mardi 18 janvier 2011

JEAN CLAUDE BAJEUX: UN PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE QUELQUES JOURS AVANT LA FIN DE SON MANDAT TRAHIT SA MISSION DE GARDIEN DE LA LOI ET DU DROIT

           O-R             

O N È - R E S P È                                                    H O N N E U R - R E S P E C T

Sant Ekimenik Dwa pou Tout Moun                          Centre Oecuménique des Droits Humains

 

                      

UN PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

QUELQUES JOURS AVANT LA FIN DE SON MANDAT

TRAHIT SA MISSION DE GARDIEN DE LA LOI ET DU DROIT

 

Haïti a été pendant longtemps un pays respecté.

A travers le monde.

Un pays qui s'était libéré d'un effroyable système d'esclavage

 qui avait aidé les combattants de la liberté à travers les Amériques,

 un Miranda, un Simon Bolivar.

Et même jusqu'en Europe avait aidé la Grèce.

 

Voici maintenant un héritage jeté par-dessus bord

Voici que nous avons, maintenant, le privilège d'offrir refuge à ceux la même qui ont massacré nos frères nos sœurs

A ceux qui ont lentement exterminé nos jeunes, nos militants, nos pères, nos mères, nos épouses et nos enfants, le peuple haïtien, dans le marécage de Fort-Dimanche et partout dans le pays profond.

Refuge et impunité à ceux qui avaient tranquillement détourné l'argent du pays dépensant et gaspillant à tous vents

le confiant à la garde de banques étrangères

 

OUI, VOICI LE MOMENT DE S'INDIGNER,

OUI VOICI LE MOMENT DE SE METTRE DEBOUT

et de crier d'une seule voix

contre les pasteurs voleurs de troupeaux ou qui le sont devenus

ces chefs d'état transgressant leur mandat,

gardiens de la maison

offrant à des brigands refuge et protection

au delà de toute décence et de tout honneur

Sous le prétexte fallacieux qu'il serait venu le temps pour le pays de se réconcilier avec soi-même

En accueillant à la même table les coquins d'hier et d'aujourd'hui

Pour que le bien se réconcilie avec le mal

 

 

 

 

 

 

 

 

Parce qu'il serait venu le temps de prêcher l'oubli des souffrances

de tant de familles 

les tortures et la lente extermination à Fort-Dimanche

la permanente humiliation des sans droits

la différence entre le mal et le bien

qu'il serait venu le temps pour tous d'être compagnons de marche vers l'avenir en honorant et acceptant l'ignominie d'hier

et qu'il soit dorénavant connu que la République d'Haïti

désormais ne reconnait plus l'existence du crime.

 

Qu'elle accepte de recevoir sans problème 

ceux qui ont fait couler le sang de ses fils et de ses filles

ceux qui ont maintenu tout un peuple prisonnier de la faim et de la misère.

 

Telle est la nouvelle qu'un chef d'état a lancée au monde

a annoncée à son peuple

vingt et un jours avant le terme de son mandat.

 

 

Jean-Claude Bajeux

 17 janvier 2011

 


31, Rue  Vilmenay  Port-au-Prince, Haïti. *** Email :cedh@cedh-haiti.org  

***  Tel : (509) 3-454-4340///3-676-3179

 

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

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