RÉSEAU CITADELLE SALUE LE COURAGE DU JOURNALISTE DALY VALET. AVEC LA DESTRUCTION DE TOUTES LES INSTITUTIONS DU PAYS, LE JOURNALISTE HAÏTIEN NE DOIT PLUS ÊTRE UN RACONTEUR DE FAITS. NOUS DEVONS ASSURER UN LEADERSHIP D'OPINION CAPABLE D'ORIENTER LE PEUPLE VERS DES ACTIONS CONCRÈTES POUR LA RENAISSANCE NATIONALE.
LE COMPORTEMENT MÉPRISABLE DES QUADRUPÈDES DU PARLEMENT HAÏTIEN ET D'AUTRES VENDUS DE LA CLASSE POLITIQUE ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE DOIT ÊTRE DÉNONCÉ. LA GÉNÉRATION MONTANTE NE DOIT PAS PRENDRE CES FUMIERS POUR DES MODÈLES A SUIVRE.
CYRUS SIBERT, RÉSEAU CITADELLE.
www.reseaucitadelle.blogspot.com
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RÉPLIQUE DE DALY VALET.
Cher Junior Sampeur,
T'inquiete pas pour Daly. Ils n'atteindront jamais l'albatros.Je reagis jamais aux nombreux commentaires que suscitent souvent mes ecrits. Mais je me permets cette fois de te dire quelques mots brievement. Laisssons le debat suivre son cours. Vive le debat democratique ! Dans le respect mutuel. A chacun ses idees, sa vision du monde comme l'a si bien relevé Audan Catel. J'ai laissé Washington pour justement venir secouer les choses chez nous en Haiti. A ma facon.
Ce faisant, j'aime bien remuer de la poussiere sur le visage de nos idéologues de la crasse. Ils se sont signalés dans la discussion, qui au nom du noirisme, du populaire ou de la majorite nationale; qui au nom d'un gauchisme misérabiliste et sous la carapace factice d'une rhétorique "anti-bourgeois" primaire. Ils se recrutent, helas, parmi nos freres et soeurs haitiens les plus instruits. Comme si le "populaire" devait forcément rimer avec le laid et l'odieux. Frederic Marcelin avait bien longtemps déja dénoncé cette mentalité de pourceau dans notre societé. On vit et meurt dans la boue. On gouverne dans la boue. On s'enrichit dans la boue. Une mentalité historiquement entretenue par les enragés d'un populisme de la saleté. Ses adeptes sont partout. Au pouvoir, dans la societe civile, au seins des partis politiques, dans nos universités et sur nos forums comme l'a si bien révélé ce débat autour de mon édito.
Je suis fils du peuple. J'ai trahi ? C'est quoi, cette affaire? Come on, people ! Lisez-moi davantage et mieux. Et surtout, ecoutez mes emissions de radio, Ce que j'ai noté de troublant dans la controverse autour de mon texte c'est que beaucoup de "grosses gorges" et de "plumes chaudes et impatientes" du net ne savent ni lire un texte ni en ecrire un de cohérent et de sensé. Pourtant, ils jugent, jaugent et évaluent. Et ils se sont créés en plus des ouailles pour les encenser. Ils s'autocongratulent dans la betise. Quand meme ! Quant à ceux qui evoquent de grands concepts et font etalage de leur savoir lacunaire, ils savent pour beaucoup que je suis mieux sinon autant armés intellectuellement qu'eux pour en discuter. Mais ce n'est ni le moment ni le lieu pour de telles expositions. Je choisis plutot ces jours-ci de parler de choses plus terre à terre qui concernent le quotidien de notre pays et de son peuple. Meme mon ecriture est devenue plus accessible.
Pour l'histoire. Ma mère ne sait ni lire ni écrire. Pourtant, elle m'a envoyé dans les plus grandes ecoles de la ville de Jeremie, du primaire au secondaire. Tous ses enfants d'ailleurs. De l'Ecole Frere Paulin au College Saint Louis. Des ecoles que frequentaient les bourgeois de la ville. J'ai fait la Fac de Droit à Port-au-Prince et fréquenté les plus grandes universités nord-américaines. De Montréal à Washington. Je n'ai de complexe envers qui que ce soit. Seule l'imbecilité, d'où qu'elle vienne, me laisse mal à l'aise. Dans la petite maison d'une piece de ma maman à Jeremie, tout etait beau et propre. J'ai herité d'elle ce gout du luxe et du raffiné meme dans la modestie. Il y avait mes freres et ma soeur, des cousins et des cousines. Tous dans une piece. Pourtant, je ne cohabitais pas avec du fatras. La ville de Jeremie elle-meme etait toujours bien entretenue, belle et propre à l'époque. Chez les Freres de l'instruction Chetienne, on nous a inculqué le sens de la discipline et de la propreté en salle de classe et sur la cour de recréation. Ce n'est qu'à Port-au-Prince que j'ai commencé à cotoyer la grande saleté. Cela m'a toujours dérangé. J'ai pas grandi dans une poubelle, donc j'entends pas mourir dans une ville-poubelle. Comme j'ai choisi de finir mes jours en Haiti, je lutterai pour que les Haitiens de l'interieur et de la diaspora puissent y vivre et y retourner pour y mourir comme moi dans la propreté. N 'en deplaise aux idéologues impénitents de la crasse.
Je suis en train d'ouvrir une firme à Petion-Ville. Elle est financee par moi-meme, San yon goud pensonn, comme aurait dit Serge Beaulieu. C'est un choix. Ce sera mon bébé ! Il y aura une grande salle de conférence, une bibliotheque universitiare specialisée et multidiscipliniare ( Droit, Sciences Economiques, Relations Internationales, Communication et Marketing). La bibliothèque donnera accès électroniquement aux bases de données des grandes universitées nord-américaines et européennes. J'en suis au stade de l'ameublement. Quand j'ai été dans des magasins de la place pour acheter du mobilier, j'ai ete surpris de m'entendre dire par certains vendeurs, je cite:" les Haitiens sont des malpropres et des destructeurs dans l'ame. A votre place, Monsieur, je n'acheterais pas des trucs aussi beaux et chers". Fin de citation. Voila ce que nous avions fait de notre peuple. Il se trouve qu'il y a des gens chez nous à croire dur comme fer que les Haitiens sont allergiques au beau et qu'ils mourront dans le fatras comme ils y sont nés. Je suis contre cette facon de voir nos comptariotes. Quand on me fait des commentaires du genre, je reagis toujours pour dire: " Si Daly Valet fait quelque chose, il doit etre Beau et Grand ! Mes oeuvres devront etre le reflet de ma personnalité. Si les gens détruisent ce que je leur offre de beau, j'en acheterai d'autres." Ceux qui ont travaillé ou sous mon autorité avec moi et me connaissent vraiment peuvent en temoigner. Quand je denonce l'etat d'abandon de nos villes, je pointe surtout du doigt la mediocrité de ceux qui nous gouvernent et leur facon de voir et de faire dans le "petit" et l'a-peu-pres. Pas leurs victimes. C'est un etat de fait que je denonce depuis belle lurette, bien avant le seisme du 12 Janvier. J'ai ete faire en decembre de l'annee derniere un seminaire au Cap-Haitien au College Notre-Dame. J'ai sensibilise les gens la-bas, et a la radio, sur la degradation de la ville. J'alerte souvent le pays sur le bord-de-mer du Cap en pleine deperdition ecologiqque. Ceux qui ont eu l'outrecuidance d'insinuer que je veux sauver Petion-Ville parce que j'y habite, j'en fais peu de cas. Ce sont des agents du creux qui font constamment du bruit sur des sujets qu'ils ne maitrisent pas. Comme il leur faut coute que coute prouver qu'ils existent dans le vide, ils cranent, piaffent et se melent de tout.
Quand je vivais en Haiti dans les années 90, je passais mes week-ends à Jacmel. J'avais loué la-bas une jolie petite maison. Juste pour fuir la laideur de la capitale. J'y revenais seulement les lundis pour le boulot. J'avoue que j'aime Petion-Ville. Son cachet me rappelle Jeremie, ma ville natale. De meme que j'aimais Montreal et Washington. Ce sont de petites villes à l'architecture très coquette. Je ferai tout pour sauver les belles petites villes d'Haiti de leurs fossoyeurs. Je cherche Jérémie partout où je passe. Je l'ai retrouvée un peu en Jacmel et Pétion-Ville.
Nous autres Jérémiens, nous ne sommes pas trop bons en politique. Car nous disons toujours ce que nous pensons. Je ne dirai jamais aux elements du "peuple", le peuple des populistes de l'arriération, ce qu'ils veulent entendre. Comme quoi ils auraient le droit inalienable de faire ce qu'ils veulent comme ils veulent, partout et en tout temps. Je ne dirai jamais aux industriels d'Haiti qu'ils ont le droit de sucer le sang des ouvriers. J'ai ete en face de beaucoup de patrons d'usine dans le combat pour le salaire minimum à 200 gourdes. J'ai mené tambour battant à la radio, sur le net, dans les journaux un combat pour ce revenu journalier minimal. Ceci sur le terrain en Haiti. Avec tous les risques. Actuellement, je suis en train de defendre mon pays du bec et des ongles contre cette mise sous tutelle de la honte orchestrée par M. Preval et l'international. Je suis en train de combattre egalement la loi d'urgence des hommes de Inite.
Tout ceci pour te dire, cher ami, que je n'ai de lecon de "peuple" à recevoir d'aucun "populo" verbeux et anarchiste du net. Je n'ai pas peur non plus de leur coalition.
Vive Jacmel ! Vive Petion-Ville !
Sa k pa kontan, anbake !
P.S . Fritz Calixte, Josue Dahomey, j'aime bien votre papier réplique à mon édito. Ce fut super, en dépit du ton voyou du propos. La prochaine fois tache d'etre plus serein dans l'argumentation et nous aurons un débat plus civil et plus utile sur les afffaires de la cité. On en grand besoin.
Kenbe la !
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