mardi 9 février 2010

Reprise des activités commerciales dans le port du Cap-Haitien : Cessons de rêver Plan Marshall!

Par : Cyrus Sibert, souvenirfm@yahoo.fr
Le Ré.Cit.- Réseau Citadelle, Cap-Haïtien, Haïti.
www.reseaucitadelle.blogspot.com

Près d’un mois après la catastrophe qui a détruit la capitale ravageant ainsi l’économie haïtienne, deux bateaux commerciaux ont enfin payé une visite au port du Cap-Haitien. Le « Sante Manna » est arrivé avec à son bord plus de 70 containers pour la plupart destinés aux organisations humanitaires tandis que le « UBC Mariel » avait à son bord plus de 6,000 tonnes de riz dont une importante quantité finira au service des sinistrés.

Il fallait lire la joie et la fierté sur le visage des travailleurs du port de Cap-Haitien. Finalement ils vont gagner à la sueur de leur front les ressources nécessaires pour subvenir aux besoins de leur famille. Dignement, ils sont contents de pouvoir travailler. Car, ils s’attendaient au pire. Depuis un mois il n’y avait pas de bateaux dans le Port du Cap-Haitien. Le gouvernement avait décidé de détourner les bateaux à destination d’Haïti vers des ports de la République Dominicaine. http://reseaucitadelle.blogspot.com/2010/01/le-gouvernement-haitien-choisit-les.html

Ce pour dire que la reconstruction d’Haïti passe par la libération des marchés et le développement des infrastructures économiques des villes de province. La centralisation de l’économie ne fait que tuer les investissements et empêcher le développement du marché national.

Mieux que d’appeler à la construction de plan économique pour 25 ans, comme au temps de l’Union Soviétique, la solution ne passe que par des réformes en profondeur qui naturellement attireront des investissements.

A ceux qui croient que la communauté internationale ou l’Etat corrompu d’Haïti a une solution, nous disons : Les italiens ont vécu plusieurs mois sous des tentes en 2009 suite à un séisme. Plusieurs millions de des familles ont perdu leur maison aux Etats-Unis avec la crise financière mondiale de 2008. Alors, ne croyez pas que ces étrangers en difficulté dans leur pays reconstruiront Haïti à partir d’un plan Marshall. Que dira Obama aux contribuables américains qui aussi ont perdu leurs maisons dans un séisme financier dont la magnitude reste encore à déterminer. Soyons logique et sérieux, à part la solidarité spontanée des citoyens du monde touchés ponctuellement par les images du désastre, la majorité des étrangers qui travaillent sur le dossier d’Haïti sont intéressés par le marché créé par le séisme du 12 janvier 2010. Destruction entraine reconstruction. Reconstruction implique des contrats. Dans quelques semaines on ne parlera plus d’Haïti dans la presse internationale. De la même façon qu’on oublie le Rwanda, l’ancienne Yougoslavie, la Somalie… La destruction des barrières administratives, la réforme de la justice et la sécurité sont les éléments indispensables pour une reconstruction certaine.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 février 2010, 18 hres 36.

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