lundi 4 janvier 2010

L'esprit d'Henri Christophe à l'aéroport du Cap-Haïtien.

lenouvelliste.com
 
L'ombre d'Henri Christophe, premier roi noir d'Haïti, couronné en 1811, planera-t-elle sur l'aéroport international du Cap-Haïtien dans lequel 33 millions de dollars seront injectés?
 
Le bureau du Sénat propose de baptiser l'aéroport : Henri Christophe.
 
Haïti: Une lueur d'espoir pour la ville du Cap-Haïtien qui a du mal à remonter sa décadence. Les rues défoncées du centre historique, la gestion des ordures, les constructions anarchiques constituent un lourd fardeau pour la municipalité de la deuxième plus importante ville du pays.
 
C'est dans ce décor décrit par le député Patrick Joseph de Saint-Michel de l'Attalaye que quelque 33 millions de dollars seront investis dans sa structure aéroportuaire, selon un accord de prêt signé par les Haïtien et les Vénézuéliens. L'accord a été ratifié à l'unanimité, en fin d'année, par les députés et les sénateurs réunis en Assemblée nationale. « Le paquet sera mis sur les rues du Cap-Haïtien », promet Jacques Gabriel, ministre des Travaux publics, Transports et Communications.
 
Ces investissements dont les montants seront consentis pour mieux accueillir l'aéroport de standard international que le bureau du Sénat propose de baptiser « Henri Christophe », avec l'approbation de l'éxécutif.
 
« La piste d'atterrissage du nouvel aéroport sera d'une superficie de 2652 mètres et capable d'accueillir des vols internationaux. Une tour de contrôle moderne, une section cargo et un service des pompiers sont prévus dans les infrastructures de base », a indiqué le ministre Jacques Gabriel à l'issue de la séance de ratification de l'accord par l'ensemble des 17 sénateurs et 50 députés ont répondu à l'appel nominal. Les travaux de construction de l'aéroport seront confiés à une firme cubano-vénézuélienne.
 
Aucune date n'a été avancée par le ministre des TPTC, Jacques Gabriel, et celui de l'Economie et des Finances, Ronald Baudin, qui répondaient à certaines questions des parlementaires lors de la séance au quorum fragile du mardi 29 décembre 2009. Chose certaine, les travaux de construction s'étaleront sur 18 mois. Une fois le chantier terminé, l'aéroport, qui portera le nom d'Henri Christophe, pourra servir aisément le relais à celui de Port-au-Prince en cas d'un problème quelconque, selon les prévisions de Jacques Gabriel.
 
Pour y parvenir, le président de la commission des finances de la Chambre des députés, Jean Marcel Lumérant, prône une gestion rigoureuse des 33 millions de dollars destinés à la réhabilitation et la modernisation de l'aéroport du Cap-Haïtien afin que les générations futures n'héritent pas d'une dette injustifiée.
 
Aucune irrégularité ne marquera la gestion des 33 millions de dollars, un montant emprunté à des conditions préférentielles pour être remboursé sur 25 ans , a rassuré le ministre de l'Economie aux parlementaires. Les ministres Ronald Baudin, Jacques Gabriel et Lionel Isaac, directeur général de l'Autorité aéroportuaire nationale (AAN), sont les trois signataires de l'accord de prêt pour le compte de l'Etat haïtien. 
  
Des 33 millions de dollars contractés par l'Etat haïtien pour la modernisation de l'aéroport du Cap-Haïtien, des équipements d'aide à la navigation aérienne, y compris un radar secondaire destiné à la surveillance de l'espace aérien, seront installés dans le pays.
En attendant, a annoncé le ministre, un plan d'agrandissement de l'aéroport international Toussaint Louverture a été élaboré.
 
 « Doté d'une piste d'atterrissage de 3000 mètres, la plus importante infrastructure aéroportuaire du pays devra accueillir 7,5 millions de passagers en un an », prévient le ministre le ministre Gabriel.
 
La capacité d'accueil de l'aéroport Toussaint Louverture, jusque-là, est de millier de passagers l'an. Pour la fin de l'année 2009, marquée par des travaux d'agrandissement et de modernisation, plusieurs lignes aériennes ont inauguré des vols directs Port-au-Prince/Paris , Port-au-Prince/Miami et Port-au-Prince/New York.
 
« C'est toujours un plaisir pour un gestionnaire d'aéroport d'accueillir un nouveau vol », a avancé Lionel Isaac, directeur général de l'Autorité portuaire national.
    
Claude Gilles


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