Les soldats accusés de viol en Haïti incarcérés et inculpés en Uruguay |
Date/Time: 9/19/2011 12:30:58 PM Source: Agence france presse |
La justice militaire uruguayenne a incarcéré et inculpé cinq Casques bleus uruguayens de la mission des Nations unies en Haïti (Minustah) accusés d'être impliqués dans le viol d'un jeune Haïtien, a annoncé lundi le Tribunal militaire suprême. "L'enquête a été ouverte vendredi, et la justice militaire les a inculpés (dimanche soir) immédiatement après leur retour au pays", a rapporté à l'AFP Marta Iturvide, avocate au Tribunal militaire suprême. Ces cinq soldats sont au centre d'un scandale qui a éclaté autour de la diffusion récente sur internet d'images filmées par un téléphone portable les montrant en train de violer un jeune Haïtien de 18 ans. Ils ont été inculpés de désobéissance et d'avoir failli à leur mission. Le premier chef d'accusation est passible de quatre 4 mois à quatre ans de prison, et le deuxième prévoit jusqu'à trois ans de prison. Depuis la révélation de cette affaire début septembre, les suspects avaient été placés en isolement dans le sud d'Haïti et le président uruguayen, José Mujica, a présenté ses excuses à son homologue haïtien pour "l'outrage" commis, s'engageant à "appliquer les sanctions les plus sévères aux responsables". Le 5 septembre, le ministère de la Défense avait également déposé une plainte devant les tribunaux civils uruguayens. Une enquête a aussi été ouverte en Haïti. La Minustah a de son côté exprimé "les regrets de l'ONU" et assuré que la mission prendrait en charge les victimes en offrant un soutien médical, et éventuellement matériel et financier. Plusieurs manifestations ont été organisées devant la base uruguayenne de Port-Salut (sud) et à Port-au-Prince pour demander le retrait des forces onusiennes. Déployée depuis juin 2004 et commandée par le Brésil (2.166 hommes), la mission compte 18 contributeurs en effectifs, dont une majorité de pays latino-américains. L'Uruguay est le pays qui contribue le plus aux effectifs proportionnellement à sa population. Vendredi, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé que le temps était venu pour un "retrait progressif" de la Minustah, dont les effectifs étaient passés de 9.000 à 12.250 après le séisme du 12 janvier 2010. |
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