Le Nouvelliste | Publié le : 05 mai 2015
C'est un très bon carnet que le Venezuela vient de décerner à la gestion du fonds PetroCaribe. Dans une lettre, Bernardo Alvarez Herrera, président de PDV Caribe S.A., a écrit à Eustache Saint Lot, directeur général du BMPAD, responsable de la gestion dudit fonds pour lui dire sa « satisfaction de la bonne gestion du fonds PetroCaribe pour la période 2012-2014 ».
A date, l'audit de 234 projets conclut à une totale transparence dans toute leur phase de développement et d'implémentation », a en outre affirmé le patron de PVD. L'ambassadeur vénézuélien, en conférence de presse mardi, a donné lecture de la lettre et fait le point sur les relations entre les deux pays.
L'ambassadeur de la République bolivarienne du Venezuela en Haïti, Pedro Antonio Canino Gonzalez, au cours d'une conférence de presse convoquée en la résidence de l'ambassade à PétionVille, a informé la presse de la satisfaction manifeste du gouvernement vénézuélien de la gestion du fonds PetroCaribe couvrant la période 20122014. L'ambassadeur Gonzalez a par ailleurs exprimé la volonté de son pays de poursuivre cette coopération.
« Nous présentons cette conférence de presse aujourd'hui pour remercier le peuple haïtien, au nom du gouvernement bolivarien et du peuple vénézuélien, pour sa solidarité […] Sans ambiguïté, le peuple haïtien a signé tous les documents contre le décret Obama déclarant que le Venezuela représente une menace pour la sécurité interne des EtatsUnis », a déclaré Pedro Antonio l'ambassadeur vénézuélien actuellement en poste en Haïti.
Par cette signature, le peuple haïtien, selon le diplomate sudaméricain, a exprimé son désaccord visàvis de la guerre économique menée contre le peuple vénézuélien. Une guerre élaborée et financée, atil dit, par les EtatsUnis. « Le peuple haïtien a eu le courage de soutenir la révolution bolivarienne et le peuple vénézuélien à un moment où ils en avaient le plus besoin […] Nous apprécions beaucoup cette marque de courage », se réjouit Pedro Antonio Canino Gonzalez. « Le gouvernement américain a dû faire volteface devant l'élan de solidarité de 143 pays à travers le monde », a-t-il poursuivi.
Et, pour le représentant de la République bolivarienne du Venezuela, la meilleure manière pour son pays de témoigner de sa reconnaissance envers Haïti est de veiller au progrès de la coopération entre les deux pays. Une coopération bilatérale et solidaire qui, selon lui, respecte la souveraineté des deux pays. Une coopération axée sur l'égalité. « En 200 ans, le Venezuela n'a jamais été aussi proche d'Haïti que pendant ces 16 dernières années »
« La révolution bolivarienne ne vient pas sucer le sang des Haïtiens […] Nous voulons avec beaucoup de modestie contribuer au développement d'Haïti », a affirmé Pedro Antonio Canino Gonzalez avant d'informer qu'hier une commission de haut niveau de PetroCaribe a visité Haïti.
Ladite commission avait pour principal objectif d'analyser certaines politiques en vue de l'éradication de la misère et de la faim en Haïti. « Cette commission s'est réunie avec le ministre de l'Agriculture et l'équipe de la FAO en Haïti. Elle a dressé un plan à court, moyen et à long terme pour mettre fin à la pauvreté et la faim en Haïti », atil ajouté.
En ce qui a trait à la dette d'Haïti visàvis du Venezuela, dette contractée via l'Accord PetroCaribe, l'ambassadeur vénézuélien s'est voulu rassurant. « Tous les pays membres de PetroCaribe ont une dette envers PetroCaribe […] Je ne connais aucun pays au monde qui n'a pas de dette envers un autre pays, et […] Haïti paie régulièrement ses factures », a déclaré l'ambassadeur Gonzalez, indiquant au passage que l'Accord Petrocaribe n'est pas un accord léonin ni un accord draconien.
Répondant à une question d'une journaliste qui exprimait sa préoccupation par l'énormité de la dette haïtienne, Pedro Antonio Canino Gonzalez n'a pas voulu avancer de chiffre exact. Mieux, il s'est montré très dubitatif sur le fait que la dette d'Haïti serait d'un milliard de dollars. Il dit trouver cette somme vraiment exorbitante sans vouloir, toutefois, tirer la sonnette d'alarme. «Le Venezuela a aussi des dettes », atil declare, dans un souci d'apaisement et faisant référence aussi aux 70 milliards de dollars que le Venezuela doit à la Chine. Selon lui, le Venezuela est sans doute actuellement le seul pays du continent à avoir une dette bilatérale aussi élevée.
Peu avant de prendre congé, le diplomate vénézuélien a tenu à informer la presse du contenu d'une lettre émanant de Bernardo Alvarez Herrera, président de PDV Caribe S.A., adressée à Eustache Saint Lot, directeur général du BMPAD, responsable de la gestion du fonds PetroCaribe. Dans cette lettre, le responsable vénézuélien manifeste sa « satisfaction de la bonne gestion du fonds PetroCaribe pour la période 20122014. »
« Le succès de l'équipe de la BMPAD et les résultats obtenus dans les secteurs les plus défavorisés auxquels étaient destinés ces projets et ces investissements ont été assez visibles […] A date, l'audit de 234 projets conclut une totale transparence dans toute leur phase de développement et d'implémentation », a affirmé l'ambassadeur vénézuélien, donnant lecture de la lettre. « Je ne suis le défenseur de personne, je suis tenu a dire la vérité », atil soutenu en réponse des remous suscités en Haïti ces derniers temps à propos de la gestion de l'équipe au pouvoir du fonds PetroCaribe. « Nous ne nous mêlons pas des querelles politiques internes », atil martelé, arguant que seuls les Haïtiens peuvent décider du sort d'Haïti.
Patrick SAINT-PRE sppatrick@lenouvelliste.com
____________________
____________________
RESEAU CITADELLE : LE COURAGE DE DIRE LAVERITE!!!
"You can fool some people sometimes,
(
But you can't fool all the people all the time."
Vous pouvez tromper quelques personnes, parfois,
Mais vous ne pouvez pas tromper tout le monde tout le temps.
) dixit Abraham Lincoln.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire