Le Premier ministre Jean-Henry Céant a essuyé une cinglante défaite ce lundi 18 mars 2019 à la Chambre des Députés. 93 contre, 6 pour et 3 abstentions, tel a été en effet le vote qui lui a été réservé au terme d’une séance d’interpellation réalisée à la chambre basse à son absence.
Alors qu’il se trouvait très tôt au Sénat pour attendre l’ouverture d’une autre «séance d’interpellation» qui n’aura pas lieu faute de quorum, une majorité écrasante de députés ont poussé vers la sortie le désormais ancien chef de Gouvernement qui était en conflit ouvert avec le président Jovenel Moïse. Jean-Henry Céant qui a écourté son voyage officiel au Maroc pour se rendre à la séance «auto-interpellation» au Sénat afin d’échapper à la fureur des députés n’a pas réussi à mobiliser un nombre acceptable de pères conscrits pour exécuter son scénario.
Accusé d’implication dans les récentes violences politiques enregistrées dans le pays à l’occasion de l’opération «pays lock», le premier ministre Jean-Henry Céant s’est mis ouvertement en face du chef de l’Etat dont il rêvait de remplacer au Palais national. Son obsession pour le pouvoir lui aura donc valu d’être l’un des premiers ministres les plus improductifs de l’histoire récente d’Haïti. Son parcours a été marqué par une insécurité jamais vue depuis le départ d’Aristide en 2004, une inflation galopante qui dépasse le taux de 15 %, une dévaluation accélérée de la gourde, et une pagaille totale au sein du gouvernement.
Avec ce vide à la Primature, le président Jovenel Moïse s’offre une nouvelle chance de pouvoir reprendre le contrôle de la barque nationale afin d’adresser les vrais problèmes du peuple haïtien qui a déjà exprimé son impatience de voir ses conditions sociales d’existence améliorées.
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