samedi 28 août 2010

Un jeune mineur pendu dans une base de l'ONU en Haiti.

La Mission de l'ONU accusée de torture et de pendaison en Haïti.

Par Cyrus Sibert, Cap-Haïtien, Haïti.
Radio Souvenir FM, 106.1 :
souvenirfm@yahoo. fr

Le Ré.Cit. (Réseau Citadelle) : www.reseaucitadelle.blogspot.com

La découverte du corps de Gérald Jean Gilles, un jeune de 17 ans pendu à l'intérieur de la base FPU de la MINUSTAH au centre ville du Cap-Haïtien, le 18 Aout 2010, est un coup dur pour l'image de la mission de l'ONU dans le Nord d'Haïti. Le communiqué publié en ce sens n'a aucun effet sur les rumeurs faisant état d'acte délibéré de torture. Des jeunes des quartiers populaires ont ainsi organisé plusieurs activités de protestation contre la MINUSTAH. Selon eux, Gérald a été accusé de vol d'un montant de 200 dollars Américains ; il aurait été torturé par des soldats népalais et ensuite rendu l'âme. Des personnes qui travaillaient à l'Hôtel Roi Henri Christophe, au voisinage de la base népalaise de Cap-Haïtien auraient entendu des cris d'une personne criant : « Vous êtes en train de m'étouffer ».

Des habitants de la ville du Cap-Haïtien sont consternés par cette situation. L'hypothèse scandée par les soldats népalais et autres membres de la MINUSTAH cadre mal avec les pratiques haïtiennes. On voit mal un jeune démuni de 16 ans qui s'adonne à rendre service à des soldats étrangers en échange de nourriture ou de quelques sous se suicider parce qu'il est accusé de vol. Dans une note, la Commission Archidiocésaine Justice et Paix de Cap-Haïtien dénonce les pratiques vétérotestamentaires consistant à des pendaisons, à des amputations de membres du corps humain que pratiquent des peuples venus d'Asie participant à la mission de stabilisation MINUSTA. La note de la Commission Justice est signée par Père Nicolas Valcimond, sociologue de formation, professeur d'Université.

La MINSUTAH va devoir tirer au clair cette situation. Des habitants de carénage disent avoir vu parfois de comportements déplacés de la part de quelques soldats. Un témoin nous raconte avoir vu un soldat népalais torturer un jeune sur la place publique en écartant de toutes ses forces avec ses deux mains la mâchoire inférieure de la mâchoire supérieure au point de provoquer une déchirure au niveau de la bouche.

Il est clair que ces soldats venus de zone à tradition répressive de l'Asie ne sont pas des enfants de cœur. L'hypothèse selon laquelle Gérald aurait trouvé la mort durant une séance de torture par simulation de noyade ou d'étouffement est plausible. La MINUSTAH devrait prouver le contraire. D'ailleurs en 2008, une unité de la FPU népalaise de Cap-Haïtien a été accusée de tentative de viol sur une jeune femme qui rentrait chez elle tard dans la nuit dans le quartier Calvaire Sainte-Thérèse. L'organisation féministe AFASDA était en charge du dossier. Suite à la publication d'un article sur la situation, Réseau Citadelle a été contacté par la MINUSTAH qui avait donné la garantie de diligenter une enquête, de punir les coupables si nécessaire et de prévenir de tels comportements. Dans ce contexte, le décès d'un jeune de 16 ans à l'intérieur de cette même base FPU népalaise ne peut que jeter la confusion dans les esprits.

La MINUSTAH ne saurait se confiner à un rapport d'autopsie qui d'ailleurs a été rejeté par la partie haïtienne. Le week-end dernier, le Maire de la Ville Michel Saint-Croix a fustigé sur Télé Venus la mission, accusant les népalais de meurtre, vu que selon lui aucune vertèbre cervicale de la victime n'a été endommagée. L'avocat et un parent de la victime accusent l'ONU de garder le cadavre durant plusieurs heures dans une base à Port-au-Prince empêchant au médecin légiste de pratiquer l'autopsie avant soixante douze (72) heures ce qui entraine naturellement, selon eux, une altération des indices.

A RÉSEAU CITADELLE nous pensons que « pendaison » n'est pas synonyme de « suicide ». Il n'est pas dans notre culture de nous suicider. La MINUSTAH doit mener une enquête en profondeur en vue de déterminer les causes, les mobiles et les soldats népalais liés à ce décès. A un moment où l'on critique les soldats américains pour leurs méthodes de torture en Irak, nous n'allons pas permettre à l'ONU de cacher ce qui parait être une pratique de torture similaire à celles utilisées, par des services de renseignement comme la CIA, en violation des droits humains.

RÉSEAU CITADELLE (Le Ré.Cit), le 27 Aout 2010, 17 heures 10.

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PIO/PR/415/2010

COMMUNIQUE DE PRESSE de la MINUSTAH

Port-au-Prince, le 18 août 2010 – Le corps d'un jeune Haïtien pendu a été retrouvé ce matin au Cap Haïtien, dans l'enceinte du camp de l'Unité de Police Constituée (FPU).

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a aussitôt contacté le juge de paix pour les constatations légales. Des mesures ont aussi été prises sur place pour assurer la protection du site et des indices.

La MINUSTAH a également sollicité du commissaire de gouvernement d'ordonner une autopsie médicolégale afin de déterminer les circonstances exactes du décès.

Une équipe d'enquêteurs de la Police des Nations Unies (UNPOL) et de l'Unité des Enquêtes spéciales de la MINUSTAH a été dépêchée sur place pour les besoins de l'enquête préliminaire en attendant de plus amples instructions du Bureau des Services de Contrôle Interne (OIOS).

La MINUSTAH travaille pour cela en étroite coordination avec les autorités nationales.

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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
Haïti : La continuité du système colonial d'exploitation prend la forme de monopole au 21e Siècle.
WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

1 commentaire:

  1. PRES AVOIR DOTE HAITI DES "VOLEURS DE CABRITS", MAINTENANT, C'EST LA CONTINUITÉ DES ABUTS FAITS AU PEUPLE HAITIEN PAR L'ONU ET SES SBIRES VAUT-RIENS, DES MECREANTS ET DES CRIMINELS VENANT DES MONDES RETARDÉS, NON CIVILISÉS, DES AGRESSIONS SEXUELLES SUR DES FILLES MINEURES, DES VOLS ORGANISÉS AVEC LES KIDNAPPEURS...

    HAITI A BIEN BESOIN D'UNEAUTRE BATTAILLE DE VERTIERES ET D'UN NOUVEAU 1804.

    PEUPLE HAITIEN, REVEILLEZ-VOUS! IL EST TEMPS DE SORTIR DE CETTE MERDE D'OCCUPATION!

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