Cap-Haïtien, le 11 septembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
Selon une dépêche de l’Agence argentine DyN, les pays latino-américains engagés militairement en Haïti et l’Organisation des Etats-Américains ont annoncé le jeudi 4 septembre au Canada leur intention de travailler à la création d’une ‘‘Nouvelle Police en Haïti’’. Cette déclaration fut faite dans le cadre de
Tel est l’essentiel de la dépêche. Il existe un projet « latino-américain » pour Haïti. Il s’agit de doter notre pays d’une nouvelle force publique. La réunion s’est tenue au Canada.
Encore le Canada !
Une lecture en profondeur et l’analyse des circonstances nous porte à mieux comprendre la situation.
Connaissant les limites de nos dirigeants et l’incapacité de la société civile à traiter objectivement le dossier de l’armée nationale - une entité incontournable de la force publique, l’étranger utilise le vocable police, pour ne pas attirer la fureur de nos schizophrènes. Les experts ont assez suivi nos futiles débats pour comprendre que le simple mot ‘‘ARMEE’’ est capable de provoquer le délire chez nos intellectuels. Comme les cobayes de Pavlov, on n’a qu’à dire Forces Armées pour les observer sécrétant leur bave de haine et d’aigreur, sans un recul objectif pour analyser la situation. Ils sont capables d’hallucination, de réactions pathologiques….Pour preuves, ces injures qu’on lance dans les forums ou sur les ondes en réaction au fait de soulever le principe : il faut une armée nationale pour Haïti ; la police (PNH) est une composante limitée de la force publique, il y a une fonction de défense nationale assurée pour le moment par
On se souvient du texte de Gérard Bissainthe :
C’est la raison pour laquelle aucun dirigeant haïtien n’était présent au moment où l’on parlait de ce projet de nouvelle force en Haïti. Les multiples déclarations du Président René Préval contre les Forces Armées d’Haïti, traitant nos soldats de criminels sanguinaires, tout en implorant le service des soldats de Pinochet et d’autres dictateurs latino-américains, ont aidé les gouvernements latino-américains à juger sa capacité de diriger. Les irresponsables d’Haïti ne sont pas invités à ces genres de Conférence qui exigent des hommes responsables.
L’expression ''linge sale se lave en famille'' a ici toute son importance. En méprisant ses compatriotes de l’armée, depuis un pays étranger, les dirigeants haïtiens se sont montrés irresponsables donc incapables d’assurer les changements nécessaires.
Pis est, l’étranger nous berne, en remplaçant Force Armée par ‘‘Police’’.
C’était
Bref, les Latino-Américains ne veulent pas créer de problème sur ce sujet ; l’Agence argentine publie l’information avec sous-entendu: Les ministres de la défense latino-américains en lieu et en place d’une armée sanguinaire et criminelle projettent de créer une nouvelle force publique. Ne vous en faites pas, ce sera une POLICE DE DEFENSE NATIONALE !
Dans une note disponible sur le site de l’OEA relative à la réunion du 4 septembre 2008, nous lisons :
Addressing the Eighth Conference of Defense Ministers of the Americas , in Banff , in the Canadian province of Alberta , Secretary General Insulza said he knows that this kind of cooperation involving defense agencies and public security institutions creates an undesirable situation, since “we are all aware of the specifics and differences between defense activities and public security activities.” He said, however, that such collaboration “is already taking place in many of our countries.”
The Secretary General told the Defense Ministers about multidimensional threats to security. He cited what he called three “components of insecurity,” namely, threats to state security, such as the possibility of external aggression; natural disasters, pandemic outbreaks and accidents of potentially catastrophic proportions; and transnational crime, ranging from human trafficking to illegal drug trafficking, money laundering and terrorism.
“Multidimensional threats to security call for a joint, coordinated response from institutions such as Defense Ministries, Foreign Affairs Ministries, Ministries of Security and Local Government Ministries. In addition, Insulza remarked, the involvement of civil society has become increasingly vital as support and complement to institutional effort.”
Faut-il souligner qu’au cours d’une conférence de presse tenue après la cérémonie de passation de commandement, le jeudi 11 janvier 2007, le Général Brésilien Elito Carvalho Siqueira s’était prononcé en faveur de la création d’une autre force de sécurité publique en Haïti.2
Avec la réunion du 4 septembre 2008, nous venons de rater une occasion d’exercer notre souveraineté, en traitant objectivement les grands dossiers de la nation. Nous risquons de subir le même traitement, sur le dossier de l’amendement de la constitution de 1987 en vigueur.
Toutefois, on ne peut s’empêcher de poser la question suivante: les militaires haïtiens qui avaient investi, le 28 juillet 2008, le local de l'ancienne prison civile du Cap-Haïtien, suivant les conseils de Haut-Gradés de
Notes :
1.http://reseaucitadelle.blogspot.com/2008/09/la-stratiaphobie.html
2.http://reseaucitadelle.blogspot.com/2008/09/lex-commandant-de-la-minustah-souhaite.html
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