mercredi 7 septembre 2016

De quel Moise Jean-Charles Antoine Lyonel Trouillot nous parle t-il?

“Moise Jean-Charles n’est qu’une reproduction de Clément Barbot…”
Moise Jean-Charles jouant au golf chez ses patrons de la bourgeoisie 
Les intellectuels haïtiens ne cesseront pas d’étonner le monde.
Comme un extra-terrestre qui vivait sur une planète située à des années lumières, l’écrivain haitien Antoine Lyonel Trouillot vient de publier dans le LeNouvelliste un texte titré : « Concerts, contextes, communiqués… Un chœur anti Moïse Jean-Charles ? », dans lequel il nous dit :
1- On ne peut pas y voir celle d’un double derrière lequel se cache à peine un chef ou un clan. Célestin / Préval. Narcisse / Aristide. Jovenel Moïse / Martelly.
Commentaire de RéseauCitadelle :
Moise Jean-Charles, l’homme de main de René Préval qui a contribué avec Samba Boukman à l’extermination des groupes armés pro-Aristide dans les quartiers populaires de la capitale haïtienne, l’ancien Sénateur qui a exécuté le coup d’Etat contre ex-Premier Ministre Madame Duvivier Pierre-Louis et/ou avait voté sans débat la loi d’urgence sur PetroCaribe et le CIRH, est aujourd’hui, pour Antoine Lyonel Trouillot, un homme libre derrière qui on ne peut pas voir un chef ou un clan.
ALA KOZE !!!
2- L’appellation « pitit Desalin » la fonde dans l’histoire et dans une symbolique, voire une mystique : elle se réclame de quelque chose qui signifie au-delà du déferlement de vase dans l’appellation Lavalas, par exemple. La dénomination choisie est à la fois intéressante et dangereuse, car il convient de lui demander son interprétation de cet idéal dessalinien dont il se réclame et sa façon d’envisager son application dans le contexte actuel. Les réponses ne peuvent être faciles, mais la possibilité nous est offerte de poser des questions claires.
@ReseauCitadelle :
Ce n’est pas la première fois que des intellectuels haïtiens, isolés de la réalité, se laissent manipuler par un démagogue politique. En 1957, ils sont nombreux ceux qui avaient donné carte blanche à François Duvalier au nom de la race. Monsieur Trouillot n’a pas fait mieux que ceux qui ont cautionné le duvalierisme exterminateur au nom de la race. C’est une approche dangereuse qui prouve un manque d’évolution des intellectuels haïtiens, surtout quand il s’agit d’interpréter le vécu socio-politique de leur pays.
3- Elle est aussi la seule à se réclamer d’une idéologie politique claire : le socialisme. En cela encore elle se distingue du ''dwategòch'' de la plupart des autres candidatures auxquelles on ne peut point trouver une vision précise de l’humain comme de la société. Et tout cela est dans un document de programme.
@reseaucitadelle :
S’il y a “une vision de l’humain (Limen : mot créole signifiant allumer)” chez Moise Jean-Charles, c’est dans l’incendie des maisons d’opposants politiques. Le rapport de l’OEA sur l’incendie des résidences de membres de l’opposition, au Cap-Haitien, le 17 décembre 2001, est une preuve que Monsieur Trouillot apporte son support à un homme politique accusé de violation des droits humains. A part notre fameux Antoine Lyonel Trouillot, personne en Haiti n’est au courant de cette idéologie politique claire; ce “socialisme” que, finalement, on va devoir redéfinir. Car, durant les six (6) années de Moise Jean-Charles à la tête de la Mairie de Milot, il n’y a rien foutu de socialisme. Toutefois, si le fait de gérer des programmes CASH FOR WORK de l’USAID transforme des féodaux en socialistes, Lyonel Trouillot sera bien obligé de qualifier les Etats-Unis d’Amérique de ‘’Premier pays socialiste du monde’’.
En réalité, monsieur Moise Jean-Charles n’est plus qu’une reproduction de Clément Barbot, cet homme de main de Papa Doc, chouchouté par des diplomates et des flatteurs de la classe moyenne dans leur stratégie de survie, qui se voyait remplaçant de son mentor à titre de Président de la République.
Franchement, il est urgent d’envisager un programme d’évaluation psychologique (pour ne pas dire psychiatrique) des intellectuels haïtiens qui ne cessent de nous surprendre avec leurs histoires à la con, dénuées de sens et de raison, au nom du socialisme, du maxisme…; alors qu’en réalité, il ne s’agit que de personnalités étatistes, épicuriens, à la recherche d’une percée politique!
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti (7 septembre 2016)
reseaucitadelle@yahoo.fr // @reseaucitadelle

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