vendredi 13 juillet 2012

Reprise des affrontements entre gangs armés dans certains quartiers populaires de Port-au-Prince : L'administration Martelly-Lamothe doit être consciente du fait que ses idées de changement attaquent un MONSTRE qui ne tardera pas à réagir. (Texte de Cyrus Sibert)

Reprise des affrontements dans certains quartiers populaires de Port-au-Prince, on devrait s'y attendre. Car, après l'échec de la campagne mensongère accusant le Chef de l'Etat de détenir la nationalité italienne, puis américaine; après l'échec des manifestations Lavalas, il ne reste aux déstabilisateurs que des actes de violence de type "Opération Bagdad".

Il fallait s'y attendre, vu que les rétrogrades voient mal un gouvernement qui exige d'eux le paiement des taxes;

Il fallait s'y attendre, vu que la contrebande le long de la frontière haitiano-dominicaine  entrainant un manque à gagner d'environ 600 millions de dollars US pour l'Etat haïtien, enrichit plus d'un. Jean-Jacques Dessaline, le père de l'indépendance d'Haiti, paya de sa vie, la lutte contre la contre-bande;

Il fallait s'y attendre, parce que l'industrie des ONGs qui contrôle l'aide internationale n'aime pas qu'on l'oblige à être transparente. Avec les contrebandiers, elle représente la principale force économique faiseuse de pouvoir politique;

Il fallait s'y attendre, vu que les hommes d'affaire dominicains supporteurs de INITE-LAVALAS ne voient pas d'un bon oeil qu'un gouvernement progressiste haïtien annule neuf (9) de leurs contrats juteux obtenus sous le gouvernement Bellerive-Préval par des manoeuvres déloyales, avec le silence des parlementaires haïtiens, de la société civile haïtienne et de la classe politique haïtienne. Ils ont même tenté de faire passer le Président Michel Martelly pour complice, suivant la même tactique - "accuser l'innocent en poste" - utilisée pour destituer Madame Duvivier Pierre-Louis et cacher leur magouille;

Il fallait s'y attendre, parque les conservateurs haïtiens voient mal que des fonds de Petrocaribe soient utilisés dans des projets sociaux au profit des plus pauvres. Ils préfèrent les initiatives de détournement de fonds à travers des contrats bidons de construction de route, entrainant des scandales comme la disparition des 197 millions de dollars sous le gouvernement de Préval, les fonds d'urgence après les inondations des Gonaives, les festivals culturels fantoches, etc.

Il fallait s'y attendre, car depuis 200 ans, les rétrogrades de la bourgeoise anti-changement font alliance avec les politiciens traditionnels pour noyauter tout effort de modernité. Leurs machines politiques (Groupes parlementaires corrompus), administrative,  financière, médiatique et criminelle (l'insécurité) sont ainsi mobilisées dans le but de paralyser tout effort de changement.

L'administration Martelly-Lamothe doit être consciente de ces enjeux. Car, avec ses idées de changement, elle attaque un MONSTRE qui ne tardera pas à réagir. Les gestes d'ouverture, les relations d'amitié personnelle, ne porteront pas les neoféodaux monopolistes à accepter la modernité, donc le changement.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation  prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

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