jeudi 1 décembre 2011

Michel Martelly, "un rassembleur" selon la diaspora . (AF/HPN New-York )

Michel Martelly, "un rassembleur" selon la diaspora

AF/HPN New-York

"Dans le but de réconcilier le pays avec son passé, le président Michel Martelly écrit une page spéciale de l'histoire d'Haïti en rencontrant ses prédécesseurs", ont commenté mercredi plusieurs compatriotes de la diaspora lors d'un micro-trottoir réalisé par HPN aux Etats-Unis.

Pour Martine, une Haïtiano-américaine résidant à New-York depuis 21 ans, « Martelly a lancé un signal clair, tous les fils d'Haïti doivent faire partie de la reconstruction du pays. J'espère que les anciens présidents vont saisir cette occasion pour le bien-être du pays.»

« Il y a un vent nouveau, on le sent, c'est réellement palpable. Que Sweet Micky soit rose ou blanc, noir ou mulâtre, il n'en demeure pas moins que ce n'est pas la couleur de sa peau que nous remarquons, mais bien l'intelligence de l'ex-chanteur populaire. Il a des valeurs humaines hors du commun et ça fait un bien énorme d'entendre qu'il a rencontré Jean Bertrand Aristide et Jean Claude Duvalier », a déclaré Gérard, visiblement très ému en apprenant la nouvelle.

« J'ai trouvé inspirant l'appel de Michel Martelly à s'unir plutôt que se diviser. J'aimerais que les politiciens haïtiens, s'en inspirent. Je sais que l'on a tout à gagner d'unir nos forces plutôt que de se diviser pour des raisons émotionnelles et non profitables à un pays fort de ses différences. » a dit Stevens, étudiant à UMASS (Massachussetts University).


« Il est temps que nous tirions les leçons de l'élection américaine : la réconciliation, ça vaut pour tous les Haïtiens. Le respect entre Duvaliériste et Lavalassien, sortir de cette langue de bois, de ce jeu d'invective, ça fait partie des choses qui me paraissent indispensables pour le bonheur d'Haïti.» a-t-il poursuivi.


« Je suis Haïtien et je vis à Boston depuis 12 ans et j'avoue que la politique de mon pays me décevait de plus en plus c'est pourquoi je ne m'y intéressais pas. Mais le Président Martelly me redonne de l'espoir, je crois sincèrement qu'il sera un bon et très grand président et qu'Haïti donnera au monde une nouvelle image », estime pour sa part Yvon, un coiffeur haïtien.


« Micky est un personnage qui motive et électrise les communautés haïtiennes expatriées ! Sa campagne électorale a symbolisé non seulement un changement de génération mais aussi un changement de mentalité vis-à-vis des problématiques de nos jours. Il parle à tout le monde en utilisant un langage rassembleur», affirme un autre compatriote à Haïti Press Network, sous le couvert de l'anonymat.


« Mon grand souhait est que tous ces anciens chefs d'Etat tiennent un grand conseil dans le but de promouvoir la réconciliation nationale et le relèvement d'Haïti », a-t-il ajouté.


« Mon rêve c'est de voir tous ces anciens dirigeants tellement populaires réunis en un seul lieu pour la réconciliation nationale », avait lancé M. Martelly après le retour de Baby Doc le 16 janvier 2011, après un exil de 25 ans.


« Arrivé au pouvoir, j'aimerais que tous les anciens présidents deviennent mes conseillers afin de pouvoir profiter de leur expérience », avait-il ajouté.

Cependant, si pour certains, cette série de rencontres est un pas vers une réconciliation nationale, pour d'autres, émettant des commentaires sur des réseaux sociaux, c'est surtout une vaste opération de communication pour redorer le blason de l'actuel président.

Frantz Alcéma (USA)
salutano@yahoo.fr
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

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