vendredi 25 octobre 2019

Quand Frantz Duval interprete les américains, dans le sens de ses délires.- #LeReCit

Quand Frantz Duval interprete les américains, dans le sens de ses délires.- 

Après notre commentaire critique, #LeReCit vous invite à lire l’Éditorial du Journal LeNouvelliste qui n’est autre qu’une mas-tur-bation intellectuelle de plus, de Frantz Duval qui prend ses rêves pour la réalité.

En effet, la note de l’Ambassade des Etats-Unis exigeant le dialogue sans condition n’est autre qu’un coup de colère de Donald Trump qui aime réagir chaque fois ses adversaires le critiquent sur un point. Elle n’est pas de l’Ambassade des États-Unis en Haiti.

En Syrie, suite aux critiques, Trump a corrigé sa politique en imposant des sanctions sur la Turquie et en redéployant ses troupes dans la zone où il y a les puits de pétrole.

En Haiti, il va faire la même chose. Il va pressurer les acteurs haïtiens pour obtenir un dialogue entre eux et la formation d’un gouvernement d’union nationale, afin de faire taire Joe Biden et les démocrates.

Tous ces charabias de Frantz Duval ne sont que des imaginations d’un journaliste qui passe trop de temps à regarder des films James Bond sur Netflix.

La situation géopolitique n’a pas changé. La lutte d’influence entre la Russie et la Chine sur le Venezuela fait du respect des principes de la Charte démocratique de l’OEA une arme stratégique pour les Etats-Unis;
le renforcement de la présence chinoise en République Dominicaine alors qu’#Haiti a maintenu ses relations avec Taiwan, sont des facteurs qui jouent en faveur du Président Jovenel Moise.

Ceux qui comparent la crise d’aujourd’hui avec 2004 ou 1986 n’ont rien compris dans ces événements. Ce sont des acteurs différents (une dictature trentenaire et un dealer de drogue qui a humilié les républicains et George Bush père, face à George Bush fils) dans un monde différent et un contexte géopolitique différent. Sans oublier que depuis le 16 octobre 2019, il existe une mission de l’ONU dans le pays, dont le respect de l’ordre constitutionnel et démocratique constituent le socle de sa présence, de ses interventions et de sa raison d’être.

En ce sens, l’opposition n’a d’autre choix que d’aller aux élections, de se faire une majorité au Parlement afin de destituer Jovenel Moise constitutionnellement. Et là encore, elle sait bien qu’il ne peut y avoir de cohésion entre ses membres en période électorale. D’ailleurs, elle est déjà divisée sur l’après Jovenel. Certains membres parlent du président de la Cour de Cassation, d’autres comme Lavalas parlent de pouvoir populaire donc une marionnette d’Aristide. Sur ce point, on connait la rancoeur de Trump contre les Clinton, sa lutte acharnée contre les démocrates de toutes sortes y compris du Black Caucus, donc, par ricochet, on a le droit de douter qu’il espère remettre le pouvoir à une marionnette de Jean-Bertrand Aristide. Au niveau international, on a une connaissance détaillée de ces membres de l’opposition qui ne sont pas moins corrompus ni moins médiocres que ceux qu’ils critiquent.

Avec les attaques sur la situation haïtienne faites par ses opposants et surtout ses concurrents électoraux, le président Donald Trump ne pourra pas continuer à tolérer la violence indéterminée en #Haiti. Il va réagir comme d’habitude avec des sanctions économiques qui réduiront ceux qui financent la violence à leur plus simple expression, sans oublier l’agitation possible des dossiers compromettants de crime, de trafic de drogue, de corruption ou de blanchiment d’argent.

Sur le plan idéologique, je comprends mal que des opposants socialistes et même d’extrême-gauche qui s’amusent à qualifier #TetKale d’extrême-droite, puissent s’attendre à ce que Donald Trump renverse Jovenel Moise en leur faveur. C’est oublié les attaques idéologiques de Trump contre tous les socialistes, contre le socialisme vénézuélien, Cubain et même le candidat américain Bernie Sanders. Il y a aussi le militantisme international du président américain en faveur de la droite dans le monde entier : Angleterre, Pologne, France, Italie, Hongrie...

#NegYoKreten !

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Les USA changent-ils de position sur la crise haïtienne ?

Le Nouvelliste | Publié le : 2019-10-24

EDITORIAL

Pour la première fois depuis le début de la crise de la fin de l’été 2019, les Etats-Unis se sont prononcés. La forme comme le contenu de la note étonnent. Une simple déclaration non signée. Une note verbale, comme on dit dans le langage diplomatique. Cela dit, elle a autant de poids que si l’ambassadeur l’avait signée.

Postée en trois langues sur le compte Twitter de l’ambassade de Port-au-Prince, la note est pleine de sens et mérite une lecture attentive. A chacun d’y rechercher matière à réflexion et à action.

« Les Etats-Unis continuent d'encourager tous les acteurs politiques, économiques et de la société civile d’Haïti à entamer sans tarder ou sans conditions préalables un dialogue inclusif en vue de déterminer la voie à suivre pour constituer un gouvernement opérationnel qui servira le peuple haïtien et répondra aux préoccupations économiques et sociales pressantes du pays. Les dirigeants haïtiens doivent travailler ensemble pour trouver une solution pacifique et démocratique, avec un sens accru de l'urgence. Le peuple haïtien souffre; nous sommes aux côtés des Haïtiens qui attachent de l'importance à la paix en appelant avec courage à la reddition de comptes. Les Etats-Unis déplorent le blocage actuel en Haïti, qui contribue directement à la violence, à une montée en flèche des besoins humanitaires et à l’interruption de la vie quotidienne du peuple haïtien », stipule la note succincte.

Les Haïtiens qui ont pris l’habitude de lire tout appel au dialogue comme un appui au président Moïse vont rejeter d’un revers de main cette note, et pourtant elle ouvre de nouvelles perspectives.

La note fait suite à deux déclarations. L’une de Hugues Célestin, porte-parole de la commission mise sur pied par l’Alternative consensuelle, qui indique que « la commission rencontrera le président de la République aussitôt que la nécessité se fera sentir...».

Même si le porte-parole de l'Alternative précise que ce ne sera pas pour un débat avec le président Moïse, une fenêtre existe. Les Américains encouragent qu’elle soit ouverte.

L’autre initiative qui œuvre à une sortie de crise, la Passerelle, est aussi pour une rencontre et, comme pour Hugues Célestin, c’est dans Le Nouvelliste que Lemète Zéphyr, son porte-parole, avait déclaré que la Passerelle est disposée à rencontrer Jovenel Moïse.

Là encore, en disant « encourager tous les acteurs politiques, économiques et de la société civile à entamer sans tarder ou sans conditions préalables un dialogue inclusif en vue de déterminer la voie à suivre pour constituer un gouvernement opérationnel... », il est clair que les USA souhaitent que les protagonistes de la crise passent de la parole aux actes dans tous les camps.

La prise de position de l’ambassade américaine arrive au moment où la grande presse américaine (The New York Times, The Washington Post, The Nation et pas seulement l’AFP ou RFI) parle de la crise haïtienne. Deux candidats démocrates (Sanders et Biden) se sont aussi prononcés sur Haïti.

La déclaration tombe au moment où le président Jovenel Moïse essaie de prendre la main et de changer la conversation en s’attaquant aux franchises douanières, aux prêts de l’ONA et aux contrats des producteurs privés d’électricité. Et voilà que les USA estiment urgent de changer de gouvernement.

Est-ce une façon de censurer les ministres démissionnaires et a.i. d’un premier ministre qui n’a jamais reçu l’onction du Parlement ?

Vouloir un « gouvernement opérationnel qui servira le peuple haïtien et répondra aux préoccupations économiques et sociales pressantes du pays » ne semble pas être une bénédiction pour ce qui est en train de se mettre en place.
En disant que « les dirigeants haïtiens doivent travailler ensemble pour trouver une solution pacifique et démocratique avec un sens accru de l’urgence », le message s’adresse au président Jovenel Moïse directement.

Le président n'a pas pu organiser les élections prévues en ce mois d'octobre. Il sort de la route institutionnelle et s'attaque à la liberté d'entreprise. Il est fragilisé par les manifestations comme par ses initiatives et manquements.

Le chef de l’Etat n’est-il pas en train de trop jouer sur le temps qui passe et de chercher appuis logistiques auprès des USA pour mater les Haïtiens rebelles ?

Cela fait des semaines que des membres du Core Group poussaient à ce que les pays amis d’Haïti, les USA et l’ONU en particulier, à presser le président de ne pas s’opposer au dialogue et de ne plus jouer la montre. Les USA en sont-ils enfin convaincus ?

« Le peuple haïtien souffre ; nous sommes aux côtés des Haïtiens qui attachent de l’importance à la paix... », écrit l’ambassade. On dirait une phrase des évêques, des pasteurs ou des religieux qui ont marché dans les rues cette semaine.

L’autre membre de la phrase : «...en appelant avec courage à la reddition de comptes », est un hommage aux PetroChallengers et à tous ceux qui dénoncent les multiples formes de corruption.

Bien entendu, les USA ne soutiennent pas toutes les formes d’opposition. « Les Etats-Unis déplorent le blocage actuel en Haïti, qui contribue directement à la violence, à une montée en flèche des besoins humanitaires et à l’interruption de la vie quotidienne du peuple haïtien. »

Les méthodologies de prise de pouvoir sont connues ; les votes, les balles ou les mots. Les USA ne font semble-t-il que suggérer fortement la voie la moins dangereuse et possible.

Cependant, il faut souligner que mettre cette condamnation des blocages et de la violence en fin de texte n’est pas anodine.

La diplomatie étant la diplomatie, la note de ce 24 octobre peut marquer un réel infléchissement de la position américaine, un lâchage en cours de Jovenel Moïse ou un simple appât. Pour voir la couleur des cartes des diplomates américains, les joueurs de la crise haïtienne doivent être à la table de poker.

Supporter le président en poste le plus longtemps possible est une constance de la politique américaine. Ceux qui ont vécu les événements de 2004 en savent quelque chose. Lâcher le régime en place ne signifie pas non plus embrasser l'opposition. 2004 est exemplaire en ce sens.

Le temps presse. Haïti n’est plus gouverné et il devient de plus en plus irréversiblement invivable.

Frantz Duval

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