vendredi 13 mars 2009

La Banque centrale et l’Association Professionnelle de Banque démentent la faillite de banques haïtiennes

Haïti-Finances

La BRH qualifie de solide la situation financière grâce à la gestion saine et prudente des banques

jeudi 12 mars 2009,

Radio Kiskeya

La Banque de la République d’Haïti (BRH) a formellement démenti jeudi, dans un communiqué signé de son Gouverneur, M. Charles Castel, « les rumeurs selon lesquelles des banques haïtiennes, privées ou publiques, auraient subi des pertes sur de supposés placements dans des institutions financières à problème à l’étranger, comme Standford International Bank et Bernard L. Madoff Investment Securities LLC ».

Selon la BRH ou Banque centrale (en raison de sa mission primordiale de contrôle et de supervision de tout le système bancaire), il n’y a pas de menaces directes sur les banques relativement à leurs placements à l’étranger, lesquels sont constitués principalement d’obligations du Trésor américain.

« Les banques de la place sont solvables et profitables. A date, leurs fonds propres se chiffrent à 6,7 milliards de gourdes, en augmentation de 3% par rapport à septembre 2008. Leur ratio de capital par rapport à l’actif total est de 6,6% dépassant le minimum réglementaire de 5%. D’octobre 2008 à date, les banques ont réalisé un rendement sur fonds propres de 17% représentant une marge confortable d’autofinancement ou de renforcement du capital », informe la BRH.

« La BRH se félicite de la bonne performance et de l’excellent niveau de capitalisation du système bancaire et encourage toutes les banques à poursuivre la gestion saine et prudente qui s’est soldée par une situation financière solide », conclut le communiqué.

L’Association Professionnelle de Banque (APB), réunissant les banques privées de la place, a réagi jeudi de la même manière que la BRH au sujet des rumeurs sur l’imminence de l’effondrement du système bancaire haïtien. « Il n’en est absolument rien », a déclaré au micro de Radio Kiskeya le président de l’APB, M. Maxime Charles. Il a félicité les médias qui n’ont pas commis l’erreur de relayer les rumeurs relatives à la prétendue catastrophe, soulignant que la faillite annoncée des banques haïtiennes ne saurait se produire si les banques étrangères où elles ont effectué des placements ne sont pas elles-mêmes en faillite.

D’intenses rumeurs ont circulé ces dernières 24 heures, notamment sur Internet, sur la prise de contrôle imminente par la Banque centrale de nombreuses banques haïtiennes qui auraient été frappées par la crise financière internationale et certains grands scandales financiers, dont l’affaire Madoff aux Etats-Unis. [jmd/RK]

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