Michel Martelly |
Entre le 15 et le 22 janvier 2016, des ennemis de la démocratie ont fomenté un Coup d'Etat en Haiti. Plusieurs commandos lourdement armés ont saboté 15 centres de vote, attaqué les résidences de responsables de Bureaux Electoraux Communaux (BEC) forçant le CEP (Conseil Electoral Provisoire) à annuler les élections du 24 janvier 2016. Aujourd’hui, des bandits qui de prêts ou de loin ont planifié et supporté ces actes criminels cherchent à tirer profit de leur forfait espérant faire main basse sur le pouvoir d’Etat sans passer par des élections.
Depuis lors, Haiti vit une situation de coup d'Etat - qui ne dit pas son nom, condamnable et condamné par la Charte Démocratique des Amériques et la Convention Inter-Américaine des Droits de l'Homme. Les Etats-Unis, l’OEA et l’ONU ont condamné ces actes de violence planifiés, financés et exécutés par des criminels dans le but précis de faire échouer le processus électoral et d’accéder au pouvoir sans passer par des élections. Ils appellent à conclure le processus tout en exigeant que les coupables soient jugés suivants les lois haïtiennes. Aussi, le Président Martelly, a t-il sollicité l’aide du Conseil Permanent de l’OEA. Le peuple haitien réclame une nouvelle date pour aller aux urnes exercer ses droits civils et politiques.
Cette nouvelle technique de prendre le pouvoir par la force sans passer par des élections doit être combattue et punie conformément à la Charte démocratique des Amériques et la Convention InterAméricaine des Droits de l’Homme.
Le Président Martelly a l’obligation de garantir les doits civils et politiques des citoyens. Il doit prendre au mot la communauté internationale et exiger une enquête approfondie sur ces attentats quasi terroristes, tout en envisageant un plan de renforcement du système de sécurité nécessaire à la poursuite et l’achèvement sans délai du processus électoral. Des observateurs pensent que la responsabilité de la MINUSTAH dans ces attaques est à élucider. Les casques bleus ont failli à leur mission de stabilisation fixée par les dernières résolutions du Conseil de Sécurité sur Haiti. Où étaient les casques bleus lors de ces attaques? Une évaluation du dispositif de sécurité est nécessaire.
Négocier un nouveau gouvernement dans l'état actuel de la situation, c’est récompenser les criminels qui ont saboté les bureaux électoraux et les centres de vote. Le Président Martelly doit engager l’Etat en vue de pouvoir adopter les mesures qui s’imposent pour conclure le processus électoral avec l’assistance de la communauté internationale. Le peuple haitien se mobilise et réclame la possibilité d’exercer librement son droit de vote.
Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti,
reseaucitadelle@yahoo.fr
@reseaucitadelle,
1 février 2016.
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