Hubert Deronceray n'est pas mort Jean Erich René erichrene@bell. net Le Professeur Hubert Deronceray demeure l'un des rares échantillons d'hommes politiques haïtiens qui ne transigent pas avec l'honneur et le devoir. Le Tremblement de Terre du 12 Janvier 2010 la emporté drapé dans sa dignité. Il na jamais été mêlé à aucune magouille ni aucun compromis politique défavorable à la vie nationale. Il s'est retranché dans sa demeure à Bourdon dans un silence profond pour méditer sur l'ensemble des maux qui rongent le pays et laisser à la postérité un héritage politique dune valeur inestimable. L'homme passe mais ses idées demeurent encore dune brûlante actualité. Oyez! Depuis plus de vingt ans la nation haïtienne subit les coups et contrecoups dune interminable transition marquée par des crises sociales, politiques et économiques d'envergure. Elles ont éloigné son rêve démocratique, démantelé ses institutions, détruit son environnement et freiné son développement. Le 7 février 2006 toutes les couches sociales ont, par leur présence massive aux bureaux de vote, signifié leur volonté de se réveiller à une nouvelle aurore. Mais leurs aspirations sont encore à la salle d'attente paralysées par les bandits armés, le kidnapping, la corruption et la drogue. Nous recevons en héritage une société haïtienne bloquée, un pays meurtri. La croissance démographique (2% l'an) et la faillite de la production nationale accentuent la misère, la pauvreté en multipliant chaque jour le nombre d'hommes et de femmes à nourrir, à soigner, à éduquer, à loger. Ils sont aujourd'hui près de neuf (9) millions à exiger une amélioration rapide de leurs conditions de vie en termes de sécurité, de revenus, d'emplois, de routes, d'électricité. Ils attendent des réponses immédiates à ces questions urgentes. Pour être des Haïtiens du 21e siècle nous devons choisir entre un traditionalisme tourné vers un passé révolu et un modernisme ouvert à la conquête de la technologie et des nouveaux établissements économiques. Haïti doit sortir définitivement de ses propres aliénations, de ses effluves négatifs et de la culture de la pauvreté. Dans un double souci de continuité et d'innovation, nous avons élaboré une politique générale attentive aux acquis positifs de nos prédécesseurs, ouverte à la coopération technique et financière internationale, aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) mais engagée en même temps sur la voie d'un changement endogène en profondeur. Il s'agit pour nous aujourd'hui d'entamer les fondations de Notre Projet de Société pour Haïti, projet que les vents contraires ont, pendant 21 ans, dévié de sa trajectoire. Notre politique générale est axée prioritairement sur : 1. l'éradication du terrorisme, 2. la réduction du coût de la vie 3. la création de plusieurs milliers d'emplois dans : a. les infrastructures routières et énergétiques, b. l'éducation, c. l'agriculture, d. la santé, e. l'industrie, f. le tourisme, g. le logement, h. la protection de l'environnement On assistera à l'engagement des hommes et des femmes de toutes les couches sociales de notre pays dans la réforme des institutions et dans la mise en place des cadres sociaux du développement dans les sections communales. Le moment est venu de mettre Haïti à l'heure des autoroutes et des chemins de fer Nord-Sud, Est-Ouest. Du rêve à la réalité, notre volonté sera mise à l'épreuve. Hubert Deronceray 21/04/2008 |
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