Funérailles, ce jeudi au Cap-Haïtien du Monseigneur François Gayot: Véritable scandale. (Photo par Cyrus Sibert, Réseau Citadelle) (Photo par Cyrus Sibert, Réseau Citadelle) Par Gérard Maxineau La troisième cérémonie des funérailles de l'archevêque émérite du Cap-Haïtien, Monseigneur François Gayot, décédé le 16 Décembre dernier, à l'hôpital Gemelli, dans la capitale italienne, a été célébrée, ce jeudi, de façon inaperçue, à la Cathédrale Notre-Dame de l'Assomption de l'archidiocèse du Cap-Haïtien, où il a travaillé pendant plus de 25 ans, en présence d'une assistance très restreinte et en absence des autorités gouvernementales et des principaux responsables de l'église catholique, 24 heures après une cérémonie similaire a l'église Saint Louis Roi de France, a Turgeau (Port au Prince).* Le nonce apostolique en Haïti, Monseigneur Bernadito Azousa, de même que le Président de la conférence épiscopale d'Haïti, Monseigneur Louis Kébreau, également Archevêque du Cap-Haïtien, ont brillé par leur absence. Une source digne de foi, nous apprend que Monseigneur Kébreau a laissé le pays pour Rome, seulement 72 heures avant les funérailles. La présidence s'est fait représenter par l'ancien Ministre des affaires étrangères et des cultes, Jean Raynald Clérismé, un ancien prête et membre du cabinet privé du président de la république, qui a décrit Gayot, comme un "missionnaire", "modèle", "un monument" qui a su se battre pour le bien-être du peuple de son Pays. Outre Clérismé, le premier citoyen de la ville, M. Michel Saint-Croix a été brièvement remarqué au cours de cette cérémonie funèbre dont une délégation de la Convention baptiste d'Haïti, de l'église adventiste du septième jour et quelques responsables locaux de la Police Nationale d'Haïti y assistaient également. Aucun membre du parlement haïtien n'a été remarqué au cours de ces obsèques déroulées en présence d'une délégation de 87 prêtes catholiques, venues de diverses paroisses du Pays et célébrées par l'ancien archevêque émérite du Cap-Haïtien, Monseigneur Hubert Constant et homélie par l'évêque des Gonaïves, Monseigneur Yves Marie Péan. Des fidèles catholiques n'ont pas caché leur frustration pour la façon jugée " légère " dont se sont déroulées les funérailles du premier Archevêque du Cap. Selon ces derniers, ces funérailles déroulées à la cloche de bois témoignent les luttes d'influences existant au sein de l'église catholique romaine en Haïti. Ils rappellent que le nom de Gayot a été maintes fois cité pour devenir le Premier Cardinal haïtien. " Ils l'en ont empêché, et, aujourd'hui, ils l'humilient pour les relations privilégiées qu'il a eu, de son vivant avec le Vatican". « C'est un scandale !» Bon nombres de participants ont, également émis des doutes sur le contenu de la bière, venue de Rome, qui n'a pas pas été dévoilée au public. Rappelons que Monseigneur François Gayot est né le 12 juillet 1927 à Port-de-Paix dans une famille de dix enfants. Il a été ordonné prêtre le 7 février 1954. Il fut nommé évêque du Cap-Haïtien le 22 novembre 1975. Son ordination épiscopale a eu lieu le 2 février de cette même année, le jour de la fête de la Lumière. Mgr Gayot deviendra Archevêque du Cap-Haïtien le 7 avril 1988. Ayant atteint l'âge canonique, donc 75 ans, il donna sa démission le 4 novembre 2003. Il fut remplacé par Mgr Hubert Constant. Depuis deux ans, Mgr Louis Kébreau, l'actuel président de la CEH, occupe le poste d'Archevêque de Cap-Haïtien. * Monseigneur François Gayot a eu ses premières funérailles à Rome le samedi 18 décembre 2010, date qui a marqué la Journée internationale de la migration. Il représentait Haïti à la Commission internationale de la migration. ____________________ "La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles? Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle. WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.) |
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