lundi 17 novembre 2008

Quinze anciens militaires haïtiens sont emprisonnés illégalement au Cap-Haïtien.


Par Cyrus Sibert


Cap-Haïtien, le 17 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Ce 18 novembre 2008 marque l’anniversaire de la bataille de Vertières. Le 18 novembre 1803, l’armée indigène écrasa les troupes françaises de Napoléon dans le Nord d’Haïti ci-devant Saint-Domingue. Ce fut un évènement déterminant marquant la fin de la colonisation de la partie est de l’île par la France.

Ce 18 novembre 2008 marque également 109 jours de détention pour 15 militaires et sympathisants de l’armée d’Haïti sous l’accusation ‘‘association de malfaiteurs et port illégal d’armes à feu’’.

Dans une lettre adressée au commissaire du gouvernement Me Clersias Célencieux, l’Organisation Universitaire de Défense des Droits Humains (OUDH) questionne et attaque en des termes clairs le traitement du dossier qui a tout l’air d’une affaire politique.

Dans la lettre datée de 24 octobre 2008 et signée par Bathélémy D. Jean-Noël nous lisons :

Monsieur le commissaire, vous avez donné mandats de dépôts aux anciens militaires avec mention ‘‘association de malfaiteurs et port illégal d’armes à feu’’, comme chef d’inculpation. L’OUDH se demande : premièrement, comment peut-on parler d’association de malfaiteurs lorsque le groupe agissant est reconnu par la loi, (de) ses activités ne découlent ni crimes ni actions coupables ? Deuxièmement, comment peut-il être question de port illégal d’armes à feu lorsque 40 anciens militaires s’étaient rendus à l’ancienne prison, trois (3) revolvers de calibre 38 seulement ont été retrouvés, mais vous avez quand même accusé au moins dix de port illégal d’armes à feu ? En un jour, en un lieu et à une minute précise, dix anciens militaires, peuvent-ils porter ensemble trois (3) revolvers ?

Monsieur le magistrat instructeur, vous avez mentionné dans un mandat de dépôt décerné, après interrogatoire, ‘‘ chef de complot’’. Comment peut-on parler de complot lorsque toutes les démarches des anciens militaires ont été publiques et non secrètes ?

Messieurs les autorités judiciaires, à ce moment critique où l’appareil judiciaire a du mal à inspirer confiance aux citoyens haïtiens, avec quel logique étymologique et juridique vous auriez accepté, au nom de la conscience humaine, de parler d’une part d’association de malfaiteurs, alors qu’il n’y a pas eu de commission de crimes ou d’actions coupables ; d’autre part de complot contre la sûreté de l’Etat, alors qu’il n’y a pas eu de menées secrètes contre l’Etat ; puisque toutes les démarches ont é régulièrement communiquées aux autorités concernées, sans avis d’opposition et d’interdiction ?

Dans la même veine, comment plus de 100 personnes auraient participé à une activité qualifiée, par vous, d’association de malfaiteurs et de complot contre la sûreté de l’Etat, c’est seulement 15 environ qui sont accusées et détenues ? Quelle confusion et quel doute ? Illustrons par deux exemples cette situation :

1- dix individus auraient été surpris de commettre un crime, mis à part l’auteur intellectuel. Les autorités concernées ont décidé d’inculper uniquement deux pour association de malfaiteurs ; les huit (8) autres sont innocents, libérés, quoique surpris au même moment, au même endroit, dans la même activité et reconnus avoir fait partie du groupe ;

2- Huit (8) individus auraient été surpris dans une activité qui viserait à ouvrir le feu contre le Palais National. Trois seulement, selon les autorités compétentes, sont inculpés pour complot contre la sûreté de l’Etat ; les cinq (5) autres sont innocents, libérés, quoique faisant partie du groupe et surpris en même temps dans la même activité.

Au prisme de ces deux exemples, quelle confiance les autorités agissant veulent et peuvent inspirer dans leurs actions aux citoyens ; puisque l’action des autorités dans ces deux exemples n’ont aucun fondement juridique ?

Messieurs les autorités judiciaires, l’OUDH vous rappelle qu’un complot reste un complot, à moins qu’à partir du 29 juillet au 1er Août 08, l’expression ‘‘association de malfaiteurs’’ et le mot ‘‘ complot’’ auraient été vidé de leur sens pour en revêtir un autre.

Par ailleurs, apparus au grand jour, en uniforme, avec des revendications claires, les anciens militaires revendiquent, au terme de l’article 267.3 de la Constitution de 1987, leur profession… : ‘‘la carrière militaire est une profession’’ - donc on ne peut pas dissocier une personne de sa profession dont dépendent sa vie et seule de sa famille. Tenter de le faire est déjà une violation ou un abus de violation. Sur la même longueur d’ondes, les anciens militaires revendiquent, au sens de l’article 267.4, leurs grades… : ‘‘le militaire conserve durant toute sa vie le dernier grade obtenu dans les Forces Armées d’Haïti’’. De ce fait, comment leur présence à l’ancienne prison de Cap, sans armes, sans crimes ou actions coupables, sans menées secrètes, aurait constitué un complot contre la sûreté de l’Etat et qualifiée d’association de malfaiteurs ?

Messieurs les autorités judiciaires,

Considérant que la présence des anciens militaires ne se faisait pas sentir uniquement au Cap-Haïtien, mais aussi à Fort Liberté ou jusqu’à l’heure certains anciens militaires se trouvent ;

Considérant qu’à Hinche, les anciens militaires en uniforme gagnent régulièrement les rues pour faire entendre leurs voix et passer leurs revendications, sans rencontrer le moindre geste d’opposition et d’interdiction des autorités concernées,

Conséquemment, pourquoi ce sont les anciens militaires du Cap qui auraient attiré l’attention de vos supérieurs hiérarchiques au point de les accuser d’association de malfaiteurs et de considérer leurs activités publiques comme ‘‘ complot contre la sûreté de l’Etat’’ ? Seriez-vous piégés dans l’exercice de votre fonction ?

A la lumière de ce qui précède, il y a un grand doute qui plane sur le fondement de ces accusations et l’OUDH se dit inquiet que ces accusation ne revêtent pas une couleur politique supplantant le droit.

Dans l’espoir que vous allez faire preuve de professionnalisme dans l’exercice de votre fonction pour le triomphe du droit, votre boussole, l’OUDH vous exhorte donc, Messieurs les autorités judiciaires, à penser au principe de la séparation des trois pouvoirs et à reconnaître que la détention des anciens militaires est arbitraire et que leur libération est à la fois la règle et l’exception.

- Fin de texte -

Comme pour dire, à chaque Président Haïtien, ses prisonniers politiques.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 17 Novembre 2008, 15 heures 13.


mardi 11 novembre 2008

Dr Guy D. Théodore et le grand prix humanitaire de l'Association des chirugiens américains.



(Extrait du "Le Nouvelliste, 8 Novembre 2008)

Le grand prix humanitaire de l'Association des chirugiens américains

Guy Théodore

Par Adyjeangardy

Les associations de chirurgiens du monde entier continuent d'accueillir avec enthousiasme cette semaine le Premier Grand Prix Humanitaire (Surgeon Humanitarian Award) décerné au Dr Guy D. Théodore par le Collège des chirurgiens des Etats-Unis d'Amérique au cours d'une somptueuse cérémonie à San Francisco en Octobre dernier.

Le Prix de l'American Collège of Surgeon fondé en 1913 s'est offert pour la 12e fois en 2008 dans les domaines traditionnels de Chirurgie aux Etats-Unis, mais a décidé de créer cette année le Grand Prix Humanitaire réservé spécialement à un haïtien de pur sang opérant en Haiti, le Dr Guy Deve Theodore. Ce petit fils du président Davilmar Théodore a soulevé cette semaine l'admiration également de membres éminents du Département d'Etat américain, qui le présentent au monde comme un modèle de personnalité indépendante, sensible à la politique sanitaire de son pays et qui participe brillamment à la reconstruction de sa patrie avec son coeur et ses mains jour et nuit sans se lasser.

Le portrait de Théodore

Né à Pignon de parents originaires du Nord'Est (Ouanaminthe) , le Dr Guy D.Théodore, après ses études à la Grande Rivière du Nord, s'était retrouvé au Lycée Toussaint Louverture puis à la Faculté de Médecine de Port-au-Prince, qui le conduisit dans un internat en urologie de 1968 à 1970 à l'Hôpital Général de l'Université d'Etat d'Haïti. En 1970, il partit se spécialiser aux Etats-Unis et fut engagé
immédiatement au Kings County and Surgeon Episcopal Hospital au service de chirurgie pour une période de 7 ans. En 1977, il est attiré par l'Armée américaine qui recherche des médecins expérimentés. Il s'embarque dans cette aventure sous les drapeaux comme pour rendre hommage au Général Davilmar Theodore, que les Etats-Unis préféraient à tous ses contemporains au début du 20e siècle, mais qui une fois au pouvoir refusa de se livrer entièrement aux chefs de la Maison Blanche, au point de leur interdire le contrôle des douanes et des ports haïtiens jusqu'à la fin de son tumultueux règne empreint d'un patriotisme intraitable. Guy D. Theodore, le petit fils, gravit avec une vitesse effrayante dès 1977 tous les grades d'officier supérieur de l'armée américaine au point de devenir Chirurgien en chef au Little Rock Air Force Base dès 1981, puis l'un des Colonels les plus en vue de la plus puissante armée du monde en 1983. Mais surprise, au moment d'être nommé Général, il refusa de renoncer à sa nationalité haïtienne, démissionna de la US Air Force et retourna chez lui dans les montagnes de Pignon où il était né...Le Dr Guy Deve Théodore est un spécimen rare qui possède toujours une « green card » mais il est fier de dire à tous qu'il n'a jamais changé de nationalité. Sa seule passion : la médecine.


Guy D. Théodore et son entreprise humanitaire

Peter Jenning de regrettée mémoire, en 1994 déclara cet homme Médecin de la Semaine sur ABC News, lui consacrant toute une semaine d'hommages. En 1999, il reçut de l'Association Médicale haïtienne le Prix Léon Audain puis en 2002 le Prix des Nations Unies au cours d'une fête internationale à Washington. C'est d'abord avec son argent qu'il a commencé à bâtir l'hôpital de Pignon dont les premières pierres ont été posées en 1978. Dès son retour au pays en 1983, il avait mis en place cette énorme entreprise humanitaire desservant plus de 600,000 personnes avec une salle d'opération qui avait couté 1,5 million de dollars US, un don de Strike Communion qui travaille à partir des techniques les plus modernes de télédétection, avec la participation de chirurgiens de différents endroits du monde via satellite. « Cet homme et un miracle et sa discrétion ne doit pas nous tromper, c'est désormais l'une des plus grandes figures d'Haïti consacrées à l'étranger ! » déclare émerveillé, le Dr Bradley Wong, Surgical Voluntary Award.

Les habitants de Pignon (140,000) fêtent encore l'événement en ce jour , signalant que l'Hôpital s'est entouré de divers projets d'agriculture d'élevage, d'éducation, d'assainissement, d'animation sociale, et de production économique, dans un contexte moral rigoureux cher à la famille du Dr Théodore élevé dans une église baptise que dirigeait son père. Sa fondation, le Comité de Bienfaisance de Pignon (CBP) qui oeuvre humanitairement dans le Nord, le Nord-Est, le Nord-Ouest, le Plateau Central et l'Artibonite multiplie la création de mini-hôpitaux ou centres de santé avec des lits de cliniques au Dondon, à St. Raphael, à Ranquitte, à la Victoire etc...

L'Hôpital Bienfaisance financé par la Mission Chrétienne de Pignon qui permet aujourd'hui aux femmes d'accoucher sans risque, a réduit considérablement le taux de mortalité infantile, apporte des soins dentaires constants grâce à l'appui de volontaires tels le Dr Jean Petit du Cap Haïtien, Dr. Marvin Loyd, Dr. Claudine Wainright, ou les Dr Robert Smith, et Larry Griffin, tous deux de l' Arkansas. Le Ministère de la Santé Publique en Haïti a offert une clinique mobile en ce sens. L'Hôpital assure aussi le traitement de l'eau, construit des écoles où près de 3,000 enfants reçoivent une instruction hors pair grâce au support de 2,500 écoliers de différentes écoles secondaires américaines. Un office dans l'Iowa coordonne l'aide aux élèves en Haïti sous la supervision de la belle Joanne Schafer, une amoureuse d'Haïti. Le Dr Théodore s'est engagé également dans le reboisement : plus de 1, 500,000 arbres ont été plantés dans cette région de Pigon qui se reverdit jour après jour. Son Email (G.theodore@hospital -pigon.org) est rempli chaque jour de demandes de volontaires qui débarquent en présence des agents douaniers du Cap sur la piste d'atterrissage de l'Aéroport de Pignon aménagé par l'Hôpital, prêts à travailler ou à livrer des médicaments. Le 14 Octobre 2008 à San Francisco, on ne parlait que de cette oeuvre remarquable qui se charge aussi du traitement du VIH sida autant que d'agro-industrie. Le Collège des Chirurgiens Américains a dévoilé un autre secret : Dr Guy Théodore est un chercheur, il s'intéresse même au traitement de la leucémie, le cancer du sang ...

Son engagement total dépasse le domaine médical. Il accumule au cours des ans les titres et les honneurs sans jamais perdre de vue l'essentiel, à savoir l'être humain. Au moment où Haïti semble ne plus pouvoir tenir debout, le Dr Guy D. Théodore par ses actions humanitaires démontre qu'il est possible de prévenir la mort et de voir l'homme guéri un jour de tous ses maux...

Adyjeangardy

lundi 10 novembre 2008

IMPACT HAITI lance une Plaidoirie pour l’intégration de la jeunesse haïtienne.




Par Cyrus Sibert
Cap-Haïtien, le 09 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Regroupée au sein de l’organisation IMPACT HAITI, une délégation de sept (7) jeunes a visité la région Nord du jeudi 30 octobre au lundi 3 novembre 2008. Des étudiants, anciens et nouveaux membres de FEUH (Fédération des Etudiants Universitaires Haïtiens), entendent mobiliser tous les jeunes du pays, à travers une plaidoirie pour l’intégration de la jeunesse haïtienne.

L’approche des étudiants est claire. Des jeunes des quartiers dits populaires (plus) les jeunes femmes (plus) les jeunes paysans (plus) les jeunes écoliers/étudiants représentent plus de 70% de la nation. Soit une majorité solide qu’on peut mobiliser autour d’un projet concret.

Ils regrettent le fait que le chef de l’Etat, René Préval, refuse de prendre au sérieux leur proposition. Ils entendent visiter toutes les communes du pays en vue de sensibiliser tous les jeunes sur la question.

La tournée de jeunes de ‘‘Impact Haïti’’ peut être qualifiée de succès. De la Grande-Rivière du Nord au Limbé en passant par Milot, Cap-Haïtien, Acul du Nord pour ne citer que ces communes. L’accueil était chaleureux.

Les jeunes ont accueilli leurs paires avec enthousiasme. Ils se disent fatiguer avec les fausses promesses des manipulateurs qui ne cherchent qu’à les exploiter en vue d’accéder au pouvoir. Ils se disent prêts à marcher si l’initiative est sérieuse.
Robert Gessy (Bob)- Directeur exécutif de Impact Haïti, Kevno Louis – Président de la FEUH, Eddy Jérôme et Gérard Mathieu.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 Novembre 2008, 18 heures 05.

dimanche 9 novembre 2008

La MINSUTAH se dit innocente dans la mort de Saint-Martin, un citoyen de Pignon.


Par Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, le 09 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Le 31 octobre 2008, six jours après l’incident de Pignon qui s’était soldé par la mort du citoyen Saint-Martin, le responsable des Relations Publiques et d’Information de la MINUSTAH dans le Nord/Centre/Nord-Est, Vicky Delore Ndjeuga a contacté RESEAU CITADELLE, en vue de partager avec nous les informations collectées dans un rapport d’enquête menée par la Mission de Maintien de la paix de l’ONU.

Pour commencer Vicky a rappelé que la MINUSTAH n’est pas en Haïti pour tuer. Il a discuté notre façon de titrer notre article sur Pignon, en soutenant que tout le personnel de l’ONU est dans le pays pour aider. Ils agissent et doivent agir suivant un code d’engagement qui ne permet pas des exactions contre la population. Les soldats de l’ONU sont soumis à des contrôles stricts. Avant et après chaque mission les munitions et les armes sont contrôlées. Aucun soldat de l’ONU ne peut tirer sur des civils impunément.

Toujours selon le responsable de l’information de la MINUSTAH dans le Nord, en ce qui concerne l’incident de Pignon, le projectile retrouvé ne correspond pas aux armes qu’utilisent les soldats de la MINUSTAH. Les soldats de l’ONU avaient intervenu pour limiter les dégâts. Car, il s’agissait d’une situation de revanche. Les footballeurs de la commune de Pignon ayant été maltraités et malmenés à Hinche, les Pignonais avaient planifié la réplique. Parmi les footballeurs de Hinche, il y avait des hommes en armes, que certains identifient comme des policiers de la PNH , qui entendaient se défendre.

Vicky souhaite une enquête approfondie de la justice haïtienne pour identifier le tueur, -celui qui a tiré sur Saint-Martin. Toutefois, il nous a présenté un rapport détaillé de la MINUSTAH qui ne met pas en cause les soldats de l’ONU dépêchés dans la zone Pignon-Hinche.

Dans un flash publié le dimanche 26 octobre 2008, par RESEAU CITADELLE, nous avons alerté l’opinion publique sur une situation de tension qui se développait à Pignon. Un paysan innocent du nom de Saint-Martin trouvait la mort. Les témoignages recueillis de diverses sources accusaient la MINUSTAH. De source hospitalière la mort a été inévitable. Saint-Martin avait malheureusement reçu une balle à la tête, une partie du cerveau étant répandue dans la salle d’urgence de l’Hôpital Bienfaisance de Pignon. Il était mourant. De fait, il est décédé dans la soirée du même jour. Ses funérailles ont été chantées le lundi 27 octobre 2008 à treize heures. La MINUSTAH nous avait contacté, pour faire la lumière sur l’incident. Un texte qui l’accuse d’avoir tué des civils non-combattants est mauvais pour son image. Comme disait Vicky : Ce n’est pas normal qu’un texte puisse circuler avec de telles informations. Nous ne sommes pas en Haïti pour tuer, mais pour aider à construire un pays membre des Nations Unies en proie à de graves difficultés.


RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 Novembre 2008, 18 heures 40.

Manifestation au Cap-Haïtien le jeudi 6 novembre 2008 dernier.


Par Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, le 09 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Des résidents de carénage ont manifesté ce jeudi 6 novembre 2008 devant le local de l’EDH (Electricité d’Haïti) pour protester contre le black-out qui s’installe dans leur quartier depuis plus de deux mois. Le Directeur Départemental Norca James ANCELOT a été ouvertement critiqué et accusé de corruption. Plusieurs habitants de la ville du Cap-Haïtien n’ont pas accès à l’électricité. Des quartiers comme Carénage, rue 19, Ti Guinen, Fort-bourgeois, Rival, Rue 6L, Hôpital Justinien, Rue 23, ne figurent pas dans le calendrier de rationnement qui permet aux citoyens de bénéficier de l’énergie électrique durant 4 heures par jour. Les manifestants promettent de revenir à la charge. Ils comptent manifester ce lundi 10 novembre 2008. Faut-il signaler une situation de blocage. La nouvelle centrale électrique n’arrive pas à fonctionner. Une main invisible proche du pouvoir en place semble jouer contre le projet. Même quand une source proche de la délégation du Nord rassure en annonçant le lancement de la centrale pour ce mois de novembre, les capois (ses) sont pessimistes. La présence d’une quantité de carburant, de l’huile de moteur et de quatre ingénieurs techniciens coréens au Cap-Haïtien, n’empêche pas que les groupes d’intérêts liés à la production de l’énergie électrique interviennent pour bloquer, comme d’habitude, le fonctionnement de la Centrale offerte en cadeau par le Président Hugo Chavez du Venezuela. Des membres de la population parlent de manœuvre politique des Etats-Unis pour faire échouer le projet et son impact.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 Novembre 2008, 18 heures 20


LES RIVANORDAIS ET L’AVANCEMENT DE LEUR COMMUNE (RIVACOM).

Luc Pierre-Jérôme (Gauche) et J. Borno Mompoint (Droite) accompagnés de deux jeunes lauréates.


Dr Robert R. Joseph et l’homme d’affaire Frantz Joseph de FRANTZ PLAZA.


Par Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, le 09 novembre 2008 ; (Ré.Cit.).-

A l’occasion de la Toussaint, le samedi 1er novembre 2008, la ville de la Grande Rivière du Nord a été le théâtre de manifestations diverses. En plus de la traditionnelle fête des morts (Guédé) qui attire de nombreux pèlerins, l’organisation communautaire RIVACOM (Les Rivanordais et l’Avancement de leur Commune) a réalisé plusieurs activités : consultations médicales gratuites, conférence-débats avec Me Wilbert 0. Joseph, Marche au flambeau. Plusieurs professeurs retraités ont été décorés pour leur service au profit de l’éducation des enfants, des primes ont été remises à des élèves lauréats, des Directeurs d’école, des gardiens pour l’entretien de leur établissement scolaire. Les anciens professeurs répondent aux noms de : Luc Pierre-Jérôme, Raphaël L. Jérôme, Louis Blot, J. Borno Mompoint et Rose Marie Pierre. L’émotion était forte entre les anciens élèves des Frères de l’Instruction Chrétienne (FIC) et leurs anciens professeurs. Des anciens élèves sexagénaires dans les bras de Maître Luc Pierre Jérôme nonagénaire en larme, l’évènement était émouvant.

Le député de la circonscription Clébert Dorvil et le Directeur Départemental de l’Education Nationale Justin Métellus ont fait le déplacement pour la circonstance. Dans la soirée, plusieurs centaines d’élèves en uniforme, ont pris part à une marche au flambeau. La méritocratie constituait l’idée dominante de toutes les interventions.

La RIVACOM est une organisation fondée en Août 2003 par des ressortissants et les habitants de la Grande-Rivière du Nord. Elle a plusieurs réalisations à son actif dont la réparation complète du système d’adduction d’eau potable de la commune. Elle est présidée par le Dr Robert R. Joseph, Ing. Jacques Antoine Jasmin Secrétaire, M. Théodule Saint-Feur Coordonnateur RIVACOM Cap-Haïtien, Buty Damus Coordonnateur RIVACOM Grande Rivière du Nord. A signaler la présence de l’homme d’affaire Frantz Joseph de FRANTZ PLAZA, originaire également de la Grande Rivière du Nord.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 09 Novembre 2008, 17 heures 45 .

lundi 3 novembre 2008

Clarifications de l'Ambassade des Etats-Unis a propos des saisies de capitaux de trafiquants de drogue

Lettre du Bureau des Affaires Publiques de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique
Chers collègues,

J’ai noté que la presse a relayé quelques déclarations de quelques personnes indiquant que les capitaux saisis de plusieurs trafiquants de drogue condamnés aux Etats-Unis seront acheminés aux Etats-Unis. Cette information est incorrecte.

Les autorités haïtiennes ont effectivement procédé récemment à la saisie de capitaux de plusieurs trafiquants de drogue condamnés par la justice. Le rôle de la DEA (Drug Enforcement Administration/ Administration pour la lutte contre le trafic des stupéfiants) est de fournir uniquement une assistance technique.

Tous les capitaux saisis en Haïti sont sous le contrôle des autorités haïtiennes et seront utilisés selon les prescrits de la loi haïtienne. La DEA ne perçoit aucune part des capitaux saisis. Ils demeurent sous le contrôle de la Commission de Lutte contre la Drogue (CONALD).

Pour de plus amples informations, les intéressés sont priés de se référer à la Commission Nationale de Lutte contre la Drogue (CONALD).

Salutations distinguees,

Mari Tolliver
Attachée de Presse
Bureau des Affaires Publiques de l'Ambassade des Etats-Unis d'Amérique

POINT DE PRESSE DE LA MINUSTAH

MINUSTAH
NATIONS UNIES
Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti


Point de presse de la MINUSTAH
Jeudi 30 octobre 2008

Point de presse hebdomadaire de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH), animé par Sophie Boutaud de la Combe, Porte-parole de la Mission, en compagnie du major Darryl Wright, chargé de la communication de la Force militaire, d’André Leclerc, chargé de la communication de la UNPOL et de Marie Françoise Vital Métellus, représentante de l’unité Genre.


Sophie Boutaud de la Combe (SBdlC)

Bonjour,
Nous avons préparé pour vous aujourd’hui un point particulier sur les militaires, la Police, la Justice et la Réduction de la violence communautaire avec un bilan des activités du mois d’octobre. Enfin notre collègue de l’unité genre clôturera ce point de presse avec l’annonce d’une activité pour le mois de novembre.

Intervention du chargé de communication de la Force militaire
Bonjour à tous,

Aujourd’hui, Je vais vous présenter les activités menées par la Force militaire pour le mois d’octobre.

Activités sécuritaires
La Force militaire mène ses activités 24 heures sur 24 sur tout le territoire. Elle continue ses opérations de sécurisation par les points de contrôle fixes et mobiles à travers le pays de concert avec la PNH et l’UNPOL.

Pour le mois d’octobre, la Force militaire a aidé la PNH à appréhender 12 suspects.
4830 patrouilles mobiles, 3111 patrouilles à pied et 449 patrouilles conjointes ont été menées.

Il y a 6 avions qui font de façon permanente des reconnaissances aériennes pour empêcher les trafics illicites.
Ce samedi 1er novembre, 4 nouveaux bateaux seront déployés à partir de la base navale de l’Amiral Killick, à Carrefour, vers le port de Jérémie où ils seront basés pour effectuer des patrouilles maritimes.

Aide à la population
En Parallèle de ces activités sécuritaires, les militaires s’investissent aussi dans des activités d’aide à la population. Ils fournissent des soins médicaux et des soins dentaires et ils visitent des orphelinats. Pour le mois d’octobre, la force militaire a fourni des soins médicaux à 1606 personnes, distribué des aliments à 6423 personnes. 183200 litres d’eau ont été distribués et 15000 élèves ont bénéficié de matériels scolaires, de vêtements et de trousses hygiéniques comme vous pouvez le voir sur les photos.
Merci.

Intervention du chargé de communication de L’UNPOL
Bonjour tout moun.
J’aimerai partager avec vous les statistiques du mois d’octobre.

Homicides
D’abord les cas d’homicides rapportés. Ils sont, pour le quatrième mois consécutif, à la baisse et bien en deçà des statistiques de l’année dernière. On observant la ligne bleue vous constatez une diminution de plus de 25% par rapport à 2007.

Kidnappings
En matière de kidnapping, les statistiques démontrent un ralentissement, depuis le mois de juillet, avec une réduction du nombre de cas mensuels de 30 à 50% par rapport à la moyenne mensuelle des 6 premiers mois.
Les victimes de kidnapping restent en forte majorité des hommes adultes.

Une demi-douzaine de groupes de kidnappeurs bien structurés a été démantelée et leurs membres arrêtés, aux mois de mai et juin derniers, suite aux interventions de la Cellule contre les Enlèvements de la PNH-DCPJ, assistée de l’Unité Anti-kidnapping de la MINUSTAH.

Dans le cadre de la lutte contre ce phénomène la police continue de mener des opérations de prévention sur l’ensemble du territoire en organisant des patrouilles et des check points.

En parallèle, la Police renforce ses opérations de répression. Depuis le début de l’année 2008 le nombre d’arrestation de personnes suspectées de kidnapping a augmenté de 300% par rapport à 2007, pour la même période. La ligne bleue le montre clairement sur le tableau que vous pouvez voir.

Je profite de l’occasion pour féliciter la PNH et remercier la population pour ces résultats encourageants.

Exécution de mandats d’arrêt
En octobre, les UNPOL, en assistance à la PNH, ont procédé à l’exécution de 398 mandats, ce qui porte à 3 841 le nombre total de mandats exécutés depuis début 2008.

Stupéfiants
Concernant le dossier des stupéfiants, au mois d’octobre, 68 kg de marijuana et 12,8kg de cocaïne ont été saisis suite à des perquisitions ou lors de points de contrôle menés par les PNH avec l’appui de la UNPOL.

Le 8 octobre dernier, dans la région de Miragoâne, lors d’une simple vérification de véhicule routier, 55kg de marijuana ont été saisis alors que dissimulés dans des cartons de friperie. 2 suspects, un homme de 44 ans et une femme de 49 ans ont été arrêtés par la police.

Sécurité Routière
J’aimerais maintenant vous parler d’un dossier qui fait aussi partie du travail des policiers : la sécurité routière. En octobre, encore une fois, la route à été meurtrière. Avec les 17 décès rapportés en octobre, on déplore maintenant 303 décès pour 2008, soit presqu’autant de victimes que le total des homicides (339) comme vous le constatez sur la ligne bleu du graphique.

Ce qui montre l’importance de la campagne de prévention routière lancée par la PNH, avec l’appui de l’UNPOL, qui a eu lieu du 8 au 19 septembre dernier à Port-au-Prince, et qui est maintenant étendue aux autres départements depuis le 20 octobre dernier.

Dans le cadre de cette campagne, la police va à la rencontre des usagers de la route, qu’ils soient piétons ou conducteurs, pour les sensibiliser sur les dangers et les règles de sécurité à respecter. Des dépliants d’informations leurs sont distribués à ces occasions.

Cette campagne se poursuivra jusqu’au 5 novembre.

Un exemplaire de ces dépliants va vous être remis. Nous vous invitons à les utiliser pour informer vos auditeurs et téléspectateurs et ainsi aider à éviter des accidents car c’est en connaissant et en pratiquant les gestes simples de prévention que l’on peut sauver des vies. Merci Beaucoup.


Intervention de SBdlC
Merci André. Il est effectivement, important que vous puissiez vous faire l’écho de cette grande campagne nationale de prévention routière parce que c’est grâce à l’information des usagers de la route, que ce soit les piétons ou les automobilistes, que l’on pourra réduire le nombre de morts et de blessés.

Justice
Conformément à son mandat, la MINUSTAH continue d’apporter son soutien au secteur de la Justice en Haïti. Notamment, en appuyant le Ministère de la justice et de la sécurité publique et en appuyant le système judiciaire, en accompagnant la professionnalisation des juges et en facilitant l’accès à la justice pour la population Haïtienne.

La MINUSTAH a ainsi contribué, au mois d’octobre, à l’ouverture de 2 nouveaux bureaux d’assistance légale (aussi appelé BAL), à Croix des Bouquet et à Fort-Liberté.

Depuis les 1ers bureaux d’assistance légale qui avaient été ouverts à Petit-Goâve et Saint Marc les 10 et 11 mars 2008, 9 BAL donnent aujourd’hui à la population un accès gratuit à la Justice dans les juridictions où elles sont implantées.

Les bureaux d’assistance légale permettent aux justiciables qui n’ont pas les moyens de payer les frais d’un avocat, d’être représentés en Justice, notamment en matière pénale.

Ce programme, initié conjointement avec la MINUSTAH et d’autres partenaires, vise à assurer une assistance légale universelle, institutionnelle et pérenne, au bénéfice des populations démunies.

Grace à cette initiative aucun renvoi pour absence d’avocat n’a été constaté lors des dernières assisses criminelles, dans les juridictions bénéficiant d’un BAL contrairement à ce qui était de mise par le passé, où, faute de pouvoir se permettre de payer les frais d’avocat pour leur défense, des justiciables voyaient leur procès renvoyés. Les bureaux d’assistance légale placent les justiciables en situation d’égalité devant la Justice et sont un outil efficace de lutte contre le phénomène récurent de la détention préventive dite prolongée.

Selon le programme national d’assistance légale il est prévu que l’ensemble des juridictions du pays soient dotées d’un BAL en 2009.

En plus des BAL la section Justice de la MINUSTAH a initié et facilité la mise en place de Kay Jistis à Cité Soleil. Depuis janvier 2008 ce projet a permis à 305 personnes de recevoir une assistance légale, 248 leaders communautaires ont déjà été formés sur le système judiciaire, plus de 600 personnes ont été formées sur l’éducation civique et 64 professionnels du droit et de la santé ont été formés sur la prise en charge multidisciplinaire des victimes de violence.

L’installation d’une maison de la Justice aux Gonaïves est prévue pour 2009.

Réduction de la Violence Communautaire
La Section réduction de la Violence Communautaire (RVC) de la MINUSTAH continue la mise en œuvre de son programme dans les quartiers sensibles de cinq départements du pays.

Pour le mois d’octobre nous pouvons citer 6 projets importants dont 5 continuent leur exécution dans les villes de Hinche, Petit-Goâve, Port-au-Prince, et 1 vient de s’achever au Cap-Haitien. Nettoyage des caniveaux, déblayage et remblayage de la chaussée, construction, réparation de caniveaux qui ont été détruits et préparation en cours pour la pose d’adoquins (pavés), le désherbage, l’émondage, le forage de canaux, l’élargissement de la chaussée, la construction de dalots et de canaux de drainage, sont quelques exemples des activités réalisées et financées dans le cadre de ces projets.

D’un montant total de 626 035$, ces 5 projets bénéficient directement à 2 474 personnes affectées par la violence dont 250 enfants qui reçoivent une formation professionnelle.

Pour terminer, nous cédons la parole à notre collègue du bureau du genre qui va nous parler de leurs activités de sensibilisation et du lancement d’un projet pour novembre.


Intervention de la représentante du bureau du Genre (traduit a partir du creole)
Le 31 octobre 2008 marquera les huit (8) ans depuis que le Conseil de Sécurité a voté une résolution sur les Femmes, la Paix et la Sécurité. Cette résolution confère un mandat au Secrétaire général pour une intégration d’une démarche « sexospécifique » dans les opérations de maintien de la paix.

C’est dans ce cadre que des Unités Genre ont été créées dans les différentes missions de maintien de la paix. C’est cette résolution qui attribue un mandat au Bureau des questions de genre de la MINUSTAH pour intégrer une perspective de genre dans tous les programmes et toutes les activités de la mission.

Pendant le mois d’octobre, nous avons beaucoup mis l’accent sur l’intégration de l’approche genre dans la mission à travers notamment la sensibilisation et la prévention aux nouveaux et nouvelles venues de la Mission sur la question du genre en Haïti ainsi que les problèmes de violence contre les femmes. Ce travail a été fait tant avec les civils, militaires que les policiers et les policières.

Nous mettons l’accent sur cette activité pour prévenir d’éventuelles entorses aux droits des femmes dans les relations avec la population locale.

Nous avons planifié en collaboration avec le Bureau de la Communication et de l’Information publique de la Mission un projet baptisé « Femmes en action » qui va se dérouler dans les centres multimédia de 8 des 10 départements du pays.

Ainsi, du 31 octobre au 25 novembre 2008, de nombreuses activités vont se dérouler sous le titre « Femmes en Action » dans les Centres Multi Média de 8 départements du pays ( Cap-Haïtien, Hinche, Fort-Liberté, Port-de-Paix, Jérémie, Jacmel, Les Cayes, Miragoâne). Parmi les activités prévues il y aura :
- des conférences-débats (mixtes) sur la résolution 1325, la protection juridique des femmes haïtiennes sur le plan national et international, la participation des femmes dans l’économie et la violence contre les femmes (bilan et perspectives).
- Il y aura également des séminaires de formation à l’intention des femmes sur l’auto-défense (avec les UNPOL), l’entreprenariat, l’informatique, la gestion de projets, genre, la violence et l’intégration du genre dans les programmes et la sensibilisation sur le VIH Sida.
- Enfin, nous aurons des activités socioculturelles (pour un public mixte) telles que des projections de film suivi de débats sur la violence conjugale, concours de jeux de société et génie au féminin (pour les jeunes filles).
Le tout sera organisé en partenariat avec des institutions de l’Etat, des ONG, des corps professionnels, des organisations et associations de la société civile, etc.

Alors je vous donne rendez-vous à la fin de novembre pour un bilan de ces activités qui vont se dérouler dans les centres multimédias des 8 départements précités et je vous invite à demander à vos correspondants de presse des régions concernées de couvrir ces activités. Je vous remercie et je suis disponible pour vos questions.


Intervention de S BdlC
Merci Marie Françoise,
Avant de clôturer ce point de presse nous voudrions confirmer la visite du Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Madame Navi Pillay, qui arrivera le dimanche 2 novembre au soir et repartira le mercredi 5. Il s’agit de sa première visite sur le terrain depuis sa prise de fonction le 1er septembre dernier.
Cette visite combine deux pays, la Colombie, où elle est actuellement et Haïti.

A Port-au-Prince, Mme Pillay aura des entretiens avec des représentants des autorités haïtiennes et de la société civile. Elle abordera notamment la situation des droits de l’Homme et particulièrement celle sur les droits économiques et sociaux de la population. On peut maintenant ouvrir le temps des questions.


QUESTIONS / REPONSES

1-J’aimerais connaître les circonstances de la mort du soldat chilien de la MINUSTAH en République Dominicaine ? Ensuite, pourriez-vous nous indiquer le nombre de soldats qui sont tués ou qui se sont donné la mort depuis l’établissement de la MINUSTAH en 2004 ?

Major Darryl Wright : La mort du sergent chilien Sigsifredo Abarca est à la fois tragique et regrettable. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille, ses amis et son unité. Un service mémorial aura lieu au quartier général de son unité au Cap-Haïtien dans les prochains jours. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances dans lesquelles le sergent s’est apparemment suicidé. Toute autre information est spéculative. La MINUSTAH est impliquée dans l’investigation. C’est tout ce qu’on peut vous dire pour le moment. Pour plus de détails, vous pouvez contacter l’ambassade du Chili en Haïti aux : 22 56 79 60 ou 22 56 75 45.

SBdlC : Pour ce qui est du nombre de casques bleus disparus au cours de leur service pour la MINUSTAH, je pourrais vous les communiquer à la fin de la conférence de presse. [Après le point de presse la Porte-parole a précisé que 31 membres du personnel de la MINUSTAH ont perdu la vie en service depuis 2004, dont 22 militaires, 5 UNPOL et 4 personnels civils]


2- Quelle est la participation de la MINUSTAH dans l’offensive lancée par les forces de l’ordre contre les trafiquants de drogue et ceux qui sont impliqués dans le blanchiment d’argent ? Y a-t-il eu des arrestations au cours de ces opérations ?

André Leclerc : Nous savons que, présentement, la Police nationale (PNH) assistée de la MINUSTAH, procède à des suivis d’enquêtes qui ont mené à certaines perquisitions. Plusieurs dossiers sont toujours ouverts et comme les opérations ne sont pas arrivées à leur terme, il serait inapproprié de vous communiquer des détails ou de vous parler des prochaines enquêtes, s’il y en a. Au cours de la semaine, nous avons pris connaissance que certaines perquisitions ont eu lieu dans le nord du pays et autour de Port-au-Prince. Ces opérations pourraient être associées à des enquêtes touchant la question des drogues et des stupéfiants.

SBdlC : Les statistiques relatives au nombre de kilos de drogue saisis vous sont été donnés dans la présentation de notre collègue UNPOL. Un exemplaire imprimé de ces chiffres va vous être remis à la fin de ce point de presse.


3- Vous avez mentionné que quatre des seize bateaux prévus dans le cadre du renforcement de la sécurité au niveau des frontières maritimes haïtiennes sont déjà à pied d’œuvre à la base Amiral Killick de Bizoton. Mais qu’est-ce que vous allez faire pour aider la base de Carrefour ?

SBdlC : Ce qui a été mentionné c’est que sur les 16 bateaux qui ont été offerts par le gouvernement uruguayen, il y en a quatre qui seront déployés vers Jérémie ce samedi, à partir de la base Amiral Killick. Vous savez que l’appui qui est donné par la MINUSTAH est à la fois un appui technique et un appui de conseils auprès des gardes-côtes de la PNH. Ces bateaux constituent, en plus, un appui logistique.
Pour ce qui est d’apporter un aide à Carrefour, je ne sais pas à quel type d’aide vous faites référence exactement. La MINUSTAH, assure par le biais des UNPOL, un appui technique et de conseils pour les gardes-côtes. Les besoins en réhabilitation ou la mise à disposition de matériels entrent dans le cadre de la coopération bilatérale.

FIN

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Contact media :
Sophie Boutaud de la Combe, Porte-parole de la MINUSTAH
Téléphones : (509) 2244-2050 - Ext : 6099, 6035, 6555, 3347 ; Cell : (509) 3478-6299 ou (509) 3702-6522
E-mail :
boutaud-de-la-combe@un.org,
ou consultez le Site Internet de la Mission au
http://www.minustah.org

dimanche 26 octobre 2008

Flash ! La MINUSTAH tue un homme à Pignon, Incendie au Cap-Haïtien.

Par Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, le 26 Octobre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Une situation de tension règne à Pignon. Selon les témoignages, des soldats de la MINUSTAH auraient abattu froidement et sans raison valable un citoyen de la localité. Saint-Martin est le nom la victime qui se trouve entre la vie et la mort. Avec une balle à la tête, il n’a aucune chance de survie. Tout est provoqué par un match de football entre Pignon et Hinche - deux localités voisines - qui s’est dégénéré en confrontation entre fanatiques. Des soldats de la MINUSTAH sont intervenus brutalement en tirant aveuglement. Saint-Martin qui revenait de son jardin en est sorti victime. La population de Pignon critique cette façon de la MINUSTAH de réagir brutalement tuant des citoyens haïtiens sans raisons valables. Toutefois, d’autres témoignages accusent des policiers en civile qui accompagnaient l’équipe de Hinche. Ces derniers seraient à la base du meurtre de Saint-Martin. Ils auraient tiré dans toutes les directions provoquant une riposte de la MINUSTAH qui n’arrivant pas à identifier l’auteur des coups de feu, attaquait des citoyens non armés de Pignon.

Par ailleurs, les bureaux départementaux du Ministère des Finance et du Ministère de la Santé Publique sont consumés par le feu - en partie, le samedi 25 octobre 2008 aux environs de 15 heures. Le service pompier de la ville n’a pas pu intervenir faute de moyens et surtout d’organisation. Grâce à la décision du Directeur de l’aéroport du Cap-Haïtien Jean Joseph Larosilière qui a autorisé l’intervention des pompiers de l’aéroport du Cap-Haïtien, on a pu maîtriser l’incendie et éviter le pire.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 26 Octobre 2008, 20 heures 10.

Nouvelles du Nord.

La commune de Fort-Liberté était le théâtre d’une grande manifestation mercredi 22 octobre.

Par Ernest Saintilus

Cap-Haïtien, le 23 Octobre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Il s’agissait pour les protestataires venus de diverses couches de la population d’exiger du gouvernement notamment du ministère de la Santé publique l’implantation d’un centre de diagnostique intégrale. Un projet qui a été annoncé par le président haïtien René Préval, lors d’une visite dans la zone selon les manifestants.

Ne voulant pas que cette œuvre soit reléguée aux oubliettes, les Fort-dauphinois voulaient attirer l’attention des plus hautes autorités du pays sur la nécessité de ce service pour la zone.

Le Maire de Fort-Liberté Moise Charles Pierre a apporté son soutien au mouvement. Il invite le Ministère des finances et celui de la santé publique à donner les raisons du retard dans le démarrage des travaux tout en faisant remarquer qu’un projet de la sorte devrait démarrer sans retard à Trou du Nord.

Réagissant autour de cette question, le Directeur du Ministère de la Santé publique branche Nord-Est demande à la population de garder son calme soulignant que des démarches administratives sont en cours, pour la mise en place du CID de Fort-Liberté.

A la question d’inquiétude témoignée par les protestataires à entendre parler de construction prochaine du service du même genre à Trou du Nord, Jean Denis Pierre indique que ce projet rentre dans le cadre d’un accord tripartite Haïti, Cuba et Canada.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 23 Octobre 2008, 13 heures 17.

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Certains propriétaires de pompe à essence du Nord semblent vouloir se soustraire à la décision du gouvernement relative à la baisse des produis pétroliers sur le marché local.

Par Ernest Saintilus

Cap-Haïtien, le 23 Octobre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Des chauffeurs et propriétaires de véhicules assurant les trajets Cap-Haïtien vers d’autres communes se déclarent victimes de cette insoumission. Ils demandent aux autorités départementales d’agir sérieusement contre ces entrepreneurs.

Par ailleurs ils expriment leurs insatisfactions concernant la légère baisse du prix du carburant. Les conducteurs de véhicule interrogé par Réseau Citadelle se déclarent pour un réajustement.

Rappelons que le Ministre haïtien de l’économie et des finances a annoncé mercredi 22 octobre que de nouvelles baisses du coût de l’essence sont possibles puisque, explique-t-il les prix seront fixés en fonction de la date d’arrivage des cargaisons.

Nouveau sit-in mercredi des médecins résidents de l’Hôpital Universitaire Justinien du Cap-Haïtien.

En plus de l’obtention des 9 mois d’arriéré de salaire, ces employés de la santé exige pour l’instant de meilleures conditions de travail au Ministère de la Santé Publique. Telle est la réclamation de leurs confrères de l’Hôpital Général à Port-au-prince.

Le Directeur Exécutif du plus grand centre hospitalier du Nord, Pierre Chavannes a indiqué que son administration multiplie les contacts auprès du Ministère de tutelle, pour parvenir à bout de cette crise qui perturbe le fonctionnement du plus grand centre hospitalier public du Grand Nord.

Il explique le retard dans le paiement des arriérés par le passage successif de 4 tempêtes tropicales et ouragans dans le pays ainsi que les changements ministériels.

Faut-il remarquer que des organisations de droits humains commencent déjà à s’inquiéter de ce quasi-dysfonctionnement de l’hôpital Justinien. L’association des citoyens pour l’épanouissement des droits humains dit déplorer que l’HUJ soit jusqu’à présent privé de certains équipements et infrastructures d’accueil. L’ACDH croit qu’une telle situation doit interpeller la conscience de chaque citoyen.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 26 Octobre 2008, 13 heures 27.

jeudi 23 octobre 2008

Les Tontons-macoutes de René Préval.

Les hommes de main du Maire Michel Saint-Croix terrorisent la ville du Cap-Haïtien


Par Cyrus SIBERT

Cap-Haïtien, le 18 Octobre 2008 ; (Ré.Cit.).-


Le vendredi 03 octobre 2008, le Maire de la ville du Cap-Haïtien Michel Saint-Croix a été l’invité de Valéry Numa. Sur Radio Vision 2000, le premier citoyen de la Cité Christophienne répondait aux attaques du délégué de ville Claude Etienne qui l’accuse -comme beaucoup d’autres citoyens - de corruption dans la gestion de les finances publiques. Il n’a pas moins laissé apparaître son vrai visage celui d’un homme violent qui ne cherche qu’à humilier tous ses interlocuteurs, si ces derniers refusent d’avaler ses diktats. Un homme arrogant qui n’a aucun respect pour les journalistes dans le Nord d’Haïti, aucun égard pour la presse libre.


Ce jour là, Michel Saint-Croix a confirmé tous nos avertissements. Dans plusieurs textes parus dans la presse, nous avions sonné la sonnette d’alarme sur le danger que représente l’Autoritarisme municipal, le refus de Michel Saint-Croix de respecter les procédures en matière de finances publiques, les violations systématiques de droits humains commises par les hommes qui composent sa milice municipale. Tous les traits d’un dictateur en herbe étaient visibles, particulièrement sa capacité à dénaturer la vérité et ce qu’il comprend à peine. Nos textes sur la situation sont disponibles à l’adresse :

http://reseaucitadelle.blogspot.com/2008/05/la-mairie-du-cap-hatien-implique-dans.html


Sans surprise, nous avons écouté le phénomène Saint-Croix. Et nous nous sommes dit : si dans un pays qui se veut démocratique, un maire qui agit en dehors du cadre légal jusqu’à faire de sa municipalité une reproduction miniaturisée des dictatures comme celui de François Duvalier, Raoul Cédras et Jean-Bertrand Aristide, si sous l’œil des observateurs de la MINUSTAH et des organisations des Droits humains ces pratiques barbares peuvent passer sous silence, il n’est pas impossible qu’un régime sanguinaire s’installe en Haïti. Quelle est l'utilité des ONGs de renforcement de la démocratie qui empochent des millions au nom de la démocratie locale et des droits humains ?



Les gaffes d'un petit menteur qui se veut fossoyeur de la presse capoise.

Michel Saint-Croix, dans ses pratiques méchantes à l’endroit des journalistes du Cap-Haïtien, a déclaré qu’il a le contrôle de 15 journalistes. 15 travailleurs de presse sont inféodés à la Mairie du Cap-Haïtien. C’est dommage que notre confrère Valéry Numa n’ait pas signalé les contradictions qui existent dans cette déclaration fallacieuse et sans fondement, qui ne vise qu’à humilier la presse capoise. Le maire Michel Saint-Croix venait juste de rechigner ‘‘ les journalistes refusent de couvrir les évènements de la Mairie ’’. Alors comment un Maire qui contrôle 15 journalistes - en occurrence toute la presse capoise - puisse se plaindre à ce point ? La réponse est que la majorité des 15 personnes ne sont pas des journalistes, mais des partisans du maire qui travaillaient dans des médias comme Radio Ti MOUN, Radio Télé Kombit de Jose Ulysse, Radio Vérité de Bell Angelot, Radio Africa de Nawoon Marcellus. Ces organes de presse ne travaillent plus. Elles ont été détruites en 2004, lors des évènements politiques.

Même quand les journalistes du Nord croupissent dans la misère, dans un pays où les citoyens intègres n’ont d’autre choix que de crever de faim, ils se respectent et ont donné une bonne leçon à ces apprentis despotes. Ils l’ont gardé en quarantaine, pour avoir violenté Radio Kontak Inter. Pour camoufler cette action répressive contre un média, le maire Michel Saint-croix a mis en évidence ses amitiés avec le Directeur de Radio Kontak Inter. Mais, les histoires personnelles de cœur entre Kenston Jean-Baptiste Directeur de Radio Kontak Inter et le Maire Michel Saint-Croix n’intéressent pas le public et n’infirment en rien ses actions répressives contre la presse capoise. D’ailleurs, le Bureau de Droits Humains de la MINUSTAH au Cap-Haïtien a dans ses archives une déposition écrite de Kenston Jean-Baptiste et de Paul Jean-Louis le propriétaire de la Radio Kontak Inter.


Autour de RCPN (REGROUPEMENT DES CORRESPONDANTS DE PRESSE DU NORD) les journalistes ont exigé justice. Dans ses pratiques barbares, Saint-Croix n’a trouvé d’autre stratégie que d’essayer de corrompre les membres de RCPN en tentant d’allouer un fonds en faveur des journalistes membres de l’organisation, lors du festival culturel du Nord de 2007. Pour preuve, sans gêne, le Maire Saint-croix vante ses capacités de corrompre les gens avec des fonds publics. Un refus catégorique s’en est suivi. Le RCPN exigeait que le chèque soit annulé et que son nom ne soit pas apparu au rapport. Ce que le Maire Saint-Croix refusa. Il préfère garder le chèque au bureau comptable de la Mairie et tire l’avantage de voir le nom de RCPN figurer au rapport financier. A partir de ces différends, une multitude d’actions d’intimidation a été orchestrée contre les journalistes dans le Nord.


On n’a qu’à consulter les cahiers de la section des droits humains de la MINUSTAH, pour se faire une idée des plaintes déposées contre le Maire du Cap-Haïtien. Une enquête de terrain suffit pour comprendre la terreur qui règne dans la ville du Cap-Haïtien.


Les Maires sont toujours impliqués dans des histoires de bastonnades. Ils ne jurent que par des menaces d’arrestation. Ils sont supportés par des Casecs (Conseil d’Administration de la Section Communale) qui arrêtent, maltraitent et emprisonnent les citoyens, en dehors de la justice. Quand le citoyen porte plainte, le juge lui conseille de trouver une entente avec son bourreau. Les Maires de la ville du Cap-Haïtien sont en conflit avec la majorité des Directeurs Régionaux. Ils lancent des attaques sans fondement contre la MINUSTAH. Ils utilisent, avec la complicité des comptables, les fonds publics. D’ailleurs, il est évident que Michel Saint-Croix à deux reprises sur Radio Vision 2000, a avoué que les fonds de la ville du Cap-Haïtien sont utilisés comme bon lui semble, sans règles budgétaires ni principes.


Alors pourquoi ne pas enquêter sur les agissements de la Mairie de Michel Saint-Croix ? Pourquoi ne pas mettre à nu ses gabegies administratives, le mettre en garde des conséquences qui pourraient en résulter ? Pourquoi l’ULCC (Unité de Lutte Contre la Corruption) qui se veut à l’avant-garde de la lutte contre la corruption en Haïti n’initie t-elle pas une enquête sur le niveau de vie, les dépenses somptuaires extravagantes des trois maires de la ville du Cap-Haïtien.

Une politique de fin de règne du Président René Préval


En effet, ce qu’on observe au Cap-Haïtien n’est pas un fait isolé. Cette politique répressive au niveau municipal est l’œuvre du Chef de l’Etat René Préval. Car le 22 mai 2008, lors d’une rencontre au Palais National d’Haïti, René Préval a procédé comme François Duvalier. Il a transformé les maires, les agents de développement, en agent du Palais, au dessus de la loi en ces termes :

‘‘Magistrat ? Maire ? A mes yeux vous êtes des présidents comme moi. Vous devez régner au niveau de votre commune. Vous n’avez aucune explication à fournir à ceux qui ne sont pas des exécutifs élus comme vous et moi. Car vous êtes l’Exécutif au niveau communal. Vous avez les plains pouvoirs. Ne vous vous occupez pas du Conseil Electoral qui parle de réduction de votre mandat. D’ailleurs nous allons refaire ce CEP (Conseil Electoral Provisoire). C’est vous qui allez déléguer les membres du Conseil sérieux qui organisera les élections.’’ Et pour prouver sa détermination, un Maire qui se plaignait d’avoir un mandat d’arrêt contre lui a vu le Président demander au Ministre de la justice de révoquer le juge qui a osé agir ainsi. Le Maire Michel Saint-Croix a expulsé un membre du conseil électoral qui était de passage dans le Nord et voulait le rencontrer.

Les amis du président Préval, de l’intérieur comme à l’extérieur, attendent un système présidentiel. Il faut amender la constitution, organiser des élections truquées. Et les maires constituent la pierre angulaire du projet. Un tel projet ne pouvant réussir sans un système répressif et despotique, le chef de l’Etat, tout en faisant preuve d’ouverture, transforme les maires des villes de province en petits despotes : les tontons macoutes de son régime.


Le maire Michel Saint-Croix ne cache pas son allégeance au Palais National. Dans les émissions de la Mairie il ne rate aucune occasion pour vanter ses contacts avec le chef de l’Etat qui supporte ses abus. Il se dit avoir plein pouvoir. Il a le numéro personnel du grand chef qui a fait de lui un petit chef. Il peut l’appeler à n’importe qu’elle heure du jour et/ou de la nuit.


Encore une preuve que le Président René Préval refuse de diriger l’Etat d’Haïti dans la voie démocratique, il ne respecte plus les consensus de son choix. Manipulation sous manipulation, nos dirigeants refusent d’appliquer la Constitution en vigueur. Au lieu de voir la cause des crises dans leur entêtement à tromper la nation, ils continuent d’accuser...

Conclusion

Si d'après ABDOU DIOUF Secrétaire Général de la Francophonie (39e Assises de l'Union de la Presse Francophone à Cote d'Ivoire) ..."des medias libres et professionnels'' sont l'une des trois ''exigences'' que réclame la démocratie, les deux autres étant ''un Etat fort et légitime'' et '' des organes de régulation et d'autorégulation stables'', il n'y a aucune victoire à chercher à acculer les journalistes misérables d'un pays pauvre. Etant donné qu'Un journaliste qui a peur, un journaliste qui a faim, n'est pas un journaliste libre, un journaliste au service de ses concitoyens, les institutions publiques devraient renforcer les travailleurs de presse sans chercher à les piéger. Toute action contraire est primaire, antidémocratique donc intolérable. Des dirigeants comme Michel Saint-Croix ne devraient pas avoir l’audience de la presse indépendante, pour vanter leur art corrupteur. La presse libre capoise ne baissera pas la garde face aux assauts répétés. Si elle est attaquée en permanence par les apprentis despotes c’est parce qu’elle se veut la première ligne de défense des libertés civiles et politiques. Et les tontons-macoutes de René Préval se sentent menacés.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 18 Octobre 2008, 13 heures 30.

mardi 14 octobre 2008

Reprise des cas de kidnapping dans le Nord : Tolérance et laxisme à l’égard des bandits.

Par Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, le 11 Octobre 2008 ; (Ré.Cit.).-

Jean Fritzner alias Baby est un chauffeur de la Direction Départementale Nord du MSPP. Le vendredi 10 octobre 2008, revenant de borgne, il a été kidnappé sur la route Nationale#1. Il était accompagné d’un autre employé du ministère de la Santé Publique.

Depuis environ un mois, les citoyens du Nord constatent une reprise des cas de kidnapping dans la région du Nord. Au mois de septembre 2008, trois (3) personnes qui revenaient des Gonaïves ont connu le même sort du coté de la Rivière Salée, zone Morne Anglais, entre Plaine du Nord et Acul du Nord, sur la route National # 1.

Des réseaux de kidnappeurs sont reconstitués dans le Nord. Le Juge d’Instruction Heidi Fortuné subit seul les menaces des bandits. La police refuse d’exécuter 21 mandats lancés par la Chambre d’Instruction Criminelle. Le Groupe Armé proche du Parti Populaire National (PPN) et des extrémistes Lavalas à la solde de Nawoon Marcellus continue d’agir. Après l’attaque de la Caisse Populaire Fraternité de Saint-Raphaël, aucune suite n’a été donnée pour faire la lumière sur les crimes commis et réprimer les bandits. Borgne, Port-Margot, Limbé et Plaisance constituent l’espace géographique de ce groupe d’extrême gauche armé, connu sous le nom de l’ADLN (Armée Dessalinienne de Libération Nationale). Dans des sections de la commune de Borgne, ces hommes circulent librement avec leurs armes de guerre. Ils organisent la justice et emprisonnent les personnes jugées coupables. Leur ‘‘Armée’’ continue de bénéficier du silence politiquement motivé de la Police Nationale dans le Nord.

Alors que le Directeur Départemental de la police Comm. Joiny Canéus se montre très actif contre les soldats démobilisés qui revendiquent leur fonds de pension, il fait preuve de tolérance, de laxisme à l’égard de ces bandits qui tuent et se préparent à remporter les élections par les armes.

Notons que dans une lettre rendue public, le policier Guillaume Dieuveuil accuse le Directeur Départemental Nord de protéger les bandits – une faute allant jusqu’à exiger des libérations extrajudiciaires. Pour le moment beaucoup de citoyens ne prennent pas au sérieux la lettre de Guillaume Dieuveuil, vu qu’il est considéré comme le principal policier corrompu lié aux kidnappeurs. Toutefois, on observe le comportement du Directeur Joiny Canéus. Pour le moment, ses actions n’encouragent pas ceux qui croient encore en son intégrité.

RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 11 Octobre 2008, 20 heures 00.