D'ailleurs, avec un Ministre aussi dynamique comme Laurent Lamothe, un Parlement normal, c'est-a-dire positif, s'activerait à multiplier des visites dans les pays ciblés par la "Diplomatie d'affaire" en vue d'établir des relations avec leurs confrères parlementaires étrangers et de rassurer les investisseurs potentiels sur la détermination des 3 (trois) Pouvoirs d'Etat d'Haiti à garantir leurs investissements.
B- Une rétrospection nous permet de nous rappeler plusieurs cas d'altercations graves entre Président, Premier Ministre et Parlementaires; des cas graves qui ont été gardés secret par les personnes concernées; des conflits sur lesquels la presse s'était montrée moins farouche et pour lesquels on n'avait pas entendu parler d'exigence d'excuses publiques.
1- Le Premier Ministre Jacques Edouard Alexis n'a t-il pas été giflé par Jean-Bertand Aristide au Palais National? Pour l'histoire, on rapporte qu'il a réagi avec courage même quand par la suite il a été roué de coups par les grades du corps du Chef de l'Etat d'alors.
2- Après l'assassinat du Colonel Jean Lami, le Secrétaire d'Etat Robert Manuel, le Président René Préval, et le Leader Lavalas Jean-Bertrand Aristide n'ont ils pas eu des échanges houleux ayant conduit à l'exil forcé du Secrétaire d'Etat à la Sécurité publique?
3- On rapporte que Jean-Dominique et Jean-Bertrand Aristide étaient à couteaux tirés sur le choix de Dany Toussaint comme Sénateur de l'Ouest.
4- Bel Angelot, Directeur Général de l'Intérieur, a connu un mauvais moment au Palais National après la manifestation du 17 novembre 2002 au Cap-Haitien.
5- Ce fut le cas lors du choix des candidats Lavalas pour les élections de mai 2000. Antoine René Samson avait, dans un élan de colère, mouillé les vêtements du Président Jean-Bertand Aristide.
6- Sans compter les conflits entre le Président François Duvalier et sa fille Marie Denise sur le destin de l'officier Max Dominique, jamais, de toute l'histoire d'Haiti, des hommes d'Etat n'ont été dans les médias rapporter les échanges injurieux qui ont accompagné ces crises.
En plus de condamner le Président Michel Martelly pour ses débordements, on doit questionner la motivation réelle de ces hommes d'Etat qui après chaque rencontre privée se précipitent dans les médias pour dénigrer le Chef de l'Etat en mettant une sourdine à leurs répliques souvent injurieuses. Et, quand on apprend que suite à ces échanges de propos durs, les interlocuteurs se sont séparés cordialement après avoir pris ensemble un verre, on ne peut que se demander si le Président n'a pas raison de parler de LABORATOIRES SUBVERSIFS financés par les ennemis du peuple pour empoisonner l'opinion publique dans le but de paralyser le gouvernement dans ses objectifs de moderniser l'Etat, d'augmenter les recettes fiscales et d'ouvrir l'économie aux investissements étrangers.
Faut-il signaler que les discussions autour d'intérêts politiques sont toujours tendues. Aux États-Unis, en Angleterre, en Russie, en Europe et dans le tiers monde, elles prennent souvent des proportions d'injures et d'affrontements. On rapporte que dans "The Situation room" des présidents américains comme Eisenhower, Nixon, Reagan et Bush lançaient souvent des propos obscènes de rue. Jamais, leurs interlocuteurs ne se sont défilés dans les médias pour les répéter.
Les écarts en public et même les propos dégradants de Bush - qui croyait son micro fermé - contre un journaliste américain n'ont jamais été qualifiés de persécutions contre la presse.
Il est temps de se montrer grand et de cesser de nous offrir en spectacle sur la scène internationale en rapportant les moindres détails de notre vie politique. D'ailleurs, il n'y a pas plus dégradant que d'entendre le Sénat haïtien en déplacement à l'étranger pour enquêter sur la nationalité du Chef de l'Etat: Des bâtards indignes de nos ancêtres!
Déchéance nationale!
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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"Ne doutez jamais qu'un petit nombre de citoyens volontaires et réfléchis peut changer le monde. En fait, cela se passe toujours ainsi" Margaret Mead (1901-1978)
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