Fatalité des fraudes électorales Jean Erich René Samedi 16 octobre 2010 Ottawa-Canada Elire un président parmi 19 candidats est une vraie gageure. Quand le processus électoral ne porte pas le label démocratique, la probabilité de gagner les élections par la voie des urnes est très faible. L'analyse des différentes étapes déjà franchies en vue du scrutin du 28 novembre 2010 révèle de criantes irrégularités propres à semer le doute sur son dénouement. De la propagande de la campagne électorale, en passant par la discrimination des affiches, les temps d'antennes accordés aux candidats sur le réseau national, on peut dores et déjà déterminer sans aucun risque de se tromper de quel côté penchera la balance. L'organisation des bureaux de vote dans nos différentes communes, les listes électorales, l'impression des bulletins, le transport des urnes et leurs dépouillements, la publication des résultats sont autant de points capitaux qui échappent au contrôle des Partis politiques, pour garantir la fiabilité des résultats. Tout le circuit est contrôlé par le Gouvernement qui détient tous les leviers pour orienter les résultats des élections en faveur de son candidat ou les renvoyer le cas échéant. Jusqu'à présent Robert Malval chargé d'imprimer les bulletins de vote n'a pas encore reçu le feu vert du Gouvernement. Après cette semaine le délai sera techniquement trop court pour que les bulletins soient prêts le 28 novembre 2010. Les techniques de fraude sont multiples et diverses. Elles échappent complètement à l'attention des observateurs même les plus attentifs. Jusqu'à présent le Gourverment Préval Bellerive n'a livré qu'une estimation très approximative du nombre de morts enregistrés lors du séisme du 12 janvier 2010. Comment déterminer la faune des électeurs, pourtant d'une importance capitale pour le ratio indispensable des voix devant habiliter un candidat à remporter les élections. C'est avec un sentiment de dépit que nous acceuillons la satisfaction exprimée publiquement par Ricardo Seitenfus, représentant spécial de l'OEA en Haïti , pour avoir réussi. dit-il, le projet d'identification des citoyens. Nous n'en sommes pas dupes! L'organisation hémisphérique voudrait nous seller comme le baudet de la fable afin de nous faire porter le fardeau des élections frauduleuses du 28 novembre 2010. Ainsi nous n'aurons droit à aucun recours. Ricardo Seitenfus considère les enfants du Bon Dieu comme des canards sauvages, aurait crié Jean Dominique sur Haiti Inter.Il ne se rend pas compte qu'il vient lui-même d'emméler les ficelles qu'il va tirer pour que les bulletins de vote tombent au point de chute désiré. Sur une population de 3 millions d'électeurs, la livraison de 283.000 CIN , a comme ratio 4,57%. "Toutefois (Malgré tout) rien ne permet de prouver que l'engouement des citoyens pour la carte d'identification est lié à la période électorale" précise Métropole. L'OEA se foute de notre gueule. Le transport des urnes des bureaux de vote vers le Centre de Tabulation constitue un maillon très faible du chainon électoral. La sécurité des urnes est garantie par des policiers placés sous le contrôle du Secrétaire d'Etat à la Sécurité Publique nommé par le Président. Il n'est pas superflu de relever parmi les acteurs toujours mis en place par le Président René Préval pour détourner les résultats des urnes en faveur de ses partisans, le cynique Aramick Louis qui occupe encore aujourd'hui le poste de Secrétaire d'Etat à la Sécurité Publique dans toutes les parades électorales. Quand le calme revient c'est Luc Eucher Joseph qui assure la relève. Nos rétines sont définitivement imprimées par la répétitivité de ces événements flagrants. Le bourrage des urnes échangées sur leurs parcours garantit le jackpot en faveur du candidat désiré. Le cas échéant on peut inviter les arbitres internationaux à assister, sans aucune crainte, aux dépouillements. La dernière parade consiste à publier les résultats des élections, une exclusivité de l'Exécutif, selon la loi en la matière. Quelque soit le cas de figure, la fraude électorale est imparable puisqu'elle a son point d'application à chaque phase du scrutin. La composition du CEP est la première pierre d'acchoppement des élections libres et démocratiques en Haiti. Que faire devant une situation aussi chaotique? La présence des assesseurs des Partis dans les Bureaux électoraux est la solution idoine. Les complicités au niveau du CEP, inscrivant de manière a priori les électeurs et dressant d'avance les procès verbaux des résultats favorables au camp du Gouvernement, sont des pratiques courantes dans l'histoire des élections à la mode de Préval. Le charcutage électoral pratiqué au niveau des circonscriptions consiste à envahir dès 3 heures du matin les Bureaux de vote par de pseudo-électeurs monnayés afin de mettre hors jeu les vrais votants jusqu'à la fermeture. Cette technique a bien fonctionné aux élections de 2006 guidées par un aéropage de techniciens cubains établis dans nos Communautés rurales. Cette fois-ci Jacques Edouard Alexis sera victime de ses propres inventions comme Premier ministre de Préval. En bon québécois: qu'il se la ferme ! L'émargement des bulletins au niveau des Bureaux de vote est une preuve irréfutable de fraude électorale. L'évocation des règles de citoyenneté, l'obligation des 5 ans de résidence en Haiti, la décharge et la démission obligatoire 1 an avant les élections, sont autant de barrières favorables aux partisans du Gouvernement, a contrario propres à l'exclusion des candidats de la diaspora et des opposants dans le processus électoral. Les dés sont pipés! A travers ces dédales obscurs, il n'y a pas lieu de placer un(e) Président(e) démocratiquement élu(e) à la tête du pays. Dans ces conditions nous serons toujours les victimes impuissantes de la fatalité des fraudes électorales. ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
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