Le président du Sénat français, Jean-Pierre Bel, a visité le pays à un moment où les yeux sont braqués sur le Sénat haïtien empêtré avec le vote des amendements de la loi électorale. M. Bel s'est non seulement entretenu avec le président de la République, mais aussi avec des collègues parlementaires. « Je m'interroge beaucoup sur cette situation à laquelle il suffit de rester chez soi pour bloquer toutes les institutions d'un pays », lance Jean-Pierre Bel.
Le président de la République a fait visiter au président du Sénat français quelques chantiers au Champ de Mars ce vendredi. Un événement pour ce dernier. « C'est déjà un événement en soi que de rencontrer le président, a affirmé Jean-Pierre Bel. Ce n'est pas un chef d'Etat comme les autres. Il a une personnalité qui lui est propre, très chaleureuse. C'est quelqu'un qui a une personnalité très forte, qui a un rapport tout à fait spécifique avec la population. Je n'ai pas très souvent assisté à des scènes auxquelles j'ai assisté ce matin (…). »
Le président du Sénat est sous le charme. Il constate un pays qui a vécu un grand drame, qui est dans une volonté de reconstruction mais avec beaucoup de difficultés. Il n'est pas là pour parler de réparation financière de son pays pour Haïti. C'est un problème moral, souligne-t-il, comme le président François Hollande l'avait déjà dit. « La question financière ne se pose pas de cette façon,
c'est de voir comment contribuer à aider Haïti à se redresser, mais pas en se référant à ce moment d'histoire », tranche le parlementaire français.
c'est de voir comment contribuer à aider Haïti à se redresser, mais pas en se référant à ce moment d'histoire », tranche le parlementaire français.
La veille, Jean-Pierre Bel s'était entretenu avec des collègues parlementaires au Sénat, avant la séance qui n'allait pas avoir lieu, faute de quorum. Le président du Sénat français se veut prudent. «Je ne dois ne pas m'immiscer dans la vie politique, il s'agit d'un débat politique, a indiqué M. Bel au cours d'un entretien au Karibe vendredi soir. En tant que président d'une assemblée, juriste, spécialiste un peu des questions institutionnelles, je m'interroge beaucoup sur cette situation à laquelle il suffit de rester chez soi pour bloquer toutes les institutions d'un pays, le développement de ce pays. Je crois que tout ce qui compte, c'est la stabilité. »
M. Bel confie l'avoir dit au président du Sénat haïtien, à tous ses interlocuteurs. «Je leur ai dit : vous ne pourrez pas permettre le développement de ce pays, des investissements étrangers si nous sommes dans un climat d'incertitude, sans aucune garantie de voir se pérenniser notre dispositif démocratique qui est en cours. Ce qui est essentiel, c'est la confrontation démocratique. Ce sont les règles. Ce n'est pas bloquer les questions institutionnelles. Aujourd'hui, Haïti a besoin d'avancer. Le pays n'a pas intérêt à faire du sur-place. »
Sans vouloir être méchant envers ses collègues haïtiens, Jean-Pierre Bel rappelle des faits qui peuvent toutefois blesser. « Ce sont des amis. Nous sommes ici dans un pays ami, nous parlons entre amis. Je fais très attention de ne pas m'immiscer dans les affaires politiques », tranche le socialiste.
A la question s'il imagine la situation qui se déroule au Sénat haïtien en France, le parlementaire français ne veut pas comparer les deux systèmes. « Quand on sait que seulement quatre ou cinq projets de loi ont été votés sur cinquante qui ont été proposés, j'imagine mal cette situation en France, dit-il. Il y a des problèmes qui se posent : logement, transferts, chômage, pouvoir d'achat… Il appartient aux parlementaires de voter des lois et à l'exécutif de les mettre en place et de les exécuter. »
Par ailleurs, le président du Sénat français trouve curieuse la conception de l'opposition politique qui revendique à participer au gouvernement. « Le système parlementaire français n'est pas un système qui permet à l'opposition de gouverner, a indiqué Jean-Pierre Bel. Les règles dans une démocratie : Un président doit présider, un gouvernement doit gouverner et l'opposition doit
s'opposer.
s'opposer.
Valéry Daudier
vdaudier@lenouvelliste.com
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, But you can't fool all the people all the time."
(Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois, Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.) dixit Abraham Lincoln.
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