Reporters sans frontières
Communiqué de presse
29 juin 2011
Haïti
Deux journalistes arbitrairement détenus à Petit-Goâve
Le propriétaire de Radio Prévention, Ernst Joseph et Wolf 'Duralph' François, tous deux animateurs de l'émission "Les ont dit", ont été détenus le 22 juin 2011 pour "diffamation", "trouble à l'ordre public" et "bris de biens publics", selon Me Alix Civil, commissaire du gouvernement auprès du tribunal de première instance de la ville de Petit-Goâve (Sud). L'émetteur et d'autres équipements de la radio ont été confisqués.
La législation haïtienne, contrairement à la tendance générale sur le continent, prévoit toujours des peines de prison en cas de diffamation. Or, une incarcération pour un délit de presse est contraire aux standards internationaux en matière de liberté de presse et à la jurisprudence de la Cour interaméricaine des droits de l'homme. Outre les poursuites judiciaires pour "diffamation", cette procédure arbitraire à l'encontre de ces deux journalistes révèle un abus de pouvoir qui constitue une autre forme de censure. Reporters sans frontières demande leur libération immédiate et inconditionnelle et exige des autorités de mener une enquête impartiale et de restituer les équipements confisqués.
Selon le secrétaire général de l'Association des médias de la région des Palmes, Guyteau Mathieu, les animateurs ont été convoqués au parquet de Petit-Goâve, le 22 juin 2011, suite à une pétition signée par des officiels, dont le maire de la ville, Justal Ronald, et des membres de la société civile, pour répondre à des questions relatives à des informations et opinions émises au cours de leurs émissions. Deux groupes de sympathisants accompagnaient respectivement les journalistes et le maire au tribunal.
Des accrochages ont éclaté. Des pierres ont été lancées contre les locaux du parquet. Des personnes ont été blessées. C'est alors que le commissaire du gouvernement a ordonné l'arrestation d'Ernst Joseph et Wolf 'Duralph' François, qui se trouvaient alors dans son bureau. D'après le secrétaire général de SOS Journalistes, Joseph Guyler C. Delva, il aurait considéré les journalistes comme responsables des actes commis par certains de leurs sympathisants.
Un juge de paix a apposé des scellés le même jour sur les locaux de la station et saisi le matériel dans un véhicule de la police. Les deux journalistes ont été transférés depuis le commissariat de police de Carrefour, zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Trois autres journalistes, Eddy Jackson Alexis, Josias Pierre et Jacques Innocent, révoqués de la Télévision nationale d'Haïti en avril dernier, sont poursuivis pour "diffamation" par le directeur général de la chaîne, Pradel Henriquez (http://fr.rsf.org/haiti-trois-journalistes-revoques-de-la-11-04-2011,40006.html).
______________________
Haití
Detienen de forma arbitraria a dos periodista en Petit-Goâve
El propietario de Radio Prévention, Ernst Joseph, así como Wolf 'Duralph' François, ambos conductores del programa "Les ont dit" ("Lo dijeron"), fueron detenidos el 22 de junio de 2011 por "difamación", "perturbación del orden público" y "daño de bienes públicos", según Me Alix Civil, comisario del gobierno ante el Tribunal de Primera Instancia de la ciudad de Petit-Goâve (sur). Las autoridades confiscaron el transmisor y otros equipos de la radio.
De forma contraria a la tendencia general en el continente, la legislación haitiana aún prevé penas de prisión en caso de difamación. Asimismo, la encarcelación por un delito de prensa va contra los estándares internacionales en materia de libertad de prensa y de la jurisprudencia de la Corte Interamericana de Derechos Humanos. Más allá de los procesos judiciales por "difamación", la detención arbitraria de estos dos periodistas muestra un abuso de poder que constituye otra forma de censura. Reporteros sin Fronteras pide que sean puestos en libertad de forma inmediata e incondicional y exige a las autoridades que lleven a cabo una investigación imparcial y que restituyan el equipo confiscado.
Según el Secretario General de la Asociación de Medios de Comunicación de la región de Las Palmas, Guyteau Mathieu, los conductores fueron citados en el juzgado de Petit-Goâve, el 22 de junio de 2011, tras una petición firmada por funcionarios, entre ellos el alcalde de la ciudad, Justal Ronald, y miembros de la sociedad civil, para responder a preguntas relativas a información y opiniones difundidas durante sus emisiones. Dos grupos de simpatizantes, uno a favor de los periodistas y otro del alcalde, los acompañaron al tribunal.
Los enfrentamientos estallaron. Lanzaron piedras contra las instalaciones del juzgado. Varias personas resultaron heridas. Fue entonces cuando el comisario del gobierno ordenó la detención de Ernst Joseph y Wolf 'Duralph' François, quienes se encontraban entonces en su oficina. Según el secretario general de SOS Journalistes, Joseph Guyler C. Delva, se habría considerado a los periodistas responsables de los actos cometidos por algunos de sus simpatizantes.
El mismo día, un juez de paz colocó sellos en las instalaciones de la estación y confiscó el material, llevándoselo en un vehículo de la policía. Después, los dos periodistas fueron trasladados a la comisaría de policía de Carrefour, zona metropolitana de Puerto Príncipe.
Otros tres periodistas, Eddy Jackson Alexis, Josias Pierre y Jacques Innocent, suspendidos de la Televisión Nacional de Haití en abril pasado, son acusados de "difamación" por el director general de la cadena, Pradel Henriquez (http://es.rsf.org/haiti-tres-periodistas-de-la-television-12-04-2011,40007.html).
_______________________________Haiti
Two Petit-Goâve radio journalists arbitrarily detained
Reporters Without Borders calls for the immediate and unconditional release of Ernst Joseph and Wolf "Duralph" François, hosts of the programme "They said it" on Radio Prévention in the southwestern town of Petit-Goâve, who have been detained ever since their arrest during an appearance at the public prosecutor's office on 22 June.
According to Petit-Goâve public prosecutor Alix Civil, they are charged with defamation, disturbing public order and destruction of public property. Officials have confiscated the transmitter and other equipment from the radio station, which is owned by Joseph.
Guyteau Mathieu, the secretary-general of the Les Palmes Regional Media Association, told Reporters Without Borders that Joseph and François went to the prosecutor's office after getting a summons in response to a complaint by several civil society representatives and local officials, including mayor Justal Ronald, about information and opinions voiced during their programmes.
A group of supporters accompanied the journalists to the prosecutor's office, while the mayor arrived with his own group of supporters.
Clashes ensued, stones were thrown at the prosecutor's office and people were injured. The prosecutor ordered the arrest of Joseph and François while they were in his office. Joseph Guyler C. Delva, the secretary-general of SOS Journalistes, said the prosecutor apparently blamed them for the actions of some of their supporters.
A justice of the peace placed a seal over the entrance to Radio Prévention the same day after removing its equipment in a police car. Joseph and François have been transferred to the main police station in the Port-au-Prince suburb of Carrefour.
Contrary to the general trend in the Americas, Haitian legislation still provides for jail sentences in cases of defamation. This violates international media freedom standards and the jurisprudence set by the Inter-American Court of Human Rights.
Aside from the defamation proceedings, the other arbitrary charges against these two journalists constitute an abuse of authority and a form of censorship. As well as their immediate and unconditional release, Reporters Without Borders calls for an impartial investigation and the return of the confiscated equipment.
Three other journalists, Eddy Jackson Alexis, Josias Pierre and Jacques Innocent, are currently facing defamation charges which were brought against them by Télévision Nationale d'Haïti director-general Pradel Henriquez after they were fired in April (http://en.rsf.org/haiti-state-tv-chief-fires-three-12-04-2011,40011.html).
--
Benoît Hervieu
Despacho Américas / Americas desk
Reporters sans frontières
47 rue Vivienne 75002 Paris - France
+33 1 44 83 84 68 / ameriques@rsf.org
skype : rsf_americas
les deux animateurs a petit-goave n'etaient pas victime d,un abus de pourvoir.puisqu'ils troublaient la societe.le commissaire les a invite comme deux citoyens apres plusieurs petitions adressees contre eux.ces messieurs utilisaient leurs micros pour attaquer toutes les couches sociales(Ecoles,Eglises,Les citoyens paisibles,Avocat journalistes professeurs'otorites judiciaires et policieres ,donc personnes n'etaient a l'abris, et disent n'importe quoi au micro sans aucun respect,puis se comportent comme le geant de la ville .Sur ceux on les a invites afin de changer le format.En bref ils ont fait toutes la semaine a mobiliser la population.les victimes ou les gens qui etaient par devant le parquet, n'etaient tous pas les partisans de ces deux animateurs mais majorite d'entre eux etaient des curieux pour voir qu'est-ce qui va passer apres toute une semaine de chaleur et de sensibilisation evoquent par ces animateurs pour ce dossier
RépondreSupprimer