Le 20 janvier 2015, des hommes armés circulant à moto ont ouvert le feu sur le local du Parti Fusion des Socio-démocrates. Le week-end dernier, des manifestants de l'opposition radicale Lavalas/MOPOD avaient attaqué, à Port-au-Prince, le Quartier Général de ce parti. La violence politique en Haïti prend une proportion inquiétante qu'on risque de qualifier d'escalade.
L'année 2014 a été marquée par une série de discours, de déclarations et comportements violents qui n'ont pas été mentionnés dans les rapports des organisations internationales en Haïti. Si dans des rapports confidentiels, mention en est faite, aucune déclaration ferme n'a condamné ces intentions et comportements antidémocratiques. De tous ces agissements anti-démocratiques et/ou non conformes à la « stabilité en Haïti » - le principal objectif déclaré de la MINUSTAH- seul le Canada a réagi en protestant contre le comportement menaçant du député Arnel Bélizaire qui exhibait une arme de guerre dans une manifestation anti-gouvernementale. Protestation, venue après que des officiers canadiens de la Mission des Nations Unies eurent été directement pris pour cibles. On dirait qu'un comportement violent n'est inacceptable que lorsqu'il vise directement un ressortissant étranger. La vie des policiers haïtiens qui y sont exposés - tous les jours, n'aurait aucune importance.
L'histoire retiendra que durant 3 ans, la communauté internationale, par son silence, a encouragé la violence politique en Haïti. Une violence qui aujourd'hui prend une forme terroriste. L'opposition radicale LAVALAS/MOPOD y voit le seul moyen d'imposer leur point de vue politique. On dirait que les membres de ce secteur qui refuse le dialogue et la négociation, agissent au bénéfice de la communauté internationale qui y voit un moyen pour renforcer son contrôle sur Haïti.
En parlant de terrorisme, quid de l'opération Bagdad ??? La MINUSTAH et les ambassades étrangères ont occulté ce mouvement terroriste qui a fait des milliers de morts, des blessés, des estropiés et des victimes économiques en Haïti.
On n'en parle pas !
Les criminels Lavalas qui avaient organisé ce mouvement terroriste continuent d'être traités comme des démocrates. Les assassins de Jean Dominique sont considérés comme des interlocuteurs politiques dignes de confiance. De plus, on a été appliqué une pression subtile, pour faire sortir des criminels de prison sous le label « prisonniers politiques ». Alors, les victimes de ces criminels notoires, n'ont-ils aucun droit?
Ces entités de la Communauté internationale pensent qu'en Haïti il n'y a pas d'observateurs avertis capables de décrypter leurs comportements complices.
Tout d'abord, les ambassades des pays dits amis d'Haïti ont leur service monitoring qui consiste à faire un rapport quotidien détaillé des informations socio-politiques, économiques et sécuritaires dans le pays. C'est le cas pour la MINUSTAH dont les services de communication disposent d'un personnel qualifié, affecté à cette tache.
En plus de ces services visibles, il y a les services d'intelligence. Ne rentrons pas dans les détails. Mais le J-MAC de la MINUSTAH est une structure efficace, capable d'observer et de prévoir tout ce qui se passe en Haïti.
Ces structures de renseignement, d'intelligence et/ou d'espionnage ont des informations précises sur les agissements criminels et terroristes des partisans du Président Jean-Bertrand Aristide ; ils sont au courant du projet de Coup d'Etat du Parti Fanmi Lavalas contre le Président Elu Michel J. Martelly ; ils ont, dans leurs répertoires, les noms des tueurs et des hommes de main qui agissent aux ordres du Parti Lavalas. Alors, pourquoi la communauté internationale continue t-elle de faire semblant d'ignorer la réalité, de continuer à présenter cette organisation politique comme une entité capable de jouer le jeu démocratique ?
La réponse logique : Cette communauté internationale ne cherche pas vraiment à renforcer la démocratie en Haïti. En conséquences, elle ne souhaite pas le développement économique ni le progrès en Haïti.
Car, quand il y a une volonté réelle d'aider au changement, on établi une ligne de démarcation entre les interlocuteurs qui veulent jouer le jeu démocratique et les criminels. Ceux qui assassinent et tuent des innocents sont combattus et poursuivis jusque devant le Tribunal Pénal International.
Alors, pourquoi le peuple haïtien doit-il être condamné à subir le projet des criminels ? Comment peut-on trainer l'ancien Président de la Cote d'Ivoire, Laurent Gbagbo, devant la justice internationale et exiger qu'Haïti passe sous silence le massacre de civils innocents de l' « opération Bagdad » en Haïti » ? Le terrorisme devrait-être condamnable en toute circonstance.
[ Terrorisme : Définitions Web
Le terrorisme est l'emploi de la terreur à des fins politiques. Si historiquement le terme désigne le régime politique sous la Terreur pendant la Révolution française, son usage se transforme au cours du XIXe siècle pour désigner la violence politique...]
Il est tant que la Communauté internationale adopte un distinguo clair entre les démocratiques qui œuvrent dans le sens du renforcement de la démocratie, de la gestion pacifique des différends politiques et ceux qui utilisent la violence politique ou des pratiques terroristes pour imposer leur point de vue.
La reconstruction d'Haïti, le développement socioéconomique, la paix sociale et la stabilité passent par une attitude ferme contre tous ceux qui utilisent la violence et le terrorisme pour atteindre leurs objectifs politiques.
Cyrus Sibert,
Cap-Haitien, Haïti
24 janvier 2015
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RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE COMBATTRE LES DEMAGOGUES DE DROITE ET DE GAUCHE , LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes, (
But you can't fool all the people all the time."
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.
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