Monsieur Carl,
N'était ce pas vous qui aviez présenté Jean Erich René comme celui qui fait la promotion du programme du RDNP sur le forum? Zogrann ou Joseph Jean-Junior n'a t-il pas mené une campagne de dénigrement sur le net? Ces deux hommes ne sont ils pas de votre écurie ?
Vous dites: «Les limites de l'état gestionnaire sont connues depuis longtemps et il faut absolument s'en éloigner.»
J'ai dit "entrepreneur" pas "gestionnaire".
Je ne vois pas en quoi des réformes structurelles capables de faciliter des investissements directs constituent une illusion. Le Brésil jouit des retombées de réformes engagées avant Lula.
« Vous prêtez à Martelly d'un état-entrepreneur est la solution, mais en réalité elle est l'expression d'un aventurisme dangereux que vous seul envisagez »
En quoi la stratégie des réformes politiques ne nous maintiendra t-elle pas dans l'immobilisme?
« Le gouvernement de l'état haïtien se doit de promouvoir des relations harmonieuses avec le secteur privé, en privilégiant à son avantage l'établissement d'un environnement propice et favorable pour ce secteur acteur principal de la production de richesse. L'Etat favorisera l'émergence de nouvelles entreprises, petites et moyennes, en réduisant le coût et la durée des démarches y conduisant, en supportant les activités du secteur privé par des initiatives de renforcement de leurs capacités, par l'amélioration du cadre de développement de l'entreprise et par l'instauration de la confiance, etc. C'est la voix à suivre pour augmenter la circulation d'argent dans toutes les couches de la société. »
Vous venez de reprendre une bonne partie des réformes structurelles nécessaires, tout en les qualifiant d'illusions.
« Modèle rwandais ou de celui du Malawi. »
Les modèles qui marchent sont basés sur la productivité des entreprises. L'échec des plans quinquennaux de l'Est déconseille le constructivisme.
« Vous êtes maintenant perçu comme un attentiste, comme cet autre, paré d'or, priant pour que la pièce tombe du bon côté. Le vôtre. »
Carl, demandez à Jean Junior si mon nom figurait parmi les journalistes qui avaient un chèque à la primature ou qui cherchaient un poste sous le gouvernement de Latortue, résultat du combat auquel j'avais participé à un niveau assez visible. Au contraire, avec Gérard Étienne, Gérard Bissainthe, nous avions critiqué l'immobilisme des technocrates de la transition, leur refus de restaurer une armée moderne et leur tendance à reproduire les comportements traditionnels. Vous vous trompez mon cher. Rien ne m'empêche de penser la même chose pour vous. Car, comme disent les psychologues, on a tendance à interpréter le comportement de son semblable à partir de ses propres valeurs.
Toutefois, je ne suis pas étonné que vous et votre monde pensent que j'attends des avantages, car les membres de la petite société haïtienne à laquelle vous appartenez ne font rien par principe mais en échange de rentes. Les personnes que je défends, ne peuvent pas payer. Les enfants victimes d'abus sexuels sous vos yeux à la capitale ne peuvent pas me payer. Les femmes, les jeunes et les enfants que je défends sont des démunis abandonnés à leur sort. Des gens de votre petite société cupide les ignorent. Alors, cherchez bien vos mots en vous adressant à moi. Je n'ai pas grandi dans votre école mercantile qui justifie l'action par l'argent et les privilèges. Je suis celui qui a refusé de négocier avec des pédophiles au détriment des enfants victimes. Aujourd'hui, je suis celui qui représente 22 victimes, dans un procès civil à Connecticut, estimé à 3.3 millions de dollars US, sans espoir de toucher un dollar de cette somme, pas même le remboursement des frais consentis durant trois ans d'enquête et de plaidoyer.
Nou tout se moun, nou tout pa menm.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti --------------- "Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi" Margaret Mead (1901-1978) ___________________ |
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