Wallace Turnbull. Ce nom ne dit peut-être rien à certains, mais si l’on dit pasteur Wallace, notamment à Kenscoff, tout le monde voit de qui on parle. Un missionnaire chrétien actif dans le pays depuis plusieurs décennies. Depuis 1946. Quelqu’un qui a construit non seulement des églises, mais aussi des écoles, créé des emplois, travaillé pour le bien-être de la communauté. Des activités de grande portée humanitaire. Wallace Turnbull est certes américain mais son cœur est haïtien. Il le dit. Il avait seulement 21 ans quand il est arrivé en Haïti, avec la mission d’évangéliser. Avec l’engagement de sensibiliser les gens à « aimer Dieu de tout cœur et leur prochain comme eux-mêmes ».
Comme beaucoup de personnes, le président de la République connaît la famille Turnbull depuis des décennies. «Cela fait plus de 40 ans qu’on s’est rencontrés, mais il m’a fallu être candidat à la présidence pour se voir à nouveau, a plaisanté le chef de l’Etat dès son entrée dans la salle où des dizaines d’invités l’attendaient. (…) Depuis l’âge de 11 ans, je passe des vacances à Kenscoff où mon père avait une maison. Il y a des choses que j’ai vues pour la première fois, c’est chez le pasteur Wallace, comme tout le monde l’appelle couramment. »
Pour le président de la République, le révérend pasteur est une référence. Un modèle. Quelqu'un qui porte Haïti dans son cœur. Mais tout ce que le pasteur Wallace Turnbull a réalisé n’aurait peut-être pas été possible sans le support inestimable de sa femme, Eleanor Holdeman Turnbull, elle aussi présente à la cérémonie. Le couple s’est marié à Fermathe le 8 août 1948.
« Le pasteur Wallace a épousé Haïti avant sa femme », a plaisanté Michel Martelly, qui a aussi remercié Eleanor Turnbull pour son amour d'Haïti. Le chef de l’Etat l’a d’ailleurs associée à l’hommage rendu au cours de la soirée à laquelle ont pris part, entre autres, le directeur général du ministère des Affaires étrangères et des Cultes, Fortuné Dorléans, les agents exécutifs intérimaires de Kenscoff et de Pétion-Ville.
Pour le chef de l’Etat, c’est le moment d’honorer cet homme, né en 1925, dont l’œuvre s’étend à six départements, pendant son vivant. Le moment, souligne le président, de le remercier pour tout ce qu’il a fait pour sa communauté et le peuple haïtien. « C’est trois quarts de siècle au service d’Haïti, cela mérite d’être récompensé, les remerciements du peuple haïtien, a déclaré Michel Martelly. Le pasteur a permis à beaucoup de personnes d’être guéries de leurs maladies. Il a aidé les communautés à prier. Il a créé aussi des emplois… Ce n’est pas un cadeau de l’Etat haïtien au pasteur Wallace. Cette distinction est plus que méritée. »
L’intéressé n’est pas resté insensible aux nombreux mercis adressés à son égard. « Ce n’est pas moi qu’il faut remercier, c’est le Seigneur, a déclaré le révérend de la mission conservatrice d’Haïti. Merci au peuple haïtien, un si bon peuple. Vous êtes dans mon cœur. »
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