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O N È - R E S P È /
O N È - R E S P È /
H O N N E U R - R E S P E C T
Sant Ekimenik Dwa pou Tout Moun Centre Œcuménique des Droits Humains
Communiqué :
LA TRAGÉDIE DES CAYES : UNE HONTE NATIONALE
Rien ne pouvait révéler le niveau d'irresponsabilité du gouvernement actuel et la honte qui rejaillit sur tous les citoyens de ce pays que le drame survenu à la prison des Cayes une semaine après le tremblement de terre. Quatre mois après, dans un éditorial sobre et retenu, daté du 25 mai, le New York Times revient pour la deuxième fois sur cette tragédie, déshonorante pour un gouvernement quel qu'il soit, surtout quand on sait qu'elle a été suivie d'une tentative indécente et maladroite de cacher les faits (« cover up »). Anyen pa rive : kase fèy, kouvri sa!
Les deux journalistes du New York Times qui, quatre mois après les faits, ont enquêté sur le drame des Cayes soulignent tout d'abord qu'il n'ont trouvé aucune trace d'enquête, aucun signe particulier d'activité. Après avoir tenté de cacher les choses en enterrant la dizaine de cadavres dans une fosse commune non marquée, après avoir brûlé les vêtements ensanglantés des victimes, dont une quarantaine de blessés, le gouvernement haïtien n'a encore entendu aucun témoignage, ni manifesté aucune activité spéciale. Aucun nom, ni des victimes, ni de ceux qui ont tiré sur elles n'a été rendu public. Donc aucun parent ne s'est manifesté. Aucun ministre n'a démissionné.
La Mission des Nations Unies, semble-t-il, enquête pour son compte sur ce massacre que l'on a voulu pendant ces quatre mois dissimuler aux familles, au pays, au monde entier.
Le New York Times termine en insistant qu'il ne peut y avoir une nouvelle Haïti que si une enquête « exhaustive et transparente » est faite, « afin, dit le journal de New York, que jamais une chose pareille ne se répète »,formule que nous n'avons cessé de répéter depuis 1986.
Le Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH) n'a pas de mots pour qualifier une telle monstruosité. Il s'incline cependant devant la douleur des familles de ces 10 morts et des 40 blessés.
Jean-Claude Bajeux
27 mai 2010
Dernière heure
Sant Ekimenik Dwa pou Tout Moun Centre Œcuménique des Droits Humains
Communiqué :
LA TRAGÉDIE DES CAYES : UNE HONTE NATIONALE
Rien ne pouvait révéler le niveau d'irresponsabilité du gouvernement actuel et la honte qui rejaillit sur tous les citoyens de ce pays que le drame survenu à la prison des Cayes une semaine après le tremblement de terre. Quatre mois après, dans un éditorial sobre et retenu, daté du 25 mai, le New York Times revient pour la deuxième fois sur cette tragédie, déshonorante pour un gouvernement quel qu'il soit, surtout quand on sait qu'elle a été suivie d'une tentative indécente et maladroite de cacher les faits (« cover up »). Anyen pa rive : kase fèy, kouvri sa!
Les deux journalistes du New York Times qui, quatre mois après les faits, ont enquêté sur le drame des Cayes soulignent tout d'abord qu'il n'ont trouvé aucune trace d'enquête, aucun signe particulier d'activité. Après avoir tenté de cacher les choses en enterrant la dizaine de cadavres dans une fosse commune non marquée, après avoir brûlé les vêtements ensanglantés des victimes, dont une quarantaine de blessés, le gouvernement haïtien n'a encore entendu aucun témoignage, ni manifesté aucune activité spéciale. Aucun nom, ni des victimes, ni de ceux qui ont tiré sur elles n'a été rendu public. Donc aucun parent ne s'est manifesté. Aucun ministre n'a démissionné.
La Mission des Nations Unies, semble-t-il, enquête pour son compte sur ce massacre que l'on a voulu pendant ces quatre mois dissimuler aux familles, au pays, au monde entier.
Le New York Times termine en insistant qu'il ne peut y avoir une nouvelle Haïti que si une enquête « exhaustive et transparente » est faite, « afin, dit le journal de New York, que jamais une chose pareille ne se répète »,formule que nous n'avons cessé de répéter depuis 1986.
Le Centre Œcuménique des Droits Humains (CEDH) n'a pas de mots pour qualifier une telle monstruosité. Il s'incline cependant devant la douleur des familles de ces 10 morts et des 40 blessés.
Jean-Claude Bajeux
27 mai 2010
Dernière heure
Le Président d'Haïti a demandé aux Nations-Unies l'aide pour l'enquête sur la massacre des Cayes. Les Nations Unies avaient déjà commencé leur propre enquête.
D'autre part, le 26 mai, le Comité des Affaires Etrangères du Sénat Américain a approuvé la quantité de 2 milliards de dollars demandée par le Président Obama pour aider Haiti. Mais, le Comité du Sénat américain a mis comme condition, sur la demande du sénateur Patrick J. Leahy, du Vermont, qu'aucun argent ne serait déboursé pour la réforme de la justice jusqu'à ce qu'une enquête « exhaustive, crédible et transparente » sur la tuerie extrajudiciaire de prisonniers opérée par la police haïtienne aux Cayes soit complétée et que Haïti ait effectué « les actions appropriées ».
1, rue Pauléus Sanon,Peggy-Ville, P.V., Haïti * Email : cedh@cedh-haiti.org* Tel : (509 ) 3-454-4340 * (509) 2 -257-5243 / (509) 2-942-1528
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