mercredi 25 février 2009

Dr Jean C. Alexandre : pour une diplomatie haïtienne à la hauteur de nos ambitions

Par Adyjeangardy
lundi 16 février 2009Jean C. Alexandre

Le Dr Jean C. Alexandre est l’un de ces rares Haïtiens qui restent accrochés à la vision diplomatique d’Anténor Firmin qui rêvait en son temps d’imposer au monde entier la République d’Haïti comme référence en matière de succès dans les négociations stratégiques internationales. Ex-ambassadeur d’Haïti aux Nations unies, Jean C. Alexandre, qui accumule chaque jour dans son bureau un nombre impressionnant de dossiers sur l’histoire des relations internationales et qui continue de réaliser d’importantes recherches sur la présence diplomatique haïtienne dans le monde, croit que la République d’Haïti a le devoir d’imprimer dans ses relations extérieures de nouvelles marques d’intelligence en relations avec les approches diplomatiques mondiales actuelles. Dans la banlieue de Chicago où on peut le rencontrer ces jours-ci, en attendant qu’il reprenne du service, le Dr Jean C. Alexandre estime qu’il est prêt à répondre à nouveau à l’appel de son pays afin de participer nous a-t-il dit « au noble combat de remettre debout une diplomatie haïtienne à la hauteur de nos ambitions », saluant au passage les efforts accomplis ces jours-ci par la Chancellerie haïtienne.

Le champ d’influence international

Spécialiste des Nations unies, il estime que le champ d’influence de l’opinion publique mondiale exige qu’Haïti s’adapte à de nouveaux concepts de repositionnement stratégique tout en faisant entendre sa voix sur des propositions relatives aux problèmes écologiques, énergétiques et sociologiques, incluant le solaire, le nucléaire, les droits de l’homme, l’aide au développement et la gestion interne de la sécurité des citoyens par l’État. La conduite des affaires mondiales ne procède pas nécessairement d’un acteur unique désigné pour cela à la tête des Nations unies par exemple, mais plutôt d’un vaste système d’acteurs à qui s’ajoutent des valeurs et procédures consolidées par la tradition et des courants d’idées en cours d’enracinement. D’où la nécessité pour nous autres Haïtiens de définir les nouvelles orientations de nos Affaires étrangères, le monde ayant changé depuis 10 ans et continue de se transformer avec une vitesse vertigineuse, précise-t-il. « Nous ne pouvons plus nous permettre, de pratiquer une politique étrangère sur la base des incertitudes, mais nous devons planifier chaque mission nationale dans le cadre de la vitesse des décisions mondiales sur la base de la solidarité internationale, en fixant des délais qui permettent une certaine prévisibilité des actes et donc une limitation des risques liés à l’incertitude », estime-t-il.

Représenter Haïti avec dignité

Jean C. Alexandre explique qu’un ambassadeur d’Haïti à l’étranger a pour devoir de suivre les règles imposées par la Chancellerie tout en informant, dans ses rapports, sur les opportunités du pays d’accueil, les normes en cours qui peuvent concerner non seulement le comportement collectif, mais aussi, par exemple, des attitudes individuelles, au niveau de l’immigration, du travail et des investissements financiers. « Le diplomate ne peut être un portrait ou un mannequin élégant qui se laisse habiller sans regarder le futur et proposer des changements adéquats pour le futur! Une diplomatie haïtienne à la hauteur de nos ambitions signifie rechercher les moyens d’apporter la prospérité à son pays, en représentant son pays à l’étranger avec dignité, en comprenant le fonctionnement du marché mondial, avec ses mécanismes et ses acteurs spécifiques, les facteurs financier, monétaire, énergétique ou technologique, aussi bien que dans la vie socioculturelle et politique, les décisions, les impacts et les crises qui peuvent nous affecter! », estime Alexandre.

Il a raison, les normes relatives à la démocratie de marché, à l’intervention humanitaire, à la définition et la régulation du système d’échanges et de relations ont changé depuis cinq ans et il faut nous adapter. Il cite au hasard la philosophie des années soixante, fondée sur la substitution d’importations et signale que la nouvelle philosophie de la Banque mondiale contrairement encourage aujourd’hui la croissance des exportations. Ceci implique l’assistance au développement du secteur privé par le financement des investissements et la création de marchés financiers capables de mobiliser l’épargne locale. Dans ces conditions idéales, le problème du risque politique peut, en principe, changer de nature et de degré. Surveillé en amont par l’incitation à conduire des politiques raisonnables, étalé donc modéré par l’échelonnement de la dette, il peut devenir un simple incident de parcours sur une voie bien balisée, un écart parfaitement réversible entre partenaires de bonne compagnie à condition que des ambassadeurs conscients, prudents et intelligents étudient dès le départ les contours des actions à proposer au pays. Mais, avant toute littérature, nous devons étudier le partenariat.

Partenariat avant tout

Haïti doit savoir, insiste Jean C. Alexandre, que, depuis l’an 2000, le fameux «Economic Report of the President », remis au Congrès américain en février 1997 ainsi que la « National Export Strategy » ont énoncé clairement les nouvelles stratégies en matière de relations extérieures, prenant comme cibles principales les pays émergents. Si, durant les huit dernières années, ces rapports ont été ignorés, aujourd’hui ils sont en train de refaire surface. Le concept « trade not aid » est appelé à partir de 2010 à s’imposer partout dans le monde. « On ne pourra plus envoyer nos ambassadeurs pour aller demander de l’aide, mais pour analyser les voies et moyens du partenariat, terme cher au président Barak Obama, les moyens d’accroître les flux financiers de part et d’autre, sans accroître le déficit budgétaire et donner au pays d’accueil une image de partenaire responsable plutôt que de continuer à le voir comme un donateur bienfaiteur. Avec la crise actuelle les données sont en train de changer! », constate Jean C. Alexandre.

Déjà la mise en place a commencé avec toute une série de représentations à caractère diplomatique autour de l’International Trade Administration (ITA) qui regroupe notamment les Us and Foreign Commercial Services présent dans 68 pays, les Trade Development Industry Officers (spécialisés par secteur industriel), l’International Economic Policy Country Desk Officers (spécialisé par pays), le Multilateral Development Bank Operations et les Grands Projets du ministère du Commerce américain. Ces derniers concernent le monde entier et s’étendent au SBA (Small Business Administration in the World), à la USAID (Agency for International Development), à l’Eximbank, à l’OPIC, et aux Export Assistance Centers (USEAC) qui sont des guichets régionaux uniques d’information alliés au Big Emerging Markets (BEM) installés entre autres au Brésil, en Argentine, en Inde, au Mexique, en Pologne, en Corée du Sud, en Turquie, dans la zone Asie-Pacifique et prochainement à travers la Caraïbe.

Haïti doit aussi savoir que les nouvelles lois aux USA font tourner un « War Room » qui est une cellule interministérielle, appelée en fait à surveiller les grands projets d’infrastructures internationaux et à mettre en œuvre une politique de soutien aux propositions américaines dans le cadre des appels d’offres, destinée à contrer celles des entreprises concurrentes dans certains pays comme le nôtre. Le Département d’Etat et les Nations unies, jour après jour, revisitent leurs stratégies.

L’USAID, créée en 1961 pour gérer les programmes d’aide en faveur des pays pauvres et des pays en transition vers des économies de marché, travaille aujourd’hui de pair avec la « Trade and Development Agency » (TDA) dont le rôle est d’aider les sociétés américaines à remporter à l’étranger des contrats prioritairement dans les secteurs de l’énergie, des transports et autres infrastructures, en initiant des études de faisabilité technique, financière et juridique des projets et en ayant recours à un fichier de consultants. Et, maintenant, la Eximbank, créée en 1934, se rajeunit avec de nouveaux objectifs : faciliter les exportations américaines en fournissant aux entreprises des services d’assurance à court et moyen termes, des services de garantie et de prêts à moyen et long termes. Les garanties et assurances proposées par la Eximbank sont destinées à couvrir les risques politiques et commerciaux dans des zones à haut risque ou d’insécurité. La diplomatie s’est accompagnée d’instruments financiers tels le « Tied Aid Capital Projects Fund » de la Eximbank ou le War Chest mis en place pour contrer les projets d’aide. La diplomatie haïtienne doit pouvoir se situer par rapport à ces mouvements en fonction de ses intérêts immédiats et futurs.

À la question de savoir si le président qui gère, avec son ministre des Affaires étrangères, la politique extérieure d’Haïti peut parvenir à s’entendre avec le Parlement sur certaines orientations, Jean C. Alexandre répond franchement: « La diplomatie n’a rien à inventer, elle a simplement à planifier sur la base d’exemples internationaux. Par exemple, aux États-Unis, tout n’est pas parfait non plus: le Congrès s’oppose au président, les États limitent le pouvoir fédéral, les entreprises ne sont pas toujours d’accord, l’opinion publique pousse à certaines décisions, comme les sanctions ou la politique anti-corruption etc., mais l’effort de cohérence et la vision à long terme de cette administration sont réels et sa politique, plus offensive que jamais, permet d’aboutir à des résultats concrets et aux ambassadeurs placés à l’étranger d’être efficaces et de suivre une seule politique! ».


Profil et actions du médecin-diplomate

La fonction de communication des missions diplomatiques devra valoriser toutes les autres. Pour ce faire, le diplomate doit connaître ses interlocuteurs et en être connu. C’est le cas de Jean C. Alexandre, un médecin reconnu de l’American College of Obstetricians and Gynecologists, formé à St-Louis de Gonzague et gradué en 1967 à la faculté de Médecine d’Haïti. Dans les années 70, il entreprit sa première expérience internationale à l’Illinois Central Hospital de Chicago, après avoir, pendant deux ans, consacré son temps aux patients de la Maternité Isaïe Jeanty et de la cilinique Paul Desmangles. De 1971 à 1974, il se retrouva à Loyola University Medical Center (Maywood, lll) à la section d’Obstétrique et de Gynécologie.
Ses expériences se poursuivirent ensuite au Oak Brook Surgical Center et au Edgewater Hospital, de Chicago, Illinois depuis 1992. Il a aussi été PDG du Center for Women de Melrose Park et directeur médical de Westlake Community Hospital, directeur des Services obstétriques et gynécologiques de Madden Mental Health Center, chef des Services chirurgicaux de Northlake Community Hospital, directeur médical de ALMA Comprehensive Medical Center, directeur des Services obstétriques et gynécologiques de Martin Luther King Center, directeur médical de Maywood Proviso 90mmunity Health Center, médecin traitant de FosterG. McGaw Hospital, Loyola University, Maywood, etc.

Jean C. Alexandre a décidé ensuite de se former dans le domaine des Relations internationales. Après avoir obtenu des spécialisations dans le domaine de la sexologie et de la médecine reproductive, il est devenu professeur d’université, et s’est engagé dans la politique active, avec des convictions démocratiques profondes. Dans la mouvance démocratique, il devint coordonnateur du FNCD pour l’État d’Illinois, et président du club culturel « Poto Mitan » de Chicago. Il prit la direction de la HaitianAmerican Voter Participation Organization, puis de la Progressive Haitian American Organization et se positionna en même temps comme président -fondateur de Solidarity with Bishop Romelus Crusade, soutenant les actions sociales de l’Église. Il ferma ses cliniques pour aller s’établir en Haïti, devint Membre du Conseil électoral d’Haïti. Lors des élections de 2005, on le retrouve à Chicago où il accepte le poste de coordonateur de « Lespwa ». Jean C. Alexandre a aussi été ambassadeur en Israël, puis ambassadeur d’Haïti aux Nations unies où il devint vice-président de l’Assemblée générale et président par intérim.

Durant deux ans, il a présidé le Fonds des Nations unies pour la population, en même temps faisait partie de l’équipe spéciale contre le VIH/Sida. Il a dirigé le bureau de la Caricom aux Nations unies, a milité pendant deux ans contre la suppression d’un programme Ecosoc d’aide soutenue à la République d’Haïti, puis a initié et milité en faveur de l’’inclusion de la République d’Haïti à l’Ecosoc, à titre partenaire, en favorisant 50 votes favorables. En sa qualité de vice-président de l’Association LDC (Less Developed Countries), en collaboration avec le Haut Commissaire de LDC-SIDS et Landlocked Countries (pays enclavés), l’ambassadeur Alexandre a imposé les besoins de la République d’Haïti en termes de partenariat. Alexandre a représenté Haïti au Congrès ministériel du LDC à Cotonou, Benin, a fait adopter, par l’Assembles générale des Nations unies, la résolution faisant de l’année 2004 « L’Année Internationale de l’abolition de l’esclavage».

Cet Haïtien, ami personnel du secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a permis la création du Programme d’aide de l’Onu à Haïti. Jean C. Alexandre a travaillé avec le sous-Secrétaire des Affaires humanitaires, M. Egeland, pour lancer un appel de fonds à 60 pays donateurs, dans le but d’obtenir 35 millions de dollars U.S. en aide urgente pour Haïti, et pour en assurer la logistique de distribution par la création d’un corridor humanitaire. Il insista auprès du président de l’Ecosoc sur la nécessité d’une réorganisation de l’aide vers Haïti en recherchant les axes d’un partenariat à long terme. « La multiplication des accords de partenariat avec les pays amis et l’adhésion croissante à des associations régionales de développement pourraient être des méthodes à utiliser par le pays pour développer notre influence dans le monde », croit Jean C. Alexandre.

« L’efficacité ne pourra s’obtenir que par une vision anticipatrice, une synergie des acteurs et la capacité d’atteindre nos cibles de manière multiforme car, ajoute Jean C. Alexandre, notre diplomatie doit comprendre que les enjeux du futur dépendront d’un appui certain sur une vision à long terme et une application multiforme des politiques ! À ce niveau je reste toujours disponible pour mon pays! »

vendredi 20 février 2009

La situation haïtienne au menu de la rencontre entre Barack Obama et Michaëlle Jean



Vendredi, 20 février 2009 06:17

La situation haïtienne au menu de la rencontre Obama Jean La situation économique haïtienne a été évoquée lors de la rencontre entre le président américain Barack Obama et la gouverneure générale Michaëlle Jean.


Au cours d'un échange de 26 minutes, les deux chefs d'État ont parlé de la récente visite de Mme Jean en Haïti, son lieu de naissance, et de la nouvelle première ministre, Michèle Pierre-Louis, qu'elle a décrite comme étant une personne "très dynamique et qu'il vaut la peine de connaître".


Mme Jean a dit au président Obama que la situation en Haïti est " terrible en ce moment, avec la crise alimentaire, et c'est encore pire depuis le passage des ouragans et des tempêtes tropicales de l'été dernier et du début de l'automne". Elle a ajouté que "la crise économique et la récession rend les choses encore pires", mais a insisté sur le fait qu'Haïti demeure politiquement stable.


"Le président Obama lui a dit qu'il aimerait lui parler davantage à ce sujet", a révélé la porte-parole de Mme Jean, Marthe Blouin.


Le premier président noir des Etats-Unis et la première gouverneure générale noire du Canada ont semblé bien s'entendre dès leur première rencontre selon la Presse canadienne.


La gouverneure générale Michaëlle Jean a été la première d'une poignée de dignitaires canadiens à accueillir Barack Obama à sa sortie de l'avion Air Force One, jeudi. Il s'agit de la première visite du président en sol canadien depuis son assermentation. " Vous n'auriez jamais imaginé que nous aurions pu, vous et moi, être ici aujourd'hui, en raison de nos origines africaines", aurait dit Mme Jean au président au début d'un échange que des témoins ont décrit comme étant " doux et chaleureux".


Un proche de la gouverneure générale a affirmé que le caractère poignant de ce moment était évident pour les deux chefs d'État.

jeudi 19 février 2009

Correction: Haitian Deportations story(Published February 18, 2009)

FORT LAUDERDALE, Fla. — In a Feb. 16 story about deportations to Haiti, The Associated Press reported erroneously that U.S. Immigration and Customs Enforcement had ordered 30,000 Haitians to be deported. Federal immigration judges ordered 30,000 Haitians deported, not ICE.The story also reported erroneously that 243 Haitians are under a form of house arrest. They are under ICE supervision and monitored electronically, but are allowed to leave their homes.

mercredi 18 février 2009

Haïti-Elections : La liste Lavalas aux sénatoriales définitivement rejetée


Guy Philippe, Jocelerme Privert et David Chéry parmi les candidats laissés sur le carreau

mardi 17 février 2009.

Le Conseil électoral provisoire a définitivement écarté les représentants de Fanmi Lavalas dont les noms ne figurent pas sur la liste finale des candidats admis aux prochaines sénatoriales partielles rendue publique fort tard lundi.

Outre les 65 candidats précédemment retenus, 13 nouveaux compétiteurs issus d’horizons politiques divers ont été repêchés, selon un communiqué de l’institution électorale distribué à l’expiration du délai de 72 heures qui avait été accordé aux partis pour se conformer aux exigences légales.

L’organisme électoral déclare regretter le fait que les partis politiques concernés n’aient pas soumis l’ensemble des pièces exigées pour l’inscription de leurs candidats.

Parmi les candidats qui faisaient partie de la liste unique Lavalas, préparée à l’issue d’interminables discussions entre factions rivales du parti, se trouvaient certains personnages au passé sulfureux tels l’ex-Député de Grande-Rivière du Nord/Baron (Nord), Nawoon Marcellus (tentative d’assassinat d’un journaliste), l’ancien Député de St-Marc (Artibonite, nord), Amanus Mayette (massacre de La Scirie) et l’ex-directeur de la police judiciaire, Schiller Louidor (détournement présumé de narcodollars).

L’organisme électoral a aussi rejeté les contestations d’autres candidats évincés. Les plus connus sont l’ex-chef rebelle anti-Aristide, Guy Philippe (FRN/Grand’Anse, sud-ouest), pourtant candidat à la Présidence en 2006, l’ancien ministre de l’intérieur Lavalas, Jocelerme Privert (Indépendant/Nippes, sud-ouest) et le PDG de Cœurs Unis, David Chéry (ALAH/Ouest). Ce dernier est empêtré dans des démêlés judiciaires pour sa responsabilité présumée dans une vaste fraude pyramidale ayant ruiné des milliers de sociétaires de coopératives financières en 2002 et 2003.

Sur les 78 candidats habilités à prendre part au scrutin du 19 avril, on distingue parmi ceux repêchés quelques figures connues : Le père Anick François Joseph (OPL/Artibonite, nord), les présentateurs de radio Luckner Désir (Union/Artibonite) et Ernst Edouard Laventure dit « konpè mòlòskòt » (AAA/Ouest) ainsi que le militant politique Ronald St-Jean (Indépendant/Ouest).

Avec un retard d’un an et demi sur les échéances constitutionnelles, les électeurs haïtiens sont appelés à renouveler le tiers des sièges du Sénat qui en compte 30. spp/Radio Kiskeya

dimanche 15 février 2009

Fanmi Lavalas : Aucun mandat privé n’est au dessus des COFONDATEURS et des membres.

Cap-Haïtien, le 15 Février 2009 ; (Ré.Cit.).-

Suivant l’article 5 de la loi sur les partis politiques, Aristide, ayant un domicile et une résidence en dehors du territoire national, est frappé d’incapacité à Représenter Fanmi Lavalas au niveau national. Seuls les cofondateurs du Parti peuvent débloquer la situation à travers une Assemblée Générale Extraordinaire.

Le vendredi 13 février 2009, par un communiqué, le CEP donne 72 heures aux partis pour compléter leur dossier. Le Parti Fanmi Lavalas a ainsi, trois (3) jours pour soumettre une nouvelle liste unifiée de candidats. D’après le porte-parole du CEP, une nouvelle entité, composée de parlementaires élus sous la bannière de Fanmi Lavalas est prête à soumettre une nouvelle liste de 12 candidats.

Cette situation domine l’actualité. Lavalas est divisé en plusieurs branches. Le Docteur Maryse Narcisse se disait détentrice d’un mandat de Jean-Bertrand Aristide l’habilitant à choisir des candidats pour le parti. Le mandat est mis en question. Daté du 21 avril 2004, il est contesté par d’autres membres du parti. La branche menée par Yvon Neptune et Yves Cristalin n’entend pas accepter le papier de Maryse Narcisse. Ils le qualifient de faux et avancent des arguments pas moins convaincants : Aristide fraichement renversé par une rébellion interne supportée - selon lui - par la communauté internationale, ne saurait accepter de donner mandat personnel à un membre du parti Fanmi Lavalas, en vue de choisir des candidats. En avril 2004, le président exilé à la Jamaïque était plus préoccupé par son retour, sa petite guerre contre l’administration de Georges W. Bush/Colin Powell que par l’organisation d’élection en Haïti. De plus, il n’y avait pas une situation électorale dans le pays. La communauté internationale, le gouvernement Latortue, la classe politique et la police concentraient tous leurs efforts sur la pacification, le désarmement des groupes armés et la stabilité du pays. Pour nous, c’est mal connaitre Aristide. On n’a qu’à revoir sa stratégie et son comportement durant ses trois (3) ans d’exil soit de 1991 à 1994, pour ne pas croire Dr Narcisse. Robert Malval a connu toutes les peines du monde pour représenter Aristide en Haïti et gouverner le pays comme son Premier Ministre à l’intérieur du pays. (Lisez le livre ‘‘L’année de toutes les duperies’’ de Robert Malval). On raconte des cas d’assassinats de personnalités et idéologues du mouvement Lavalas/Ti Legliz, parce qu’ils avaient la prétention d’assurer le leadership, en Haïti, du prêtre-président exilé à Washington.

Face à toutes ces contestations, le Conseil Electoral provisoire (CEP), dans une correspondance adressée à Dr Maryse Narcisse exige l’authenticité du papier appelé ‘‘mandat’’.
Les avocats de Madame Narcisse font valoir que le code civil confirme que le mandat n'est pas obligatoirement un acte notarié. " Il y a un mandat verbal prévu par la loi, il y a un mandat écrit sous seing privé et celui qui est notarié", déclare l’un des défenseurs soulignant que dans des cas spécifiques le mandat doit être authentique. Les juristes s'étonnent que les conseillers électoraux veulent imposer une nouvelle disposition, face aux prescrits légaux.Evoquant l'article 1749 du code civil, les juristes ont également fait état d'un arrêt de la Cour de cassation stipulant que le mandat n'a pas de format spécial. "

En fin de semaine, les observateurs avaient droit à des plaidoiries sur le mandat et son authenticité. Les avocats de madame Narcisse ont ainsi soulevé l’article 1749 du Code Civil Haïtien stipulant : le mandat peut être donné sous seing privé, même par lettre. Il peut ainsi être donné verbalement ; mais la preuve testimoniale n’en est reçue que pour une valeur n’excédant pas seize gourdes- C. Civ., 1123, 1748 et suiv.
L’article 1749 est situé dans un contexte bien précis de droit privé. A la page 336 du Code Civil Haïtien, nous lisons comme titre : Manières d’acquérir la propriété. L’article 1749 est dans la loi Numéro 28 titrée : Loi sur le Mandat ; Le Chapitre premier : De la Nature et de la forme du mandat. Les articles précédents 1744, 1745,1746 et 1747 parlent de rente viagère. Les articles suivants 1750, 1751, 1752 et 1753 renforcent le cadre de l’article 1749. Par exemple l’article 1752 stipule : Le mandat conçu en termes généraux n’embrasse que les actes d’administration. S’il s’agit d’aliéner ou d’hypothéquer, ou de quelqu’autre acte de propriété, le mandat doit être exprès.-
http://books.google.ht/books?id=c3MWAAAAYAAJ&pg=PA341&lpg=PA341&dq=code+civil+haitien+sur+le+mandat&source=web&ots=TXCi6rsN70&sig=pnJzpOu6hfp77kp-NABvhmd7MhQ&hl=fr&ei=Ky2YSZfhOo-ctwfZ78G7Cw&sa=X&oi=book_result&resnum=5&ct=result#PPA337,M1

Malheureusement, des directeurs d’opinion ont abondé dans le même sens, laissant paraitre les lacunes en droit public qui traversent notre société et créées un vide de principes et de repères.
C’est ce qui nous pousse à rédiger ce papier. Le but est d’orienter le débat sous l’angle du DROIT PUBLIC. Les concepts comme association, contrat, mandat, représentation sont nuancés suivant l’angle, sur lequel, ils sont abordés. Le mandat de la MINUSTAH est un mandat. Mais on ne saurait soulever l’article 1749 pour le définir, le mandat des élus, le mandat du juge d’instruction, le mandat d’un diplomate, etc.

Si un parti politique est une association de personne physique dans l’exercice de leurs droits civils et politiques inaliénables, aussi, est-il régit par la loi. La loi sur les partis politiques est d’ordre public. Elle énonce les règles et les principes sur la fondation, le fonctionnement et la dissolution des associations politiques. Avec les groupes de pression, cette entité joue une fonction sociopolitique fondamentale au sein de l’Etat, à savoir : l’organisation des débats publics, des contestations, des revendications et le renouvellement des dirigeants de l’Etat. Le parti politique est différent d’une association établie dans le but de poser des actes de commerce et/ou de droit civil. Il est différent des groupes culturels. Même dans le cas des associations apolitiques comme les chambres de commerce, les syndicats et/ou les groupes de jeunes, la législation et les règlements qui sont établis par le Ministère des Affaires Sociales exigent le respect du droit. Au bureau du travail du Ministère des Affaires Sociales, on exige que les statuts d’une association soient démocratiques. La fréquence des réunions, l’assemblée générale, le comité directeur, les élections internes, la liberté d’entrée et de sortir, les sanctions, le mode de dissolution et la liquidation des biens sont des principes obligatoires pour l’obtention d’un certificat de fonctionnement pour une durée de deux (2) ans. Aucune association ne peut soumettre des statuts avec un Comité Directeur inamovible encore moins un LEADER A VIE. Elle sera purement et simplement renvoyée. Ces règlements sont élaborés au regard des principes de liberté d’égalité et de fraternité qui constituent le fondement même de la société républicaine, post-monarchique et anti-corporatiste.

Alors, comment comprendre qu’un parti politique puisse se prévaloir d’une Charte aussi fermée comme la Charte de Fanmi Lavalas ? Peut-on accepter un tel état de fait sur la base d’un article du Code Civil Haïtien, élaboré dans le but de garantir la liberté contractuelle et le commerce comme fut le rêve de la bourgeoisie française après 1789 ? Jusqu’à quand continuera-t-on de régler les problèmes avec des acrobaties politiciennes et en dehors des principes ? Nous avons suivi avec tristesse des ‘‘pundit’’ mettre en évidence la manifestation de la volonté de Jean-Bertrand Aristide de confier le parti Fanmi Lavalas à partir du prétendu « Mandat » à Dr Maryse Narcisse, comme s’il s’agissait d’une affaire privée du Président en exil. C’était aussi une catastrophe d’écouter le député Steven Benoit de Pétion-Ville implorer la bonne foi d’Aristide. On dirait un chrétien récitant ‘‘Le Notre Père’’. Au lieu de convoquer le Ministre de la Justice pour le questionner sur les statuts de Fanmi Lavalas et l’obligation pour l’Etat d’appeler les membres fondateurs du parti à organiser une assemblée générale, en vue de les amender et de les rendre conformes à la loi et à l’Esprit de la Constitution et des principes républicains, Steven Benoit est, lui aussi, passé à coté de la plaque. Par ses déclarations, avec les directeurs d’opinion qui se sont errés, il légitime la Représentation à vie d’une personne au sein d’une association politique, et cela, au détriment des droits civils inaliénables des Cofondateurs et Cadres du parti. Ces coresponsables, en dénonçant le mandat de Madame Narcisse et en insistant pour que Fanmi Lavalas participe aux élections d’avril 2009, manifestent publiquement leur désaccord avec Jean-Bertrand Aristide et les autres factions du parti qu’ils ont fondé ensemble. Dans ce cas, seule une Assemblée Générale Extraordinaire peut trancher. Le procès-verbal de délibération, signé des membres fondateurs présents, établira les personnes élues pour agir au nom du Parti Fanmi Lavalas.

Nous sommes ici en droit public. Jean-Bertrand Aristide n’a pas fondé seul FANMI LAVALAS. Ceux qui l’ont accompagné dans cet acte de fondation constaté par l’Acte Constitutif du Parti, sont des Cofondateurs. S’ils n’avaient pas renoncé à leur droit par une démission ou s’ils ne sont pas frappés par une sanction prévue dans la charte du parti, ils gardent leur droit et ont un mot à dire. On ne peut pas leur demander d’assister passivement, que le Parti qu’ils ont cofondé, soit représenté par des bandits de tous poils. Aucun papier ne saurait aliéner ce droit civil et politique. Le Dr Maryse Narcisse ne peut pas mettre à l’écart les cofondateurs de Fanmi Lavalas.
Conformément à l’article 5 de la loi en vigueur sur les partis politiques
http://www.cep-ht.org/orgpoli.html
Aristide, ayant un domicile et une résidence en dehors du territoire national, est frappé d’incapacité à Représenter Fanmi Lavalas au niveau national.

Article 5.– Pour être membre fondateur ou membre du Comité de Direction d'un Parti Politique, il faut:1) Etre haïtien d'origine et n'avoir jamais renoncé à sa nationalité2) Etre âgé au moins de 18 ans accomplis3) Jouir de ses droits civils et politiques4) Avoir son domicile et sa résidence en Haïti.

Fanmi Lavalas, comme tous les autres partis, est une institution citoyenne régit par la loi. Son mode de fonctionne est objet de supervision du Ministère de la Justice. Comme les syndicats et les chambres de commerce, la loi fixe son mode de fonctionnement. Il ne peut-être l’objet de contrat privé, ni du mandat prévu par le Code Civil Haïtien. Etant qu’organisation régie par la loi, si elle est en crise, le Ministère de la justice doit l’assister, l’accompagner en vue de le remettre sur les rails. Comme on le fait pour les banques et pour d’autres institutions, quand elles sont en difficulté. C’est sur ce terrain qu’il faut porter le débat.

Mettons un terme à ces acrobaties pragmatistes et conformistes qui ressemblent étrangement, à tort – osons nous croire, à la prostitution intellectuelle.
RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 15 Février 2009, 13 hres 27.

vendredi 13 février 2009

Le CEP accorde un nouveau délai à Fanmi Lavalas


Les autorités électorales ont accordé un nouveau délai de 72 heures aux responsables du parti Fanmi Lavalas pour répondre aux exigences de la loi électorale.


Dans un communiqué publié cet après midi, le président du CEP, Frantz Gérard Verret, révèle que 5 parlementaires du parti ont annoncé qu'ils présenteront une liste de 12 candidats dans un délai de 72 heures. M. Verret explique que les parlementaires se sont engagés à ce que cette liste soit signée par le représentant dûment mandaté.


Tout en faisant remarquer que ce nouveau délai n'est susceptible d'aucune prorogation, le président de l'organisme électoral réitère sa ferme détermination d'appliquer la loi électorale dans toute sa rigueur.


Répondant aux questions des journalistes le porte parole du CEP, Frantz Bernardin, a refusé de considérer cette prorogation comme la conséquence des pressions dont est l'objet l'institution électorale. M. Bernardin y voit plutôt la manifestation d'un esprit d'ouverture qui permettra de renforcer le dialogue avec les partis politiques.


Dans le même temps, plusieurs centaines de manifestants s'étaient rassemblés devant le local du CEP,cet après midi avant la fin de la période de collecte des doléances.

Les manifestants Lavalas ont lancé des slogans contre le chef de l'état et les conseillers électoraux qui selon eux veulent exclure Fanmi Lavalas des joutes du 19 avril. Les manifestants ont une fois de plus réclamé le retour de Jean Bertrand Aristide.

Un imposant dispositif sécuritaire, composé d'éléments de la PNH et de la Minustah, avait été déployé devant le local du CEP.

Le Conseil d'administration du FMI achève la quatrième revue de l'accord avec Haïti au titre de la FRPC et approuve une augmentation de 36,6 millions

Le Conseil d'administration du FMI achève la quatrième revue de l'accord avec Haïti au titre de la FRPC et approuve une augmentation de 36,6 millions de dollars de l'assistance financière ainsi qu'un décaissement de 35,8 millions de dollars.

Communiqué de presse n° 09/34 (F)
Le 13 février 2009

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la quatrième revue des résultats économiques obtenus par Haïti dans le cadre de l'accord appuyé par la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), et il a approuvé une augmentation de l'aide financière d'un montant équivalent à 24,57 millions de DTS (environ 36,6 millions de dollars EU) pour atténuer les effets négatifs d'une série de cyclones survenus en 2008 et du ralentissement de l'activité mondiale. L'achèvement de la revue permet à Haïti de recevoir un décaissement immédiat d'un montant équivalent à 23,98 millions de DTS (environ 35,8 millions de dollars EU), ce qui porte le total des décaissements à 91,3 millions de DTS (environ 136,1 millions de dollars EU). Le Conseil d'administration a aussi accordé une dérogation pour le non-respect d'un critère de réalisation quantitatif de septembre 2008, à savoir un léger écart du crédit net de la banque centrale au secteur public non financier par rapport au critère fixé

L'accord FRPC triennal a été approuvé en novembre 2006 pour un montant initial de 73,71 millions de DTS (environ 109,9 millions de dollars EU) (voir
communiqué de presse 06/258). En même temps, le FMI et la Banque mondiale ont déterminé qu'Haïti remplissait les conditions requises pour bénéficier d'un allégement de dette au titre de l'initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) (voir communiqué de presse 06/261). En juin 2008, le Conseil d'administration a approuvé la première augmentation de l'assistance financière au titre de l'accord FRPC, d'un montant équivalent à 16,38 millions de DTS (environ 24,4 millions de dollars EU ; voir communiqué de presse 08/145) pour aider Haïti à atténuer les effets de la flambée des prix internationaux des denrées alimentaires et des carburants.

À l'issue de la réunion du Conseil d'administration, M. Kato, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :
Il convient de féliciter les autorités haïtiennes d'avoir préservé la stabilité macroéconomique et progressé dans l'application des réformes structurelles en 2008, en dépit des graves chocs qu'a subis l'économie. La montée des prix de l'alimentation et des carburants et les troubles politiques qui ont suivi ont fortement entravé l'action de l'État, tandis qu'une succession de cyclones et de tempêtes tropicales ont causé des pertes économiques sans précédent.

Les autorités restent résolument déterminées à mettre en œuvre leur programme économique, lequel vise à concilier le maintien de la stabilité macroéconomique et la promotion du développement économique et social. Étant donné les considérables besoins de dépenses liés à la reconstruction de l'infrastructure et aux priorités de réduction de la pauvreté, un nouvel effort de mobilisation des recettes intérieures est nécessaire. Cependant, le soutien de la communauté internationale sera déterminant, et il convient d'encourager les autorités à continuer de travailler en étroite collaboration avec les donateurs pour mobiliser une aide supplémentaire.
Pour autant que les derniers déclencheurs du passage au point d'achèvement de l'initiative PPTE soient mis en œuvre en temps voulu, Haïti devrait obtenir un allégement de la dette au titre de l'initiative PPTE et de l'IADM d'ici la mi-2009. Pour préserver la viabilité de la dette, les autorités devront faire preuve de prudence en ce qui concerne les nouveaux emprunts et mener une politique économique qui encourage la croissance et la diversification des exportations.

Haïti continuera de faire face à des difficultés. La situation politique et sociale demeure fragile, les effets des chocs climatiques sont persistants, et le ralentissement de l'économie mondiale devrait peser sur les envois de fonds de l'étranger et les exportations. Les résultats impressionnants et la ferme volonté des autorités d'exécuter le programme constituent des arguments de poids pour que le FMI et la communauté internationale accordent leur appui. L'octroi en temps voulu d'une aide adéquate sera cruciale pour préserver les gains durement acquis ces dernières années, appliquer la stratégie de réduction de la pauvreté et stimuler la croissance économique.

La FRPC est le guichet concessionnel du FMI pour les pays à faible revenu. Les programmes soutenus par cette facilité s'appuient sur une stratégie de réduction de la pauvreté formulée par le pays bénéficiaire. Cette stratégie, qui est adoptée au terme d'un processus de consultation auquel participent la société civile et les partenaires au développement, est énoncée dans le Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté établi par le pays. Le but est de faire en sorte que les programmes appuyés par la FRPC soient conformes à un cadre global de politiques macroéconomiques, structurelles et sociales visant à stimuler la croissance et à réduire la pauvreté. Les prêts accordés au titre de la FRPC sont assortis d'un taux d'intérêt annuel de 0,5 % et sont remboursables sur dix ans, avec un différé d'amortissement de cinq ans et demi pour le principal.

Sources:
1.http://www. imf.org/external /french/np/ sec/pr/2009/ pr0934f.htm

2.Haitianpoliticsfo rum.blogspot. com

mercredi 11 février 2009

Et si l’on admettait les imposteurs Lavalas comme candidats indépendants ?


Par Cyrus Sibert

http://www.reseaucitadelle.blogspot.com/

Cap-Haïtien, le 11 Février 2009 ; (Ré.Cit.).-

Les dernières évolutions de la situation électorales mettent Haiti sous la sellette des manipulateurs de la communauté internationale dits amis d’Haiti. On en profite pour ternir notre image et présenter notre pays comme une ‘Entité Chaotique Ingouvernable’. Même quand le niveau d’insécurité à l’intérieur du pays est mieux qu’ailleurs - Mexique, Jamaïque, Colombie - on ne cesse de placer notre pays sur la liste des territoires à éviter. Aristide comme agent agitateur et provocateur de la communauté internationale est actionné en vue de semer le trouble et d’aggraver la situation. Cachés derrière des concepts comme intégration, inclusion, large participation et démocratie, dans la logique habituelle de ‘‘vide moral’’, l’étranger continue de mener sa guerre froide contre notre patrie en vue de l’avilir, de l’affaiblir et de renforcer sa tutelle.

http://reseaucitadelle.blogspot.com/2009/02/texte-retrouve-aristide-agent-agitateur.html


Face à cette situation, le CEP se défend en se cachant derrière la constitution haïtienne et la loi électorale. Un bureau de doléances a été créé en vue de prouver que l’institution électorale est de bonne foi.


Une faction du mouvement Lavalas dirigée par Docteur Maryse Narcisse, responsable de l'une des deux branches de Fanmi Lavalas, a soumis au Conseil Electoral Provisoire (CEP) un mandat de Jean Bertrand Aristide en date du 27 avril 2004, l'autorisant à prendre la direction du parti. Mandat que les dirigeants de Fanmi Lavalas, branche d'Yves Cristallin, espèrent que le Conseil Electoral Provisoire (CEP) n’en tiendra pas compte. Maître Newton Louis Saint Juste, l'avocat de Fanmi Lavalas, branche Yves Cristallin, de son coté, soutient que les documents soumis n'ont pas été authentifiés par le consulat d'Haïti et le ministère des affaires étrangères. A ses yeux, c’est un document nul, un faux document. Le CEP étant un Tribunal Electoral, aucun document ne peut être admis sans être authentifié.


Face à ce dilemme qui risque de déstabiliser le pays; vu le soutien des hypocrites de la communauté internationale, qui, au lieu d’appeler le parti Fanmi Lavalas à se démocratiser, en rejetant la Présidence à vie de Jean-Bertrand Aristide à la tête d’un parti qui se veut démocratique, dans un pays impliqué dans un processus de construction démocratique, elle nous impose de subir les humeurs d’un apprenti dictateur, comme cela a toujours été le cas ; nous proposons une solution de sagesse. On se souvient du comportement de ces diplomates qui, en 1995, allaient à Tabarre pour négocier les dossiers d’Haïti, humiliant ainsi le Président René Préval, qui légalement, détenait le pouvoir et exerçait la souveraineté nationale. Comme conséquence, Aristide, légitimé par les bureaucrates corrompus de Rogue State Department et de ceux d’Ottawa en avait profité pour structurer ses gangs, semer le trouble dans le pays et provoquer, une 3e occupation du territoire national.


Aujourd’hui, pour faire échec à ce plan des hypocrites de la communauté internationale qui ne visent qu’à mettre Haiti sous occupation totale, nous conseillons au Conseil Electoral Provisoire (CEP), de considérer les candidats Lavalas qui n’ont pas un casier judiciaire criminel, comme des CANDIDATS INDEPENDANTS, en attendant qu’ils lavent leur linge sale en famille.


RESEAU CITADELLE (Ré.Cit.), le 11 Février 2009, 13 hres 20.