L’après-Afghanistan Les Québécois optent pour Haïti | |
Agence QMI Laura Payton 18/05/2010 22h21 |
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OTTAWA – Les soldats canadiens devraient-ils être déployés ailleurs après leur retrait de l’Afghanistan?
Cette question divise les Canadiens. Un tiers d’entre eux estime que les soldats canadiens ne devraient pas entreprendre de nouvelles missions à l’étranger, révèle un sondage en ligne Léger Marketing mené pour le compte de l’agence QMI.
Au Québec, toutefois, où on favorise un déploiement en Haïti, ce pourcentage tombe à 28%.
À l’échelle nationale, 32% des Canadiens estiment que les soldats en mission en Afghanistan devraient rester cloués au sol à leur retour. C’est en Colombie-Britannique où cette position est la plus prédominante alors que la proportion s’élève à 40%, suivi de l’Ontario (34%) et du Manitoba et de la Saskatchewan (32%).
Quelque 22% des Canadiens croient toutefois que les forces armées canadiennes devraient s’engager ailleurs. C’est Haïti qui vient en tête de liste (24%), suivi du Soudan (6%), du Pakistan (5%), du Congo (5%) et du Moyen-Orient (3%).
Le Québec a une préférence pour Haïti. Environ 43% des Québécois préféreraient qu’un contingent de soldats canadiens soit déployé dans ce pays antillais ravagé par un tremblement de terre dévastateur en janvier. Cette idée soulève de l’enthousiasme chez 24% de la population à la grandeur du Canada, ce qui est révélateur, selon le sondeur Dave Scholz de Léger Marketing. Selon lui, ces données montrent qu’il y a un intérêt au Canada pour que les forces armées reprennent un rôle humanitaire et délaissent un rôle de combat.
Si le fédéral devait aller à contre-courant de ce pouls populaire en confiant un nouveau rôle de combat à l’armée, il devra clairement en indiquer les raisons «parce qu’en ce moment, le Canada est en train de dire qu’il faudrait faire quelque chose de différent», a noté M. Scholz.
Selon des rumeurs persistantes, le lieutenant-général Andrew Leslie, commandant de la force opérationnelle à Kaboul, était pressenti pour diriger une mission de l’ONU au Congo. Or, il y a deux semaines, il a été nommé Chef de la transformation des forces armées canadiennes.
Ce sondage a été mené auprès de 1504 Canadiens du 10 au 13 mai. On leur a demandé d’identifier la région où les militaires devraient être déployés à la suite de leur retrait de l’Afghanistan en 2011.
La marge d’erreur est de 2,5 p. cent, 19 fois sur 20.
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