jeudi 6 octobre 2011

Thèmes de l’Emission de la semaine du 7 octobre 2011 : Les recommandations de Robert Benodin contre les FAD'H, ne sont pas conformes à la réalité en Haiti. --- La misère des haïtiens qui décident de vivre en Haïti, c’est qu’ils subissent les jugements erronés d'autres haïtiens vivant en dehors du pays, loin de la réalité violente et anarchique.

Je ne suis pas d'accord avec Robert Benodin sur le dossier des FAD'H. Il est l'un des anti-FAD'H qui a combattu durant la transition le principe de la reconstitution de l'institution militaire. Chaque week-end, il publiait un article demandant aux forces de l'ONU de désarmer les militaires et de les traduire en justice. Il les considérait comme les gangs Lavalas.
La haine de ce monsieur, victime du coup d'État du Général Henri Namphy contre Manigat, pour les militaires haïtiens est connue. Il est contre l'existence d'une Armée Nationale. Malheureusement, au lancement de l'Opération Bagdad, il n'était pas en Haïti pour vivre la terreur des gangs. D'ailleurs, d'autres Éditorialistes de « Grands dossiers » comme lui s'étaient réfugiés en Amérique du Nord, abandonnant leurs auditeurs à la terreur des criminels.
Robert Benodin demandait dans ses textes que la MINUSTAH fasse le travail de défense nationale. C'était la Grande époque de l'International. On misait sur Gérard Latortue, un technocrate de l'ONU accompagné de soldats de l'ONU.
Robert Benodin, réclamait tous les jours le désarmement des militaires oubliant que les Chimères renforçaient leurs gangs. D'Orlando où il était, il ne pouvait pas comprendre les mouvements d'armes à feu de gros calibres vers la capitale, la course aux armements sur le marché clandestin, les réunions de recrutement sur le terrain dont plusieurs enfants de rue pour aller sur le front à Cité Soleil et au Bel-Air.

La misère des haïtiens qui décident de vivre en Haïti, c'est qu'ils subissent les jugements erronés d'autres haïtiens vivant en dehors du pays, loin de la réalité. Evoluant dans des pays démocratiques où ils peuvent évoluer librement, ces haïtiens de bonne foi jouissent d'une grande capacité de propagande et de visibilité. Pourtant, ils ne maitrisent pas la réalité. A les entendre sur des médias comme la Voix de l'Amérique, on peut facilement observer qu'ils sont déphasés. Ils n'ont jamais vu un acte de lynchage physique, un dechoukaj, une scène de pillage, une famille qui a tout perdu après avoir connu la terreur des hordes sans foi ni loi. Ils n'ont jamais vécu dans une ville livrée à elle-même, sans force de sécurité publique, dans une situation où les nuits sont trop longues et les journées trop courtes. Ils n'ont jamais entendu les cris d'une famille attaquée par des bandits qui se disent membres d'un Ti-Fanmi Lavalas, en connexion avec un parlementaire, un maire, un délégué. Des bandits au dessus de la loi qui, si par erreur, se font arrêter par la police, sont relâchés après un simple appel téléphonique d'un contact.

En novembre 2010, il y avait des émeutes au Cap-Haitien. La Minustah est intervenue. Les capois, ayant eu une haine contre les soldats de l'ONU à cause du choléra, la ville se fut embrasée. Blocus total, barricades, jets de pierre... La police n'a pas eu le temps de se mobiliser. Elle n'est pas une force avec la capacité de prédisposition de ressources humaines suffisantes pour une prompte réaction. Parallèlement, les soldats chiliens qui constituaient la seule force dans les rues, avaient reçu l'ordre de leur Chef de rentrer dans leur base livrant la ville à elle même durant 5 jours, comme au Kosovo et au Rwanda. Car, ces chefs de l'ONU sont plus soucieux à sauvegarder l'image, la continuité de leur mission et le respect de leur mandat qu'à sauver des vies.

Plusieurs morts. Surtout des malades du choléra, des personnes âgées et des enfants. On jetait les cadavres dans la rue parce que les émeutiers n'acceptaient aucun transport. Même pas des ambulances. Les familles pauvres incapables de prévoir la violence, n'avaient pas de quoi manger. Les banques et les maisons de transfert étaient fermées. On ne pouvait pas se rendre au marché public. Des mères de familles jetaient leurs enfants mourants du choléra sur les barricades. Un cas fut observé dans le rond point de Sainte-Philomène. Deux enfants qui tentaient d'amener leur père malade à l'hôpital ont dû l'abandonner dans la rue. On priait le bon Dieu d'éviter un cas d'urgence. C'était un chaos total.
La nuit tombée, on était obligé de monter la garde avec un bâton, une machette et quelques pierres. A quelques mètres du foyer familial, on entendait des cris. Des bandits attaquaient une jeune femme. Elle avait été violée. En face, des bandits qui se mêlaient aux émeutiers qui défendaient une bonne cause, décidèrent d'attaquer les magasins et les maisons de commerce. La technique est simple. Chaque jour, à la tombée de la nuit, on isolait le magasin cible en allumant des pneus. Un gros boucan est érigé de chaque côté de la rue qui passe devant la maison de commerce cible. Des coups de feu venant de civils armés pour déconseiller toute curiosité. On entend des coups de massues. Quelques heures plus tard vous recevez un appel : on vient d'attaquer le magasin de monsieur Untel.
Des rumeurs courent. Une liste est dressée. Les criminels décident de profiter de l'anarchie pour attaquer les maisons suspectées de loger des familles de la classe moyenne. Les grands nègres. La peur atteint son paroxysme. Si les bandits dans la rue tirent à longueur de journée, les hommes d'affaire et les familles ciblées en majorité n'ont pas d'armes. De plus, tirer un coup de feu, peut attiser la fureur des émeutiers. On est bien obligé d'évacuer la maison à partir d'un mur mitoyen. Une ou deux personnes y restent pour observer le sérieux de la menace. Souvent, il y a un vieillard qui refuse d'abandonner le toit familial, compliquant les marges de manœuvre. Dans ces genres de situation, une personne ciblée comme moi par exemple, est obligée de se mettre à couvert loin de sa famille. Le stress est ainsi plus grand, car les criminels d'habitude exercent des représailles sur les membres de ta famille quand ils ne te trouvent pas.
Pour ceux de la diaspora qui ignorent cette réalité, nous disons : dans ce cas tu ne peux pas manger. Tu bois beaucoup de liquide sucré pour ne pas perdre connaissance, car ton cerveau a besoin de glucide. Tu dors recroquevillé. Tu as peur, tu fais des cauchemars. Chaque crie, chaque bruit fait accélérer ton rythme cardiaque. Parfois, tu prévois comment te suicider s'il n'y a aucun échappatoire. Se suicider est préférable au lieu de laisser ces barbares prendre contrôle de ton coprs. Tu ne vis plus, car tu ne connais pas la situation des membres de ta famille.
A la radio, tu entends les autorités inviter les bandits à discuter. Là où tu es, tu pries le ciel pour qu'un accord soit trouvé. Finalement, les bandits sont payés. Ils sont sortis renforcés et sont devenus maitres de la ville, car les hommes du pouvoir entendent les fidéliser en prévision des prochaines élections. Les autorités comptent déjà sur leur force de frappe pour garder le pouvoir.

Telle est la réalité sur le terrain !
A l'âge de 6 ans, ma fille devait mentir pour protéger la vie de son père. Les enfants de tous citoyens qui décident de ne pas se courber aux diktats du Leader charismatique, sont obligés de mener une vie semi-clandestine avec des restrictions sur les lieux publics, les places publiques. Pas de flânes! Ils doivent toujours garder à l'esprit que leur père est un homme engagé et menacé par des bandits, des assassins, qui, à la faveur de l'anarchie régnante, bénéficient de l'impunité totale. Ces derniers sont aux abords de l'administration publique, rançonnent les contribuables, exigent aux responsables de leur verser de l'argent régulièrement. Ils exhibent fièrement leur poignard et/ou leur pistolet illégal. En novembre 2003, ma femme a été attaquée par un groupe de bandits à la DGI où elle travaille. Elle a pu fuir grâce à la solidarité de ses collègues de bureau. Elle est restée 3 mois à la maison, le temps de voir un peu d'ordre rétabli.

Telle est la réalité en Haïti depuis 1994. On manipule les masses, on utilise les foules pour terroriser les opposants. Une foule souvent incontrôlable. Les criminels, les bandits, les trafiquants de drogue s'y mêlent pour régler leurs affaires. Parfois, ils provoquent des troubles pour donner du travail à la police, faire une diversion, forcer les patrouilles à abandonner les rues pour mieux faire passer leur marchandise. C'est la tyrannie de la rue. Des bandits vantent, en public, leur capacité de mettre fin à ta vie. Ils sont mieux armés que la police, mieux rémunérés que les membres de la force publique. A volonté, des hommes politiques proches du pouvoir peuvent les utiliser pour organiser une agitation et atteindre des objectifs politiques. La police de par sa nature de force civile non casernée, i.e. n'ayant pas un effectif important prédisposé à réagir à n'importe quel moment, elle est souvent prise au dépourvu, dépassée par la situation donc obligée de composer avec les bandits.

Conclusion, il est impossible de diriger Haïti vers l'ordre, la paix publique ou la sécurité nécessaire dans le but d'attirer des investissements, si l'Etat haïtien ne dispose pas d'une force d'attrition. Une Armée Nationale est indispensable. Sinon, le Président Michel Joseph Martelly, devra recourir aux méthodes naturelles des régimes Lavalas, à savoir, constituer des gangs ROSE & BLANC comme moyen de contrôle du terrain. Une situation qui coïnciderait mal avec la volonté de diriger autrement.

La remobilisation de l'Armée Nationale FAD'H et la mise en place d'une institution nationale de renseignement, sont les meilleures décisions d'avenir pour Haïti. Les anarchopopulistes doivent tirer les conclusions de leur incapacité à diriger ce pays. Certes, ils sont maîtres dans les tractations ; le marronnage, la corruption, la démagogie, la propagande, la manipulation des masses; ils sont aussi bons dans le trafic de drogue, la prostitution, le proxénétisme, les assassinats politiques, les violations des droits humains; mais incapables de gouverner. Les haïtiens de bonne foi de l'extérieur, comme Robert Benodin, qui ne maîtrisent pas la réalité, doivent se montrer humble et cesser de dicter des solutions, résultats de leur analyses erronées souvent fruits de leurs aigreurs.

A ceux qui restent figés dans le temps, parlant de Duvalier, des Généraux dictateurs nous disons:
Dans l'Etat actuel du pays, après 25 ans de règne anarchopopuliste, nous préférerions mille fois une dictature Duvaliériste ou de militaires, que de continuer à subir cette tyrannie nihiliste de la foule menée par des kidnappers, des assassins, des déportés pour crime ; des bandits qui normalement devraient être en prison. Ces critiques, ne sont pas membres de cette génération sacrifiée à laquelle nous appartenons. Notre génération a souffert 25 ans d'instabilité et d'anarchie. Elle n'a pas connu l'ordre, la discipline, le travail - source de respect, de progrès et d'émancipation sociale. Notre génération ne connaît pas les bourses d'études d'Etat ; et même quand dans le cadre d'une coopération Sud-Sud les Cubains nous offrent des bourses, les jeunes ne sont pas intégrés à leur retour. Ils sont obligés de se réfugier en République Dominicaine ou en Amérique Latine pour ne pas mourir de faim. C'est aussi la situation des milliers d'étudiants haïtiens diplômés en République Dominicaine. Si les Tontons macoutes faisaient de l'éducation des fils de la "Classe" une fierté de la "Révolution" Duvaliériste, les anarchopopulistes font de la paupérisation des jeunes un objectif révolutionnaire de gauche.
Comme la décadence de Rome fut le résultat du désordre et de l'indiscipline, c'est normal qu'après 25 ans d'anarchie, notre pays - Haïti soit dans cet état de délabrement et de tutelle internationale. Ayons le courage de poser le problème sérieusement et d'apporter les solutions qui s'imposent sans préjugés ni idées préconçues.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haïti
Envoyé par mon BlackBerry
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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi" Margaret Mead (1901-1978).
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)
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Thèmes de l'Emission de la semaine
Orlando le 7 octobre, 2011
Actualités Politiques : Grandes Lignes
Nous sommes tous évidemment préoccupés, concernés par la perte de notre souveraineté et celle de notre autonomie. Il n'y a rien de plus humiliant, ni de plus frustrant pour un citoyen d'un Etat-nation, digne de ce titre, réellement conscient de ce que cela signifie et définitivement certain de ce que cela implique. Qu'est-ce qui en vérité a provoqué cette perte exécrable et inexcusable affectant tous les citoyens haïtiens sans exception, dans tous les aspects de leur vie, qu'ils en soient conscients ou non ? La cause fondamentale est qu'Haïti est redevenue un Etat en faillite en moins de 10 ans d'octobre 1994 à février 2004, dû à la violence, la corruption, l'irresponsabilité et l'incompétence du régime anarchopopuliste d'alors ! Cet état de fait exceptionnel a forcé le Conseille de sécurité des Nations-Unies à évoquer le chapitre VII de sa charte pour déployer en Haïti une armée multinationale pour sa stabilisation et la protection de sa population, la Minustah. Compte tenu de l'antériorité de la faillite de l'Etat haïtien, la présence de la Minustah n'est-elle pas irréfutablement la conséquence et non la cause !
Qu'est-ce qui se trouve à la base de cette faillite de l'Etat haïtien ? D'abord, de 1957 à nos jours, le maintien intentionnel de la déliquescence institutionnelle pour la concentration délibérée de la totalité des pouvoirs entre les mains d'un seul homme, le chef de l'état. Au-delà de la présidence à vie, cette tradition a survécu 54 ans, malgré l'adoption du régime semi-parlementaire introduite par la constitution de 1987. La suppression intentionnellement maintenue d'un pouvoir judiciaire indépendant, pour garantir et normaliser l'impunité et la corruption comme modus operandi. L'établissement d'un pouvoir autoritaire et de jouissance. Le remplacement du système méritoire par le népotisme de la médiocrité. Le remplacement brutal de la notabilité à tous les niveaux du pouvoir et de la société par la notoriété. Cette mutation s'est répétée deux fois de suite, sous deux régimes adjacents. Institué d'abord, par le populisme d'extrême droite fascistoïde avec les macoutes. Et ensuite, par le populisme d'extrême gauche anarchopopuliste, avec les déchouqueurs/chimères. De fait, on coudoie régulièrement sans embarra de 1957 à nos jours, des criminels notoires dans tous les couloirs et à tous les niveaux du pouvoir. La notion que le crime politique ne soit pas un crime, a finalement trouvé sa légitimation. Elle s'est fermement établie comme un principe valide et une tradition à maintenir. Le port d'arme est devenu alors le symbole de la possession du pouvoir et du droit d'en abuser impunément.
L'Etat haïtien n'est pas tombé en faillite après la dissolution de l'Armée d'Haïti, en 1995, mais en la présence et avec l'aide de l'Armée d'Haïti. Elle avait cessé d'être une armée nationale, au moment où le parrainage duvalieriste était devenu la condition sine qua non de l'enrôlement à cette institution. Il en est de même pour la PNH qui est devenue une milice lavalassienne. Ces deux institutions ont perdu leur statut d'institution nationale en se mettant exclusivement au service des intérêts d'un secteur, au lieu d'être au service des intérêts de toute la nation sans exclusive. De fait, elles ont été au service des intérêts d'un secteur, contre ceux de la nation, d'où le corollaire, la répression. Elles ont toutes deux participé à la gestion de la cohésion sociale par la force et au profit du pouvoir en place. Elles ont toutes deux, avec les deux régimes populistes, imposé avec force l'internalisation de la peur !
La perte de notre souveraineté et celle de notre autonomie, ne sont pas dues à l'absence d'une seule institution, mais à la déliquescence de toutes les institutions, sans exception. La faillite de l'Etat est une notion complexe, qui englobe sans exception l'ensemble de tout ce qui relève de l'autorité et de toutes les fonctions étatiques. C'est l'incapacité de l'Etat à évoluer, à s'adapter, à assumer le contrôle et à maîtriser l'émergence de nouvelles situations, par manque de dynamisme, par excès de débilité et par dysfonctionnement chronique.
La présence de la Minustah est due plutôt au fait que l'Etat haïtien a été et est encore jusqu'à présent un Etat en faillite. De plus en mars 2009, le secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon, après avoir présenté le rapport de Paul Collier sur l'économie haïtienne et constaté l'incapacité de l'état haïtien de s'auto-propulser hors de la situation de stagnation économique où il se trouve, a appointé Bill Clinton comme responsable de l'ONU pour gérer la relance de l'économie. Et à l'occasion a fait la remarque, que la stabilité militaire ne suffit pas dans le cas d'Haïti. Mais qu'il est obligé pour l'intérêt d'Haïti et la protection des régions avoisinantes, de s'engager pour la première fois dans l'histoire de l'ONU dans une intervention économique pour gérer une situation urgente.
Quand le budget de fonctionnement haïtien est subventionné au taux exceptionnel de 66% par l'aide étrangère ; peut-on soudainement entreprendre un projet aussi onéreux et budgétivore que la création d'une nouvelle armée et son entretien. ? Qu'est-ce qui distingue la police des forces armées. La première est une force de manœuvre, légèrement armée et équipée, contrainte essentiellement à l'utilisation minimale de la force, pour la protection des droits et de la sécurité des citoyens. La seconde est au contraire une force d'attrition, entraînée exclusivement dans l'utilisation maximale de la force de dissuasion, pour la protection du territoire, contre toutes éventualités, ayant à son actif le nombre et l'équipement. Nous entendons par là, les technologies adéquates, les munitions, les équipements terrestres, maritimes et aériens.
Si le souci était vraiment de protéger la sécurité des vies et des biens de la majorité des citoyens. Le savez-vous Martelly, que depuis 1995 le milieu rural, où vie la majorité des Haïtiens, n'a pas une police rurale ? Etes-vous conscient de ce qui est la cause fondamentale du déclin de l'agriculture et de l'élevage dans nos campagnes ? Si oui, ne serait-il pas moins coûteux et plus utile d'offrir à nos frères paysans une force de police rurale ?
Si les éléments qui de fait caractérisent et distinguent les forces armées en tant qu'institution militaire et force d'attrition, sont le nombre et l'équipement. Nonobstant l'équipement qui évidemment est au-delà de nos capacités en tant que pays pauvre, mais tenant compte uniquement de la perspective du nombre, est-il crédible, Martelly, de proposer la création d'une nouvelle armée de 3500 hommes, un contingent absolument plus inférieur en nombre à notre force de manœuvre, la PNH ? En lieu et place de la date symbolique du 18 novembre, ne serait-il pas plus approprié de choisir de préférence le 29 juillet ? Admettons-le ! N'y a-t-il pas une énorme différence entre la date du plus haut fait d'arme de l'Armée indigène, la prise de Vertières et celle de la création de l'infâme milice duvalierienne ?

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