ENTRE UNE CALAMITÉ HUMAINE ET LES ÉLECTIONS ANNONCÉES
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| Posté le 19 septembre 2010
Que nous soyons parmi les survivants ou non, presque tout haïtien est maintenant au courant de l'étendue des dévastations physique et humaine de l'apocalypse du 12 janvier. Néanmoins, ils ne sont pas tous imbu de l'ampleur économique qui s'y attache. A la vérité, c'est tout simplement une épidémie à la fois humanitaire et sociale qui extermine les pauvres et de ce qui reste de la classe moyenne d'Haïti.
Depuis, la population est devenue une masse critique de réfugié sur son propre sol. Il s'agit de plus de 80% de la population. Ce qui représente plus de 7 millions d'habitants sur une population de 9 millions.
Ces rapports sont inédits dans toute l'histoire des souffrances humaines.
Les proportions dépassent une combinaison des génocides Arméniens et Juifs. Soit 1.2 millions de victimes pour l'Arménie en 1915 et entre 5 à 6 millions pour les Juifs pendant la seconde guerre mondiale.
Tout comme pour les Arméniens, les revendications des Haïtiens sont identiques. Ils insistent pour des reformes véritables et la modernisation des institutions.
Banalement, la réaction est toute aussi similaire à celle de l'actuel CEP.
En évidence, la majorité de la population d'Haïti à l'instar de celle de l'Arménie est dépouillée de ses droits fondamentaux.
Malgré elles, les populations sont embarquées de force dans de processus de carnage moral et humain.
Comparativement à l'holocauste des Juifs, l'extermination est aussi systématique que l'épreuve haïtienne. Elle est perpétrée par la faim et le mépris dans les ghettos et les centres de concentrations, éparpillés ça et là en Europe pour les Juifs et distribués sur toute l'étendue de la zone métropolitaine, y compris la sortie nord de la capitale, concernant les haïtiens.
Comme ce fut le cas pour les Juifs, la boucherie des Haïtiens serait bureaucratique et planifiée. Elle symboliserait l'élimination lente et sûre du reste de la population qui n'aurait pas succombé au cataclysme du 12 janvier. Dans ce contexte sinistre, Il importe peu que sur cette liste, des bébés, des vieillards, des femmes soient majoritaires.Ils devraient tous périr.
Le plus tragique réside dans le fait que le crime serait perpétré au vu et au su de tous, avec la complicité silencieuse du pouvoir. L'horreur ne semble plus interroger les consciences nationales et internationales. Puisque, les réfugiés sont intégrés au nouveau décor du pays maudit. Malgré les cris, les gémissements et les protestations, personne ne veut plus entendre. Personne ne veut plus rien faire.
Le cap de l'urgence est bouclé. C'est ce qui constitue le nouveau leitmotiv. Quand vient même que prés de 8 millions de personnes sont désormais livrées a elles mêmes. La logique de cette indifférence nous dit-on est que le désastre n'est plus humanitaire, il est dorénavant économique. Alors que des millions sont investis dans un processus électoral avilissant.
Il est incontestable que les priorités ont évoluées. L'assistance a besoin d'un environnement formel et légal pour prospérer. Même lorsqu'une autre catastrophe a plus grande échelle se prépare parallèlement.
Les indices parlent d'eux mêmes. Les tendances ne conduiront qu'à la détérioration d'une situation qui dépasse toute rationalité.C'est a dire, un aboutissement chaotique au sein duquel l'intensité de la souffrance peut engendrer des bouleversements en série aux conséquences nettement plus terribles que le drame du 12 janvier. |
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