mardi 6 février 2018

Presse haïtienne et manipulation d'allégations mensongères, source de conflits ou d’insultes.- #LeReCit

Il n’y a rien de journalistique dans les échanges entre le Journaliste Edmond Jean-Baptiste et l’ex-Président Michel Martelly, à l’Émission Matin Caraïbes.

Il y a eu sans doute des échanges politiques, des injures réciproques. Nous sommes d’accord que Edmond a fait preuve de courage. Cependant, demander à des jeunes journalistes de le suivre comme exemple, c’est ne pas connaitre les principes élémentaires du métier.

En fait, il n’y a pas eu de question. Le journaliste Edmond n’a fait que reprendre les accusations mensongères des sénateurs qui complotent contre PHTK/TET-KALE et/ou de l’opposition anti-TET-KALE.

Qu’est ce qui empêche aux journalistes haïtiens, surtout ceux des grands médias de Port-au-Prince bien pourvus en ressources, de faire des recherches sur les allégations et sur les événements? On ne fait pas du journalisme en répétant les éléments de langage d’un secteur politique.

Par exemple, Edmond a utilisé l’accusation mensongère de “signature de contrat avec un mort”, fabriquée par Youri Latortue contre Madame Florence Duperval, dans un esprit de règlement de compte, pour acculer l’ex-président Martelly.

Qu’est ce qui empêche à un journaliste de vérifier cette information avant de la répéter comme un perroquet sur les ondes ou dans les médias? Jean Monard Métellus pourrait facilement aider son confrère Edmond à vérifier les informations suivantes :

1- Il s’agissait de renouvellement d’un contrat de bail par la veuve du propriétaire...le renouvellement de 2013-2014 à la place de son mari alors fraichement décédé.

2- L’exemplaire illustratif de contrat sur 2012-2013 signé par Mr Hugues Bien-Aimé de son vivant et le contrat signé en avril 2014 par Florine Barreau, veuve de Hugues Bien-Aimé,

3- Leur acte de mariage célébré et scellé par l’église du Sacré-Cœur de Turgeau pour mariage religieux No 22100,

4- L’acte de décès de Hugues Bien-Aimé No 023023, décédé le 16 avril 2014 à l’Hôpital Bernard Mevs à 5heures 40 de l’après-midi mentionnant clairement «en présence de son épouse Florine Barreau vivante »,

5- Le Certificat de l’Entreprise Celcis confirmant avoir reçu le défunt délivré le 19 avril 2014 et signé par Mme Mona Desrosiers pour Hugues Hervé Lemaire,

6- Certificat de décès de la paroisse St Pierre, Pétion-Ville Réf. Registre 2014, Année 2014 #7,

7- Le Pro-forma de ESPACE S.A - Parc du Souvenir pour un caveau et une collation,

8- Reçu de ESPACE S.A Parc du Souvenir au nom de Madame Florine Barreau pour paiement caveau et collation,

9- Certificat Groupe Santé Plus supportant le coût des funérailles à hauteur de 40,000 Gdes.,

10- Récépissé de paiement d’impôt à la DGI pour la location exercice 2014-2015.

Madame Duperval avait pourtant remis ces documents aux membres de la Commission.

Vous vous rendez compte! Des journalistes haïtiens, des plus grands médias de la capitale haïtienne, ont passé deux (2) années à accuser Madame Duperval de corruption parce qu’elle a renouvelé un contrat de bail d’une valeur de 200,000 gourdes, soit 16,666 par mois, avec la veuve, co-propriétaire de la maison louée par le Ministère de la Santé depuis plusieurs années, pour loger les médecins cubains dans la localité de Cerca-carvajal.

Avant de répéter ces allégations, un journaliste professionnel devrait consulter les acteurs suivants :

a) La Commission sénatoriale

b) Madame Florence Duperval pour avoir sa version des faits;

c) La veuve du propriétaire;

d) La localité de Cerca-Carvajal pour interroger les riverains sur cette maison qui servait de résidence pour les médecins cubains;

e) Toutes les institutions qui s’étaient occupées des funérailles du défunt...

f) Les institutions détentrices des registres établissant les liens patrimoniaux.

C’est ce que font les journalistes professionnels qui se respectent : Ils vérifient les informations, ils enquêtent.

A Port-au-Prince, dans la capitale haïtienne, il existe une pratique de solidarité dans le mal qui se résume en ce slogan : “Kòlonn ki bat”. Ce qui signifie, on s’efforce toujours de cacher les fautes d’un membre du clan. En ce sens, aucun journaliste n’a le droit de faire la leçon à ses pairs, s’il n’a pas le courage de signaler les manquements et les fautes professionnelles graves.

Toute réaction faite en dehors de cette ligne déontologique et de probité intellectuelle, ne sera qu’une solidarité entre Journalistes anti-TET-KALE, un droit entier, mais qui ne fait pas de vous un journaliste professionnel, encore moins, indépendant…; plutôt un propagandiste politique anti-TET-KALE qui utilise le mensonge comme outil d’une compagne de communication déloyale.


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
WhatsApp : 509-3686-9669

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