A #Toulouse, l’#extrêmedroite et l'#extrêmegauche marchent «main dans la main», selon le maire (Source : RT) |
Le mouvement des Gilets Jaunes place la France au cœur de la stratégie du chaos permanent qu’elle aime utiliser pour déstabiliser des pays du Sud, affaiblir leur système politique, leurs institutions étatiques, leur économie et renforcer sa présence néocoloniale.
1- Plus de 2000 arrestations en France; mais la communauté internationale n’exigera pas la libération des prisonniers politiques;
2- Utilisation excessive de la force policière pour protéger l’ordre public en France; la Communauté internationale n’appellera pas à la retenue;
3- Aucune résolution de l’ONU; aucune démarche pour exiler le Président Emmanuel Macron.
Ce mouvement des #GiletsJaunes met à nu les faiblesses de la démocratie, constatées depuis belle lurette par des philosophes français comme Marcel Gauchet dans son livre “La démocratie contre elle” :
Les groupes violents d’extrême gauche ou d’extrême droite, profitent des garanties même de la démocratie, du droit de manifester, d’organiser des élections, de la liberté d’expression ou de réunion, pour faire avancer des causes pas toujours démocratiques.
Certes, les revendications de #GiletsJaunes sont basées sur une nécessité de justice sociale. Mais, les pratiques de casses, offrent une opportunité à d’autres mouvements anti-démocratiques, discriminatoires, racistes, nativistes, d’appels au massacre, de coups d’État, etc.
Un danger si bien décrit par Madame Madeleine Albright dans son livre “Fascism, A warning’, Avril 2018.
Si les difficultés économiques et les crises migratoires auxquelles la démocratie fait face justifient les comportements anti-démocratiques, nous devons attendre le retour des régimes fascistes dans le monde. Car, les préoccupations économiques ont une dimension mondiale, les régimes démocratiques arrivent difficilement à satisfaire les besoins. L’humanité se retrouve à un carrefour où elle doit choisir entre une réforme de la démocratie et le retour des régimes fascistes de type Mussolini /Hitler, au nom du progrès. Selon Madame Albright : Vladimir Putin de Russie, Victor Orban de Hongrie, Recep Tayyip Erdogan de Turquie, Rodrigo Duterte de Philippines, Hugo Chavez suivi de Nicolas Maduro au Venezuela, sont des leaders ayant engagé un processus de régression ou de sortie de la démocratique au nom du progrès, du nationalisme, de la migration, de l’identité nationale, des menaces et/ou de la défense nationale.
À #LeReCit, @ReseauCitadelle, nous gardons en mémoire ces manifestations de septembre 1995 au Cap-Haitien durant lesquelles le président Jean-Bertrand Aristide avait utilisé le droit de manifester pour constituer des foules escortées par la Police, avec objectif d’attaquer des résidences d’opposants politiques.
A ce moment, la Communauté internationale, la France en tête, imposait à la classe moyenne ou à la société civile d’#Haiti, d’accepter sans se défendre, la mise à sac des maisons de résidence, la destruction des magasins et maisons de commerce, au nom de la démocratie. C’était la tyrannie de la foule.
Comme conséquence, une grande partie de la classe moyenne haïtienne s’est réfugiée aux Etats-Unis, au Canada ou en République Dominicaine, entrainant derrière elle : famille et amis.
Cette version anarchique de la démocratie a détruit notre pays. La ville du Cap-Haitien qui recevait des bateaux de croisière, des touristes, où il y a avait tout ce qu’on trouve actuellement à Port-au-Prince, — et même plus, vu qu’il n’existe pas de bord de mer dans la Capitale haïtienne — s’est appauvrie. L’émigration est devenue la bouée de sauvetage de plus d’un, la seule alternative, l’unique moyen pour des familles de sauver la face.
Les ennemis d’#Haiti ont fait de la démocratie une arme de destruction massive contre la Première République noire indépendante, un moyen de contrôle, des plombs dans les ailes, une stratégie de nivellement par le bas.
Aujourd’hui, ce chaos se retrouve au cœur de Paris, la capitale de lumière. Les “dieux tutélaires” , comme dirait l’autre, ont pris leur revanche. Les colonisateurs sont en difficultés. Ils sont pris dans le piège qu’ils ont tendu aux pays du Sud. Ces derniers doivent en profiter pour se libérer des jougs économiques, sociales et politiques. Les jeunes africains doivent en profiter pour intensifier leur mouvement anti-néo-colonisation, la lutte contre ce fameux “FRANC CFA”.
Le chaos permanent auquel les néo-colons font face en métropole, peut les affaiblir. Les #Giletsjaunes peuvent nous servir de proxy pour contraindre ces néo-colons à redéfinir les règles du jeu. L’affaiblissement de la France par le chaos permanent peut-être une opportunité d’indépendance réelle.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
WhatsApp : +509-3686-9669
reseaucitadelle@yahoo.fr
www.reseaucitadelle.blogspot.com
#LeReCit @ReseauCitadelle
WhatsApp : +509-3686-9669
reseaucitadelle@yahoo.fr
www.reseaucitadelle.blogspot.com
09 décembre 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire