--
Despacho Américas / Americas desk
Reporters sans frontières
47, rue Vivienne
75002 Paris - France
tél. : +33 (0) 1 44 83 84 68
fax : +33 (0) 1 45 23 11 51
e-mail : ameriques@rsf.org
/ americas@rsf.org
http://www.rsf.org
--
Par Cyrus SIBERT
Cap-Haïtien, le 02 Décembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
"Ce qui compte, ce n'est pas ceux qui votent, c'est ceux qui comptent les votes." (Joseph Staline).
Le 4 novembre 2008, le monde observait l’élection de Barack OBAMA à la présidence des États-unis d’Amérique. L’afro-américain a pu, grâce à un système politique méritocratique remporter les élections. Ceux qui s’attendaient à un coup de force des conservateurs de l’establishment, ont eu la grande surprise: le mérite est l’idée directrice de l'hyperpuissance mondiale, les institutions sont adaptées en ce sens, leur renforcement a toujours été le souci des dirigeants américains. Elles sont là pour neutraliser les réflexes primaires des groupes ou des clans. Même là où le capital règne en maître, le peuple et son vote, légalement exprimé en toute liberté, constituent la base d’une démocratie.
Les élections ne sont pas un moyen de maintenir au pouvoir des régimes en faillite, des dirigeants voyous, comme on le voit dans plusieurs pays du tiers monde dont Haïti. Les lois sur le financement des partis empêchent aux riches et à la mafia d’imposer leurs candidats à coup d’argent sale. Le système de collecte de fonds de campagne reflète l’idée démocratique. Il permet aux citoyens de contrôler le système, grâce à leur contribution. On enquête sur la vie des candidats. Même avec des imperfections, on constate un souci de grande moralité dans le système électoral des États-unis. On est loin de ces élections de chez nous dont les candidats sont des repris de justice, des criminels de droits commun, des corrompus, des narcotrafiquants, des bandits de grands chemins, financés par la mafia et l’argent sale de la drogue, du kidnapping ou par des fonds occultes de pays amis comme le Taiwan. Les élections ne constituent pas un moyen de recycler les voyous et les nuls irresponsables qui à leur actif n’ont rien que la débauche et la perversion.
L’Institution électorale, pierre angulaire du projet démocratique haïtien.
Le mode de renouvellement des dirigeants à la tête de l’État constitue la pierre angulaire de la stabilité en Haïti. L’histoire des régimes dictatoriaux démontre le souci des tyrans de bloquer le cheminement des élites à des postes stratégiques au niveau de l’État. On cherche, comme aujourd’hui, à faire main basse sur la machine électorale. On se souvient encore de ces élections dirigées depuis le Ministère de l’intérieur, de ces résultats imposés par l’armée ou par la police – exemple 21 mai 2000. Les citoyens n’ont pas eu droit de vote. On utilisait toutes sortes de tactiques pour empêcher le vote populaire légalement exprimé et crier victoire avant même la proclamation officielle des résultats. En conséquence, le changement de régime et de politique se fait dans la rue. Dans l’impossibilité de s’exprimer, la subversion reste l’alternative. D’où l’instabilité que connaît Haïti depuis son indépendance. Les observateurs de la communauté internationale critiquent souvent les insurgés et les rebelles, les accusant d’être à la base des chambardements. Nous estimons ces critiques superficielles et irresponsables, car les observateurs ne sont pas sans savoir les dispositions de planification des fraudes électorales. Ils sont souvent complices. Le 14 novembre 2008, lors d’un point de presse du Chef Civil a.i. de
Une réponse inquiétante, vu que tout le monde est au courant des projets de main mise de
La démocratie n’avancera pas. Comme en 2000, les pressions du Palais national sur l'institution électorale en vue d'obtenir des élections officielles accoucheront la polarisation de l’espace politique, des conflits, des affrontements et l’instabilité.
Quel intérêt a un citoyen moral à participer à des joutes qui ne viseront qu’à redorer l’image des criminels, des trafiquants de drogue et des corrompus?
Dans le Nord, il est évident que les élections sénatoriales catapulteront Moise Jean-Charles, un homme accusé par une enquête de l"OEA d'incendies criminelles, impliqué dans le meurtre de Guy Salvant, le frère du Député de Limonade- Quartier Morin Hugues Célestin et Nawoon Marcelus ancien député Lavalas de
La pédagogie des élections
Pourtant, les élections devraient constituer l’axe central du processus démocratique en Haïti. L’organisation de joute électorale devrait donner à la nation la possibilité de changer de politique sans violence, mais à travers les urnes. Le filtrage des candidats à partir de leur casier judiciaire et de leur niveau moral devrait servir d’exemple et encourager les jeunes à rejeter la délinquance. Les débats entre candidats devraient jouer un rôle d’éducation et de sensibilisation des citoyens face aux grands défis de la nation.
Les confrontations idéologiques devraient permettre de réduire les élans populistes d’explications faciles et de rejeter les approches manichéennes. En Haïti, nous sommes loin de cet objectif. Nous avons une démocratie sans le droit. Les résultats des élections de 1990 que l'on se tue à qualifier dans les milieux diplomatiques, de 1ère élection crédible dans l'histoire d'Haïti, ont été publiés sur les ondes de Radio France Internationale et les foules du candidat populaire Lavalas n’ont pas permis le respect scrupuleux de la loi électorale en ce qui concerne les protestations, le contrôle des procès-verbaux, etc. En 2006, la rue a encore une fois imposé le Président Préval avec 48% des votes exprimés, alors que la loi électorale réclamait 50% plus 1. Nous sommes loin d’avoir des élections crédibles en Haïti. Le processus électoral en reste une mascarade pour légitimer les criminels, les corrompus, les apprentis dictateurs et leur pouvoir personnel.
Conclusion
Le Président René Préval refuse de respecter les échéances constitutionnelles. Depuis son élection à la tête de l’Etat d’Haïti, il y a tout fait pour ne pas organiser des élections. Plusieurs diplomates qui le supportent ont abondé dans le même sens, répétant qu’Haïti organise trop d’élections. Ainsi, il n’a pas organisé les élections indirectes qui devaient renforcer la tradition électorale en élisant un Conseil Electoral Permanent, comme le veut la constitution en vigueur. Le parlement n’est pas renouvelé. Il avance vers un disfonctionnement de fait, car en 2010, le Sénat sera amputé de 2/3. Devant ce constat des dérives de la part du Chef de l'Etat, le consensus trouvé pour sa nomination par la communauté internationale en 2006 ne tient plus. En lieu et place du renforcement de la démocratie, il s'entête à manœuvrer, à affaiblir les institutions, dans le but de garder le pouvoir directement ou indirectement. La stratégie des démocrates devrait être de continuer la logique de blocage du processus électoral, jusqu’à la fin du mandat du Président René Préval. Car, il est connu de tous que le Palais national s’active à contrôler les Bureaux Electoraux Départementaux, les bureaux au niveau communal et les bureaux de vote. Le premier Ministre sortant Jacques Edouard Alexis, à partir de cinq (5) Ministères dont l’Intérieur qu’il contrôle promet des élections officielles. A travers le pays, on recrute des bandits comme candidats, membres de l’appareil électoral et/ou hommes de gangs pour les prochaines violences électorales. Avec la position géographique d'Haïti comme voie de transit pour les narcotrafiquants et les criminels de tout poil, on devrait mettre sur pied une procédure de ‘‘vetting’’ sur les candidats afin de réduire les nombres de bandits au pouvoir. La fin du mandat de René Préval et son départ diminueront la pression de ses hommes corrompus sur le système électoral. Une formule Président Provisoire et Premier Ministre Michèle D. Pierre-Louis serait un consensus idéal, pour la poursuite du processus constitutionnel et le rétablissement de la neutralité électorale et de l'esprit de négociation qui existait en 2006, celle qui avait permis à un homme comme René Préval de devenir Président d’Haïti, pour un second mandat. On pourrait profiter de cette nouvelle situation spéciale pour poser à partir d’accords entre les protagonistes de la classe politique et de la société civile, l’amendement de
"Ce qui compte, ce n'est pas ceux qui votent, c'est ceux qui comptent les votes." (Joseph Staline).
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 02 Décembre 2008, 12 heures 05.
| |||||||||||||
LONDON, England, December 1, 2008 - Haiti has been identified as among the weak states which could provide a base for terrorists. In its 'Shared Destinies: Security in a globalised world' report the Security Commission of United Kingdom think tank, the Institute for Public Policy Research, named the Caribbean country among 27 weak states that pose a threat to Britain's national security as they could provide bases for terrorist training camps and raise funds undetected. It said that terrorists who raise funds in these states could then coordinate an attack on Britain. The recently released document co-authored by former NATO chief George Robertson ranked Haiti number 14 in its index of failed states. "If these states can be lifted out of conflict or kept from falling into it...this could be an immense contribution to international peace, stability and prosperity," the report said. "If, on the other hand, they cannot achieve this status and are allowed to deteriorate further, they are likely to become increasingly vulnerable to instability, conflict and state failure." It added that these "weak, corrupt and failing states have become bigger security risks than strong states" and will remain a highly visible feature of the security landscape for decades to come. But although it pointed to Haiti as a "pressure point", the reports said that the huge concentration of weak states that poses a threat to Britain's national security is in sub-Saharan Africa. |
Le 1er décembre 2008 No. 2008/ 98
Discours de l’Ambassadeur des Etats-Unis,
Janet A. Sanderson
à l’occasion de
(comme préparé)
Récemment à Port-au-Prince, une jeune femme a été mise à la porte par ses parents. Elle n'avait pas d’argent. Elle était enceinte et seule. Elle était séropositive. Il fut un temps, pas trop longtemps, la situation de cette jeune femme aurait été une condamnation à mort. Cependant, à travers le Ministère de
Pendant plus de 25 ans, l'humanité a subi les effets dévastateurs du sida. Jusqu'à une date récente, nous étions nombreux à nous demander s'il serait jamais possible de procurer des services efficaces de prévention, de traitement et de soins dans des lieux où la précarité des ressources signifiait la mort pour les séropositifs.
Il fut un temps où,
En 2003, le président des États-Unis, M. George W. Bush, a lancé le Plan présidentiel d'aide d'urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR), l'engagement le plus important jamais pris par un pays en faveur de la lutte contre une seule maladie. Dans le cadre du programme PEPFAR, le gouvernement des États-Unis a déjà décaissé plus de trois cent vingt millions de dollars ($320,000,000) pour supporter une large prévention, les soins et les programmes de traitement à l’échelle nationale à travers un réseau de partenaires.
Ces réalisations sont dues au courage de tant de volontaires haïtiens, qui militent pour la vie, qui sauvent des vies et qui font naître l'espoir d'un avenir affranchi du sida.
En janvier 2004, Léone Augustin, qui travaillait au Ministère de
En ce jour, nous voulons rendre hommage aux Haïtiens comme Léone Augustin -- aux milliers de leaders communautaires, aux jeunes volontaires, au personnel médical et à toutes les autres personnes à travers Haïti qui se sont tant donnés dans la lutte contre le sida.
En cette Journée mondiale, nous fêtons toutes les vies qui ont été sauvées grâce à la détermination des Haïtiens de combattre ce fléau. Ensemble, le peuple haïtien et le peuple américain ont prouvé que des gens ordinaires peuvent accomplir des choses extraordinaires. Je suis convaincue que Haiti sera un modèle pour le futur.
(Fin de texte)
Cap-Haïtien, le 01 Décembre 2008 ; (Ré.Cit.).-
C’est le représentant de
L’initiative a été prise par l’organisation de presse SOS JOURNALISTE, et planifiée au niveau de la région Nord par Ernest Saintilus (Correspondant de Radio Métropole, rédacteur et présentateur de nouvelle à Radio Paradis et reporter à RESEAU CITADELLE) et Jean Rood Paul (Correspondant de Vision 2000), tous deux, représentants de la dite organisation de défense des droits des journalistes.
Le rôle, la vision, le marché et la communauté caribéenne sont d’importants points débattus en vue de renforcer la capacité des travailleurs de la presse à mieux aborder les sujets relatifs au fonctionnement de
Ces activités se sont déroulées dans le but d’informer la population sur les raisons de la création de
Soulignons que les journalistes témoignaient leur satisfaction suite à cette journée de formation.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 01 Décembre 2008, 18 heures 30.