dimanche 31 janvier 2021

Les vérités manquantes dans le texte “Les dés sont jetés” de Ricardo Seitenfus.-

Les vérités manquantes dans le texte “Les dés sont jetés” de Ricardo Seitenfus.- (Texte de Cyrus Sibert) 


J’ai lu avec intérêt, l’analyse de Monsieur Ricardo Seitenfus sur la conjoncture haïtienne, publiée le 29 janvier 2021 dans le journal “Le Nouvelliste”. Un texte intéressant sur les agissements de la communauté internationale, avec des dénonciations qui caractérisent la rébellion ou la révolte de l’ancien Représentant spécial de l’OEA en Haïti (2009 - 2011). Ricardo Seitenfus a repris ses témoignages sur la tentative de coup d’État de Edmond Mulet à l’encontre du président Préval, les diktats de États-Unis à partir du CoreGroup, etc, etc.


Mais, encore une fois, il a passé sous silence quelques éléments importants autour de ces incidents.



1- Tout d’abord, disons qu’on ne peut pas comprendre le comportement agressif de la diplomatie américaine en 2010, si on n’explique pas aux gens les élections législatives massivement frauduleuses de 2009. 


Pour se faire une idée des élections de 2009, lisez le texte : “Sénatoriales/Contestations : Milot, un cas exceptionnel” paru le 14 mai 2009 dans le journal Le Nouvelliste.

https://lenouvelliste.com/lenouvelliste/article/70257/Milot-un-cas-exceptionnel

 

En effet, lors des élections de 2009, la Communauté internationale, spécialement le Canada et les États-Unis, ont été surpris par l’ampleur des fraudes orchestrées par le Président Préval dans son objectif de faire main basse sur le parlement. Le Canada a été scandalisé, son ambassadeur est allé au Palais National et a eu des échanges durs avec le président Préval sur cette réalité inacceptable. Ce dernier lui a même présenté ses poignets lui demandant s’il allait procéder à son arrestation. Le ton est monté, les autres diplomates présents à cette réunion ont calmé le jeu et le Canada a dû changer son ambassadeur qui était techniquement persona non grata, diplomatiquement grillé. 


Donc, suite à ce constat, les États-Unis et le Canada se sont mis d’accord d’accepter les présents résultats pour éviter de compliquer la situation en Haïti. Cependant, il n'était plus question pour la communauté internationale de se faire complice de Préval dans sa stratégie de contrôle total du pouvoir politique grâce à un système de fraudes électorales massives. Sur ce point là, la méfiance s’est établie entre son gouvernement et la Communauté internationale représentée par le CoreGroup. D’ailleurs, depuis lors, cette dernière impose un système d'authentification stricte - des bulletins électoraux — qui provoque l’élimination systématique de bulletins qui ne respectent pas tous les critères de validité. Ce qui a renforcé la qualité des scrutins. 


Grâce aux incidents de 2010, le candidat Jovenel Moïse a pu remporter des élections organisées par son ennemi Jocelerme Privert. Car, les bulletins résultant de bourrages d’urnes orchestrés par des groupes armés, ne sont plus validés au Centre de Tabulation. Le vote ordonné des électeurs devient plus important que les groupes armés. Ce qui diminue les incidents violents lors des élections, vu que le candidat a plus intérêt à investir dans la mobilisation, le transport des électeurs, le rabattage autour des centres de votes, que dans des groupes armés.


Aussi,comme résultat positif de 2010 : Un nombre croissant d’opposants peuvent se faire élire.

C’est le cas des Sénateurs Jean-Renel Sénatus (ZoKiki) dans l’Ouest;

de Jean-Marie Salomon dans le Sud ;

de Antonio Chéramy alias Don Kato ; 

de Patrice Dumont dans l’Ouest ;

tous, des opposants farouches au président Michel Martelly.


Quand on observe les manœuvres du Président René Préval en 2010, notamment, le retour de Jean-Claude Duvalier, suivi de celui de Jean-Bertrand Aristide, dans le but de polariser l’électorat, de créer la panique et la peur en vue de placer au pouvoir son poulain, son “jeune leader”, son “fils adoptif” Jude Célestin à l’instar de François Duvalier (Papa Doc) et son “fils-héritier” Baby Doc en 1971, sans parler des mobilisations de ressources financières et matérielles de l’État à son profit personnel, on se demande si le gouvernement des États-Unis n’a pas sauvé la démocratie haïtienne à ce moment-là


Pourtant, Ricardo Seitenfus ne voit pas de duvaliérisme dans cette imitation parfaite des méthodes de Papa Doc.  


Faut-il ajouter que les fraudes massives de 2009 servaient non pas à renforcer le Sénat haitien comme institution Républicaine, mais à l’affaiblir par l’infiltration des hommes les plus incompétents de l’entourage du Président Préval. Parmi ces gens, on peut citer : John Joël Joseph et Moise Jean-Charles. Depuis lors, c’est la déchéance du Sénat haitien, une baisse continue du niveau de performance jusqu’aux derniers événements tristes que nous nous gardons de citer dans ce texte. Encore, une autre pratique du temps de “Papa Doc”, en vue d’affaiblir et d’éliminer toute voix dissidente au Parlement.  


2- Qui ne connaît pas Colin Granderson en Haïti ?  Personne ne le connaît mieux que les Clinton.

L’homme est le principal exécuteur de leur politique pro-Aristide/Lavalas dans les années 90. Alors, voyons!!! 

Il est clair que ce monsieur fait partie de la curie des diplomates qui ont travaillé en Haïti durant la période de gloire de Lavalas à partir de 1991. Ce sont des gens qui ont une admiration totale pour Lavalas, Jean-Bertrand Aristide et René Préval, au nom d’une solidarité idéologique de “gauche”. 


C’est d’ailleurs le principal problème d’Haïti. Des diplomates, des journalistes et des techniciens internationaux, ferment les yeux sur la barbarie, les violences, les comportements anti-démocratiques et même le terrorisme d’un secteur politique qu’ils considèrent à tort comme de la “gauche”. Alors que si ces gens furent un temps à gauche, aujourd’hui, ils ne sont que des étatistes-épicuriens, des parasites sans aucune idéologie ni état d’âme. Ils sont devenus les hommes et les femmes les plus corrompus qu’Haïti n’ait jamais connus. 


Mais, malgré tout, frappés de nostalgie d’une révolution impossible dans leur pays, des cadres et fonctionnaires de l’international, correspondants de presse compris, développent une tendance que j’appelle l’ “Immunité  idéologique. À savoir, tout ce que fait la “gauche-démagogique-épicurienne”  est acceptable. Ce faisant, ils contribuent aux souffrances du peuple haïtien sans cesse violenté par ce secteur impopulaire, en voie de disparition, mais obsédé par l’exercice du pouvoir d’Etat.


Faut-il signaler que si le Marxisme-Léninisme a fait évoluer les réflexions sur l’histoire, l’évolution des peuples et la justice sociale, sa théorie de pouvoir est le pragmatisme machiavélien de prise et de contrôle du pouvoir : La dictature du prolétariat. Ce qui est incompatible avec la démocratie représentative et libérale.


C’est d’ailleurs ce constat qui est à la base de la sociale démocratie. A savoir, le remplacement de la théorie de pouvoir machiavéliste par des élections libres, la liberté d’expression, l’État de droit, la participation, la transparence, le respect des droits humains.


Donc, on peut comprendre que dans ce climat de méfiance entre la Communauté Internationale et le Président Préval, les conclusions de Monsieur Granderson ne soient pas utilisées comme premier élément permettant à madame Clinton de former son jugement et d’adopter une décision sur Haïti. Elle connaissait son serviteur!



3- Ricardo Seitenfus est allé en besogne pour qualifier la situation actuelle d'Haïti de retour du Duvaliérisme, sans mentionner aucun fait capable d’appuyer son affirmation.

Il s’est contenté de présenter l’histoire d’autres pays comme le Cambodge, le Libéria et le Congo, en concluant : 

“Ce qu’il faut retenir est que la majorité de ces opérations réalisées, souvenez-vous, au nom des principes démocratiques, débouchent en fait sur des régimes autoritaires. Donc, il n’est pas surprenant que la MINUSTAH fasse renaître le duvaliérisme de ses cendres.”


Le diplomate qui connaît très bien Haïti n’a rien dit du comportement anti-démocratique de l’opposition.  On dirait que la dictature, les comportements autoritaires, anti-démocratiques et répressifs n’ont jamais existé à gauche. Le Stalinisme n’a-t-il pas été une dictature plus féroce que le Duvaliérisme?

Comment peut-il parler de “renaissance du duvaliérisme” en Haïti sans mentionner aucun fait le justifiant et ignorer les pratiques répressives de type stalinistes de l’opposition extrémiste d’Haïti dont les preuves sont nombreuses et circulent sur les réseaux sociaux?


Les appels à la violence de leaders de l’opposition, les attaques contre les établissements scolaires, contre les écoliers, l’utilisation des groupes armés pour bloquer les activités dans les opérations connues sous le nom #PaysLock (paralysie totale de toutes activités, au mépris des urgences médicales), les menaces contre le reste de la population qui ne désire pas participer au mouvement, tous ces actes de terreur, sont-ils acceptables dans une démocratie?


La publication de ce texte de Ricardo Seitenfus en ce moment précis n’est autre qu’un effort désespéré de secourir les héritiers de Préval. C’est un acte politique, idéologiquement motivé qui passe sous silence trop de faits. Il n’est pas objectif. Monsieur Seitenfus ferait mieux de conseiller à ce qui reste de “gauche” en Haïti de se ressaisir, de s’organiser, de continuer le projet politique de “Grand Parti de Gauche” du professeur Gérard Pierre-Charles, de moderniser leurs partis politiques, d’intégrer des jeunes, de les former par des séances de formation comme au temps du CRESFED de l’OPL, de promouvoir les vrais leaders communautaires populaires et serviteurs, d’abandonner leur obsession pour le pouvoir facile en dehors des élections dans le seul et unique but de s’enrichir par la corruption en complicité avec la bourgeoisie voleuse.


Ainsi, ils comprendront qu’il n’ont aucun avenir au 21e siècle avec leur stratégie de violence ou de chaos permanent qui tue le pays, affame les masses populaires, détruit des emplois et contraint les jeunes à l’exode vers d’autres pays comme la République Dominicaine, le Brésil, le Chili, les États-Unis et ailleurs…


Faut-il signaler que Monsieur Seitenfus a pris le soin de ne pas invoquer l’élection du président Jovenel Moïse. Pour parler d’une élection controversée, il est obligé de remonter à 2010. Alors, pourquoi l’opposition haïtienne, a t-elle refusé de reconnaître la victoire électorale du Chef de l’Etat et sa légitimité, au point de lui infliger 3 années de violence extrême appuyée par des gangs qui aujourd’hui se livrent aux kidnapping de pauvres citoyens dans des bidonvilles auxquels ils réclament des centaines de milliers de dollars américains?  


C’est intéressant de signaler cette phrase dans le texte de Ricardo Seitenfus :

“ En ce qui concerne le premier défi (l’actuel Président se maintiendra au Palais national), le pouvoir en place est en position de force. Il y a quasi-unanimité sur la nécessité d’apporter des changements à la Constitution de 1987.”


En clair, Jovenel Moïse ne partira pas! Le projet de Coup d’Etat prévu pour le 7 février 2021, c’est Peine perdue!


Je peux comprendre la nostalgie de ces intellectuels de gauche, obligés de vivre dans un monde où il n’existe plus de nouvelle révolution. Les temps ont changé! Même la guérilla marxiste de la Colombie a dû jeter l’éponge et s’intégrer au jeu démocratique. La Bolivie, mentionnée dans le texte de Monsieur Seitenfus peut aussi servir d’exemple. Le mouvement de l'ex-président Evo Morales est revenu au pouvoir grâce à des élections libres et démocratiques. Non par des pratiques terroristes de violence ou chaos permanent. Les travaux d’encadrement des masses viennent de donner de bons résultats en Georgie, aux Etats-Unis.


Quand il s’agit de principes universels basés sur la dignité humaine, on ne peut pas considérer Haïti comme une exception, un cas à part, sans sombrer dans le racisme systémique que le nouveau président américain Joe Biden a récemment dénoncé. Et, il est clair que ce racisme prend forme au niveau des instances internationales en créant une déformation professionnelle chez certains cadres qui ont tendance à proposer pour Haïti ce qui est inacceptable ailleurs, dans leur monde dit “civilisé”. 


Mon pays Haïti a besoin de démocratie, non de mouvements violents qui rappellent “Le Sentier lumineux” au Pérou !


Cyrus Sibert,

#LeReCit @reseaucitadelle

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31 janvier 2021

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jeudi 28 janvier 2021

Unicef prise en flagrant délit de désinformation sur la violence terroriste en Haïti.-

Trois écolières changent leurs vêtements pour ne pas de faire repérer
par des militants de l’opposition radicale.  

Contre l'Hypocrisie complice du système des Nations Unies @UN en #Haïti !


La désinformation peut-être aggravante ou atténuante. Dans un communiqué publié ce 28 janvier 2021, l’@UNICEFHaiti dit déplorer "l’insécurité qui met en danger la vie des enfants sur le chemin de l’école, alors qu’ils savent pertinemment qu’il s’agit d’une stratégie terroriste mise en œuvre par l’opposition, à l’instar de #BokoHaram, pour paralyser le pays, fermer les écoles et contraindre les citoyens à se révolter contre le pouvoir, jusqu’au coup d’État recherché. 


Ce n’est un secret pour personne, les responsables de cette opération le disent clairement sur les médias et les réseaux sociaux. Donc, toutes les personnes qui travaillent en Haïti sont au courant. Personne ne peut prétexter cause d’ignorance.


En effet, depuis 2017, des extrémistes de l’opposition menacent ouvertement de s’en prendre aux écoliers. Ils l’ont dit et répété sur les médias, lors des manifestations. Comme promis, des individus à motocyclettes ont attaqué plusieurs établissements scolaires, déchiré les vêtements des écoliers, ce qui a forcé d’autres écoliers à se déguiser pour rejoindre leur centre d’examens, sans attirer l’attention des terroristes.


Face à ces violences de nature terroriste, les organisations du système international en #Haïti n’ont jamais condamné ce genre de pratiques, ni appelé l’opposition à respecter les règles du jeu démocratique sous peine de sanction.


Cela prouve le degré de pénétration du racisme dans le système international. Car, le 6 janvier dernier tout le monde a observé la réaction unanime de cette communauté contre les agissements des supporters de #Trump qui ont mis en péril la démocratique américaine. 


Pourtant, sur le cas d’#Haïti c’est un mutisme total…et même complice. Un silence synonyme de permission de terroriser la population.


Ce communiqué de l’@UNICEFHaiti @UNICEF publié ce 28 janvier 2020 n’est autre que de la désinformation. Une tentative d'atténuer les actes terroristes en les qualifiant d'insécurité. Un lecteur qui se place au bout du monde, loin de la réalité haïtienne peut l’interpréter comme une insécurité sur le (banditisme violence de droits communs. ????) Une note encourageante pour cette opposition qui refuse d’aller d’entendre parler d'élection, dans sa stratégie terroriste contre la population haïtienne. Ce faisant, l’@UNICEF supporte des pratiques terroristes contre des enfants haïtiens.


La nation haïtienne est habituée au double standard de la communauté internationale. Car, au début du 19e siècle, alors que les occidentaux glorifiaient les "droits de l’homme et du citoyen", ils voulaient rétablir l’esclavage en Haïti et dans la caraïbe. Ce qui est inacceptable ailleurs est toujours bon pour les haïtiens.


Donc, la vérité que cachent les représentants de la Communauté souvent trop liés aux représentants de la bourgeoisie locale qui les invitent à la plage, dans des restaurants, dans leurs villages et ….., les écoliers haïtiens sont pris pour cibles par un mouvement insurrectionnel qui utilise des techniques terroristes. Grâce au silence complice de l’international qui n’a jamais condamné ces pratiques ni utilisé ses leviers diplomatiques pour contraindre les auteurs à respecter les règles du jeu démocratique, ce genre d’actes terroristes se multiplient en Haïti.


Alors que les écoliers ont décidé cette semaine de manifester devant l’Ambassade des États-Unis, les missionnaires de l’ONU se sentant embarrassés, ils sont obligés de réagir par un communiqué réducteur qui cache au monde la scandaleuse vérité : En Haïti, l’opposition politique se livre à des pratiques terroristes de type #BokoHaram.


Mesdames et messieurs, vous avez du sang sur les mains!


Cyrus Sibert,

#LeReCit @reseaucitadelle

reseaucitadelle@yahoo.fr

28 janvier 2021

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mardi 19 janvier 2021

Contre le "Syndrome 2004”, supportons la Stabilité Politique en Haiti !!! #LeReCit



Je me suis donné pour mission citoyenne de défendre la démocratie, c'est-à-dire de combattre, ce que j’appelle le “Syndrome 2004”. 

Cette tendance qui pousse les politiciens à toujours vouloir refaire 2004, en utilisant certaines méthodes #GNB2004, contre des Chefs d’Etat élus qui n’ont pas le comportement abominable de Jean-Bertrand Aristide. 

A savoir :

1- Sortir d’une élection frauduleuse condamnée par tous les observateurs nationaux et internationaux, 

2- Attaques contre les médias et les résidences de leaders de l’opposition, et l’Université d’Etat d’Haiti (5 décembre 2003), 

3- Assassinats de journalistes, 

4- Scandale des coopératives, 

5- Liens étroits avec des cartels de drogue, … 

Aujourd’hui, nous nous retrouvons face à des anciens compagnons de lutte qui, par leur entêtement à vouloir renverser chaque président élu “comme Aristide en 2004”, prouvent qu’ils n’avaient rien compris en 2004. 

Si grâce à l’erreur stratégique de dialogue sans fin, Michel Martelly leur a permis de remporter une petite transition en 2016, ce qui a renforcé leur appétit pour le pouvoir en dehors des élections et aiguisé leur refus du jeu démocratique, en 2021, ils ne réussiront pas. 

Cet échec est nécessaire pour sortir Haïti de l'instabilité permanente. Le professeur Manigat aurait parlé de la "fonction pédagogique" d’un échec de l'opposition dans son mouvement insurrectionnel visant à renverser l’actuel président constitutionnel d'Haïti. 

Pouvoir politique = Elections! 

Il est temps de contraindre l’opposition à progresser en acceptant cette règle du jeu démocratique. 

Les dominicains l'ont fait en 1994. Ils ont décidé de moderniser leur façon de faire de la politique. Et, les résultats sont positifs. On ne développe pas l'économie d'un pays dans l'instabilité.

Quand on n'est pas d’accord, on s’organise pour prendre le pouvoir à travers des élections. Stacey Abrams, cette femme leader noire de Georgia, vient de donner l’exemple face à Donald Trump aux États-Unis. Elle vient de prouver que si on fait un travail de base, d’éducation, de mobilisation, d’encadrement des masses et d’ouverture au niveau de parti politique, si on modernise les organisations, on peut amener beaucoup de gens à voter pour votre plate-forme politique et remporter les élections.  

La politique ne peut pas se faire uniquement sur les médias avec l’espoir qu’on pourra accéder au pouvoir grâce aux interruptions répétées du système constitutionnel et démocratique.

Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
18 janvier 2021
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samedi 16 janvier 2021

Haiti - Politique : Le Sénateur Joseph Lambert fait preuve d’une mémoire sélective! #LeReCit


"La mémoire est sélective" dit-on. Mais l'oublie peut-être pathologique ou calculé.


Dans un message vidéo diffusé sur Youtube, le nouveau Président de ce qui reste du Sénat, le Sénateur Joseph Lambert, a présenté tout un « réquisitoire » contre la présidence. Il en a conclu avec un appel au dialogue pour sortir le pays de la crise et garantir la stabilité.


Pourtant, étrangement, « le messager de paix » a pris le soin de ne pas rappeler que son Sénat de la République était dysfonctionnel durant toute l’année 2019 à cause de la stratégie de blocage du groupe minoritaire qui refuse le jeu démocratique, du manque de leadership du président d’alors le Sénateur Carl Murat Cantave, et que finalement, son local a été badigeonné de matière fécale suivi d’acte de vandalisme suite à son envahissement par des chefs de gangs recherchés par la police, en complicité avec des Sénateurs qui les invitaient à saccager la salle d’audience.


Cette assemblée parlementaire a refusé de voter la loi électorale avec pour objectif de créer une rupture du processus démocratique et de récupérer la présidence.   


Le sénateur Lambert critique la publication de multiples décrets par le président Jovenel Moïse, mais évite de rappeler si la paresse de ses collègues parlementaires qui ont refusé de voter les lois et les accords a provoqué un vide en matière de normes et de règlements. Aujourd'hui, Haïti fonctionne encore grâce aux lois et décrets des Duvalier, Papa Doc et Baby Doc que l'on aime tant critiquer.


Ne parlons pas des multiples scandales au Parlement – drogue, kidnapping, corruption (marchandage de vote) et les abus de toutes sortes dans lesquels les Sénateurs sont impliqués. Il est rare, un Sénateur qui est au-dessus de la mêlée. 


Bref!


Quand un leader qui se présente en « messager du dialogue et de paix », omet intentionnellement de signaler de tels faits, connus et vécus avec tristesse par le peuple haïtien et des représentants du monde entier, on peut se demander s'il est sérieux dans  son appel à une entente nationale.


L'obsession grandissante, observée depuis l'amendement truqué de la Constitution en 2010, qui a créé une possibilité du Parlement de récupérer le pouvoir Exécutif en cas de vide présidentiel, est la principale cause de la situation actuelle. Car, depuis cet amendement suivi du mauvais précédent Jocelerme Privert, les Sénateurs refusent de faire leur travail, passent plus de temps en conspirations en vue d'évincer le Président de la République. Ils sont en rébellion, se livrent à toutes formes d'excès allant jusqu'à badigeonner le Sénat de matières fécales. Un fait répugnant que l'histoire retiendra et ce ne sont pas les déclarations faites à partir de la mémoire sélective du Sénateur qui l'effacera.


Les Sénateurs irresponsables et indignes de ce triste Sénat sont les principaux responsables du dysfonctionnement de cette institution républicaine.


Cyrus Sibert,
#LeReCit @reseaucitadelle
reseaucitadelle@yahoo.fr
16 janvier 2021
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Suivez un reportage de Radio Tele Guinen sur les derniers événements de Septembre 2019 ayant conduit au dysfonctionnement du Sénat haitien : 

jeudi 7 janvier 2021

Le lien entre le prête pédophile John Duarte et l’orphelinat Saint Joseph de Delmas 91, est vulgarisé et éternisé dans le livre A CRUZ HAITIANA de la Journaliste Brésilienne Iara Lemos.-

Pendant plus de 10 ans, il (John Duarte) a apposé des marques de violence sur les corps de jeunes enfants qui croyaient pouvoir trouver une rédemption dans la poursuite de l'éducation dont ces deux mineurs rêvaient.
Ordonné prêtre en 1996 dans la province de l'Ontario, au Canada, Duarte a peu fait dans ce pays, situé au sommet de l'Amérique du Nord. Il s'est toujours concentré sur Haïti, où il a travaillé comme missionnaire depuis 1990, dans un orphelinat pour garçons (Orphelinat Saint Joseph de Delmas 91) à Port-au-Prince. Ci-dessous, le document montrant la participation de John Duarte à l'orphelinat.

 

mardi 5 janvier 2021

Texte retrouvé !!! Haïti : Deux blocs politiques pour un vote discipliné !

 Haïti : Deux blocs politiques pour un vote discipliné !

 

    Par Cyrus Sibert, Radio Maxima, Cap-Haïtien, Haïti

            opinionmaxima@yahoo.com

            21 juillet 2005.

 

''Encore une fois, au lieu de verser des larmes de crocodiles sur le cadavre de notre confrère Jacques Roche, victime de l’inconséquence et de l’irresponsabilité de ceux qui refusent toujours les solutions nationales, ces vedettes internationalistes qui par leurs lamentations cherchent  à masquer leur  incapacité à prévoir, à protéger nos concitoyens et à gérer notre société, nous proposons le changement

 

A Dieu Jacques ! 

 

Nous continuerons, comme toi, à dire la vérité même quand nous savons que les dirigeants haïtiens du haut de leur palais ne nous écoutent pas ;  même quand nous savons que nous ne sommes pas épargnés!''

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7 février 2006, un président légitime doit prêter serment par-devant un parlement légitime : obligations internationales. En fait, Haïti doit regagner sa place dans le concert des nations démocratiques gouvernées par des dirigeants élus. Cela exige des consultations durant l’année 2005, année terrible et terrifiante pour la mémoire du peuple haïtien. 

 

Des élections oui, mais comment ? 

 

Si la sécurité fait défaut, en réalité, les slogans déferlent. Pour la Convention Unité Démocratique KID ‘‘Kid Se Chwal pèp La’’ ; Fusion, le parti des sociaux démocrates ‘‘Ayiti pap peri, nou ka chanje sa’’, ce n’est qu’un début. Le fruit : Les élections haïtiennes sont truffées de candidats à la présidence et de panacées. Les dirigeants haïtiens sont doués d’une créativité à ne pas sous-estimer. 

 

Les projets de société sont peu visibles. On n'aura droit qu’à de simples textes. D’ailleurs, l’ambiance électorale ne le permet pas et cela arrange les candidats. Insécurité oblige, chers concitoyens contentez-vous des slogans. Le candidat est empêché ou n’a pas de temps pour discuter les points du document présenté comme projet de société, dans l’hypothèse où un document existe. Une fois de plus, l’électorat haïtien se contentera d’aphorismes simples d’absorption facile. Pour preuve, le peuple haïtien ne voit toujours pas de projet  et l’on doute qu’il en verra.

 

Le paternaliste

 

Les candidats ne réalisent pas encore que la population rêve d’un projet. Ils persistent à lancer leur slogan et tuent l’espoir. Peut-être, comprennent-ils, si Haïti est sous-développée, cela est dû à une pénurie de candidats. En guise de solution il faut proliférer des partis politiques, multiplier les slogans, et fabriquer beaucoup plus de candidats. Une situation idéale pour le catapultage à la dernière minute d’un candidat populiste, comme en 1990. Un ‘‘papa bon cœur’’, candidat démagogue, bénéficiant du ‘‘chapeau légal’’ d’un parti ou regroupement politique candide.

 

Déjà le choix des candidats de certains partis annonce les couleurs. Des gens inexpérimentés et non triés sur le volet, des démagogues bien connus pour leur indifférence et leur inaptitude sont choisis pour représenter des partis politiques. Nous sommes mal partis et si nous ne faisons pas un sursaut pour discipliner le vote du camp démocratique, les élections de 2005 entraîneront Haïti dans une crise incessante.  Ray H. Killick fait du leadership un pré requis à toute initiative de changement en Haïti. Nous ajoutons : un leadership décentralisé.

 

Malheureusement, les partis politiques à l’instar de l’Etat-haïtien, centralisés et illégitimes, n’envisagent pas de choix ni prudents ni précautionnés ou ni conséquents. Ils oublient peut-être qu’Haïti est un régime parlementaire et qu’on ne peut pas continuer à choisir n'importe qui, exposant le pays à une législature avec des parlementaires inconscients, crédules, décriés et corrompus, au risque de connaître une nouvelle crise politique.

 

L’unité du camp démocratique

 

Le changement doit nécessairement passer par l’unité du camp démocratique. L'idéologie et la méfiance le contraignent. Ce serait utopique d’envisager de rassembler tous les partis sous une seule coalition politique. Il serait sans nul doute compliqué d’avoir un candidat unique. Cependant, si nos politiciens et la classe dirigeante de la République d’Haïti étaient conscients des exigences actuelles: le changement - (Sécurité, travail, services publics) – (lutte contre la misère abjecte, la faim, la soif) routes, électricité, téléphone, santé, éducation, ils auraient mis en place des cloisons capables de contrer toute déviation anarcho-populiste. Cela passe par un vote discipliné.

 

Depuis des mois, à Radio maxima, on travaille sur les possibilités d’avoir un candidat unique dans le camp démocratique [1]. Un document, non encore publié, pour ne pas nuire aux rapprochements allant en ce sens, est rédigé à cet effet. Malheureusement, les candidats à la présidence resteront peut-être inflexibles. On dirait qu’en Haïti l’ONU organise la dernière élection présidentielle avant de consacrer le gagnant Président/Roi à vie. Mais en réalité, les leaders politiques haïtiens doivent s’unir pour faire échec à la dictature, bien que le culte de l’unité pour la prise du pouvoir et le gérer ensuite soit rare. Ils ne voient pas que les Républicains ont fait le choix de  Georges W. Bush, juste pour retourner à la maison blanche. Ils ont choisi quelqu’un de leur camp qui peut gagner. Et depuis cinq (5) ans ils sont au pouvoir. La prise du pouvoir est une question d’équipe. Malheureusement en Haïti, chaque leader de la classe politique se croit plus fort que Pelé pour gagner seul, alors que pour gagner Pelé, aussi fort fût-il, avait joué en équipe. 

 

Que faire !

 

Tenant compte  de l’état sclérosé d'une grande majorité de  la classe politique haïtienne, les leaders d’opinion responsables doivent supporter les initiatives modernes et avancer une alternative. A l’émission ‘‘Face à l’Opinion’’ [2]  de Radio Maxima, nous proposons de re-formater l’opinion idéologiquement : gauche/droite. Au moins cela permettra de penser politique en idées, projets et vision. A l’instar du M. Sauveur Pierre-Etienne Ph.D, beaucoup diront que cette logique est démodée. Alors quoi de mieux ? Peut-on continuer avec le paternaliste : «voter K-P, Profesè-a, Pastè-a, Lidè Bondye-a, lidè sent mari-a, lidè-pèp-la, Chwal pèp-La, Modere-yo, democrat-yo, progresis-yo, etc?» N’est-il donc pas temps de se poser la question à savoir : que veulent signifier ces histoires ?

 

Extrait du Livre  Introduction à la Politique de Maurice Duverger :


Le combat politique ne se déroule pas de la même façon dans un système bipartisan, où il prend la forme d’un duel, et dans un régime multipartisan, où s’affrontent plusieurs adversaires qui peuvent se coaliser de diverses façons. 

 

La distinction de la droite et de la gauche permet de rapprocher les deux situations, et de définir une classification assez précise des stratégies politiques dans les démocraties pluralistes. Réduit à sa plus grande simplicité, à son élément fondamental, le combat politique oppose ceux qui sont à peu près satisfaits de l’ordre social existant, qui veulent le conserver, et ceux à qui cet ordre ne convient pas, qui veulent le changer.

 

Le combat politique est donc dominé par la stratégie <droite contre gauche>, qu’on appelle en France la lutte des deux blocs. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les antagonismes politiques s’en sont trouvés atténués, et non aggravés.

 

A l'intérieur de chaque tendance, les extrémistes ont dû accepter, bon gré, malgré la domination des modérés. Dans une compétition entre deux partis, la victoire électorale appartient, on l'a déjà noté, à celui qui attire à lui les électeurs marginaux du centre, qui font pencher la balance du côté où ils portent leurs voix. Pour vaincre, chaque parti doit donc prendre une allure modérée, les réformistes l’emportant à gauche sur les révolutionnaires, les <évolutionnistes> l’emportant à droite sur les ultra-conservateurs. Le lien permanent, régulier, organique, unissant extrémistes et modérés dans chaque tendance, conduit les premiers à modérer leur extrémisme, si l’on peut dire, au contact des seconds, alors que l’isolement les porterait à l’exagérer. Le fait qu’ils se trouvent associés à des responsabilités gouvernementales et parlementaires, au moins indirectement, dans le cadre d’un grand parti, joue dans le même sens. Curieusement, la coagulation des tendances politiques en deux blocs opposés, l’un de droite, l’autre de gauche, aboutit à pousser l’un et l’autre vers le centre.

 

La bataille politique est dominée par une stratégie centriste.


- Fin de citation -


( Maurice Duverger, Introduction à la politique, Gallimard, Paris, p.242-248 )


Haïti aurait éprouvé moins de problèmes, si les partis politiques se regroupaient par tendance. Au cas où des leaders irresponsables dans leur hibernation intellectuelle refuseraient une telle solution, les leaders d’opinion et la société civile devraient pouvoir organiser l’électorat en ce sens. Car dans une logique d’élection honnête et démocratique, c’est l’électorat qui décide. Actuellement, aucun parti sur l’échiquier politique haïtien n’a la capacité de gagner seul des consultations crédibles. L’indiscipline encore une fois peut nous donner un outsider au premier tour. Il sera trop tard pour colmater les brèches. Hypnotisée par l’exploit de ce dernier (outsider), une forte partie de l’électorat s'abstiendra du second tour, le reste - l’instinct grégaire aidant – adhérerait  aux discours clientélistes de l’outsider en position favorable pour accéder au pouvoir : un nouveau cauchemar naîtrait. La reprise des calamités pour le peuple haïtien pour une autre décade, vu la faiblesse de nos institutions, parfois inexistantes, et l’inflexibilité constitutionnelle.    


Le rôle des media 

 

Premières victimes des troubles politiques, les directeurs d’opinion ont un rôle à jouer dans la modernisation des structures politiques. Ils ne doivent pas être des raconteurs de faits au service d’une classe politique productrice de crise et de violence.


 Extrait du Livre La vie de groupes de Léon Dion :


‘‘Dans une société libérale, on distingue quatre principales catégories de mécanismes d’interactions : les partis, les groupes d’intérêts, les conseils consultatifs et les médias de communication. Selon les conditions de temps et de lieu, ces mécanismes sont rattachés, à des degrés divers, à l’un et à l’autre systèmes. Dans toutes les situations, toutefois, les conseils consultatifs et les partis tiennent davantage du système politique et, à l’inverse, les groupes d’intérêt et les médias de communication tiennent davantage du système social. La fonction essentielle des mécanismes d’interactions –fonction qu’ils remplissent différemment selon leur vocation propre – consiste à convertir les "outputs sociaux" (intérêts, idéologies, pressions) en "inputs politiques" (demandes et soutiens). En même temps, ils ouvrent aux agents sociaux des voies d’accès à l’une ou l’autre des quatre composantes majeures du système politique et constituent les canaux normaux qui s’offrent aux agents politiques pour faire connaître aux agents sociaux les possibilités et les volontés du système politique. Ils constituent donc un terrain fort fréquenté par les agents des deux systèmes. Le fait qu’ils soient fonctionnellement reliés les uns aux autres accroît énormément leur portée. 


- Fin de Citation -


( Léon Dion, Société et politique : la vie des groupes, Fondements de la société libérale, tome 1, 

PUL, Québec, 1971,  p.124 )

 

La population haïtienne réclame paix et stabilité : exigence première du développement durable en Haïti. Ceci dit, en cette période de transition, nous avons l’obligation d’exiger de la classe politique qu’elle prenne des décisions capables de renforcer le secteur démocratique, limitant ainsi les dégâts des outsiders anarcho-populistes. Les groupes d’intérêts étant faibles et/ou inconséquents, la presse doit jouer son rôle d’interaction  entre les revendications citoyennes [le système social] et les dirigeants politiques [le système politique].

 

" Il faut en outre  scruter de près l’effet des mécanismes d’interactions sur la stabilité des deux systèmes et, par-là, des sociétés elles-mêmes. Les systèmes tendent spontanément à leur  propre stabilisation. Il est donc normal de s’attendre à ce que les mécanismes d’interactions soient agencés de façon à produire la stabilité systémique requise. Mais, il ne  faudrait pas croire qu’ils favorisent constamment le maintien des systèmes. Partis, groupes d’intérêt, conseils consultatifs, médias de communication véhiculent aussi bien les intérêts et les idéologies de groupes marginaux ou contestataires que ceux des groupes conservatistes."

Ibid, p.135 

 

 

En dernière logique, les médias doivent re-formater l’opinion idéologiquement : Gauche / Droite en vue d’aider l’électorat à décider. Nous ne devons pas nous comporter en prisonniers de cet état de fait. D’aucuns diront que les leaders actuels de la classe politique haïtienne sont corrompus, sclérosés, etc., et non des moindres. Toutefois, le risque est beaucoup plus grand avec un outsider. L’expérience de Gérard Latortue confirme la règle. Les dizaines de partis politiques doivent être redistribués à partir de ces deux tendances : Gauche ( FUSION, OPL, KID, M.R.N., MODEREH, KOMBA, PPRH, Tèt Ensenm, FRN, PSR, PLB, FL, PPN ) et à Droite ( GFCD, MOCHRENA, RDNP, PADEMH, MNP28, PLH, PDCH, MIDH, ADEBAH, M.P.H., ALAH, MODELH.) [3] On pourrait à l’avenir, si besoin est, avoir un groupe provincial, un groupe écologiste... Mais nous resterons toujours dans l’ordre des idées, pas celui des démagogues déguisés en ‘‘papa bon cœur’’ ou en leaders progressistes. Au niveau de la Droite et de la Gauche, les modérés et les extrémistes seront facilement détectables. Renforcement des partis politiques, la société civile en aura la tâche facile. Les ressources humaines et financières du pays iront à ces deux regroupements démocratiques hégémoniques, au sein desquels les partis les plus crédibles confirmeront au fil du temps leur légitimité. Les extrémistes se contenteront de faire du bruit tout en s’accommodant au régime démocratique en vigueur. On pourrait ainsi libérer les partis démocratiques de l’emprise internationale. Car, dans un pays où les ressources font défaut, le regroupement des partis politiques par tendances, aiderait à concentrer ce dont nous disposons efficacement.  Cette stratégie aiderait la démocratie naissante tant sur le plan de l’éducation des citoyens, de la formation du personnel politique, de la gestion des conflits politiques, de l’alternance et surtout de l’institutionnalisation du pays. On nous dirait, qu’on ne peut rien faire avec l’élite politique haïtienne, le secteur des affaires et les professionnels. Alors, empruntons, l'une des belles phrases de Gérard Bissainthe : ‘‘Haiti, love it or leave it’’. Nous devons engager le processus de modernisation de la vie nationale, et ce, avec les ressources endogènes d’Haïti.  Contaminés et sclérosés actuellement, la modernisation de la classe politique passe par des élections démocratiques régulières, sa légitimité dépend du renforcement des partis politiques qui dans une situation d’élection honnête régulière, seront obligés  de choisir des leaders crédibles en fonction des besoins de la population. Puisqu’il faut un début à tout changement, nous devons commencer maintenant, avec nos ressources. Haïti ne peut plus résoudre ses problèmes politiques dans les allées et sur les trottoirs. Il est indispensable de mettre en place, une sorte d’‘‘establishment’’ politique, composé de démocrates de Droite et de Gauche, pour un vote discipliné, tout en renforçant les institutions démocratiques haïtiens. Pour gagner des élections, il faut avoir des informations, des moyens de communication, des ressources humaines et financières. En privant ainsi les outsiders indisciplinés de ces moyens, ils seront condamnés à disparaître. Ce qui permettrait de les mettre au service des partis démocratiques et idéologiquement regroupés. Moderniserons notre système politique. Comblons ce vide ! Fondons un establishment politique ! Cessons de créer des monstres ! Forgeons la modernité politique en Haïti !

 

Cyrus Sibert

Cap-Haïtien, Haïti

21 Juillet 2005.



[1] Initiative de Jean Robert Lalane et moi, votre serviteur, Sibert.

 

[2] Initiative qui n'engage pas Jen-Robert Lalane. Dans l'impossibilité de convaincre certains leaders  politiques, votre serviteur, Sibert, adopte cette nouvelle stratégie.

 

[3] Partis listés sur le site de la CIA. http://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/ha.html