financières, des produits alimentaires et des services. Ce gouvernement a permis d'augmenter le nombre d'actes de naissance dans le milieu provincial. La visibilité est incontestable. La décision unilatérale du Président Martelly d'organiser le carnaval national dans différentes villes de province est une preuve de plus de la volonté et de l'attachement de ce pouvoir à l'idée de développement global d'Haïti ; un rejet des idées centralisatristes chéries par les conservateurs qui continuent de voir en Port-au-Prince, la République d'Haïti et de considérer les villes de province comme leurs colonies. Une décision logique, si l'on considère que l'équipe au pouvoir est menée par un Chef d'orchestre qui, en plus d'être originaire de province (Cote de Fer), a construit sa base économique sur des spectacles dans des villes reculées du pays, une expérience qui permet de percevoir la province plus comme un marché, comme une source d'opportunité que comme une colonie. De plus, il y a aussi ces hommes d'affaires modernes comme le Premier Ministre Laurent Lamothe qui, ayant fait succès au niveau international, sont en mesure de comprendre qu'on ne peut pas changer la situation économique d'un pays sans développer un marché intérieur dynamique capable d'offrir des opportunités et d'attirer des investissements.
 
Même quand, au départ, certains résistent au changement, ils finiront par y adhérer. Les organisateurs du Festival de Jazz de Port-au-Prince ont suivi l'exemple du Président Martelly et lancé leurs activités culturelles dans des villes de province.
 
Cyrus Sibert, RéseauCitadelle,
Cap-Haitien, Haïti
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, 
But you can't fool all the people all the time."
 (
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, 
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.

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