jeudi 4 novembre 2010

De Cyrus à Harry : L'impérialisme Sud-Américain existe! Faites preuve d'équilibre!

Cher Harry,

 

Je ne suis pas de ceux qui aiment discuter dans l'unique but de remporter la victoire comme dans un match de Football. Je ne m'engage pas dans les forums pour satisfaire mes désirs de remporter une victoire que je n'arrive pas à réaliser sur le terrain sociopolitique.

 

Je comprends mal que vous ayez pris tout ce temps pour répondre en faisant du copy/paste de cas de violations de droits humains, cherchant ainsi à détourner l'attention de l'opinion publique sur l'objet du débat et sur les arguments que j'avais avancés.

 

Vous avez récidivé en présentant uniquement des cas de violation commis en occident ou par les américains. Vous avez omis de signaler les journalistes emprisonnés à Cuba, en Chine, en Birmanie, en Iran, au Venezuela, en Russie, au Vietnam, et dans les pays Arabes…

 

Dans le Livre de Marcel Gauchet, « La démocratie contre elle-même », il y a un large développement sur  la fin de l'idéologie. La confusion qui est liée à la destruction de l'Union soviétique contraint des idéologues comme vous à se refugier sur les « Droits humains ». Le débat n'est plus sur les stratégies de changement par une approche socialiste, car les marxistes d'aujourd'hui  n'arrivent pas à adapter leur idéologie à la réalité  du 21e siècle. Il n'y a plus de projet. Donc, vous faites des droits humains votre cheval de bataille pour acculer votre adversaire de toujours, le capitalisme.

 

A mes yeux, cette situation est inacceptable. Les principes doivent être appliqués à tout le monde. Vous devez avoir le courage de condamner les violations de droits humains partout, à gauche comme à droite.

 

Je n'ai jamais dit que « les violations sont l'apanage exclusif  de certains pays comme la Chine, la Corée du Nord et Cuba ». Ce n'est pas honnête, de votre part, d'attribuer cette déclaration à mon intervention.

 

Vous dites : « Pourquoi donc un intellectuel du Tiers-Monde ou de la Gauche libérale et progressiste ferait-il le jeu de ces secteurs qui ne pensent qu'à nuire  à  la Révolution des peuples? », de quelle révolution des peuples parlez-vous ?

 

Je ne vois pas de révolution dans le monde : il n'y a que des marxistes défroqués, plus épicuriens que révolutionnaires , incapables de compléter Marx en lui trouvant une théorie de pouvoir applicable au monde actuel, qui prennent avantage sur la confusion de la communauté internationale de faire de la démocratie une fin au lieu d'un moyen. Ces leaders confus mettent l'ancienne machine de la propagande de gauche au service de la démocratie procédurale. Ils y voient un moyen de prendre le pouvoir avec des discours démagogiques populistes et une négation des droits et des libertés. Lavalas utilise cette même méthode qui consiste à mobiliser les masses avec des discours démagogiques pour faire main basse sur le pouvoir politique et engager un processus de violation systématique des droits et des libertés. C'est ce que nous avons dans la majorité des pays de l'Amérique latine que vous vantez comme révolutionnaires.  


Plus loin, vous avancez : « Quand ils avaient le monopole de l'Information, ils pouvaient peindre ou dépeindre à volonté des leaders dont ils n'avaient pas le contrôle. Mais l'émergence des médias alternatifs a changé les règles du jeu. Ils n'ont plus le monopole du Verbe et de l'Information. »

 

Mais Cuba, la Chine, la Corée du Nord, l'Iran et bientôt le Venezuela sont les pays qui combattent les medias alternatifs. Alors que dans les pays capitalistes vous jouissez des avantages des médias alternatifs pour émettre vos opinions, critiquer et proposer, dans les pays de la « Gauche progressiste », il existe un contrôle systématique sur les sites web, sur les forums, etc.

 

L'impérialisme sud-américain existe monsieur Harry. Dans votre méthode d'analyse marxiste, il est dit que l'impérialiste est représenté dans un pays par le secteur dominant qui contrôle les moyens de production. C'est une erreur d'approcher la réalité sud-américaine sous la forme de rapports entre nations progressistes ou états progressistes, mettant dans le même panier les peuples, les indigènes et les riches des pays de l'Amérique du Sud qui dans l'expression de leur volonté de puissance souhaitent étendre l'espace de leur marché et de leur main-d'œuvre. Ce n'est pas à moi de vous dire que ces élites dominantes de l'Amérique du Sud ne font pas preuve d'une grande culture démocratique – démocratie ici prise dans le sens de respect des libertés. Il y a de cela moins de 50 ans la gauche mondiale critiquait les exactions de ces classes dominantes de l'Amérique du Sud contre les peuples autochtones. Ou sont passés les supporteurs des tyrans de la fin du 19e siècle? Pourquoi voulez-vous nous faire croire que l'Amérique Latine est aujourd'hui peuplée d'anges inoffensifs et désintéressés.  

 

Mr Harry nous dit : « Ce qui est sûr, c'est qu'on a en Amérique latine deux pays émergents (le Brésil et le Chili) qui contribuent des troupes à  l'Organisation des Nations-Unies (ONU) dans le cadre de la
Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation d'Haïti (MINUSTAH). En tant qu'Etat, comment intervenir dans les affaires internes d'un autre Etat si l'on croit dans le principe de la souveraineté des peuples? »

 

Aucun pays n'envoie ses troupes à l'extérieur sans motivation politique, Harry. L'armée est un outil de politique étrangère, l'expression d'une volonté de puissance. De plus, je comprends mal que Mon ami Harry puisse parler de non intervention dans les affaires internes d'un autre Etat au nom du principe de la souveraineté des peuples alors que chaque jour, CE MEME HARRY applaudit l'intervention de Venezuela dans les affaires internes de la Colombie, du Honduras, pour ne citer que deux pays. Il est clair que Mon ami Harry se lance dans une défense aveugle de la politique sud-américaine en Haïti qui n'est autre qu'une solidarité entre Classe dominante du tiers-monde. Aujourd'hui, le régime en place, une ploutocratie, exécute son projet politique grâce aux fonds Petrocaribe, il est protégé par des forces Sud-Américaines et bénéficie du support diplomatique des pays de l'Amérique latine.

 

Harry continue en déclarant : « Mais Mr Cyrus voudrait une copie de presse émanant  de la Chancellerie vénézuélienne ou de l'ambassadeur accrédité à  Port-au-Prince condamnant le détournement des fonds Petro-Caribe. »

 

Oui Harry !  Ils doivent condamner le détournement de l'aide destinée aux pauvres. Sinon, il est clair qu'il s'agit d'une aide sous couverture humanitaire à des fins politiques. Vos amis de la gauche ont condamné cette politique des Etats-Unis en Afrique, en Asie et en Amérique Latine, cette technique qui consistait à financer des escadrons de la mort, à contourner des embargos en utilisant la couverture humanitaire pour ravitailler leurs alliés. Cuba et le Venezuela font la même chose en Haïti.
 
« Cuba n'attend rien en retour de la coopération avec Haïti », allez raconter cela à des bébés de 2 ans !

 

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti

4 Novembre 2010.


Pour l'édification du public je publie mon texte a Harry Jean-Philippe sur la diplomatie Sud-Américaine en Haïti.

 

De Cyrus Sibert à Harry Jean-Philippe :  Débat sur la Diplomatie Sud-américaine en Haïti.

Mon ami Harry,

Dans le passé, j'ai rédigé un papier titré "immunité idéologique" dans lequel j'avais condamné cette tendance de certains intellectuels à défendre des pays comme Cuba, la Chine, la Corée du Nord ou à ne pas dénoncer leurs violations systématiques des droits de la personne, juste parce qu'ils sont communistes ou socialistes.

Il existe dans ces cas une complicité de la part de ces intellectuels qui agissent comme si le fait de partager la même idéologie avec un pays ou une personne constitue une obligation de solidarité inconditionnelle, donc IMMUNITE. Pourtant ces pays sus-cités sont coupables de pires violations des droits de la personne. Des droits que l'homme de gauche réclame et défend ailleurs. Des droits pour lesquels une mobilisation internationale contre Pinochet avait trouvé sa légitimité.

Je comprends mal votre stratégie à m'indexer de quoi que ce soit juste pour cacher la réalité sur la diplomatie vénézuélienne, cubaine ou sud-américaine en Haïti. Vous faites preuve d'une certaine utopiste diplomatique si vous croyez ces pays de l'Amérique du Sud agissent sans calculs stratégiques qui souvent les rendent cyniques. Les anciens hommes de gauche peuvent vous dire long de leur déception quand la guerre entre la Chine et l'URSS, deux pays communistes, avait éclaté au 20e siècle.  

Mes assertions sont pourtant vraies. Préval utilise les fonds du programme Petrocaribe pour financer son projet politique dans le sans des intérêts des groupes monopolistiques de son régime. Jamais, Cuba n'a dénoncé les pratiques antisociales du régime. Aux Gonaïves, les fonctionnaires de l'Etat reçoivent de l'argent dans un hôpital construit par la coopération cubaine et vénézuélienne qui devait fournir des soins gratuits au peuple. Aucune note publique de mise en garde n'a été publiée. Venezuela et Cuba mènent la même diplomatie de type chinoise en Haïti. Ils se contentent de tirer leurs dividendes politiques en fermant les yeux sur la mauvaise gouvernance. C'est la vérité, et aucune stratégie de communication ni de propagande ne m'empêchera de dire la vérité.

Je comprends mal l'idée de « chèque en blanc aux américains ». C'est vous qui donnez « un chèque en blanc aux sud-américains ». Car dans le texte même j'ai condamné la diplomatie américaine. De plus, les américains ne sont pas toujours coupables, il n'y a plus de programme Petrocaribe aux Etats-Unis. Malgré tout, j'ai critiqué la politique de « contenance des immigrés » menée par Washington en abandonnant Haïti aux groupes néoféodaux monopolistiques qui bloquent les échanges et empêchent le développement économique. En ayant le courage de condamner tout le monde pour leur contribution à cette catastrophe haïtienne, j'ai fait preuve d'équilibre.

Je suis d'accord que les américains ont une grande influence en Haïti, toutefois les sud-américains ont leur propre initiative. Edmond Mulet est leur Sultan. Dans le monde multipolaire que nous vivons, ne cherchez pas à nous faire croire que les sud-américains n'ont pas leur agenda. Chavez a fait échouer le Projet Zlea de Georges Bush. Cuba résiste depuis 50 ans. Il y a une mobilisation internationale quand il y a un coup d'Etat en Amérique latine. Vous êtes de ceux qui vantent la performance des sud-américains dans l'échec de certains coups d'Etat. Les Etats-Unis étaient contraints d'abandonner ceux qui avaient tenté de renverser Chavez. Alors de grâce, ne présentez pas les Américains comme tous puissants quand vous cherchez à innocenter les sud-américains et après parler de sa décadence quand vous voulez parler du succès politique de la gauche sud-américaine.

Dire que l'Amérique est un éléphant qui influence tout le monde y compris Chavez et Castro est vraiment incroyable et prouve jusque où peut aller une défense aveugle donc le fanatisme.

Je sais que le vocable « impérialiste sud-américain» fait mal. Car comme d'habitude, on les présente comme des enfants de cœur progressistes.

Eh bien, c'est la réalité. La présence de leurs armées sur le territoire haïtien participe d'un projet politique : une volonté de puissance internationale donc de l'IMPERIALISME. Ils s'associent parfois aux européens pour faire pression sur les américains et influencer les dossiers dans le sens de leur intérêt. Ce n'est pas la première fois que le fanatisme empêche de voir le comportement impérialiste d'un état. L'URSS en était un grand bénéficiaire. Sa politique d'invasion était considérée par des admirateurs de légitimes.

Les sud-américains ne sont pas des enfants de cœur. Ils savent imposer leur volonté. Ils l'ont pour la proclamation de Préval en 2006, ils ont refusé de combattre l'opération Bagdad... De plus, ils n'ont jamais critiqué le statu quo ni les désordres de l'ONU en Haïti. Le Venezuela et Cuba supportent l'Iran et critiquent l'ONU tous les jours ouvertement. Alors pourquoi gardent t-ils silence comme si tout allait bien en Haïti. Le 14 janvier, après le séisme, Chavez présenta un discours magistral sur Haïti, disant que notre pays est l'exemple parfait des conséquences de l'impérialisme américain. Alors, comment peut-on condamner l'impérialisme américain et ne pas dénoncer la bourgeoisie monopolistique haïtienne qui à travers Préval détourne l'argent du pétrole reçu dans le cadre du programme petrocaribe?

L'idéologie ne peut pas altérer ces faits.

Le Venezuela, le Brésil, Cuba mènent la même politique que la Chine en Afrique. Ils se contentent de défendre leurs intérêts même quand leur présence sert à renforcer des groupes mafieux qui s'enrichissent, et s'arment au détriment des peuples violentés.

Je suis désolé, mais je n'arrive pas à présenter le tableau à la lumière de votre idéologie.

Me taxer de « choléra idéologique » ne me fera pas changer de méthode: il y a des principes universels et immuables. On doit les utiliser envers et contre tous qu'il soit socialiste ou capitaliste. Les faits n'ont pas d'idéologie.

Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)
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Mon cher Cyrus,

Loin de moi l'intention de m'engager dans une polémique stérile contre un compatriote dont je respecte l'engagement, le courage et  les convictions. Chacun est libre d'avoir ses opinions, mais nul n'est permis d'avoir ses propres faits. La semaine dernière, mon camarade a présenté un ramassis de faits et d'idées, me placant devant un chaos avec lequel je dois travailler  pour aboutir, en dernière analyse, avec des éléments satisfaisants de réponse pour ceux qui prennent habituellement le temps, la peine ou le plaisir de me lire.

 - Depuis Juin 2001, plus de 334 personnes aux États-Unis d'Amérique ont trouvé la mort après avoir été frappées par les Taser de la police. Amnesty International craint que les Tasers soient utilisés comme des outils de la force de routine, plutôt que comme des armes de dernier recours.

- Herman Wallace et Albert Woodfox sont dans l'isolement depuis  28 ans et 35 ans dans l'Etat de la Louisiane . Ils ont chacun été confinés seul dans une petite cellule pendant  23 heures par jour. Aucun autre prisonnier vivant aux États-Unis d'Amérique est censé avoir passé tant de temps dans l'isolement. Il est particulièrement  troublant de savoir que le motif de cette punition sévère  est basé sur leur activisme politique passé en prison. Ce isolement prolongé est une violation de la Convention contre la Torture, un pacte international relatif  aux droits civils et politiques des prisonniers.

- Au cours des dernières années, il y a eu une augmentation dans le nombre de demandes des soldats refusant de participer à la guerre et  à  l'occupation en Irak. Ils ont demandé le statut d'objecteur de conscience (CO), leur permettant de ne pas aller à la guerre, pour des raisons de conscience ou de conviction. Toutefois, le gouvernement américain a nié la plupart des requêtes. Pire : il a agressivement poursuivi   les soldats qui ont abandonné leurs services sans permission (ASP), un crime passible d'une peine maximale de mort par peloton  d'exécution.

- Selon un nouveau rapport d'Amnesty International, présenté le 1er Avril 2009, la police française a été accusée de violations flagrantes de drois humains - souvent contre des minorités ethniques. Rarement, les policiers français sont traduits en justice.


Abou Bakari Tandia in hospital following his detention.

Abou Bakari Tandia interné à  l'hôpital après avoir été tabassé par la police.

Demonstration calling for investigation into the death of Abou Bakari Tandia, 24 January 2009

Manifestation  demandant une investigation après la mort d' Abou Bakari Tandia, le 24 Janvier 2009

© Amnesty International

" Dans un climat où les violences de la police peuvent passer inaperçues, le modèle de l'impunité de facto à  l'égard des responsables de l'application du droit en France est inacceptable ", a déclaré  David Diaz - Jogeix, directeur adjoint du Programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.

 663 plaintes examinées par l'Inspection de la Police en 2005; seulement 16 ont conduit à  des licenciements. En 2006, 639 allégations de violence ont été reçues; seulement huit (8) policiers ont été licenciés. Un nombre élevé de plaintes contre des fonctionnaires de police est reçu par le Procureur qui ne les fait suivre d'aucun procès.

Albertine Sow reported being punched in the face and hit in the stomach by a police officer while six months' pregnant.

Albertine Sow a rapporté  qu'elle a été frappée au visage et à  l'estomac par un
policier  pendant qu'elle était enceinte de six (6) mois .

© Amnesty International

On the evening of 8 May 2008, Lamba Soukouna was allegedly kicked and hit with the butt of a gun by several police officers in V

Dans la soirée du 8 Mai 2008, Lamba Soukouna a été frappé avec la crosse d'une arme à feu  par plusieurs officiers .
 
© Private


Injury to Philippe's head, requiring stiches.

Blessure à la tête de Philippe, nécessitant des points de suture.
 
© Private

En Novembre 2002, Muhammad  Zammara été interrogé pendant trois jours par les services secrets allemands et des policiers lors de sa détention en Syrie.
Aucune information  sur le lieu de détention n'a été rendue publique.Muhammad  Zammar a été libéré à la fin de l'année 2007.

Khaled El- Masri a été arrêté et détenu illégalement pendant son séjour en Macédoine en Décembre 2003. Il a été remis à des agents américains et envoyé secrètement par avion en Afghanistan dans le cadre du programme américain "Restitution". Après cinq mois d'allégations de mauvais traitements et de torture, il a été transporté en Albanie et libéré quand les autorités américaines se sont rendues compte qu'elles avaient commis une erreur de cible.

Le gouvernement allemand avait alors annoncé qu'il ne poursuivrait pas l'extradition des 13 citoyens américains, y compris 10 agents de la CIA, accusés de  détention illégale sur un citoyen allemand d'origine libanaise, Khaled El-Masri. Un mandat d'extradition contre les 13 citoyens américains a été émis par le procureur de Munich en Janvier 2007.

Voilà quelques cas de violations des droits humains , triés au hasard, pour élargir la perspective de ceux qui croient que les violations sont l'apanage exclusif  de certains pays comme la Chine, la Corée du Nord et Cuba. Par ailleurs, c'est l'occasion de rendre un hommage public aux organisations de défense des droits humains dont la mission est ancrée dans l'engagement fondamental aux droits, à  la dignité et au bien-être de chaque personne sur la terre. En faisant des investigations, en exposant les abus, en sensibilisant le public, elles visent à  transformer les sociétés pour créer un monde plus juste.
Elles gardent une complète indépendance vis à vis des idéologies, des intérêts de gouvernement et d'entreprise pour protéger les droits humains à  travers le monde. Elles rêvent d'un monde dans lequel toute personne - sans distinction de race, de religion, de sexe ou d'origine ethnique - jouit de tous les droits énoncés dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et d'autres normes internationales relatives aux droits.

Mais ceux qui ciblent certains pays sont en dehors de la réalité des droits de l'homme à travers le monde. Ils ont des motifs différents et poursuivent  des objectifs moins nobles, moins magnanimes . Pourquoi donc un intellectuel du Tiers-Monde ou de la Gauche libérale et progressiste ferait-il le jeu de ces secteurs qui ne pensent qu'à nuire  à  la Révolution des peuples?

Quand ils avaient le monopole de l'Information, ils pouvaient peindre ou dépeindre à volonté des leaders dont ils n'avaient pas le contrôle. Mais l'émergence des médias alternatifs a changé les règles du jeu. Ils n'ont plus le monopole du Verbe et de l'Information. Les peuples revendiquent  maintenant leurs droits à  la liberté, à la dignité et à la prospérité. La Gauche libérale et progressiste s'affirme de plus en plus.
 
Aujourd'hui, on est unanime à  reconnaître que les nations vivent dans une ambiance environnementale, politique, sociale, économique globale. A un niveau
immédiat et sensationnel de perception, l'environnement international se présente comme une séquence d'événements arrivant au hasard. Pourtant, la réalité des relations internationales est beaucoup plus complexe qu'on le croit. Quand un événement est perçu comme un phénomne unique, isolé, sans relation avec un autre phénomène, il est impossible alors de comprendre  ce qui se passe et pourquoi cela est arrivé.
 
Pour comprendre  les relations internationales, les initiés procèdent par simplification: on classe les événements individuels en groupes ou catégories d'événements et on relève les relations existant entre ces aggrégats. En d'autres termes, on construit un ou plusieurs modèles abstraits représentant l'environnement international pour identifier les variables clés et leurs relations fonctionnelles. Cela permet d' interpréter un événement dans le contexte du modèle. Si le modèle est une bonne approximation des conditions fondamentales et des forces en opération à  travers le monde, on peut alors expliquer ou prédire un événement avec un degré raisonnable de confiance. Ce qu'on fait est simple: on construit un modèle permettant de comprendre une réalité qui défie la compréhension du commun des mortels.
 
Cela dit, il est  difficile, voire impossible, pour des initiés de s'aventurer dans des allégations si légères qu'elles ne peuvent pas être mises en contexte.
Comment catégoriser l'impérialisme latino-américain qui n'existe nulle part sinon dans l'esprit de ceux qui le professent? Ce qui est sûr, c'est qu'on a en Amérique latine deux pays émergents ( le Brésil et le Chili ) qui contribuent des troupes à  l'Organisation des Nations-Unies (ONU) dans le cadre de la Mission des Nations-Unies pour la Stabilisation d'Haïti ( MINUSTAH). En tant qu'Etat, comment intervenir dans les affaires internes d' un autre Etat si l'on croit dans le principe de la souveraineté des peuples? Mais Mr Cyrus voudrait une copie de presse émanant  de la Chancellerie vénézuélienne ou de l'ambassadeur accrédité à  Port-au-Prince condamnant le détournement des fonds Petro-Caribe.
 
Dividendes politiques? S' il y en a, elles sont très minces. N'est-ce pas le président de la République, Mr René Préval qui avait déclaré lors de son dernier séjour à  Cuba que ce pays n'attend rien en retour de la coopération avec Haïti? En dépit de la maladresse caractérisant cette assertion, elle en dit vraiment long.   
 
    Harry E. Jean-Philippe
 
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