samedi 9 juillet 2011

Aux Parlementaires têtus (Texte de Jean Erich René)

Aux Parlementaires têtus

Jean Erich René
erichrené@bell.net
Ottawa le 9 juillte 2011

Michel Martelly.
Au nom du Peuple Haitien Michel Joseph Martelly a la préséance dans le choix du PM

Michel Martelly a gagné les élections présidentielles avec 67,57% des suffrages exprimés selon les résultats publiés par le CEP. Un tel score au regard de la Constitution signifie qu'il dépasse la majorité absolue qui est de 50% + 1 des voix réclamées par la Constitution. De ce fait, politiquement son gabarit dépasse la stature d'un Chef d'Etat ordinaire. En matière de Droit Constitutionnel avec un score de 2/3 des votes, il appert que le 56e Président d'Haiti jouit d'une MAJORITE QUALIFIEE . Un tel scrutin lui accorde d'emblée la préséance dans le processus décisionnel. Il incarne la majorité nationale.

Les résultats définitifs du premier tour des élections présidentielle, sénatoriales et législatives seront enfin officialisés le mercredi 2 février.

Un vote = une voix

Pour démêler les ficelles politiques, La Nouvelle Donne (LND) , approche le conflit en cours entre l'Exécutif et le Législatif selon une démarche interprétative. Nous tenons compte des théories et des concepts mis en exergue par nos parlementaires aguerris pour tenir la dragée haute à l'Exécutif et le forcer à s'engager dans une fourche caudine en rejetant le choix de son PM de manière purement cavalière. Vivons-nous dans un système politique de deux poids et deux mesures ?

En démocratie, le seul souverain c'est le peuple. Il n'y a pas deux peuples haitiens. Toute la pluralité de la démocratie est attribuable au fait qu'elle est exercée selon les voeux de la Constitution par les 3 Pouvoirs:

  1. l'Exécutif

  2. le Législatif

  3. le Judiciaire
L'un ne marche pas sans l'autre, contrairement aux tendances de superstar manifestées par la 49e Législature. Au sein d'une seule et même population il ne saurait y avoir deux majorités absolues. Il est clair et absolument certain que la légitimité du pouvoir de l'Exécutif et du Législatif est populaire, c'est à dire les deux s'abreuvent à la même source. En conséquence leurs sorts sont liés. La majorité du GPR n'est pas électorale mais fonctionnelle, par conséquent factice. Il n'y a pas deux échantillons statistiques différents d'électeurs. Les bulletins de vote furent déposés dans les urnes par les mêmes électeurs pour tous les candidats à tous les paliers. En conséquence , dans la même arène politique , le GPR ne saurait constituer une entité de blocage par rapport à une qualification réputée du 56e Président d'Haïti. Au nom de qui parlent nos mandataires dissidents?

Le parti au pouvoir en Haïti a annoncé le 26 janvier 2011 le retrait de Jude Célestin, son candidat, de la course à l'élection présidentielle.

Les mandats de l'Exécutif et du Législatif diffèrent tant au point de vue de leurs fonctions que de leur durée . La légitimité du pouvoir attribué à la fonction politique varie avec le pourcentage de voix obtenu lors des élections. Ceteris paribus le suffrage de Michel Martelly surplombe, haut les mains, les autres. Vox populi , vox dei. Par ces motifs, il est hors de question pour le Parlement voire pour les Partis minoritaires s'associant sous la rubrique GPR, de s'opposer au choix du PM d'un Président élu selon une majorité qualifiée c'est à dire selon un ratio de 2/3 du nombre total de vote l'habilitant à dominer la scène politique. Il est question d'une résolution politique prise par 16 sénateurs au moins et 30 députés rejetant la candidature de Me Bernard Gousse, avant même de prendre connaissance de ses dossiers. Quelle indécence ! Quelle incongruité ! Quel manque de savoir-vivre !


Sénateur Evalière Beauplan
Un militant Lavalassien mordu, signataire de la résolution
rejetant de maniere inconditionnelle la candidatur de Gousse

La résolution en date du 8 juillte 2011, portant la signature de certains Parlementaires rejetant d'emblée la candidature de Me Bernard Gousse à la Primature, est nulle et non avenue. Elle n'a aucune valeur juridique pour la bonne et simple raision qu'elle est truffée d'allégations contre Me Bernard Gousse qui n'a jamais fait l'objet d'aucune plainte ni de jugement préalable par une Juridiction compétente l'accusant d'avoir commis les exactions que lui reproche la résolution. Il s'agit d'un cas d'espèce dans les annales du Parlement sanctionnant la légèreté de la 49e législature et son outrecuidance. Nos Parlementaires viennent d'empiéter sur les attributions du Judiciaire non seulement en portant des accusations écrites sans les preuves mais encore en pénalisant Me Gousse pour les crimes qu'on lui reproche par le rejet de sa candidature avant même le dépôt de ses pièces.



Sorel Jacinthe
Président de la Chambre des Députés


Jupiter rend fou ceux qu'il veut perdre. La 49e Législature après avoir précipité méchamment Daniel dans la fosse aux lions vient de trouver une autre victime expiatoire en la personne de Me Bernard Gousse, Nouveau PM désigné qu'ils ne daignent même pas recevoir. Cette nouvelle tentative d'avortement du PM choisi par l'Exécutif, vise à niquer le président Michel Martelly et paniquer ses partisans. Les Chefs d'accusation de la résolution du Parlement participent de la plus vile effronterie parce qu' elle ne répond pas aux normes légales. Elle est dénuée de tout indice significatif et de preuves tangibles. L'Opération Bagdad en question fut-elle une vengeance personnelle de Me Bernard Gousse contre ses ennemis politiques ou une décision d'Etat prise dans le cadre de la pacification de certaines zones livrées aux mains des bandits? L'Opération Bagdad est-elle consignée dans les Minutres du Tribunal de première instance de Port-au-Prince comme une tentative criminelle dont l'auteur intellectuel fut Me Bernard Gousse? Le Sénateur Moise Jean Charles taxe cette résolution de POLITIQUE. Mais les décisions politiques relèvent-elles du Législatif ? Le rôle du Partement n'est-il pas de faire les lois et de veiller à leurs applications? Fort heureusement le Président de la Chambre des Députés, Sorel Jacinthe, dans sa sagesse, admet que le choix du Premier Mininiste demeure l'exclusivité du Président de la République. Il attend de pied ferme le PM désigné Me Bernard Gousse pour le dépôt légal de ses pièces. Ce jeu de Ti-Ta-o vise à placer le 3e larron, Me Jean Henri Céant sur la chaise musicale de la Primature.

Haïti - Élections : Résultats définitifs officiels du second tour

Nous avons du mal à comprendre l'exubérance enfantine de nos parlementaires qui ont été élus par les mêmes circonscriptions qui ont accordé 67,57% des bulletins de vote au 56e Président d'Haïti, selon le principe du suffrage universel. Dans un univers probabiliste les électeurs qui ont élu les Parlementaires du Sud-est, de la Croix des Bouquets, de Miragoâne etc. ont déposé également leurs bulletins dans une proportion de 67,57% en faveur de Michel Joseph Martelly. Sur quelle base les parlementaires du GPR justifient-ils leur opposition au choix du PM du Président Michel Martelly.


Les fans de Martelly lors de la proclamation des résultats

Si le vote du peuple était Lavalas le gagnant à la Présidence et à la Primature serait Jean Henri Céant. Malheureusement sur la courbe en cloche de Gauss Jordan illustrant la performance des candidats tant dans les sondages préliminaires que pour les résultats définitifs, le score lilliputien de Jean Henri Céant l'a toujours placé dans la zone de rejet. La politique étant un jeu de bascule, il est tout à fait normal que la primature échet au Camp d'en face. En dehors des exigences constitutionnelles, le Parlement ne peut invoquer aucun autre critère pour rejeter une candidature à la Primature. Accuser Me Bernard Gousse d'anti-Lavalas n'est pas une infraction reconnue par le Code Pénal haitien ni une faute d'accord sanctionnée par la grammaire politique haitienne. Au contraire il s'agit d'un rituel commun à toutes les chapelles politiques d'avoir ses partisans dans les postes-clés.





Michel Martelly« Repons peyizan »
Pourcentage de vote : 67.57%
Nombre de voix : 716.986

Le Peuple a voté le changement. Il est mal séant de combattre un candidat à la Primature du Président élu au suffrage universel, à cause de son appartenance poliitique. Sur quel fondement légal, sinon que l'arbitraire, le GPR décrète-t-il que la candidature de Me Bernard Gousse est rejetée d'avance. D'autres critères de recrutement relatifs à sa compétence, son casier judiciaire, son expérience de travail etc. seraient à retenir.En une telle occurence, il n'y a pas lieu d'exprimer son attitude revancharde. Il faut faire preuve d'une certaine sérénité dans le traitement des dossieres nationaux. Le contexte politique actuel n'est pas pro-Lavalas. Le peuple vient juste de le confirmer par son vote massif en faveur de Repons Peyizan. En quoi consiste cette remise en question du GPR ? Il revient au Chef de l'Etat en vertu des Pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution de rétablir l'équilibre.



Michel Martelly élu à plus de 2/3 des suffrages.
Sa Majorité est qualifiée et exempte de toute entorse du Parlement.

La faute incombe à la Constituante de 1987 qui dans son souci de combattre la dictature de l'Exécutif a versé dans l'excès contraire en édifiant la dictature parlementaire par l'insertion de l'Article 137 de la Constitution accordant aux deux Chambres un Droit sur le choix et la ratification du PM. Cette innovation a chambardé le théatre politique haitien et représente une entrave au choix d'un Echantillon d'Hommes compétents à la Villa d'Accueil, à cause d'une politique de nivellement par le bas. D'ailleurs des Parlementaires aigris en font leur cheval de bataille. Compte tenu du vote à majorité qualifiée, en usage au Conseil des Pays Européens et conformément aux principes du Droit Constitutionnel, avec ses 67,57% , le Président Michel Joseph Martelly peut aisément vaincre les obstacles dressés par les dissidents, choisir carrément son Premier Ministre, former son cabinet ministériel ,faire la déclaration de sa politique général et remettre le pays sur ses rails, sans tenir compte de ce parlement parjure. Sa majorité qualifiée de plus de 2/3 l'habilite aussi à réclamer une révision consitutionnelle en donnant une râclée aux Parlementaires têtus !



Jean Erich René
erichrené@bell.net
Ottawa le 9 juillte 2011
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"La vraie reconstruction d'Haïti passe par des réformes en profondeur des structures de l'État pour restaurer la confiance, encourager les investisseurs et mettre le peuple au travail. Il faut finir avec cette approche d'un État paternaliste qui tout en refusant de créer le cadre approprié pour le développement des entreprises mendie des millions sur la scène internationale en exhibant la misère du peuple." Cyrus Sibert
Reconstruction d'Haïti : A quand les Réformes structurelles?
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WITHOUT REFORM, NO RETURN ON INVESTMENT IN HAITI (U.S. Senate report.)

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