La Cour des comptes, sommée de publier le rapport d’audit sur la gestion de Moise Jean-Charles durant ses 12 ans à la Mairie de Milot .-
En violation de la procédure d’octroi de décharge, qui est pourtant tracée par les décrets du 4 novembre 1983 et du 23 novembre 2005 établissant son organisation et son fonctionnement, la Cour des Comptes a carrément décerné des certificats de quitus à des anciens comptables de deniers publics sans enquête ni audit.
Il n’existe aucun rapport d’enquête ni d’audit sur les 12 années que Moise Jean-Charles a passées à la tête de la Mairie de la Commune de Milot. Aucune visite de terrain, aucune interview. L’actuel Conseil Communal de la Mairie de Milot ne peut pas affirmer que la Cour des comptes a enquêté sur la gestion de Moise Jean-Charles. Aucune enquête sur les fonds que recevait Monsieur Moise, à travers sa Fondation Henry Christophe, durant la période 2006-2009, lorsqu'il était Conseiller du Président Préval, en vue d'organiser les fameux festivals culturels dans toutes les communes du Nord ou de financer les groupes musicaux durant les carnavals.
Au niveau départemental et central, le même constat est pareil. Aucun cadre ne peut certifier avoir vu, entendu ou participé à une quelconque enquête de la Cour. La nouvelle a fait surface dans les medias comme un coup de tonnerre. Le papier diffusé par l’ancien Maire de Milot sur les medias et les réseaux sociaux n’a rien comme base réelle ni légale, et n’est pas le résultat d’aucune démarche administrative.
Monsieur Fritz Robert Saint-Paul, accusé de manipulation de conclusion de rapport d’audit en violation de la loi donc pour ses raisons personnelles - falsification et collusion, a catégoriquement accordé un bout de papier à un congénère idéologique pour lui permettre de briguer la présidence, un faux papier. Dans une conférence sur le dossier du Candidat de la Plate-Forme VERITE, Jacky Lumarque, le Sénateur Edwin (Edo) Zenny avait même accusé les responsables de la Cour des Comptes de corruption et de pots de vin.
L’engouement de la Cour des Comptes pour la publication de rapports d’audit dans la presse nous était jusque-là inconnu. L’ancien Ministre des Affaires Etrangères Duly Brutus, a été informé des résultats de l’enquête sur sa gestion dans le journal Le Nouvelliste. C’est d’ailleurs le cas pour des agents exécutifs comme Monsieur Ivanka Jolicoeur Brutus – de Pétion-ville, Madame Sandra Jules et Monsieur Roland Justal- de Petit-Goâve.
En cette période électorale, des institutions comme la Cour des Comptes et le Conseil Electoral Provisoire pratiquent une politique de deux poids et deux mesures qui ébranle la confiance des citoyens. Le public étant au courant de la gabegie administrative qui existait à Milot sous le règne de Moise Jean-Charles, le détournement des fonds communaux au profit de son organisation MPM (Mouvman Peyizan Milo) basée dans la localité de Trois Ravines, n'arrive pas à expliquer l'octroi de ce certificat de quitus en 24 heures.
De plus, nous rappelons que durant la période 2006-2009, Moise Jean-Charles, alors Conseiller du Président Préval, recevait des fonds de l'Etat à partir de ses fondations Moise Jean-Charles et Henri Christophe en vue d'organiser les fameux festivals culturels dans toutes les communes du Nord. On ne peut pas écarter Jacky Lumarque qui était membre d'une Commission faute de décharge et garder Moise Jean-Charles dans la course sans décharge pour les fonds reçus dans le cadre des ces festivals culturels.
"Elu en 2009 pour un mandat de six ans, Moïse Jean Charles ne sait pas encore ce qu'il va faire après aura quitté le Sénat. « Tout dépendra de la manière dont je terminerai mon mandat », déclare-t-il. En attendant, il dit réfléchir sur la meilleure formule pour structurer deux fondations qu'il a créées. Il s'agit de la fondation Moïse Jean-Charles qui s'occupe de la promotion de la démocratie et des droits humains et de la fondation Henri Christophe créée pour appuyer la paysannerie. Ces deux fondations, explique t-il évoluent dans le département du Nord où sa popularité est en decrescendo à cause son bras de fer avec le président Michel Martelly." lit-on dans le quotidien Le nouvelliste de 09 mars 2012, dans l'article "Moïse, le porte-bâton" de Jean Pharès Jérôme, pjerome@lenouvelliste.com
Dominés par des idéologues qui y entrevoient une opportunité pour concrétiser leur rêve de militance politique ou par des corrompus à la recherche de l'argent facile, le Conseil Electoral écarte des candidats pour carence de certificat de décharge en acceptant d’autres dépourvus de certificats de décharge et la Cour des Comptes délivre des certificats en 24 heures, sans enquête préalable, à des candidats préférés alors qu’elle fait obstacle à d’autres candidatures.
Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haiti
20 juin 2015
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