vendredi 21 janvier 2011

Le Conseil de sécurité des Nations Unies appelle à l’organisation d’un second tour des élections en Haïti reflétant les recommandations de l’OEA.

Haïti-Elections

Contrairement au responsable des opérations de maintien de la paix, Alain Le Roy, la conseillère électorale Ginette Chérubin précise que le CEP n'a pas encore décidé de publier des résultats définitifs le 31 janvier

vendredi 21 janvier 2011,

Radio Kiskeya

Les membres du Conseil de sécurité ont appelé jeudi les autorités haïtiennes à s'inspirer des recommandations faites par « la mission d'appui à la vérification de tabulation des votes » de l'Organisation des états américains (OEA) pour organiser le second tour de l'élection présidentielle.

Au cours d'une réunion d'information à laquelle a participé la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, le responsable des opérations de maintien de la paix a souhaité que le Conseil électoral provisoire (CEP), comme il s'y est engagé, tienne pleinement compte des recommandations de l'OEA. Alain Le Roy a dit craindre le risque d'une crise constitutionnelle, après les accusations de fraudes massives et les manifestations qui ont suivi l'annonce des résultats du premier tour, le 7 décembre dernier. « Il est donc essentiel que le CEP puisse mener à bien sa mission sans ingérence politique », a-t-il souligné, en indiquant que les résultats définitifs du premier tour seraient probablement annoncés le 31 janvier, de manière à organiser le second tour à la mi-février. La conseillère électorale Ginette Chérubin a démenti vendredi que le CEP ait pris la décision de publier des résultats définitifs le 31 janvier.

Une crise politique durable ne doit pas s'ajouter aux calamités subies en 2010 par les Haïtiens, a prévenu pour sa part le représentant de la France, à l'instar des autres membres du Conseil. Si Haïti, a-t-il dit, ne se dote pas d'institutions fortes et stables, tous les moyens mis en œuvre par la communauté internationale resteront vains. La France a appelé le Gouvernement haïtien à tirer les conséquences des recommandations de l'OEA, conformément à ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale.

À ce risque d'instabilité, la représentante des États-Unis en a ajouté un autre : le retour de l'ancien Président Jean-Claude Duvalier en Haïti. Susan Rice a néanmoins jugé que le Gouvernement haïtien semble prendre des mesures pour rendre l'ex-Président comptable de ses actes passés. Arrivé le 17 janvier à Port-au-Prince, M. Duvalier est désormais inculpé à la suite de plaintes déposées contre lui.

« Nous devons reconnaître qu'Haïti doit être refondé », a reconnu le représentant d'Haïti, Jean Wesley Cazeau, notant l'ampleur de la tâche ainsi que l'importance des ressources humaines, matérielles et financières nécessaires. Il a fait part des progrès réalisés par la Commission intérimaire de reconstruction d'Haïti.

Il reste cependant beaucoup à faire, a-t-il souligné, prévenant de l'arrivée de la saison cyclonique et des effets dévastateurs de l'épidémie de choléra qui, en moins de cinq mois, a fait plus de 3 500 morts et causé près de 90 000 hospitalisations. Selon la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires, le taux de mortalité dû à l'épidémie est passé de 9 à 2%. Comme les autres délégations, le représentant d'Haïti, a souhaité que le Groupe d'experts indépendants mis sur pied par le Secrétaire général fasse toute la lumière sur les origines de ce mal. [ONU/Radio Kiskeya]
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