mercredi 7 septembre 2011

Viol-sodomisation : c'est toute la nation qui est violée !

Viol collectif contre un haïtien par des soldats uruguayens

Viol collectif contre un haïtien par des soldats uruguayens : le président et le ministre de la défense de l'Uruguay présentent leurs excuses et celles du peuple uruguayen aux autorités et au peuple d'Haïti

Ils assurent du sérieux de l'investigation sur l'acte perpétré et de la rigueur des sanctions qui seront adoptés contre ses auteurs
Publié le mercredi 7 septembre 2011

Le président de l'Uruguay, Jose Mujica, et le ministre uruguayen de la défense, Fernández Huidobro, ont adressé le 6 septembre au président haïtien Michel Joseph Martelly, une lettre d'excuse du peuple et du gouvernement uruguayens suite au viol collectif perpétré contre un jeune haïtien par des casques bleus uruguayens.

Les deux responsables de la République orientale de l'Uruguay assimilent l'outrage causé par leurs compatriotes à une atteinte à la conscience du peuple frère d'Haïti. De ce fait, ils compatissent à la douleur ressentie par le peuple et les dirigeants haïtiens.

Le président et le ministre de la défense de l'Uruguay disent s'exprimer au nom du peuple noble, hospitalier et solidaire de leur pays qui reconnait en Haïti une nation sœur, dont la fraternité s'est exprimée au moment de la lutte pour l'indépendance des pays sud-américains.

Ils déclarent s'exprimer également au nom des forces armées uruguayennes, soulignant le fait que celles-ci ont enduré des pertes énormes en vies humaines, en blessés et en personnel mutilé dans de nombreuses missions de paix des Nations Unies.

Nous savons que les dommages causés sont irréparables, mais nous vous assurons de notre volonté de mener l'investigation jusqu'à ses extrêmes conséquences et d'adopter les sanctions les plus rigoureuses contre les auteurs de l'acte incriminé, conclut la lettre du président et du ministre de la défense de l'Uruguay.

Selon le rapport d'enquête du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), le jeudi 28 juillet 2011, aux environs de quatre (4) heures de l'après-midi, la victime du viol collectif, Johny JEAN, revenait d'un match de football et passait près de l'Uruguay Batallion Naval Task Group, situé à quelques mètres de chez lui, lorsqu'il a été violemment agrippé par un des agents de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) connu sous le nom de Kolke. Ce dernier l'a introduit de force dans une chambre située sur la base où se trouvaient déjà deux (2) autres agents répondant aux noms de Léo et Nicolas CASARIEGO. Ils ont fait appel à un autre agent, connu pour sa part, sous le nom de Rodriguez qui sortait nu de son bain.

Les quatre (4) agents ont maltraité à coups de poing le jeune Johny JEAN. De plus, ils l'ont contraint à s'allonger sur un matelas préalablement placé à même le sol. Son pantalon a été déchiré du côté de l'enfourchure. Retenu mains au dos, l'agent Rodriguez a été le premier à le sodomiser, suivi dans son forfait par Léo. Ces agents n'ont pas utilisé de préservatif pour commettre le viol qui, selon toute vraisemblance, a été bien planifié, rapporte le RNDDH. [jmd/Radio Kiskeya]

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