vendredi 28 juin 2019

Volonté politique et financement innovant : des éléments clés pour faire des villes intelligentes africaines une réalité.-

Volonté politique et financement innovant : des éléments clés pour faire des villes intelligentes africaines une réalité.-

Jeudi 27 juin 2019 – Laurent Lamothe[1] a pris part 
. M. Lamothe, qui est connu comme le Premier Ministre d'Haïti le plus accompli et ayant servi son pays le plus longtemps, a participé à ce forum en tant que panéliste, afin de partager son expérience du financement innovant et de l'innovation dans le secteur privé en tant que moteur « clé » du développement de villes intelligentes en Afrique. 

Au cours de quatre tables rondes tenues sur trois jours, les panélistes ont discuté des efforts requis pour réaliser la transformation numérique en Afrique, ainsi que de l'importance, pour les gouvernements, de comprendre le concept de participation citoyenne. Le forum a également exposé l'idée que les villes intelligentes étaient la clé du changement dans les nations en développement. D'après Laurent Lamothe, la participation du public et des citoyens est nécessaire afin d'accélérer le développement des villes intelligentes. Il ajoute que les gouvernements africains doivent envisager des mécanismes de financement innovant pour pouvoir financer le développement des villes intelligentes.

Selon les prévisions, près de 70% de la population mondiale vivra en zone urbaine d'ici 2050. Certaines mégapoles ayant déjà des difficultés à gérer l'afflux actuel de personnes, il est important de créer des villes intelligentes afin de rendre ces zones urbaines plus vivables et réellement durables.

« Nous sommes dans l'ère de 'l'uberisation' des économies. Cela signifie que les économies se mettent de plus en plus au service des citoyens. Sans aucun doute, l'économie d'un pays est interconnectée, et il est important pour les gouvernements de comprendre cela, et de participer activement au changement », affirme Laurent Lamothe.

L'Afrique offre une opportunité de sauter des étapes, car tous les éléments sont réunis. Cependant, la mise en œuvre et le financement demeurent le talon d'Achille de la plupart des gouvernements. Les politiques, l'infrastructure et la technologie sont disponibles, mais c'est le financement des villes intelligentes qui représente le véritable défi. Un gouvernement ne peut à lui seul mener à bien le développement de villes intelligentes. Il doit cependant bien sûr initier la création d'un cadre politique approprié et mettre à profit l'innovation dans le secteur privé.

Mais il doit également envisager de financer ce développement centime par centime. Les pays émergents n'ont que peu de moyens à leur disposition pour financer leur développement, et le financement innovant offre de nombreuses possibilités dans ce cadre. Le financement innovant fait référence à un éventail de mécanismes non traditionnels visant à lever des fonds supplémentaires pour le développement, à l'aide de projets « innovants », tels que des micro-contributions, des taxes, des partenariats public-privé et des transactions financières basées sur le marché. De cette façon, le gouvernement peut mettre à profit des millions de transactions en y appliquant une micro-taxe, et ainsi générer des millions de dollars de revenu supplémentaire pour le développement.

Avec le soutien du financement innovant et de l'innovation dans le secteur privé, les gouvernements africains seront en mesure de combiner l'infrastructure, la durabilité, la connectivité, la mobilité, l'énergie et la communication en une seule plateforme, ce qui représente une approche intégrée unique au développement de villes intelligentes.
« L'Afrique devrait s'inspirer des chefs de file comme l'Estonie, Singapour, le Liban et São Paulo au Brésil, car ces derniers peuvent fournir des enseignements précieux en ce qui concerne les solutions possibles », conclut Laurent Lamothe.

La recherche a permis d'estimer que 2,33 milliards d'éléments connectés avaient été installés dans les villes intelligentes à l'échelle mondiale en 2017. De plus, des estimations avaient indiqué que le marché des infrastructures intelligentes – le plus important segment des solutions relatives aux villes intelligentes – connaîtrait une croissance annuelle de 23% entre 2016 et 2020.

-fin-


https://www.youtube.com/watch?v=6wf3VWXSLzI
Pour un complément d'informations concernant Angotic, veuillez consulter www.angotic.gov.ao

Pour toute demande de renseignements de la part des médias, veuillez contacter Cecilia au +1 786 205 8780 ou à cecilia@lslwi.com,

[1] À propos de Laurent Lamothe
Laurent Salvador Lamothe est un chef de file visionnaire animé d'un profond sentiment de responsabilité sociale à l'échelle mondiale, ainsi qu'un leader d'opinion dans les domaines de la santé, de l'éducation, du développement durable et des marchés émergents. Son approche est à la fois pragmatique, créative et clairvoyante.

Il est ancien Premier Ministre d'Haïti. Il est membre fondateur de La Fondation Dr Louis G. Lamothe, lancée depuis 2016. La Fondation Dr Louis G. Lamothe intervient à Panyol et à Anse du Clerc. La Fondation fait la promotion de l' éducation intelligente, de la reforestation à Panyol et accompagne la communauté d'Anse du Clerc dans la réhabilitation des logements détruits lors du passage du cyclone Mathieu ainsi dans l' appui à l' économie de la pêche.

M. Lamothe est un entrepreneur prospère qui met à profit son expertise en gestion d'entreprise afin de développer des infrastructures critiques dans les nations émergentes. En juillet 2015, Lamothe crée LSL World Initiative, une société privée fournissant aux gouvernements des solutions qui leur permettent de mettre en place les mécanismes de financement nécessaires à la création de programmes de développement durable répondant à leurs besoins et priorités.

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lundi 24 juin 2019

Recherches sur les causes profondes de la crise de société en Haiti —#LeReCit

Recherches sur les causes profondes de la crise de société en Haiti — 1ère victime de la globalisation.- Les dégâts de l’ultra-libéralisme économique et de l’individualisme radical !

[ L’une des causes des crises économiques du monde actuel, c’est que la gauche qui autrefois faisait du libéralisme sociétal tout en promouvant une vision économique socialiste, s’est convertie totalement au libéralisme économique (de droite) mondialisé. Conséquence, nous sommes tous exposés aux excès du marché; et dans un pays à État fragile comme Haiti, dominé par des élites cyniques douées d’une morale de piraterie, les conséquences prennent l’ampleur de catastrophe humanitaire. L’extermination des cochons créoles au début des années 80s, l’ouverture du marché haitien aux produits agricoles étrangers, les recommandations du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale contre l’intervention de l’État au profit des couches les plus défavorisées sont des éléments du credo libéral enseigné dans les grandes universités du monde, ces règles sacrées inviolables qui rend insensible et empêchent aux “expertocrates” de considérer la souffrance des pauvres.
Alors qu’aujourd’hui, plusieurs intellectuels se disant antilibéraux remettent en question ces diktats qui ont destructuré les État-nations et promettent “de restaurer le commun et le bien commun” (le holisme) au coté du privé, nous vous invitons à réfléchir sur la réalité haïtienne, à partir de la lecture des extraits du Livre de Alain Benoist : Contre le Libéralisme, la société n’est pas un marché. #LeReCit ]



Extraits :

…par la pulsion individualiste, la modernité se caractérise au premier chef comme le processus par lequel les groupes de parenté ou de voisinage, et les communautés plus larges, se désagrégeront progressivement pour “libérer l’individu”, c’est-à-dire en fait pour dissoudre tous les rapports (non marchands) organiques de solidarité. (p.56)

…l’homme est posé comme un être producteur et consommateur, égoïste et calculateur, qui visent toujours et uniquement à maximiser rationnellement son utilité, c’est-à-dire son meilleur intérêt matériel et son profit privé. Cette thèse fait de l’homme un être de calcul et d’intérêt. Le modèle est celui du négociant au marché : c’est l’homo oeconomicus. La société, dès lors, ne consiste qu’en une série de rapports de marché. (p.57)

Comme l’écrit Gérald Berthoud, “ La société peut alors se concevoir à partir d’une théorie formelle de l’action finalisée. La relation coût-bénéfice est ainsi le principe qui mène le monde”. Tout devient facteur de production et de consommation, tout est censé résulter de l’ajustement spontané de l’offre et de la demande. Toute chose vaut ce que vaut sa valeur d’échange, mesurée par son prix. Et parallèlement, tout ce qui ne peut s’exprimer en termes quantifiables et calculables est tenu pour sans intérêt ou pour inexistant. Le discours économique s’avère ainsi profondément réificateur des pratiques sociales et culturelles, profondément étranger à toute valeur qui ne s’exprime pas en termes de prix. Réduisant tous les faits sociaux en univers de choses mesurables, il transforme finalement les hommes eux-mêmes en choses - en choses substituables et interchangeables au regard de l’argent. (p.71-72)

Le libéralisme, ayant étendu son pouvoir, promeut désormais une “société civile” assimilée à la seule sphère privée et dénonce l’influence “hégémonique” du secteur public, ce qui l’amène à plaider pour la fin du monopole étatique sur la satisfaction des besoins collectifs et pour l’extension des modes de régulation intra-sociétaux de nature marchande.

Alors que le marché avait été porté et institué par l’État-nation, l’antagonisme entre le libéralisme et le “secteur public” ira dès lors grandissant. Les libéraux ne cesseront de tonner contre l’État-providence, sans réaliser que c’est l’extension même du marché qui a rendu inévitables des interventions étatiques toujours accrues. L’homme dont la force de travail est abandonnée au seul jeu du marché est en effet vulnérable, car il peut arriver que, sur le marché, sa force de travail ne trouve pas preneur, ou même qu’elle ne vaille rien. L’individualisme moderne, à cette date, a déjà largement détruit les relations organiques de proximité, qui étaient avant tout des relations d’entraide et de solidarité réciproques, faisant disparaitre du même coup les anciennes formes de protection sociale. S’il régule l’offre et la demande, le marché ne régule pas les relations sociales, mais au contraire les désorganise, ne serait-ce que parce qu’il ne tient pas compte de l’existence d’une demande non solvable. L’essor de l’État-Providence devient alors une nécessité, puisqu’il est le seul à pouvoir corriger les déséquilibres les plus criants, à pouvoir atténuer les détresses les plus évidentes.

L’État-Providence a été la réponse apportée à la montée de l’individualisme qui a progressivement ruiné l’insécurité sociale et à compenser certaines inégalités, au triple risque d’aggraver encore l’atomisation sociale, de transformer les allocataires en assistés et de se retrouver confronté à un insoluble problème de financement. C’est la raison pour laquelle, comme l’a bien montré Karl Polanyi, chaque fois que le libéralisme a paru s’imposer, on a paradoxalement assisté à un surcroit d’interventions étatiques rendues nécessaires par les dégâts causés dans le tissu social par la logique du marché.

“ À défaut d’une paix sociale relative par l’État-Providence, observe Alain Caillé, l’ordre de marché aurait été balayé purement et simplement”. C’est cette synergie du marché et de l’État qui a longtemps caractérisé le système fordiste “La protection sociale, conclut Polanyi, est l’accomplissement obligé du marché autorégulateur”.

Dans la mesure où ses interventions visent à compenser les effets destructeurs du marché, l’État-Providence freine d’une certaine façon la “marchandisation” de la vie sociale. Cependant, il ne peut pas se substituer intégralement aux formes de protection communautaire qui se sont effondrées sous l’effet du développement industriel, de la montée de l’individualisme et de l’expansion du marché. Par rapport à ces anciennes formes de protection sociale, il présente en effet des caractéristiques qui sont autant de limitations des bénéfices qu’il peut apporter. Alors que les anciennes solidarités reposaient sur un échange de prestations mutuelles qui impliquait la responsabilité de tous, il pousse à la déresponsabilisation et transforme les sociétaires en assistés — le libéralisme ayant dès lors beau jeu de dénoncer la montée de l’“assistanat”. Alors que les anciennes solidarités s’inscrivaient dans un réseau de relations concrètes, il se présente comme une machinerie abstraite, anonyme et lointaine, dont on attend tout en pensant ne rien lui devoir. La substitution aux anciennes solidarités, immédiates, d’une solidarité impersonnelle, extérieure et opaque, est donc loin d’être satisfaisante. Elle est au contraire à la source de la crise actuelle de l’État-Providence qui, de par sa nature même, semble voué à ne pouvoir — et financièrement de plus en plus ruineuse — parce que sociologiquement inadaptée. Comme l’écrit Bernard Enjolras “dépasser la crise interne de l’État-Providence suppose, en conséquence, de retrouver les conditions de production d’une solidarité de proximité”, qui sont aussi “les conditions d’une refondation du lien économique, afin de restaurer le synchronisme entre production de richesse et production du social.”

p.78-81

#Haiti : L’opposition politique cible des écoliers et attaque des centres d’examens.-

En #Haiti, ce 24 juin 2019, des écoliers sont obligés de se camoufler en tenue banalisée pour ne pas subir les attaques violentes de l’opposition radicale qui réclame la démission du président @MoiseJovenel.- #LeReCit

Radio Métropole Haiti, un média privé de la capitale a rapporté sur son compte Twitter @metropoleHT : "Deux centres d’examens attaqués ce lundi par des manifestants de l’opposition à Saint Marc, dans le bas Artibonite. Plusieurs écoliers sont blessés ."

Pagen opozisyon nan okenn peyi ki tap pran chans atake egzamen leta si’l wè dirijan yo gen kouraj pou reyaji kòm sa dwa.Paske, atake elèv lekòl tankou #BokoHaram, se piyay pou lapolis ak lajistis kraze bonda'w. Lemond pap aksepte sa. Men an #Haiti, dirajan yo ap tranble. #LeReCit

mercredi 19 juin 2019

#Haiti - Instabilité politique : Seules des sanctions internationales ciblées, peuvent dissuader les oligarques.-


Depuis plus d'une semaine le pays fait face à une violence politique financée par des clans mafieux. Le Core groupe rejette le coup d’État, l’économie détruite, des étrangers partent, les monopolistes s’en réjouissent.

Le retour au calme passe par des sanctions internationales contre tous ceux qui menacent le processus démocratique dans le pays.

Les déclarations violentes pro-Maduro, faites par des leaders politiques extrémistes comme André Michel et Moise Jean-Charles, reflètent la position des oligarques qui les financent. Le Président d’Haiti @MoiseJovenel qui vient juste de voter contre Maduro est ainsi déstabilisé par proxy ou par procuration.

En 2017, @MarcoRubio accusait de corruption, le bureau de la #DEA en Haiti. Ce 11 janvier 2019, l’ex-commissaire de police Innocent Jean Edinord, dit recherché par la #DEA, a failli assassiner le président @MoiseJovenel. Pourtant, il travaillait ouvertement, durant tout ce temps, dans une firme de sécurité à Port-au-Prince qu’on attribue au Sénateur Youri Latortue. A quoi joue @USEmbassyHaiti, l’Ambassade des Etats-Unis en #Haiti?

S’agit-il d’une politique de double jeu de @USEmbassyHaitii?

On peut difficilement comprendre que tout le monde sait tout dans capitale haïtienne, sauf les représentants du président Donald Trump @realDonaldTrump.

N’est ce pas Bizarre?

De même, aujourd’hui, tout le monde est informé de ceux qui financent la violence pro-Maduro en #Haiti…. sauf l’Ambassade des États-Unis en #Haiti. @USEmbassyHaiti @StateDept
Pourtant, cette destruction de l’économie haitienne par ces oligarques mafieux, liés à la drogue, qui financent des politiciens anti-USA et pro-Maduro, risque de provoquer une crise humanitaire et migratoire sur la Floride. Y a t-il deux (2) politiques US🇺🇸 en #Haiti?


Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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15 Février 2019

lundi 17 juin 2019

Commentaires sur l’approche de la PERCEPTION faite par le Journal Le Monde et reprise par Madame Amélie Baron.-

Commentaires sur l’approche de la PERCEPTION faite par le Journal Le Monde et reprise par Madame Amélie Baron.- #LeReCit

Une personne enfermée dans sa mentalité hippie/ultra-perso, esclave des désirs, ne pourra jamais comprendre les complexités historiques, traditionnelles et culturelles de la réalité qu’elle observe. #LeReCit.

De plus, madame, la RÉALITÉ de non présence d’armes de destruction massive en Irak n’avait pas empêché aux médias internationaux de construire une perception différente justifiant l’intervention militaire des Etats-Unis dans ce pays. #LeReCit
@RFI @Jacquiecharles @nouvelliste

Ce qui prouve que la perception est INTUITIVE, i.e. fondée sur la fondation morale de celui qui interprète la réalité. S’il est individualiste de style hippie et même égocentriste, il sera attaché à l’homme atomisé et perdra la dimension collective et historique de la réalité.

Dans les manifestations violentes que connait #Haiti, une MORALE INDIVIDUALISTE est plus attachée aux droits des individus atomes de s’exprimer librement quitte à détruire ou à violer les droits collectifs. Elle n’arrive pas à PERCEVOIR la souffrance de la collectivité. #LeReCit


https://www.facebook.com/LeRecitHaiti/photos/a.10153417078189478/10158727914414478/

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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15 juin 2019

Prezidan Jovenel paka kite PHTK al mete mande konstitisyonèl li-a sou kont manifestasyon lari.-

Mwen tande pale de manifestasyon Patizan #PHTK yo pou demen madi 18 jen 2019. Daprè mwen, mouvman sa se yon erè. Prezidan @MoiseJovenel pa dwe al mete manda li sou kont lari. Li dwe chita sou agiman legal ak konstitisyonèl. Sepa tout moun kap sipòte’l ki pral pran lari.

Map swiv sa depi kèk tan an #Haiti. Anpil moun ki pwòch pouvwa gen enterè pou lari cho. Sa pèmèt yo fè kòb sou do baz ak militan. Dezòd opozisyon bon pou yo. Sa kreye panik nan Palè, epi milyon desann. Se pou rezon sa, olye yo fè prevansyon, yo kite tout ti bagay pouri.

Gen 2 erè @MoiseJovenel pa dwe komèt: 1-Krache sou revandikasyon lejitim pèp la ki grangou; 2-Minimize revandikasyon kont koripsyon ak #Petrocaribe.
Si li enpòtan pou denonse manèv politisyen kòwonpi ak boujwa salòp yo, Palè nasyonal paka kanpe anfans revandikasyon sa yo.

Paske,
1- Lè w ale nan lari-a, w mete lejitimite’w sou kont manifestasyon. Kidonk, si li echwe w dwe demisyone.
2- Manifestasyon pouvwa pa fasil. Sonje w gen nan men'w, moun pa'p soti konsa.
3- Pandan anplwaye leta ak polisye poko touche, pèp grangou wap depanse pou mifestasyon? #LeReCit


https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1140737601147678722?s=21

dimanche 16 juin 2019

Réaction de Cyrus Sibert sur le texte de Renald Luberice.- #LeReCit

Réaction de Cyrus Sibert sur le texte de Renald Luberice.- #LeReCit 

J’ai lu le texte de Renald Luberice: « Ce dont Réginald Boulos est le nom.». Une très belle analyse de la réalité haïtienne. Mais, cela ne suffit pas quand on considère que l’analyse est l’oeuvre d’un homme au Pouvoir.

Le peuple haïtien commence par en avoir marre de ces dirigeants qui se plaignent de la situation. Monsieur Luberice semble ne pas constater qu’il parait que son Président, notre Président, passe plus de temps à écouter les mulâtres et les arabes de ce système qu’à adopter les véritables mesures pour mobiliser la population, arrêter la machine infernale et remodeler l’économie.

On ne peut oublier de si tôt que cette équipe a fait campagne sur la production nationale. Un programme anti-système qui exige des décisions anti-système radicales. C’est illogique de vouloir appliquer ce programme avec l’aide des importateurs de produits finis.

Qu’est ce qui empêche à ce pouvoir de lancer un SOS international pour aider Haiti à collecter ses droits de douane, ses taxes, ses impôts et à combattre la corruption? En 2018, au lieu de poser le problème de l’évasion fiscale ou de la contrebande avec le Fonds Monétaire International (FMI), ce pouvoir a préféré augmenter les taxes de carburant, un secteur qui touche directement les 97%, en épargnant les 3% de la population.

Le Chef de l’État semble plus intéressé à intégrer ce petit groupe de 3% qu’à combattre "les rétrogrades anti-changement" en son sein. C’est la raison pour laquelle il joue la confidentialité en leur faveur, continue de les laisser empocher des millions chaque mois à la BRH pour la production de black-out, et refuse de communiquer sur les complots et les contraintes fomentés par cette bourgeoisie contre les projets sociaux économiques de la “Caravane de Changement”; ce qui a donné à cette bourgeoisie salope le temps de détruire son image, le faisant passer pour celui qui a dilapidé les 2 milliards de #Petrocaribe.

Si l’on considère les résultats de sa déclaration publique dénonçant le groupe black-out contre lequel il existe un rapport d’État prouvant des pratiques de surfacturation, monsieur Luberice doit conclure qu’il a été trahi par le Président de la République.

Le problème est connu. Des dizaines d’auteurs ont publié des livres sur ce système de 3% de la population, des mulâtres ou des arabes qui contrôlent +85% de l’économie. Le mal, c’est qu’à chaque fois que le peuple vote un leader pour affronter le système et le transformer, il fait machine arrière.

C’est à ce niveau que se situe le débat : Le président Jovenel Moise est il un leader anti-système ou se considère t-il comme un privilégié apte d’en profiter et d’y être admis comme le premier paysan, homme de province à peau noire, membre du club des 3%? Croit-il vraiment que Réginald Boulos et les autres, sont ses amis personnels? Jovenel Moise, a t-il oublié le symbolisme de l'humble “petit David” prêt à affronter le "méchant Goliath” en défense de son peuple?

Cyrus Sibert
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Cap-Haitien, Haiti

vendredi 14 juin 2019

JESUITS PAY $60 MILLION SETTLEMENT FOR SEX ABUSE AT HAITIAN CHARITY

JESUITS PAY $60 MILLION SETTLEMENT FOR SEX ABUSE AT HAITIAN CHARITY

NEWS: WORLD NEWS
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by David Nussman  •  ChurchMilitant.com  •  June 13, 2019 

US judge approves of settlement between victims of convicted pedophile and those tied to the school where he abused

HARTFORD, Conn. (ChurchMilitant.com) - A U.S. judge has approved a $60 million settlement for more than 100 victims of sexual abuse at the hands of a Catholic charity worker in Haiti.
Last week, Senior U.S. District Judge Robert N. Chatigny approved of the multi-million-dollar settlement for victims of convicted pedophile Douglas Perlitz, who sexually abused as many as 170 minors at Project Pierre Toussaint, a school for orphaned boys that he founded in the city of Cap-Haitien.
The settlement came as the result of a class-action lawsuit. Chatigny ordered that the settlement will take effect Aug. 27, unless there is a successful challenge in court.
Among those liable for the $60 million settlement are Jesuit-run Fairfield University in Connecticut, the Society of Jesus of New England and the U.S. branch of the Order of Malta. Also liable in the settlement are donor Hope E. Carter and Jesuit priest Fr. Paul E. Carrier — a mentor to Perlitz who helped him with the charity work.
So far, the court has approved of 150 claims. Twenty additional claims are pending.
Perlitz pleaded guilty in 2010 to federal charges of sexual abuse, admitting to illegal sexual contact with eight boys during repeated trips to Haiti in 2001-2008. He was sentenced to nearly 20 years in prison.
Attorneys Paul J. Hanly Jr. and Mitchell Garabedian represented the plaintiffs in the class-action suit. Hanly commented to the press, "We are grateful that this process is in its final stages and will provide closure for these brave young men."
He continued, "The settlement will allow the survivors to move beyond these horrors, enable them to receive whatever counseling and aid they require, and move on with their lives, as best as they can."
The plaintiffs argued that Haiti Fund, Inc. and the Jesuit order both failed to take measures that could have prevented the abuse.
Authorities have said that Perlitz may have abused Haitian boys as young as 11 and may have begun abusing in 1998, before the school even opened.
A man who shared an apartment with Perlitz in Haiti in 1998 told investigators that he noticed Perlitz bringing children into his bedroom.
This was the second settlement related to Perlitz's abuse of minors in Haiti. In 2013, a $12 million settlement was paid out to 24 males who claimed they were victimized by Perlitz.
Project Pierre Toussaint was primarily funded through the Haiti Fund Inc., a Connecticut-based charity tied to the Jesuits and to Fairfield University. 
Perlitz graduated from Fairfield University in 1992 and gave the commencement address in 2002. Many students, faculty and alumni were donors to the charity.
When word of Perlitz's abuse started spreading in 2008, donation money ran dry. This led to the collapse of the school, putting a number of Haitian orphans back out on the streets.
Federal law enforcement officials have used the case against Perlitz to highlight their efforts to track down U.S. citizens who commit crimes overseas.
Among the evidence presented by investigators was child pornography found on Perlitz's computer.
According to federal prosecutors, Perlitz sometimes bribed his victims at the orphanage with gifts and money. In other cases, they say, he used threats to pressure them into accepting his sexual demands.
A major player in bringing the abuse allegations against Perlitz to light was Haitian journalist Cyrus Sibert. Sibert claims he faced bribes and threats as he worked to expose the alleged abuse at Perlitz's charity.
The case against Perlitz resembles scandals that have rocked U.K.-based charity Oxfam. In February 2018, news broke that Oxfam employees and volunteers were accused of sexual misconduct in Chad and Haiti, such as soliciting prostitutes. Similar revelations came out about other aid organizations as well. Oxfam suffered an immediate loss in donations due to the scandals.

jeudi 13 juin 2019

Haiti, Que faire? Comment sortir du gouffre? #LeReCit

Haiti, Que faire? Comment sortir du gouffre? #LeReCit 

(Dernier conseil au président Jovenel Moise. Après, on déduira qu’il est paralysé par une forme de chantage qui l’oblige à obéir docilement aux quatre volontés d’un clan antinational.)

Dans le soucis de répondre à la question QUE FAIRE? que des jeunes nous ont posée lors de notre dernier passage au Cap-Haitien, nous avons pris la peine de dactylographier dix (10) pages (203-212) du livre du Professeur Sauveur Pierre-Étienne parlant de l’administration et des réalisations qu’a connues Haiti durant l’occupation américaine de 1915 à 1934.

L’analyse de cette page d’histoire démontre que toute la démarche des occupants américains pour sortir Haiti du chaos total fut basée sur deux (2) points essentiels :
1- l’instauration de la contrainte physique; c’est-à-dire du règne absolu des forces de sécurité sur toute l’étendue du territoire national ;
2- la collecte des impôts et des taxes;
3- la protection du trésor public ou du patrimoine de l’État par une lutte acharnée contre la corruption.

Tels sont les défis que le président Jovenel Moise doit relever s’il veut réussir son mandat et passer dans l’histoire comme un homme digne. 


Pour cela il doit pouvoir :

a) Sortir de l’ombre de l’ex-président Michel Martelly qui pratique un “angélisme enfantin”, plus intéressé — paraît-il — à profiter de l’échec de son successeur pour mieux se présenter en “sauveur incontournable” en 2022.

b) Se démarquer de la bourgeoisie compradore, antinationale et/ou importatrice nette de produits finis. On ne fait pas de production nationale en comptant sur le support de l’aile anti-nationale de la bourgeoisie haïtienne que nous appelons la “bourgeoisie salope”.

Car, l’une des actions majeures de américains en 1915 fut de soumettre la bourgeoisie aux lois d’Haiti. À la page 207 du livre susmentionné, monsieur Pierre-Étienne nous dit: “Ainsi, la bourgeoisie compradore, qui doit s’atteler au dur apprentissage de l’impôt et accepter de n’être plus au-dessus de la loi, prend ombrage de cette nouvelle bureaucratie.”

Lisez cet extrait qui vous aidera à comprendre comment arrêter la disparition progressive de l’État d’Haiti, comment sortir du gouffre; Une approche qui sans doute nécessitera l’adaptation à notre projet démocratique, mais un enseignement historique qui peut nous épargner de réinventer la roue.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
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13 juin 2019


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Haiti sous occupation américaine : 1915 -1934.-

L’effondrement de l’État haitien le 28 juillet 1915 et l’incapacité des élites à opposer une quelconque résistance armée organisée favorisent le déploiement rapide des troupes de l’amiral William B. Caperton. Les points stratégiques et les bâtiments symboliques de la capitale - casernes, ports, bureaux des douanes et des contributions, palais présidentiel, de même que les locaux abritant les ministères et les tribunaux-, sont rapidement investis. Aux mois d’août et de septembre 1915, les renforts nécessaires permettent à l’occupation de s’étendre aux principales villes portuaires du pays. Et la liquidation de l’armée haïtienne et le désarmement progressif de la population garantissant finalement à l’occupant le renforcement de son pouvoir militaire, financier et juridique dans les grands centres urbains. Pour mener à bien la tâche de pacification totale du pays et son occupation locale. Le cadre institutionnel approprié une fois établi, le rétablissement du monopole de la contrainte physique, la reconstruction et la modernisation de l’administration publique, la création d’infrastructures et la reconfiguration de la structure économique et sociale deviennent les éléments essentiels du programme de construction de l’État moderne en Haiti 1915 à 1934.


1.1 Le rétablissement du monopole de la contrainte physique.

La constitution d’un appareil répressif efficace, avec un effectif raisonnable réparti sur toute l’étendue du territoire, centralisé et doté d’une chaine de commandement assurant la coordination de ses activités sur le terrain, est le point de départ du processus qui conduira à la fin de l’instabilité politique chronique, du régionalisme et du caudillisme. La création de la Gendarmerie, la future Garde d’Haiti, comme le prévoit l’article X de la Convention, composée d’Haitiens et dont les officiers supérieurs sont tous des Américains, s’inscrit dans cette perspective. Le programme de formation accélérée de ses cadres nationaux, mis en oeuvre par l’occupant, rend l’institution militaire rapidement opérationnelle. Si au début sa tâche consiste essentiellement à débarrasser la capitale de la présence des Cacos, par la suite elle deviendra l’instrument de pacification du territoire national.

La campagne de désarmement et, surtout, le rétablissement de la corvée pour les travaux publics déclenchent un mécontentement général dans les zones rurales, ce qui provoque l’entrée en scène de Charlemagne Péralte, le héros de la résistance paysanne à l’occupation américaine d’Haiti. Dans les trois premiers mois de l’occupation, on enregistre 200 morts dans les rangs des Cacos. De 1916 à 1918, 250 autres insurgés sont morts au cours d’affrontements avec les forces régulières. En 1919, à l’apogée de l’épopée de Charlemagne Péralte, 1.881 guérilléros sont massacrés par la Gendarmerie appuyée par les marines. Ces succès sont rendus possibles grâce aux renforts dépêchés par la puissance occupante. L’assassinat de Charlemagne Péralte, le 1er novembre 1919, et celui de Benoit Batraville, son successeur, le 19 mai 1920, scellent la fin de la résistance armée.

La pacification du pays, suite au désarmement total de la population, accélère le processus de centralisation militaire et politique. Elle rend possible la concentration des moyens de contrainte et fait de la Gendarmerie l’instrument idéal de la violence du pouvoir d’État : détenteur exclusif de la contrainte physique. En structurant la Gendarmerie de façon à empêcher le développement des solidarités régionales en son sein, en renforçant le pouvoir de la police rurale et en faisant de Port-au-Prince le seul et l’unique siège de détention, de concentration et de centralisation du pouvoir d’État, l’occupant bouleverse de fond en comble l’échiquier politique haitien. Ce tournant établit une nouvelle donne politique : la paysannerie cesse définitivement d’être un acteur majeur du jeu politique.; le militarisme entre en hibernation; le régionalisme disparait du panorama politique du pays. Étant donné que le monopole de la contrainte physique ne va pas sans son pendant, l’occupant se penche, parallèlement, sur l’organisation du monopole de la fiscalité, à travers la construction et la modernisation de l’administration publique.


1.2 La reconstruction et la modernisation de l’administration publique.

Dans le but de créer les conditions permettant à l’État d’extraire de la société les ressources indispensables à son bon fonctionnement, de répondre à ses obligations financières sur les plans interne et externe et de réaliser quelques travaux publics pouvant lui conférer une certaine légitimité, l’occupation se lance dans une entreprise de reconstruction et de modernisation de l’administration publique haïtienne. Et afin de garantir à l’État le monopole de la fiscalité, il met en branle un processus de centralisation administrative que viendra coiffer la promulgation, le 6 juin 1924, de la Loi instituant l’Administration générale des Contributions. Cette nouvelle unité administrative, chargée de la perception des impôts, est destinée à devenir un rouage important dans la gestion des finances du pays (sept au total) entraine une meilleure organisation et une gestion rigoureuse du commerce import-export, assurant de ce fait des recettes douanières beaucoup plus substantielles à l’État.

Avant l’occupation américaine, les impôts internes représentaient moins de 10% des revenus de l’État. Dans un rapport de 1924-1925, le conseiller financier soutient qu’ils devraient constituer 50% des recettes fiscales du pays, et même excéder les sources externes de revenus. Aussi adopte-t-il toute une politique d’augmentation des charges fiscales, de gestion des dépenses publiques, afin d’assurer l’équilibre budgétaire, et de supervision de l’évolution de la dette publique. Ces mesures aboutissent à la stabilisation de la monnaie nationale et à la quasi-disparition des pratiques liées à la corruption dans l’administration publique. Ces deux résultats, à leur tour, entrainent la réduction de la dette étrangère et l’augmentation du budget de fonctionnement et d’investissement de l’État. Mais la modernisation de l’administration publique implique obligatoirement l’augmentation du nombre et de la qualité des fonctionnaires. La création de nouveaux postes et le recrutement de nombreux cadres conduisent à l’élargissement du secteur tertiaire et à l’émergence d’une classe moyenne.

[ Note : La promotion d’une nouvelle classe moyenne en Haiti constitue l’un des principaux éléments de la stratégie américaine visant à transformer les structures économiques et sociale de façon à garantir la stabilité du système politique du pays.]

Les réformes monétaire, fiscale et administrative apportent à l’État une certaine autonomie par rapport à ses anciens créanciers internes dont les intérêts sont lésés. Ainsi, la bourgeoisie compradore, qui doit s’atteler au dur apprentissage de l’impôt et accepter de n’être plus au-dessus de la loi, prend ombrage de cette nouvelle bureaucratie. Le rétablissement de la corvée exigeant la participation des paysans dans les grands travaux d’infrastructures, la répression sanglante et l’élimination du mouvement de résistance armée dirigé par Charlemagne Péralte renforcent le processus de consolidation du nouvel l’État. Avec le monopole de la contrainte physique assuré par la Gendarmerie et le monopole de la fiscalité reposant sur la nouvelle administration publique, l’État haitien n’est plus une fiction ni l’objet de risée de la population. Il inspire au contraire : respect, crainte et même la peur. Ces transformations au niveau de l’appareil répressif et de la machine administrative vont de pair avec l’instauration d’un cadre infrastructurel adéquat.


1.3 La création d’infrastructures

Le rétablissement durable du double monopole de la contrainte physique et de la fiscalité exige un cadre infrastructurel approprié. L’occupant, fort de la « collaboration franche et loyale » du président Louis Borno (15 mai 1922 - 15 mai 1930), se donne la liberté d’action nécessaire pour se lancer dans un vaste programme de construction d’édifices publics, d’établissement d’un réseau routier national comprenant des ponts, de nombreux barrages et canaux d’irrigation. Selon le rapport de l’ingénieur américain en chef des Travaux Publics pour l’exercice de 1929-1930, le bilan des quinze premières années de l’occupation dans le domaine des infrastructures se présente de la façon suivante : 16 casernes et 61 avant-postes pour la Garde d’Haiti; 11 hôpitaux et 133 dispensaires ruraux; 7 douanes ; l’École d’agriculture et 69 fermes écoles rurales; 10 écoles industrielles; deux écoles nationales et 11 écoles religieuses; l’Hotel de Ville de Port-au-Prince et le Palais de Justice; et 1,700 kilomètres de routes.

La comparaison de la situation du pays, en termes d’infrastructures, de travaux d’urbanisation, de transport et de communication, avant et à la fin de la période d’occupation, montre le caractère sérieux et l’immensité du travail effectué. La route reliant Port-au-Prince au Cap-Haitien, inaugurée le 1er janvier 1918, établit pour la première fois la liaison continue entre la capitale et la seconde ville du pays. Celle assurant la jonction entre Port-au-Prince et les principales villes du Centre est inaugurée à son tour le 23 février de la même année. En 1915, trois voitures seulement circulaient dans la capitale, dont celle de l’ambassadeur américain. Vers la fin de l’occupation, on en dénombre quelque 2000 en Haiti. L’usage des camions de transport assurant les activités commerciales entre les principales villes du pays et l’utilisation d’autobus pour le transport interurbain de passagers sont inaugurés et intensifiés sous l’occupation. En 1915, trois phares fonctionnaient en Haiti. En 1934, ils sont au nombre de 15.

L’installation d’un système téléphonique automatique à Port-au-Prince fait de la capitale haïtienne la première ville d’Amérique latine à en disposer. En 1929, Haiti compte 1,650 kilomètres de lignes téléphoniques reliant 26 postes, assurant en moyenne 27,574 appels locaux en une seule journée. À cela, s’ajoutent 210 ponts, les grands travaux du wharf de Port-au-Prince, la modernisation des quais et des sites du haut commerce au Cap-Haitien, aux Gonaives, à Saint-Marc, aux Cayes et à Jérémie. L’aménagement de systèmes d’adduction d’eau potable est aussi l’oeuvre des Américains, sans oublier la construction de l’édifice abritant la Faculté de médecine de Port-au-Prince. Et l’établissement d’un réseau aérien entre Port-au-Prince, Saint-Marc, Gonaïves, Cap-Haitien, Port-de-Paix, Hinche, Jacmel, les Cayes et Jérémie complète le bilan des réalisations de l’occupant.

Il convient de mettre en relief le fait que toutes ces réalisations sont financées grâce à une gestion saine et une utilisation rationnelle des fonds du budget de l’État haitien, sans aucun support financier des États-Unis d’Amérique. Les ressources du pays se révèlent donc amplement suffisantes pour payer les fonctionnaires de l’État, y compris toute une pléthore d’experts américains, réaliser les travaux d’infrastructures et payer la dette. Cela donne une idée de l’ampleur de la corruption et de la contrebande dans l’administration publique en Haiti avant l’occupation américaine de 1915. L’emprunt de 1922, d’un montant de 23,658,041.25 dollars, est essentiellement destiné à payer le solde des prêts français, à rembourser à la Banque nationale les avances de trésorerie faites au gouvernement, à liquider la dette interne et à honorer les obligations contractées auprès des créanciers américains, sans pouvoir en discuter. Ces travaux s’accompagnent aussi de la reconfiguration des structures économique et sociale du pays.


1.4 La reconfiguration des structures économique et sociale.

La création et la modernisation des appareils répressifs et administratifs de l’État par l’occupant visent à créer des conditions favorables à ses intérêts stratégiques et à la pénétration du capital américain dans l’agriculture. Donc, la modernisation politique ne va pas sans la modernisation économique et les changements sociaux en découlant. L’extension de la monnaie haitienne, par la clause fixant le taux de change à cinq gourdes pour un dollar, et la volonté de s’attaquer à la parcellarisation de la terre et de privilégier l’agriculture intensive aux dépens de l’agriculture extensive sont évidentes dans la Constitution de 1918. Moyennant la collaboration d’une partie des élites politiques locales, la plus importante tentative de modernisation économique et sociale du pays est entreprise depuis l’indépendance conquise en 1804. Elle entraine la reconfiguration des structures économiques et sociales impliquant l’émergence de nouvelles catégories économiques et sociales. Porteuses du projet de constitution d’un État moderne, celles-ci favorisent, par voie de conséquence, la stabilité politique, la pénétration et le développement du capitalisme en Haiti.

L’établissement d’un cadre légal approprié étant indispensable à la reconfiguration des structures économique et sociale, 33 mesures législatives sont alors adoptées entre 1915 et 1930, ce qui permet l’expropriation d’une partie des petits cultivateurs, transformés en ouvriers agricoles, et l’installation en Haiti de grandes compagnies s’adonnant à l’agriculture commerciale. De telles décisions conduisent à l’extension des rapports capitalistes de production et au développement d’un secteur de petites et moyennes entreprises commerciales et industrielles dans l’économie du pays. Cette nouvelle dynamique favorise l’apparition de nouvelles catégories sociales : la classe ouvrière et la classe moyenne. La présence progressive d’officiers haïtiens au sein de la Gendarmerie, la création d’écoles professionnelles et le recrutement de socioprofessionnels comme cadres moyens et supérieurs dans la nouvelle bureaucratie administrative contribuent aussi à l’élargissement de cette nouvelle classe moyenne, malgré sa faiblesse. Il en est de même de la classe ouvrière qui, avec le développement du mouvement syndical en Haiti, va s’ancrer dans l’administration publique et dans les compagnies privées.

Mais la reconfiguration des structures économique et sociale bouleverse le paysage politique haitien. Ainsi, la lutte pour le pouvoir devient une affaire essentiellement urbaine et les masses populaires de Port-au-Prince vont en être un acteur influent. Quant à la paysannerie, elle a le choix entre un salaire de misère, l’exode rural et l’émigration. Cependant, malgré l’existence d’une main-d’oeuvre abondante et bon marché, les entrepreneurs américains ne se ruent pas vers Haiti. La faiblesse des investissements privés ne facilite pas la transformation en profondeur des structures archaïques et arriérées du pays. L’oisiveté et la famine règnent dans les zones rurales et, selon certains auteurs : « Criblé de dette, mal alimenté, privé de son lopin de terre, le paysan connait une situation encore plus critique qu’avant l’occupation.» Aussi assiste-t-on à l’augmentation du vagabondage dans les campagnes, à l’exode rural et à l’extension du chômage dans les villes. L’émigration massive vers Cuba et la République Dominicaine, encouragée et organisée par l’occupant, semble représenter une alternative moins angoissante pour les paysans, mais elle s’apparente davantage à une nouvelle traite des Noirs, vu les conditions inhumaines dans les plantations de canne à sucre de ces pays.

(Contrairement à ce que les occidentaux nous disent aujourd’hui sur les immigrants, on peut comprendre que la migration d’Haitiens est dès le début une initiative américaine, capitaliste, au profit des entreprises américaines. C’est d’ailleurs le même objectif poursuivi par l’extermination des cochons créoles au début des années 80…détacher le paysan haitien du milieu rural, provoquer l’exode.—- Notre de #LeReCit)


Les chiffres avancés par les officiels américains montrent clairement que le départ des Haitiens répond à un objectif politico-économique précis. D’après M. Séjourné, inspecteur général des douanes, plus de 300,000 Haitiens abandonnent le pays durant les 19 ans d’occupation et très peu y reviennent. Ce chiffre ne représente que l’émigration légale, car l’émigration vers la République dominicaine, qui demeure hors de tout contrôle, est supérieure à celle en direction de Cuba. Selon certains officiels américains, l’émigration apporte une solution au problème démographique, puisque la population de la République (d’Haiti) se trouve au-dessus de sa capacité productive. Ne disposant pas de manufactures pouvant accueillir une main-d’oeuvre nombreuse et peu coûteuse, disponible et disposée à travailler pour un salaire de misère, l’émigration massive devient une soupape de sûreté pour les crises agraires suscitées par les dépossessions. Ce sont là les conséquences désastreuses d’une tentative de modernisation économique et sociale à marche forcée, dans un pays ayant évolué pendant plus d’un siècle d’indépendance en dehors des avancées techniques et des innovations technologiques du capitalisme mondial.

La liens de dépendance que la Convention haitiano-américaine du 16 septembre 1915 établit entre les deux pays démontrent qu’à la fin de l’occupation en 1934 Haiti dispose d’un État à l’allure moderne, mais ne jouissant que d’une souveraineté externe apparente. En revanche, le rétablissement du double monopole de la contrainte physique et de la fiscalité, de même que l’image de cet État centralisateur, institutionnalisé, surveillant et punissant, doté d’une souveraineté interne réelle, représentent un progrès manifeste par rapport à l’époque précédant l’intervention militaire et l’occupation américaines. En stoppant le régionalisme et le militarisme caudilliste, la fragmentation du territoire et l’instabilité politique chronique - en construisant des infrastructures et en reconfigurant les structures économique et sociale -, les Américains posent véritablement les jalons de la modernisation politique, économique et sociale d’Haiti entre 1915 et 1934. Il appartiendra aux élites politiques locales d’assurer la relève au départ de l’occupant. En 1916, soit un an après l’intervention des marines en Haiti, la République dominicaine fait à son tour l’expérience de l’occupation américaine directe. (Contrairement aux élites francophiles snobes et stériles d’Haiti, la classe dirigeante de la République Dominicaine s’est montrée pragmatique et a su en tirer les leçons positives —- Note de #LeReCit)


N.B.: A l’exception de nos deux commentaires, le texte titré « Haiti sous occupation américaine : 1915 -1934 » est un extrait (pp 203-212) du livre « Haiti, La République Dominicaine et Cuba. — État, économie et société (1492-2009) » du professeur Sauveur Pierre-Etienne. Nous avons reproduit fidèlement dans un but de vulgarisation patriotique. Nous espérons que l’auteur comprendra.

#LeReCit

Alabama becomes seventh state to approve castration for some sex offenses.-

The new law requires the procedure for anyone convicted of sex crimes with children under 13 as a condition of parole.
Gov. Kay Ivey addresses the Alabama Legislature in Montgomery in January 2018. Brynn Anderson / AP file


June 11, 2019, 1:18 AM EDT
By Alex Johnson

Alabama Gov. Kay Ivey on Monday signed into law a measure requiring anyone convicted of sex crimes with children younger than 13 to be chemically castrated as a condition of parole.

Under the new law, offenders required to undergo the reversible procedure must begin the treatment at least a month before their release dates and continue treatments until a judge finds that it's no longer necessary.

Ivey, a Republican, made no public statement about the measure. She had given little indication whether she supported the measure until Monday, the last day she could sign the bill.

The bill was introduced by Rep. Steve Hurst, a Republican representing Calhoun County, who said that if he had his way, offenders would be permanently castrated through surgery.

"If they're going to mark these children for life, they need to be marked for life," Hurst told NBC affiliate WSFA of Montgomery.

"My preference would be if someone does a small infant child like that, they need to die," he said. "God's going to deal with them one day."

The Alabama chapter of the American Civil Liberties Union, or ACLU, opposed the measure as unconstitutional.

"It could be cruel and unusual punishment," Randall Marshall, the chapter's executive director, told WSFA. "It also implicates right to privacy. Forced medications are all concerns."

"They really misunderstand what sexual assault is about," Marshall said. "Sexual assault isn't about sexual gratification. It's about power. It's about control."

Alabama is at least the seventh state allowing or requiring physical or chemical castration of some sex offenders, joining California, Florida, Louisiana, Montana, Texas and Wisconsin. In most of those states, the treatment is a reversible chemical procedure, and in many of them, it is an optional process for which offenders can volunteer to win or speed up their parole.

The U.S. territory of Guam, in the Western Pacific, also allows voluntary chemical castration, although the procedure has never been carried out there. A bill in the Legislature seeks to make the procedure mandatory for offenders seeking parole, NBC affiliate KUAM of Hagatna reported.

Ohio-based mission worker accused of abuse in Haiti.-

June 12, 2019
PETER SMITH
Pittsburgh Post-Gazette
petersmith@post-gazette.com

A Haitian court is hearing allegations that a worker for a large Ohio-based international aid ministry allegedly sexually abused minors in Haiti.
Christian Aid Ministries of Berlin, Ohio — which is supported by various Mennonite, Amish and related groups — said in a statement Tuesday it became aware of “serious allegations” against the worker several weeks ago, when it “promptly discharged” him. It said it has been cooperating with authorities.
The alleged perpetrator left Haiti for the United States amid the allegations, the ministry said. He has not yet appeared before the Haitian court in the city of Petit-Goave to face the allegations.
“We understand that the individual made a confession to leaders in his local church in the U.S. and has reported himself to Ohio state legal authorities,” the Christian Aid Ministries statement said.
Court documents from Haiti, in addition to a pastor and an attorney for alleged victims in that country, have all confirmed the name of the alleged perpetrator as Jeriah Mast, who has roots in Holmes County. The northeastern Ohio county is home to Christian Aid Ministries and to Ohio’s largest concentration of conservative Mennonites and Amish.
Archives of Christian Aid Ministries newsletters and other reports indicate Mr. Mast worked in Haiti for many years. 
The revelations come as survivors of sexual abuse among Mennonites and Amish are increasingly speaking out, calling for church leaders to report abuses to law-enforcement rather than attempting to contain scandals in-house.
As reported in the Post-Gazette’s recent series of reports, “Coverings,” adult survivors of child sexual abuse in those communities say they were often shamed for reporting abuse and pressured to forgive predators who were soon restored to fellowship without safeguards to prevent future abuse.
An advocate for victims in Mennonite and Amish settings, Trudy Metzger of Ontario, Canada, is calling on Christian Aid Ministries to disclose what it knew about Mr. Mast’s alleged actions over the years, and when it knew it.
“I would like their work continue,” Ms. Metzger said of Christian Aid Ministries’ humanitarian work. “But they can’t keep doing this ... looking the other way.”
She traveled to Haiti last week to talk to victims and to observe a court hearing into the charges. While in Haiti, she said she spoke to a longtime worker for another agency in Haiti— Life Literature, where Mr. Mast previously worked part-time — and posted a recording of her interview with him on her blog. In it, the worker said members of both organizations confronted Mr. Mast about such allegations around 2012.
Emmanuel Louiceus, a Haitian attorney, said by email he represents five clients who were allegedly abused as boys by Mr. Mast. He said Mr. Mast faces prosecution and that Christian Aid Ministries faces a civil claim.
Christian Aid Ministries says on its website it aims to be a “trustworthy and efficient channel for Amish, Mennonite, and other conservative Anabaptist groups and individuals to minister to physical and spiritual needs around the world.” It works with orphans, provides humanitarian aid such as food, clothing and medicine to the needy and distributes religious literature.
The organization reported receipts of nearly $130 million in receipts such as donations and grants in 2017, according to its filing under tax-exempt status with the Internal Revenue Service.
The Christian Aid Ministries statement came after several days of ferment about the case on social media and a query by the Post-Gazette.
“We recognize that any form of abuse of a child is both a horrific sin and a serious crime,” the statement said. “We are actively working to investigate and address this situation and to care for those who have been harmed.”
It said the ministries’ representatives have been in contact with relevant U.S. federal agencies.
Brucely Delma, pastor of a church on the outskirts of Petit-Goave, said in a phone interview that Mr. Mast worked at the church and its school between 2008 and 2010. 
He said Mr. Mast’s work ended in 2010 when the pastor learned of his alleged abuse of boys, confronted him and excommunicated him from the church. Pastor Delma said Mr. Mast left for the city of Port-au-Prince after that. He said Christian Aid Ministries would have been aware that Mr. Mast was excommunicated.
“I’m quite certain they knew,” he said.
On June 6, Pastor Delma was summoned before a Haitian court in Petit-Goave on a charge of failing to report the abuse to authorities at the time, which Mr. Delma said he now deeply regrets. 
He said while he followed the biblical teaching to discipline a wayward member, the Bible also mandates that “we have to respect the law of the land,” he said. If he is ever aware of a case of abuse again, “the first thing I will do is report it to the law,” he said. He said his case is pending.
He said American missionary agencies should make sure their workers are trained and screened from “head to toe” before being sent to Haiti. 
Mr. Mast could not be reached for comment. Christian Aid Ministries on Tuesday did not return a request for additional comment.
Peter Smith: petersmith@post-gazette.com or 412-263-1416; Twitter @PG_PeterSmith.

mardi 11 juin 2019

#Haiti : Le Chef de la Police Michel Ange Gédéon commande aux policiers haïtiens de ne pas riposter aux tirs des bandits armés.-

Lè #LeReCit te konn ap denonse ⁦@DG_PNH⁩ Michel-Ange Gédéon, ki nan Gang Nippes ak Nenel Cassy, Anthony Babier + Privert, anpil moun tap kritike nou di sispann anmède nèg la. Jodia, tout moun wè verite a. Tout moun konprann poukisa polisye mouri anpil sou kòmandman DG sa.

https://twitter.com/reseaucitadelle/status/1138446019237224448?s=21

https://www.facebook.com/LeRecitHaiti/videos/1246329728859839/

lundi 10 juin 2019

La dangereuse idéologie Libérale/Libertaire, derrière les “COMEDIES” de l’ex-président Michel Martelly.-

La dangereuse idéologie Libérale/Libertaire, derrière les “COMEDIES” de l’ex-président Michel Martelly.- #LeReCit

Ce n’est pas une mince affaire. Le comportement de Michel Martelly s’inscrit dans une logique idéologique d’individualiste radical, libérale/libertaire excessive, hédoniste, qui place sa personne au-dessus de toutes les institutions sociales : famille, communauté, nation...etc.

Ce comportement fut compréhensible à un stade de sa vie, surtout à sa jeunesse. Mais, s’obstiner à le pousser à l’extrême au point d’en faire un mécanisme permanent de prise de pouvoir dans un pays chaotique, un État en faillite, une économie effondrée, un peuple désespéré, une corruption endémique généralisée, des scandales de détournement d’aides étrangères, c’est condamner notre pays à disparaître.

D’ailleurs, l’offensive de l’idéologie radicale Libérale/Libertaire est à la base de la destruction des états-nations, de la déstructuration des coutumes et traditions qui constituent notre identité nationale, transformant nos enfants en esclaves de la tyrannie des désirs stimulés par la publicité, la culture consumériste et de tous les excès dans un pays pauvre.... l’une des causes principales de la prolifération des gangs. Il est temps de tout réévaluer en vue de construire un rêve haïtien.

Lisez notre texte : 
« Haiti, la première victime de la mondialisation — la cause de l’effondrement de l’État et des structures socio-communautaires.
http://reseaucitadelle.blogspot.com/2019/06/haiti-la-premiere-victime-de-la.html?m=1 »

A 58 ans, l’ex-président Martelly doit réévaluer son comportement pour mieux exercer son leadership de dirigeant politique.


Cyrus Sibert
#LeReCit @ReseauCitadelle
Cap-Haitien, Haiti
10 juin 2019

vendredi 7 juin 2019

Judge approves $60 million settlement in sex abuse lawsuit against Fairfield University.-

Douglas Perlitz (above) operated the now-defunct Project Pierre Touissant School in Cap-Haitien, Haiti.
Douglas Perlitz (above) operated the now-defunct Project Pierre Touissant School in Cap-Haitien, Haiti.(ASSOCIATED PRESS/FILE 2004) 
Judge approves $60 million settlement in sex abuse lawsuit against Fairfield University.-

By Danny McDonald Globe Staff,June 6, 2019.

As many as 170 victims of a convicted pedophile who operated a Catholic school for boys in Haiti are eligible for a share of a $60 million settlement approved this week by a federal judge in Connecticut, according to attorneys involved in the case.

The agreement settles a class-action lawsuit alleging misconduct at Project Pierre Touissant School in Cap-Haitien by its founder, Douglas Perlitz, who is serving a nearly 20-year prison term for sexually abusing boys there.

Perlitz operated the now defunct school with financial support of Fairfield University in Connecticut, the Society of Jesus of New England, the Order of Malta — American Association, and Haiti Fund, Inc.

Under the settlement, those organizations, as well as Rev. Paul E. Carrier and Hope E. Carter, will pay the $60 million, according to a statement released Thursday by attorneys for the victims.

The agreement, which is scheduled to become final on Aug. 27, bundled individual lawsuits into a class action, according to the statement.

The suits alleged that Perlitz would frequently fly back to Fairfield, Conn., to raise money for the school. He used portions of those funds to groom his minor victims and to provide them with gifts or money in exchange for sexual acts, according to the victims’ attorneys.

The Haiti Fund and Fairfield University, which is operated by the New England Jesuit Order, knew Perlitz used substantial portions of such funds to pay for his trips to Haiti, according to the victim’s attorney.

The Haiti Fund is a now defunct Connecticut charity that helped raise money for the school. Such groups failed “to institute generally accepted safeguards — or any safeguards — to prevent the abuses which occurred,” the attorneys said in a statement announcing the settlement’s approval.

The proposed agreement involving misconduct at the school in Cap-Haitien stands out because it will benefit former students in one of the most impoverished nations in the world, the Globe reported in January.

In 2010, Perlitz pleaded guilty to sexually abusing at least eight children over a decade in Haiti and was sentenced to nearly 20 years in US federal prison.

“We are grateful that this process is in its final stages and will provide closure for these brave young men,” said Paul J. Hanly, Jr., an attorney representing the victims, in a statement. “The settlement will allow the survivors to move beyond these horrors, enable them to receive whatever counseling and aid they require, and move on with their lives, as best as they can.”
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Laura Crimaldi of Globe staff contributed to this report. Danny McDonald can be reached at daniel.mcdonald@globe.com. Follow him on Twitter @Danny__McDonald.


https://www.bostonglobe.com/metro/2019/06/06/judge-approves-million-settlement-sex-abuse-lawsuit-against-fairfield-university/12zhj4VrPCSqP4gKZGoAcK/story.html

dimanche 2 juin 2019

LakouDekont itilize non Laurent Lamothe pou kache non minis plan kite siyen kontra lise an septanm 2011.-

Poukisa LakouDeKont refize mete non moun kite minis Planifikasyon lè kontra konstriksyon lise sa yo te siyen? Eske se yonn nan moun ak konpayi lap pwoteje yo? Kreten palè nasyonal yo kite INITE, gwoup Blakawout ak Boudon mete tout #Petrocaribe sou do @MoiseJovenel#LeReCit


@LaurentLamothe te minis planifikasyon apati 13 Out 2012. Yo paka retire non moun kite siyen kontra yo epi yap mete non li. Pèp la dwe egzije eksplikasyon sou desizyon Lakoudekont pou pa janm site non moun kite siyen kontra sa yo an septanm 2011 epi angaje leta...

Une petite preuve que les personnes accusées méritent d’exercer leur doit legitime de contestation.-

Une petite preuve que les personnes accusées méritent d’exercer leur doit legitime de contestation.-

Pour la Construction du Lycée National de Hinche, la Cour des comptes nous dit que le contrat a été signé le 7 octobre 2011, et du même coup accuse Laurent Salvador Lamothe comme co-contractant responsable en qualité de Ministre du Plan.
Or, Lamothe est devenu Ministre de la Planification le lundi 13 aout 2012. 


2e Rapò Koudèkont sou #Petrocaribe retire dosye sa nan lari epi mete’l sou wout lalwa ak dokiman.

#LeReCit : 2e Rapò Koudèkont sou #Petrocaribe retire dosye sa nan lari epi mete’l sou wout lalwa ak dokiman. Pandan rapò sa yo demontre gen gagòt kite fèt nan #Petrocaribe, menm lè li gade yon sèl bò, li bay posibilite pou tout moun yo akize san prèv e pa erè yo egzije koreksyon.

Mòd rapò oryante sa yo pwouve kòman Palè Nasyonal pap jere anyen. #LeReCit te di yo atansyon ak mòd ankèt sa yo. Men yo twòp okipe nan reyinyon, gen nan yo kite panse se sèl @LaurentLamothe ki konsène, depi yo fèl pase pou koupab tout bagay fini. Jodia tout moun wè rezita yo.

Kontrèman a sa malveyan vle fè kwè, nou toujou di "si yon moun manje pwa, se nòmal pou’l bay lapire”. Lajan pèp la dwe respekte. Nan sans sa, si yon moun koupab, li dwe peye pou konfyans pèp ak konfyans nou menm nan #LeReCit li trayi.

Men, Lakoudekont rete yon tribinal administratif ak finans piblik. Ki vle di, lalwa bay moun li akize yo dwa ak delè pou demanti ak bonjan prèv oubyen plede koupab. Nap tann reyaksyon.
Epi tou, se moun ki ireskonsab ki reyaji sou yon rapò teknik 612 paj, san li pa li dokiman an.


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samedi 1 juin 2019

Haiti, la première victime de la mondialisation — la cause de l’effondrement de l’État et des structures socio-communautaires.-

Centre de ville de Port-au Prince en 1981.
Centre ville de Port-au-Prince 2019. De l’ordre à l’anarchie.
Haiti, la première victime de la mondialisation — la cause de l’effondrement de l’État et des structures socio-communautaires.- (Texte de Cyrus Sibert)

C’est une réalité, notre pays Haiti est dans une impasse. Un vrai cauchemar. A contrecoeur, la classe moyenne, les jeunes, surtout les plus éduqués, sont obligés de se réfugier à l’étranger. Ceux qui choisissent de rester ont pris un gros risque pour leur avenir et celui de leurs progénitures. La grande majorité qui est contrainte de rester vit dans le désespoir absolu, une torture morale renforcée par l’observation, sur les réseaux sociaux de leur contemporains évoluant en terres étrangères.

A chaque élection, des candidats multiplient des promesses pour ensuite se retrouver coincés au pouvoir, impuissants ou incapables d’arrêter la descente aux enfers. Ceux qui se proposent en alternative adoptent les mêmes stratégies en se présentant comme producteurs d’oeufs (Youri Latortue), de café à Montagne Noire (Reginald Boulos) à l’instar du producteur de bananes devenu président. Ce qui prouve que le problème est mal diagnostiqué. Or, on ne sortira pas de ce trou sans une bonne compréhension du problème, de ce mal qui engendre une succession d’échecs.

C’est dans cet esprit que nous avons construit un plan de recherche, de lecture et d’analyse qui nous amène à découvrir le piège dans lequel est tombé notre pays et les présidents qui se sont succédé.

Tout d’abord, la lecture du livre produit par le professeur Sauveur Pierre-Étienne nous a guidé vers l’essentiel : l’évolution des états de la caraïbe depuis la période coloniale à post-coloniale a trop souvent été influencée par les rivalités et les enjeux politiques du continent européen. Quand l’Espagne est en guerre avec la France, les territoires Cuba, Saint-Domingue et Santo-Domingo connaissent une vague de violence folle. Après l’indépendance de ces colonies, l’occident continue de téléguider les relations dans la région. Ce qui nous porte à penser que le moment est venu pour nous autres indigènes de la caraïbe de discuter sans influences externes et de résoudre nos problèmes en souverains, représentants d’États libres et indépendants.

Ce qui nous pousse à approfondir nos recherches sur l’évolution des idées politiques en occident. Et, sur ce point, le livre critique de Michel Geoffroy, “La super-classe mondiale contre les peuples”, a été d’une importance capitale; une explication détaillée de l’évolution des idées libéralistes/libertaires parues en Europe à partir du siècle des lumières, ayant entrainé la culture hédoniste (l’idolâtrie du désir) et le mouvement hippie des années 60 créant une “Nouvelle classe mondiale/mondialiste” d’intellectuels et d’affairistes jouisseurs arrogants et sans aucun respect pour les traditions, les institutions et les cultures des peuples, jusqu’à sa forme conquérante (impérialiste) de type croisade à partir des années 80 et surtout de l’effondrement de l’URSS.

Résultat : la majorité des États de ce monde sont déstructurés, extrêmement faibles, incapables d’exercer leur obligation de police et de sûreté, donc de sécuriser leur territoire ni de protéger leurs citoyens, incapable de contrôler la circulation des personnes (immigration) et des biens (douane). Des États tellement en décomposition que des groupes criminels, des clans dominent la vie publique, les empêchant de collecter les taxes et impôts indispensables au financement du budget de fonctionnement et d’investissement publics.


D’entrée de jeu, disons que notre pays Haiti est pris au piège de la “super classe mondiale libéraliste/libertaire” (suivant la définition de l’écrivain Michel Geoffroy) qui dans sa stratégie de la mondialisation a détruit Haiti à partir des étapes suivantes :
1- L’extermination des cochons créoles au début des années 80;
2- La chute non-planifiée de Jean-Claude Duvalier en 1986;
3- Ouverture du marché haitien — sous la gouvernance du Général Henry Namphy et de son ministre des finances Leslie Delatour — aux importations libres de produits agricoles (riz, pois) en vue de détruire notre production nationale;
4- La manipulation de l’armée haïtienne contre l’élection de leaders compétents comme Gérard Gourgues et Leslie François Manigat, capables d’inspirer la fierté nationale et de mener une politique nationale progressiste;
5- L’encouragement de l’explosion ou de l’“invasion des ONGs” pour affaiblir l’État haitien suivi du financement de l’instabilité politique en vue de justifier la transite de l’aide internationale au travers de ces entités non-gouvernementales;
6- L’instauration d’un régime anarco-populiste et l’établissement d’une stratégie de chaos permanent au nom des droits de l’homme;
7- La manipulation des généraux pour fomenter des coups d’État jusqu’au putsch de 1991, justifiant embargo économique, un blocus naval, puis l’invasion militaire US et enfin la mise sous tutelle internationale d’#Haiti;
8- La destruction de l’armée et démobilisation de la structure de sécurité nationale (chefs sections);
9- La liquidation des entreprises publiques CIMENT D’HAITI, ACIERIE D’HAITI, MINOTERIE, EDH/VARREUX, au profit d’une mafia d’État;
10- L’Introduction du choléra en Haiti;
11- Le processus d’effacement de la mémoire nationale : Les fêtes nationales d’Haiti sont devenues le rendez-vous pour des manifestations antigouvernementales.

On oublie trop souvent que l’une des conditions du retour du président Jean-Bertrand Aristide était la signature avec la “nouvelle classe mondiale” de l’Accord de Paris qui consistait à liquider les entreprises de l’État sous forme de privatisation. On connait le résultat : Minoterie d’Haiti, Aciérie d’Haiti, EDH ont toutes été vendues à des oligarques représentants de la “nouvelle classe mondiale libérale/libertaire” en Haiti.


Pour atteindre ses objectifs de déstructuration de notre pays, cette classe nouvelle mondiale s’est servie :
- de la bourgeoisie compradore, cette frange anti-nationale de la bourgeoisie haïtienne;
- des organisations de droits humains qui affaiblissent continuellement l’État avec des rapports commandés, souvent fabriqués;
- des médias qui les aident à décourager la population, détruire l’épopée et l’idéale nationales, construire une mentalité défaitiste anti-nationale, remplacer la culture par une sous-culture occidentale de consommation, du plaisir, de bamboche continue, l’exhibitionnisme fou, etc;
- des “intellectuels organiques” et des “idiots utiles” qui font la promotion des idées reçues à travers les médias, les universités, les clubs et forums et les partis politiques;

On rencontre aussi les “idiots utiles” ou les “intellectuels organiques” comme technocrates dans l’administration publique et les cabinets particuliers de dirigeants haïtiens. Leur mission constitue à dire “comment cela se fait au niveau mondial”, i.e. suivant les dictées de la “super-classe mondiale”. Car en réalité, ces intellectuels sont tous, formés sur mesure, dans des universités occidentales, en vue de répéter le dogme de la “super classe mondiale libérale/libertaire” qui cherche à réduire tous les peuples en “ressources humaines” ou main d’oeuvre destinée uniquement à la production capitaliste; de nous formater en consommateurs obsédés par la satisfaction de nos désirs; transformant les nations en un amas d’individus coupés de leurs attachements culturels, coutumiers, historiques, ethniques et identitaires — pour mieux les exploiter.


Avec l’échec de l’URSS, il n’y a plus de gauche pour articuler un discours critique des excès du capitalisme. Gauche et Droite sont devenues “Droit et Gauche”; donc, les deux ailes du faucon qui se nourrit de la chair des peuples.

“Les BoBos” (bourgeois bohèmes) est le nom donné à cette nouvelle classe mondiale qui détruit les peuples. L’écrivain Christophe nous dit : “les bobos forment la nouvelle bourgeoisie et rassemblent les populations intégrées ou connectées à l’économie-monde, travaillant hors sol, dans le tertiaire, dans les métiers intellectuels, les emplois qualifiés (…) Ce qui les distingue de l’ancienne bourgeoisie, c’est qu’ils sont généralement de gauche et ne vivent pas comme classe dominante. Par angélisme ou par ruse, ils refusent d’assumer leur position de domination sociale.” p.90 du livre “La super-classe mondiale contre les peuples” de Michel Geoffroy, ed. Via Romana, 2018

En réalité, un petit groupe de gens qui fréquentent les mêmes universités, fréquentent les mêmes clubs et les mêmes conférences internationales tissent une série de relations pour s’enrichir au détriment des peuples, au mépris des frontières géographiques, culturelles et historiques. Ils sont partout… dans les cabinets particuliers de chefs d’Etat, des premiers ministres et d’institutions financières internationales, et appliquent la même politique visant à affaiblir les États, à effacer l’histoire des peuples, leurs traditions, leurs us et coutumes et à les réduire en objets marchands : main-d’oeuvre ou clientèle. Les noms et les familles n’ont plus d’importance. Nous sommes à l’heure des numéros de matricules, des usernames, les amis sont remplacés par des followers, nous sommes dé-socialisés.

Sans sombrer dans une approche rétrograde et anti-modernité, nous devons reconnaitre que le mépris et l’assaut répétés des entités collectives comme la famille, le voisinage, la communauté, la société et la nation, le piétinement de certaines valeurs culturelles — fondamentales, provoquent désastre et désarroi, et exposent les individus à toute sorte de folie.

Contrairement à ce qu’on nous dit, le système politique de la “nouvelle classe mondiale” n’est pas la démocratie, mais la post-démocratie. Car, elle exerce la tyrannie du marché, de la consommation stimulée par le désir sur l’homme atomisé, (individualisé) i.e. isolé et privé du système collectif de protection, de défense et de survie.

Telle est la cause fondamentale du désastre que nous observons actuellement en Haiti.

De plus, contrairement aux idéaux démocratiques, la nouvelle classe mondiale organise la répression et la perversion de la gouvernance démocratique. A savoir :

- Le “bucher” des médias contre les dissidents. Malheur à celui qui ose exprimer une idée contraire à la l’idée dominante reçue; 
- L’instrumentalisation des tribunaux et des organisations de droits humains pour paralyser l’action des élus. 
- La légitimité électorale ou populaire n’a pas de sens aux yeux des “intellectuels organiques” et des “idiots utiles” qui place leur système d’influence occulte au-dessus du suffrage universel;
- le pouvoirs des lobbyistes;
- l’arrogance de l’argent et de ceux qui ne se présentent jamais devant le peuple pour tester leur légitimité; (Ces dirigeants d’organisations dites de la société civile ou de Droits humains qui se croient autorisés à dicter aux élus leurs quatre volontés.)
- L’abstention — lors des joutes électorales — provoquée par le découragement des peuples à partir des médias et de la non-matérialisation des retombées attendues par la population. En ce sens, il faut toujours empêcher aux élus de concrétiser leur promesse de campagne. Cela fait aussi partir du jeu. Car, finalement, les peuples n’auront d’autres choix que de se livrer aux diktats des technocrates des institutions internationales.

« A rebours de ce que prétendent les tenants de l’oligarchie “éclairée” : en post-démocratie, les gouvernements ne gouvernent plus, l’alternance est un leurre, les lobbies et les intérêts financiers dominent et les médias mentent en diffusant les slogans de l’oligarchie. » op.cit. p. 401


Le livre de Michel Geoffroy permet de mieux comprendre la réalité actuelle d’Haiti. Même quand l’analyse n’innocente pas les dirigeants haïtiens, elle nous permet de comprendre la stratégie de cette “nouvelle classe mondiale” qui cherche à détruire les peuples et les nations, au nom de la liberté, de la globalisation et du libéralisme; un acharnement contre les État-nations, manifesté par un complot permanent contre tout effort de redressement national.

Tout programme de production ou de renforcement national qui ne correspond pas à la vision de cette nouvelle classe dominante des “Bobos” qui disposent d’espions bien placés au Palais National, à la Primature, au Palais Législatif et dans l’administration publique sera contrecarré, combattu et bloqué. De plus, la bourgeoise nationale étant dominée par des rétrogrades, des importateurs de produits finis qui n’ont aucun intérêt dans la production nationale, les efforts de redressement sont quasi-impossibles.

Les patriotes haïtiens doivent-être conscients de tous ces phénomènes qui affaiblissent l’État haitien et déstabilisent notre société. Les Gangs, la contrebande, les ONGs anti-développement, les assassinats répétés de policiers, la “confusion culturelle” qui essence les “sous cultures de ghettos de grandes villes occidentales” les phénomènes de mode dévalorisant pour l’homme et la femme haïtienne, l’implosion des familles…

A bien suivre, on peut dire qu’il y a un cheminement dans la déstructuration de la société haïtienne et de notre État qui remonte à l’extermination massive des cochons créoles. Pour remédier à cette situation, il nous faut plus que des actions de type pompier, mieux que la réalisation de quelques ouvrages, en dehors de toute réflexion stratégique et structurelle. L’État haitien doit se réinventer. Il doit sortir de ce statut de producteur de main d’oeuvre au profit des pays voisins comme la République Dominicaine, USA, Canada, Bahamas, France, Brésil, Chili… Ces jeunes formés dans les écoles publiques avec les maigres ressources du peuple haitien doivent pouvoir trouver une raison d’être, d’évoluer et de vivre dans leur pays.

Les extraits qui suivent, expliquent clairement, le piège dans lequel notre pays Haiti est empêtré depuis 1980, avec comme objectifs :
1- Détacher l’haitien de sa terre natale — des campagnes;
2- Provoquer l’exode rural des haïtiens au bénéfice de la sous-traitance de Port-au-Prince et de l’exploitation d’une main d’oeuvre mal-rémunérée en République Dominicaine, aux Etats-Unis, dans les Bahamas, etc;
3- Transformer les haïtiens en consommateurs des biens produits par des usines appartenant à des investisseurs occidentaux, établies en République dominicaine.
4- Faire d’Haiti un site de décharge pour les produits usés des Etats-Unis et une réserve de ressources naturelles des puissances occidentales. 

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* « La tyrannie du désir constitue un brise-glace chargé de détruire tout ce qui s’oppose encore à la marchandisation du monde et de l’homme lui-même.
… la réduction de tout à la loi de l’intérêt marchand suppose la destruction préalable des grands signifiants symboliques que sont la morale, la religion, la patrie, la tradition, le devoir, (le civisme)…» p.101]

* « Le révolution libertaire ouvre en effet la voie à “l’économie du désir” selon l’expression d’Hervé Juvin. Un désir jamais assouvi mais toujours entretenu devient le moteur de la consommation sans fin, le moteur du système capitalisme mondial.» p.102

* « Il ne s’agit pas non plus de promouvoir la liberté entendue comme maitrise de soi et de son destin, mais au contraire de livrer l’homme à la ‘‘tyrannie du désir’’, c’est-à-dire au chaos de ses instincts, et de le soumettre aux forces du marché.» p.102

* «… s’attaquer à tout ce qui le réfrénait : les institutions, les traditions, la religion, la morale et la culture qui disciplinaient le chaos des instincts humains.
… c’est une mise en servitude de l’homme. Réduit à l’état d’atome désirant, conditionné par la publicité et le crédit à l’achat compulsif, l’individu devient en réalité l’esclave de ses pulsions et du marché.» p.210

* «… la réduction de l’homme à l’État d’atome social, de consommateur compulsif et de ressource humaine jetable au service du marché.» p.103

* « ….le pouvoir appartient à qui produit, excite, entretient, maintient les histoires du désir. » p.103

* « Selon Aristote, l’oligarchie correspond à l’Aristocratie libérée de la morale et du souci du bien commun.
Le libéralisme sert aussi de justification “économique” à l’oligarchie financière pour déconstruire toutes les protections culturelles et communautaires que l’homme a mis des siècles à bâtir pour se défendre, précisément, du risque de n’être qu’une marchandise, un esclave, c’est-à-dire un homme réduit au statut de marchandise. » op. cit. p.109

* « Le dette devient un mécanisme par lequel la super-classe mondiale entend assurer l’ordre, son ordre au sein du monde chaotique des individus qu’elle a contribué à créer en déclenchant la révolution libérale/libertaire partout en occident. C’est la dette qui enchaine les individus à la société du désir, comme elle enchaine les États au bon vouloir des institutions financières et à l’idéologie qui les anime.» p.222

* « En d’autres termes, les grandes firmes entendent mettre en place partout des dispositifs assurant la possibilité de contester et de sanctionner les législations nationales qui les dérangent. Ce qui revient à imposer la primauté de leurs intérêts sur ceux des États et, à travers leurs législations, sur les peuples. Des dispositifs de justice privée en outre (on dit arbitrale en novlangue) permettent de contester des législations et les réglementations publiques : ne serait-ce pas le stade ultime de la privatisation de la chose publique? » p.227

* « La superclasse mondiale s’est très tôt intéressée en effet à l’instrument d’influence par excellence que constituent d’abord la presse et aujourd’hui les médias, notamment télévisés. Les médias reflètent donc fidèlement l’opinion et les intérêts non de leur public, mais de l’oligarchie financière et publicitaire.» p.301

* « Les médias remplissent plusieurs fonctions essentielles au projet mondialiste, au-delà de leur rôle économique immédiat de vendeur de leur public aux annonceurs publicitaires. D’abord une fonction de propagande,…..Ils ont aussi pour habitude de tourner en dérision les valeurs et traditions nationales et populaires, rôle général dévolu aux humoristes médiatiques…» p.303

* « Les médias cherchent à sidérer la population en l’enfermant dans une bulle (ou une caverne) médiatique et publicitaire contrôlée, qui concrétise sa double soumission : la soumission au pouvoir économique d’abord, par le biais de la publicité, et la soumission à l’idéologie libérale/libertaire cosmopolite ensuite, par le biais de la propagande, du divertissement et de la diabolisation. La dernière fonction des médias est de nature extra-judiciaire : diaboliser les cibles et les dissidents — les opposants au projet mondialiste de la superclasse mondiale — en les vouant au bucher médiatique, prélude au bucher judiciaire. D’ailleurs, les médias et la justice entretiennent des liens étroits.» p.305 - 306. __ Fin de citations!

En ce sens, aucun projet national n’est admissible en Haiti sans une mobilisation nationale et surtout avec un leader responsable, courageux et même intrépide quand il est dans le droit chemin. 

La super-classe mondiale dispose de relais au sein de la bourgeoisie compradore et voleuse qui a toujours servi ses intérêts;
des banques pour manipuler le dollar et provoquer l’inflation;
des politiciens traditionnels qui obéissent à ses diktats d’opposition virtuelle, radicale et subversive;
des ONGs qui lui servent de moyens pour affaiblir l’État en attaquant sa légitimité;
sans compter les appareils d’intoxication culturelle (les sous-cultures consuméristes), cette police dirigée par les ambassades, ces médias soumis, ces journalistes influents qui ne comprennent pas le sens, la dimension, ni le caractère noble de leur travail;
tout un dispositif pour stopper net la moindre velléité d’exécution d’un projet de redressement national.

Cyrus Sibert, Cap-Haitien, Haiti
#LeReCit @ReseauCitadelle
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01 juin 2019