dimanche 22 juillet 2018

La situation des Boulos relève plus d’une absence de gestion des Risques Politiques.- #LeReCit

La situation des Boulos relève plus d’une absence de gestion des Risques Politiques.- #LeReCit

Nous avons lu avec émotions la lettre de Dr Réginald Boulos sur sa situation de victime de discrimination ethnique, dans son pays, #Haiti. Il ne doit pas prendre au sérieux cette campagne sur son origine, qui traduit plus l’incapacité de certains secteurs à se réinventer, à se reproduire ou à innover. Car, le peuple haïtien dans sa grande majorité est témoin du comportement jouisseur de nombreux descendants de familles riches d’Haiti qui, au lieu de travailler, de se concentrer sur la modernisation et l’avancement du patrimoine hérité, ont préféré la oisiveté et la débauche comme au temps de la colonie, dans une Haiti qu’ils refusent de considérer comme État-nation.

Nous pensons qu’il faut aborder la situation en termes de “mauvaise gestion des risques politiques.” Les investisseurs haïtiens doivent être plus conscients de cette nouvelle réalité à savoir les menaces ne viennent pas uniquement des États, mais des groupes non-étatiques qui parfois opèrent en mode quasi-terroriste.

En ce sens, ils ne peuvent plus continuer à supporter un gouvernement, sans exercer des pressions importantes quand celui-ci est sur le point de commettre des bêtises ou d’adopter des décisions à risque.

A la page 8 du le livre “Politcal Risk” de Condoleezza Rice et Amy B. Zegart, il est dit : “…leading businesses are developing their own intelligence threat assessment capabilities.”

Page. 81 : “Many businesses have been creating their own mini-CIAs, political risk units whose mission is to identify political risks and opportunities and to work…to mitigate losses and seize new opportunities.”

Avec tous ces capitaux investis en #Haiti, on doit pouvoir collecter des informations, les analyser, prévoir les menaces et anticiper les possibles dérapages, en vue d’exercer des pressions sur les autorités, pour qu’elles adoptent les mesures appropriées.

Le #DGPNH se cache derrière le manque de moyens pour expliquer l’absence de la Police lors des pillages. Mais, les investisseurs devraient connaitre la situation réelle de la Police, ses capacités, ses faiblesses et prévoir une solution ou un plan B. Ils pouvaient jouer les intermédiaires entre la Police et le gouvernement.

Comme mesure préventive dans une telle situation, une bonne prévision peut pousser l’entreprise à diminuer son stock en magasin.

On doit pouvoir identifier les menaces que peuvent engendrer les décisions des gouvernants. On doit aussi avoir le courage de les dénoncer preuves à l’appui, quand on est pas d’accord.

Le secteur privé haïtien est trop confortable avec la mauvaise gouvernance. Il doit comprendre que les mauvaises conditions de vie de la population détruisent l’environnement immédiat de l’entreprise. Une bonne gouvernance locale contribue au développement des entreprises.

On doit pouvoir anticiper.

Par exemple, l’attaque du 7 au 8 juillet 2018 contre les entreprises du Groupe Boulos est le résultat d’une longue campagne de désinformation sur des médias de la capitale et les Réseaux Sociaux contre Réginald Boulos.

Mais, rien n’a été fait pour identifier les auteurs, comprendre leur stratégie, connaitre leur intention et contrer leur menace. Aucune stratégie de communication n’a été adoptée en ce sens. Les Boulos devraient insister sur les valeurs auxquelles ils croient. Face à la propagande mensongère, il fallait avoir une contre-propagande avec mission de diffuser les bonnes informations, les valeurs auxquelles ils croient, de dénoncer - s’il le faut - les langues de vipères et de mettre le gouvernement et l’internationale face à leur responsabilité en Haiti.

Comme le Titanic, les Boulos ont ignoré les récifs.

De plus, traditionnellement, en Haiti, par lâcheté, les hommes d’affaire aiment céder aux chantages, en monnayant les bandits. Ce qui encourage le développement de la pratique de maitres chanteurs. Alors qu’il suffisait de prendre le temps de combattre certains comportements inacceptables, résoudre les problèmes par des réformes institutionnelles, pour que le pays puisse prendre la voie de la modernité. Gérer les risques, c’est plus que payer des rançons et encore moins qu’adopter un comportement apolitique.

Il faut responsabiliser les gens.

Par exemple, #LeReCit, Cyrus Sibert, n’a aucun problème personnel avec le #DGPNH, Michel-Ange Gédéon. Contrairement à ce qu’on peut penser, nous ne cherchons pas à le faire remplacer par quiconque. Mais, la méthode est claire : Zéro tolérance envers la personne responsable. On ne doit accepter aucune excuse pour justifier l’inaction…surtout si cette personne a des comportements douteux. Un DGPNH qui se comporte comme subalterne d’un ancien DGPNH devenu politicien, c’est inacceptable. Un DGPNH qui fait de l’institution policière, le refuge de l’ex-président Privert et de l’opposition, c’est inacceptable.

Si quelque chose ne marche pas, il faut que quelqu’un soit responsable. C’est simple! En faisant des dirigeants des gens responsables de leur acte ou de leur inaction, le pays serait bien gouverné.

En ce sens, nous nous demandons, si on ne devrait pas engager la responsabilité personnelle des maires. Nous pensons que les rues seraient plus sûres, si on pouvait attaquer personnellement, le Maire, faute d’avoir laissé un égout à ciel ouvert.

Pour contribuer à faire échouer les manoeuvres de coup d’état électoral en 2016, nous avions mis la pression sur Madame Sandra Honoré et la MINUSTAH. Par un couloir, elle nous a rassuré de sa détermination à faire son travail conformément au mandat du Conseil de Sécurité. Pour faire bouger les choses, il faut responsabiliser les gens!

Notre technique est simple, quand cela ne va pas, nous identifions le responsable et nous le dénonçons. Certes, cela réclame une capacité d’analyse pour vous permettre de bien comprendre la situation et échapper à la propagande mensongère qui accompagne ce genre de complot. Il faut pouvoir percer l’écran de fumée.

Les Boulos ont les moyens nécessaires pour internationaliser leur situation, provoquer des pressions appropriées et s’assurer que cela ne se reproduira plus.

Ils doivent-être pro-actifs.

Car, si le gouvernement ne fait pas de renseignement, c’est à l’entreprise de le faire;

Si le simple citoyen n’arrive pas à raisonner un Président ivre de puissance publique, c’est à vous de le faire;

C’est à vous de développer des partenariats internes et externes pour faciliter le développement des entreprises privées.

Page 54 : “Today’s top ten types of political risk are : Geopolitics, internal conflict, policy change, breaches of contract, corruption, extraterritorial reach, natural resource manipulation, social activism, terrorism, and cyber threats (cyber activism).

Les risques existent partout. Au 21e siècle, avec la globalisation et les réseaux sociaux (Social Media), ils sont plus nombreux et peuvent atteindre une vitesse de propagation, d’embrasement et/ou d’amplification incroyable, avec des dégâts considérables.

Demandez aux compagnies “SeaWorld” et “United Airline”; ils vous diront que les risques sont plus diversifiés et deviennent globales. Il suffit d’en faire une bonne gestion.


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
reseaucitadelle@yahoo.fr
WhatsApp : +509-3686-9669
#LeReCit @ReseauCitadelle
www.rezositadel.com

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